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Message(#) Sujet: start all over (ft. may) start all over (ft. may) EmptyMar 26 Mai - 13:59




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may 26th, 2015” Et voilà, nous y étions. L’été. Il faisait beau, chaud et j’avais enfin pu enfiler ce sublime petit haut à volants crème que j’avais acheté lors de mon séjour à Barcelone. J’avais quitté l’appartement tôt ce matin. A vrai dire, rester enfermée entre les quatre murs et le plafond bas de ma chambre de bonne commençait à être pesant et je ressentais enfin le besoin de rencontrer du monde. Vancouver me semblait être à des milliers de kilomètres d’ici, et même si je n’avais pas les larmes aux yeux en repensant aux années passées, j’avais du mal à me lancer pour commencer ma nouvelle vie.

J’avais décidé d’aller sur le campus. Le semestre allait bientôt se terminer et les pelouses étaient probablement plus remplies que les salles de classe. Il y avait une multitude de petits groupes assis sur les plates bandes, en cercles ou en rang d’oignons. Certains composés uniquement de filles tirées à quatre épingles et posées là comme des œuvres d’art, d’autres un peu plus hétéroclites, bruyants et transpirants de joie de vivre. Je souris et baissai les yeux sur mes pieds. Tout cela me rappelait le lycée, les après-midi de farniente à écouter de la musique et fumer des cigarettes, allongés dans l’herbe tous ensemble. Paul me manquait, c’était indéniable. Mais il n’était pas le seul, Kaya me manquait, elle aussi, et puis Léo, Dan et Gillian. Les éclats de rire autour des cocktails, le soir, dans les bars du centre-ville me manquaient. Les courses-poursuite dans les supermarchés pour être le premier à attraper une bouteille de soda me manquaient. Les interrogations interminables devant le réfrigérateur des parents pour savoir ce qu’on avait le droit de toucher ou non, les balades à vélo dans la forêt, les batailles de capsules de bière, les idées folles, les initiatives idiotes, les expériences dangereuses… Quand j’y repense, quand on a eu notre bac, on était tous heureux, survoltés. C’est vrai, quand on a trouvé nos noms sur la liste, on a tous sauté de joie, on a tous hurlé, ri, dansé, enfin presque. Je revois le visage de Kaya, mortifiée face à la feuille scotchée contre la paroi vitrée du bâtiment de l’administration. Je revois Léo, Dan et Paul, impuissants face à la situation. Et Gillian et moi, démunies devant notre petite blonde préférée qui n’avait pas pu faire autrement que s’effondrer en larmes. Je ne sais pas si notre groupe s’est brisé à cet instant précis, ou si c’est là que tout a commencé à tomber en lambeaux, mais quelque chose avait changé. Quelques jours après les résultats, Paul était parti s’installer à Barcelone. Nous, les autres, je veux dire, avions passé l’été ensemble, sans trop penser à la suite, et puis septembre était arrivé. Léo et Dan avaient intégré une école de commerce réputée et s’étaient trouvé une nouvelle bande d’amis, Gillian était entrée à l’université de Biologie de Vancouver, Kaya avait du retourner au lycée, et quant à moi, j’avais entamé une année de graphisme à Vancouver. Chaotique, humiliante, décourageante. J’avais dû redoubler et mes parents avaient jugé que j’aurais plus de chance dans une petite université alors je m’étais retrouvée à White Oak Station.

Si j’étais resté toute l’année à l’écart de tout contact humain, je commençais à vouloir m’intégrer. Mais par où commencer ? Nous étions fin mai et tous les groupes étaient déjà formés. Je tirai sur ma cigarette et marchai vers un banc à l’ombre. J’avais besoin de réfléchir. D’établir un plan d’action, de trouver une façon de rencontrer du monde, d’enfin mettre Vancouver entre parenthèses et d’écrire le chapitre White Oak Station. Sur le banc, à côté de moi, une petite brune était en train de mâchouiller son crayon à papier face à une feuille blanche. Je souris dans ma barbe. Elle me faisait penser à moi devant mes projets d’identité visuelle lorsque l’inspiration manquait. Je la voyais marmonner en fronçant les sourcils, mais la musique poussée au volume maximum dans mes écouteurs m’empêchait de distinguer ce qu’elle pouvait dire. J’allumai une autre cigarette en profitant de l’ombre des platanes au dessus de nous, tout en jetant un œil sur ce que la brunette à côté de moi était en train de faire. Elle dessinait, rayait, gribouillait, froissait, grommelait, effaçait et recommençait à l’infini le même dessin toujours un peu bancal et s’agaçait de plus en plus dessus. Je ne pouvais pas m’empêcher de la trouver adorable. Si je devais bien lui accorder une qualité, même sans la connaître, c’était la persévérance. Cela dit, la voir s’acharner sur cette pauvre feuille commençait à me faire mal au cœur. J’enlevai d’abord un écouteur pour jauger rapidement la situation. Elle était toujours en train de grincer des dents au dessus de son travail, mais elle n’avait pas l’air méchante pour un sou. En la voyant recommencer encore le même dessin, je me rapprochai d’elle sur le banc et penchai ma tête par-dessus son épaule. «  Tu sais, si tu appuies moins fort sur ton crayon, tu peux faire plusieurs courbes et choisir celle qui te plait le mieux, et là, tu pourrais rajouter un peu d’ombre pour créer de la profondeur, tu vois ? » J’avais fait tous les tracés avec mon doigt au dessus de la feuille et tournai la tête en souriant pour guetter la réaction de mon interlocutrice. ”

© charney

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Message(#) Sujet: Re: start all over (ft. may) start all over (ft. may) EmptyJeu 28 Mai - 23:50



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La journée n'avait pas commencé dans les meilleures conditions qu'il soit. Après un réveil en fanfare de la part des voisins qui avaient eu la merveilleuse idée de commencer des travaux de rénovations faisant des bruits tous aussi insupportables les uns que les autres, May-Line avait prit la grande décision de s'exiler à l'université. Elle avait seulement deux heures de cours dans l'après-midi, mais elle préférait -et de loin- entendre les jérémiades ou les rires des étudiants plutôt que la perceuse de son voisin pendant toute une matinée. Si elle restait ici, en plus de devenir sourde, elle finirait complètement folle. Elle effectua son petit train-train quotidien qui se constituait de se préparer, déjeuner, nourrir son chat, râler et prendre ses affaires. Ne sachant ce qu'elle pourrait bien faire pendant plus de cinq heures, elle prit de quoi s'occuper ; cahier, crayon, ordinateur, roman et sans oublier son fidèle thermos remplit de thé. Elle quitta son appartement plus ou moins ravis que le soleil soit au rendez-vous.

Une fois arrivée à l'université, elle se dirigea, non sans hésitation, en direction du parc. Elle avait dû y mettre les pieds une ou deux fois et sans réellement s'y attarder. En dehors des salles de cours, des amphithéâtres et de la BU, elle n'avait pas réellement prit le temps de tout visiter et pourtant, voilà bientôt un an qu'elle étudiait ici. Ses heures de libres, elle les passait généralement à réviser ou à lire contrairement à certaines personnes qui préféraient se faire lézarder au soleil ou à papoter entre amis. Évidemment, il lui arrivait aussi de faire quelques breaks. Et encore. Sa timidité ne lui permettait pas tellement d'être entourée d'une super bande de copines, elle en avait quelques-unes, oui et elle les adorait, mais sa solitude avait une place très importante dans son quotidien et vu l'heure qu'il était, soit elles étaient en cours, soit tranquillement au fond de leur lit. Elle se mit donc en quête de trouver un banc, au soleil de préférence, puis se ravisa en voyant qu'elle n'aurait que très peu de chance d'en dégotter un de libre. A croire que tout le monde avait décidé de sécher les cours aujourd'hui… Elle finit par en trouver un sous un arbre et se dirigea -presque en courant- afin de s'y installer. Elle posa son sac à côté d'elle et en sorti son cahier à dessin ainsi qu'un crayon de papier et poussa un long soupir. Elle devait impérativement faire le croquis qui lui hantait l'esprit pour la couverture de son second roman, mais tout ce qu'elle avait tenté jusqu'à présent était bien loin de la belle et merveilleuse représentation que son cerveau lui renvoyait. Il faut dire, May-Line était douée dans l'écriture, mais certainement pas en dessin. Disons que venant d'un enfant de l'école maternelle, ce serait presque considéré comme une œuvre d'art, dans son cas, c'était surtout de l'art abstrait, mais très abstrait. Même pour dessiner les choses les plus simples comme une maison ou un arbre, c'était des heures de combats acharnés et autant vous le dire tout de suite, elle ne gagnait jamais. Elle croisa les jambes, positionna son carnet et commença son esquisse…qui fut une véritable catastrophe. Même elle, elle était bel et bien incapable de dire ce qu'elle venait de dessiner tellement c'était abominable. Le visage de son personnage était difforme et laid. Quasimodo n'avait qu'à bien se tenir ! Mais loin de se laisser abattre par ce premier essai de la journée, elle effaça et recommença. Cette opération dura une bonne quarantaine de minutes et le résultat était toujours le même, c'était même de pire en pire et plus elle continuait, plus elle s'acharnait avec sa gomme sur sa misérable feuille qui finirait sans doute avec un trou d'ici quelques minutes. Sa patience avait des limites et elle commençait à sagement les atteindre.

« - Qu'est-ce que tu veux, dit-elle à voix basse pour elle-même, on ne peut pas être bon partout… »

Elle se mit à mordiller son crayon nerveusement. Son bouquin n'était pas fini et devait être envoyé chez son éditeur dans très peu de temps, elle n'avait trouvé personne pour réaliser cette seconde couverture qui respecterait ses idées sans trop s'éloigner du style de son premier roman. Elle s'était fourrée dans une galère pas possible en s'éloignant autant du Pays de Galles et elle commençait à se rendre compte qu'elle avait probablement le mal du pays. Au fond, ses parents, les glamorgan sausages de sa grand-mère ou encore les welsh rarebits que son père savait si bien faire, lui manquaient énormément.
Une voix la tira de ses pensées, ce qui n'était pas plus mal, sinon elle n'aurait pas tardé à sortir ses mouchoirs. Elle se tourna pour découvrir une petite tête inconnue au-dessus de son épaule, qui venait de lui donner quelques conseils pour son croquis. Ah oui, son croquis.

« - Entre nous, non, je ne vois pas du tout, avoua-t-elle en souriant, je ne suis pas faite pour le dessin je pense. Ce n'est pas la première fois que j'essaie de retranscrire mon idée sur papier. J'ai même regardé des tutoriels sur internet et acheter un bouquin "Apprendre à dessiner pour les nuls", mais rien à faire. »


Dernière édition par May-Line Powells le Mer 24 Juin - 19:16, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: start all over (ft. may) start all over (ft. may) EmptyJeu 11 Juin - 4:18



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may 26th, 2015” Je ne pouvais que sourire devant le visage dépité de la petite brune en face de moi. Tout dans son regard appelait désespérément à l’aide et je n’avais aucune raison de ne pas venir à sa rescousse. C’est avec un grand sourire donc que je m’assis à côté d’elle et lui piquai son carnet à croquis ainsi que son stylo. J’attrapai au passage la gomme qu’elle avait abandonnée sur le banc et m’attelai pendant quelques secondes à gommer les traits les plus hasardeux de son dessin. Je ressortis une petite dizaine de courbes, et compris dans le même temps que ce que j’avais pris pour un logo ultra stylisé au départ, était en réalité la bouille d’un petit personnage tout à fait charmant. En quelques coups de crayon, j’arrangeai le visage qui se détachait à présent du papier, précisai une ou deux ombres fondamentales et grossit les contours principaux afin de donner un peu plus de dimension et de lisibilité au croquis.

Je lui remis son carnet à dessin sur les genoux. « Voilà, comme ça. C’est un peu mieux ! Non ? » Je lui rendis son crayon et réalisai tout à coup que je venais bonnement et simplement de lui voler son pain à même la gamelle. Un frisson d’angoisse me parcourut. Mais pourquoi diables avais-je fait ça ? Hein ? Sombre idiote. Depuis quand est-ce qu’on prenait les affaires des autres, comme ça, comme si c’était la fête. Je me mis à pester intérieurement contre cette fâcheuse tendance à me mêler de ce qui ne me regardait pas. Ma mâchoire se ferma, le temps que mon cerveau daigne se remettre à fonctionner normalement et que tout se remette à sa place dans ma tête.

J’étais terriblement gênée et je ne savais pas quoi ajouter pour me sortir de ce semi-faux pas. Je m’éclaircis la gorge. « Ahem, je veux dire, c’est ce que je voulais dire tout à l’heure, tu sais, à propos du truc avec les courbes, tout ça. » J’aurais largement préféré éviter de sortir la phrase qui est venue ensuite mais malheureusement, mon esprit l’avait formulée à la suite de la première et ma conscience n’avait apparemment pas jugé bon de filtrer mes pensées. « Tu vois pour le rendu final, ça a vachement plus de gueule comme ça, un peu new school. » Oh bravo Liv. Vraiment, bravo, belle performance et belle preuve de tact. Allez, rattrape-toi maintenant.

Je ne savais plus où me mettre et je tordais nerveusement le bas de mon top en mousseline – qui à ce moment précis ressemblait mille fois plus à un chiffon qu’à autre chose. – mon cerveau fonctionnait à mille à l’heure et j’essayais tant bien que mal de trouver la dernière phrase qui me dédouanerait des précédentes et surtout, qui m’éviterais de passer pour une garce prétentieuse et surfaite. Je mordillais ma lèvre inférieure pour empêcher mon débit de paroles intérieures de sortir en vrac au risque de déblatérer une énormité de plus, quand tout à coup, la digue que j’avais érigée mentalement pour maintenir mes pensées à leur place céda. Et là, ce fut le drame, car non seulement je ne pus gérer le flot incontrôlable de parole qui s’enfuit hors de ma bouche, mais en plus, il me fut absolument impossible d’en contrôler la bienséance : « Non, enfin, pas que ce que tu avais fait avant ne ressemblait à rien, bien sur que ça ressemblait à quelque chose, je veux dire, sinon je n’aurais pu m’appuyer sur rien, et là, hm, tu as bien vu, je me suis quand même appuyée sur ton dessin ! Enfin c’est retravaillé, je veux dire, enfin non, amélioré, enfin non ! C’est pas ce que je voulais dire, c’est hm… » Je repris mon souffle tant bien que mal, mes yeux faisant des allers retours dans le vide comme si le pavé que je fixais comme une imbécile allait me donner la suite de ma phrase. « C’est différent ! Voilà ! Disons que c’est… restylisé ! » Ce mot ne voulait absolument rien dire, et pour cause, je venais de l’inventer à l’instant, mais n’importe qui en aurait saisi le sens et surtout, à ce moment précis, rien d’autre n’avait voulu venir.

Je méritais la palme de la décence, le César de la discrétion, un Award pour la correction et un Oscar pour la délicatesse. Si ma pauvre mère avait été là, j’aurais réussi à lui faire friser son brushing et elle aurait tourné en rond sur elle-même avec une main sur la hanche et l’autre appuyée contre la tempe en marmonnant « Ce n’est pas convenable, Olivia, ce n’est pas convenable ! Ne sais-tu donc pas te tenir ? Est-ce que c’est moi qui t’ai si mal élevée que ça ? » Et comme à son habitude, elle aurait fini par accuser mon père, mon pauvre père qui s’était vu blâmé pour toutes les fautes gravissimes et autres atteintes à la Haute que j’avais commises tout au long de mon enfance. « Regarde Rob, regarde ta fille ! » elle aurait lâché. Et puis elle m’aurait regardé, elle m’aurait pris dans ses bras et m’aurait fait la morale avant de me rappeler qu’elle m’aimait profondément, même si je n’étais parfois qu’une imbécile malheureusement très maladroite. Mais le voilà, le mot ! Voilà ce que je l’on dit lorsqu’on met un pied dans le traitre de sable mouvant qu’est le malaise dans une discussion ! « Excuse moi, ce n’est pas tout à fait ce que je voulais dire, je suis maladroite… » Je marquai une pause en me mordant l’intérieur de la joue, espérant de tout cœur ne pas avoir effrayé la toute première personne à qui je parlais à l’université... ”

© charney


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Message(#) Sujet: Re: start all over (ft. may) start all over (ft. may) EmptyMer 24 Juin - 19:54



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Dans un premier temps, se fut la surprise qui se dessina sur le visage de la jeune fille, puis l'admiration. Elle s'attendait à tout, comme recevoir des conseils, plutôt qu'à se voir piquer son carnet et son crayon. Pour elle, ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait se permettre de faire quand on connaît son interlocuteur depuis deux minutes à peine. Mais ça, c'était en grande partie à cause de son éducation trop stricte et de son extrême timidité. Après tout, on avait tous un caractère différent et elle savait pertinemment qu'en aucun cas la jeune fille avait voulu paraître grossière, mal élevé ou elle ne savait quoi d'autre. Elle regarda avec la plus grande attention les traits qu'elle gommait, reprenait ou recommençait. En deux ou trois coups de crayon, elle venait de donner forme au personnage qu'elle se démenait à faire depuis déjà plusieurs heures et qui lui aurait sans doute prit encore des lustres à faire. Ses traits étaient fluides, sans aucune irrégularité, tout simplement parfaits. Lorsque son carnet de retrouva sur ses genoux, elle ne put s'empêcher de sourire bêtement devant un tel travail. Bon sang ! Cette fille avait énormément de talent. Juste avec cette esquisse, elle avait réussi à retransmettre l'émotion que May souhaitait pour la couverture de son roman. Elle se tourna dans sa direction, tout en passant une main dans ses cheveux.

« - Un peu mieux ? C'est carrément dix fois mieux, oui ! Au moins, on voit clairement que c'est un humain et non pas une baleine croisée avec une hirondelle… »

S'ensuivit ensuite un monologue auquel May-Line ne cessait de glousser. Loin de là l'idée de se moquer d'elle, mais son embrassement, alors qu'elle acceptait totalement les critiques sur le carnage qu'elle avait fait ne lui faisait ni chaud ni froid, était à mourir de rire. Chacun son talent comme on dit. En tout cas, si elle était dans un pareil état lorsqu'elle était gênée, elle était sûre d'une chose à partir d'aujourd'hui, c'était fini ! Adieu le stress et la gêne. A plusieurs reprises elle tenta de la couper pour lui dire qu'elle n'avait pas à s'en faire, qu'elle comprenait, mais rien à faire, la rouquine -si elle l'était vraiment ? Car elle ignorait s'il s'agissait d'un effet du soleil ou pas- continuait à s'enfoncer un peu plus à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche. Au moins, même si elles n'avaient pas le talent pour le dessin en point commun, elles savaient toutes les deux comment s'y prendre pour rater des excuses. Excuses qui finirent tout de même par arriver.
La brunette ne contint donc pas plus longtemps le rire qui lui montait à la gorge depuis quelques minutes et se lâcha. Bon, ce n'était pas non plus le fou rire du siècle, mais il était bien là. Elle secoua la tête de gauche à droit, essuyant son œil larme qui pleurait (de rire, hein ?) et réussit à articuler quelques choses entre deux gloussements.

« - Je suis vraiment désolé, dit-elle en la regardant, mais je t'assure que c'était vraiment hilarant. En tout cas, ne t'inquiète pas, je comprends tout à fait tes critiques et je t'avoue que je préfère ton croquis au mien. Aucun doute là-dessus ! »

En même temps, comment ne pas préférer…

«  - Mon illustratrice m'a fait faux bons, c'est un peu compliqué de trouver quelqu'un dans un pays qu'on ne connaît pas forcément, alors j'espérais me trouver un don pour le dessin, mais je pense que c'est peine perdu. Tu dessines depuis longtemps ? »

C'était tout elle ça. Raconter sa vie à la première inconnue alors que logiquement, ça n'intéressait personne. Et encore moins une inconnue.

« - En fait, je m'appelle May-Line. May-Line Powells. »
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