(#) Sujet: ONCE UPON A HAPINESS (Adrian) ☀ Mer 10 Avr - 17:40
once upon a hapiness.
Six-heures-trente-deux. C'était l'heure que le réveil affichait lorsqu'il commença à sonner, une musique entraînante, une des seules qui réussissait à me faire bouger. Et ce n'est donc que rapidement que je me levais, passais sous la douche et me préparais, le tout en un peu plus d'une heure. Je devais me rendre ensuite à la boutique, et ce n'est que machinalement un café à la main que je fis le trajet à pied comme à mon habitude. Mon salaire ne m'accordait pas les folies d'avoir une voiture et de l'utiliser à tout bout de champs, et puis de toute manière marcher était un moyen bien plus agréable de se rendre à son lieu de travail, surtout lorsque le temps commençait à devenir clément en ce début de printemps. C'était lundi et « aux fleurs d'un temps » était l'une des seules boutiques ouvertes toute la journée, la plupart des autres propriétaires alentours préférant s'octroyer un jour de plus. Et aujourd'hui c'était à mon tour de faire l'ouverture, Mr Griffiths ou plutôt Adrian, mon patron. Nous nous étions arrangés pour le faire un jour sur deux, histoire que l'on commence une demie heure plus tard trois jours dans la semaine. Une fois sur place je préparais rapidement la boutique, sortant les quelques fleurs sur le trottoirs, arrangeant la devanture, le tout pour attirer les clients. Je remis ensuite à jour le carnet qui servait de mémoire pour les commandes, rien de prévu pour le moment, j'étais donc libre en ce début de matinée. Aux alentours de neuf-heures trente tout était fin prêts et je commençai enfin ma journée, même si les clients ne s'amassèrent pas tout de suite. Je pris donc ce temps pour arroser les arbustes et réorganiser quelques bouquets, avant que le téléphone se mette à sonner. « Aux fleurs d'un temps bonjour ? » Pendant que je répondais, mon patron fit irruption dans ma boutique, et c'est donc avec un sourire aux lèvres que je continuais de prendre notes de ma commande téléphonique.
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(#) Sujet: Re: ONCE UPON A HAPINESS (Adrian) ☀ Mer 10 Avr - 22:15
Le regard dans le vide, il était tôt et je n'arrivais déjà plus à dormir. Même si je ne faisais pas l'ouverture, j'étais debout de bonne heure. La raison ? Aucune idée, je n'arrivais plus à trouver le sommeil, trop de choses en tête pour pouvoir me reposer. Adossé contre le rebord d'un meuble de cuisine, je regardais désespérément que la cafetière daigne fonctionner. Rien n'allait en ce moment dans ma vie. Une fois le café - enfin - prêt, je pris une tasse et la remplit en entier. Il me fallait au moins ça pour me réveiller le matin. Il faisait plutôt bon, c'était assez rare pour la saison. Tout en essayant de me réchauffer les mains avec la tasse bouillante, je m'avançais machinalement vers la fenêtre du salon. Mon appartement n'était pas bien grand, je ne mis donc pas longtemps avant d'arriver à destination. Je jetai un rapide coup d'oeil aux environs, j'avais une vue assez dégagée sur la ville, j'aimais ça. J'allais repartir quand mon regard fut attiré par une petite blondinette en bas. Je ne mis pas longtemps avant de voir qu'il s'agissait de Solveig. Un petit sourire se dessina sur mon visage, cette fille était quand même assez incroyable. Toujours à l'heure, elle avait toujours le sourire et ne se prenait absolument pas au sérieux. En gros : l'employée parfaite. Je la regardais rentrer, en oubliant presque le café bouillant dans mes mains. Je secouais légèrement la tête pour reprendre mes esprits et alla me laver. J'étais en avance, je pris alors tout mon temps. Je n'étais pas du genre à passer des heures dans la salle de bain, cependant aujourd'hui, je passais un bon moment, prenant mon temps et me faisant plaisir. Une fois prêt, je descendis les marches et arriva directement en face de la boutique. Cela avait quelques avantages d'habiter juste en face de son lieu de travail. Il était tout juste neuf heures et il n'y avait encore personne dans les rues. Soit les gens travaillaient, soit dormaient encore. Je poussais la porte de la boutique et entra à l'intérieur. A chaque fois que je me rendais à mon travail, je ne pouvais ôter ce souvenir de mon esprit : ma grand-mère derrière son comptoir, passionnée par les fleurs, le sourire aux lèvres. Sauf que là, ce n'était pas ma grand-mère mais Sloveig, la jolie blonde. Pour le première fois depuis, bah depuis toujours, je la vis autrement que comme mon employée. Après tout, sans elle je serai certainement rentré à Londres. J'allais la saluer, lorsque je vis qu'elle était au téléphone, je me contentais alors d'un signe de tête. Je m'approchais d'elle et regarda le carnet de commande par dessus son épaule, il était vide. J'attendis qu'elle raccroche pour prendre la parole « Bonjour miss Walterson. » Franchement, aujourd'hui je n'avais pas envie de travailler, pour une fois qu'il faisait beau !
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(#) Sujet: Re: ONCE UPON A HAPINESS (Adrian) ☀ Jeu 11 Avr - 22:06
Mes yeux faisaient des allers/retours entre mon patron et le carnet de commande, qui aurait su que ça serait si dure de se concentrer dans des conditions pareilles. J'étais tellement absorbée dans mes pensées que je n'avais pas la moindre idée de l’événement dont me parlait la personne au téléphone : mariage, baptême ou moins drôle, enterrement. Je du lui demander de manière détournées quelques autres informations pour réussir à comprendre : c'était un renouvellement de vœux pour un couple qui fêtait ses trente ans de mariage. Je notais ainsi les quelques compositions florales, et les fleurs coupées demandé avant de mettre fin au coup de fil. Une très bonne nouvelle, car même si nous n'avions pas de client aujourd'hui avec cette commande, nous allions être occupés, et la faillite ne sera pas pour ce moi-ci ! Même le matin à neuf heures trente il était resplendissant, la lumière qui filtrait à travers la vitrine donnée même un air de film : ces comédies romantiques où tout paraît magnifique. Qui aurait cru quand acceptant l'une des premières offres d'emplois, je me mettrais à adorer mon job, l'intégralité, le boss avec. Et c'est avec un sourire timide mais enjouée que je répondis « Bonjour Monsieur Griffiths ! », il m'avait déjà dit que je pouvais l'appeler Adrian, mais je ne le faisais rarement, timidité, politesse ? Un petit mélange sûrement. Je détournais ensuite rapidement les yeux, je ne voulais pas me retrouver à plonger mes yeux dans son regard, me connaissant je n'arriverais même plus à formuler trois mots après. Sortant de mes pensées je lui fis rapidement un petit résumé de mon coup de fil, lui expliquant les désirs du client pour la fin de la semaine. Dès que je le regardais j'avais ce petit pincement au cœur, ce sentiment d'être amoureuse ? Je ne savais pas vraiment, c'était sûrement trop top pour le dire, et de plus c'était mon patron, et je ne m'avouerais jamais que je pourrais tomber sous ses beaux yeux. Remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille je regardais la vitrine, seulement quelques passants marchaient devant la boutique, aujourd'hui ne serait pas une journée de grande vente. « Je crois que c'est pas aujourd'hui qu'on va se tuer à la tâche ! » dis-je en rigolant, si nous arrivions à vendre un arbuste ça serait un miracle.
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