hey sweet heart, its me ≈ astrid

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astrid ✧ joanne

Le réveil sonne et je pose instantanément ma main dessus pour l'éteindre. Pour une fois, je suis seule ce matin et j'ai pas mal de choses à faire avant de partir m'entraîner, il ne faut donc pas que je perde une minute. D'un bond, je sors de mon lit et je file sous la douche. A la suite de ça, je m'habille d'un simple jogging et d'un t-shirt du club. Je descends les marches deux à deux et me voilà déjà jetée sur la nourriture. Le petit déjeuner, c'est un peu le moment le plus important pour moi, j'y passe donc logiquement plus de temps. Une fois tout mon régime alimentaire assimilé, je remonte une dernière fois dans ma chambre afin de préparer mon sac. Et oui, ce soir je ne dors pas ici, donc je dois tout prévoir. Par là, j'entends bien sûr les habits quotidiens, mais aussi cette belle robe de soirée noire qui n'attend que d'être enfilée depuis deux semaines. Je fais attention en la pliant, je ne voudrais pas ruiner mon repassage. Je ferme ensuite la fermeture éclair et je redescends avec mon sac sur l'épaule. J'enfile des chaussures et une veste, me voilà partie pour un petit tour au marché bio qui se trouve à deux pas d'ici ainsi que pour ma journée de boulot.

En sortant du vestiaire, je sens les regards se poser sur moi et certaines de mes coéquipières rigolent gentiment. Il faut avouer que des footballeuses en robes de soirée et en talons haut, c'est très rare, surtout dans un stade. Je souris à toutes ces personnes. Malgré mon métier très masculin, je reste une femme et j'ai toujours envie de plaire aux autres. Et surtout à Astrid. En plus, pour couronner le tout, mon sac de sport est très loin de se fondre dans le décor, il casse un peu tout. Olive, une autre footballeuse, a proposé de me raccompagner dans le centre-ville, chose que j'ai accepté, cela m'évite de prendre le bus. C'est donc quinze minutes plus tard qu'elle me dépose au bout de la rue où habite ma petite amie. C'est suffisant. Je la remercie et je commence le trajet jusqu'à sa maison. Une fois arrivée devant la porte, je sonne et je pousse ensuite la porte, sans attendre qu'elle vienne m'ouvrir. C'est devenu une habitude. « C'est moi. » Oui, je la préviens quand même, je ne voudrais pas qu'elle arrive avec un couteau en pensant que c'est un cambrioleur. Je pose mes affaires dans l'entrée, à l'exception d'un petit sac en plastique et d'un bouquet de fleur qui a souffert du voyage. Je me guide grâce aux bruits qu'elle fait et je la trouve dans la cuisine. Je m'approche d'elle, les fleurs derrières mon dos. Je lui vole un doux baiser et je pose le sac plastique sur le plan de cuisine. « J'ai acheté des fraises ce matin, j'avais envie de fraises. » Un large sourire s'étend sur mon visage et je sors le bouquet de derrière mon dos pour lui présenter. « Et ça, c'est pour toi mon amour ! »

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Joanne Jacobsen & Astrid Lloyd

Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ Astrid est bien réveillée tôt ce matin, car elle a un programme très chargé aujourd'hui. Aujourd'hui est un jour important pour elle, cela fait déjà huit mois qu'elle est en couple avec Joanne. Huit mois de pur bonheur et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Cette année a été riche en émotions pour elle et Joanne est la meilleure chose qui lui est arrivée. Dès le réveil, la jeune femme fonce sous la douche et autant dire qu'elle prend bien le temps de se faire un masque, un gommage et tout ce qui s'en suit. Malgré tout, elle ne va pas mettre la tenue qu'elle a prévu pour le moment. Elle enfile donc un jean avec un simple tee-shirt et des ballerines. Elle prend rapidement un petit-déjeuner avant de quitter sa maison pour se rendre au centre-ville. Astrid profite donc du marché pour acheter tout ce dont elle a besoin, des framboises, d'autres fruits pour le reste de la semaine ainsi que des fleurs. Elle ne traine pas et dès qu'elle a terminée elle rentre chez elle. Ayant pris des somnifères la nuit dernière, elle a passé une bonne nuit et profité de sa grasse matinée jusqu'à dix heures. Cela n'était pas arrivé depuis bien longtemps maintenant. En même temps, sa maladie l'empêche souvent de dormir.

Astrid pousse donc la porte de sa maison, posant tous ses achats dans le frigo avant de mettre son tablier. Ce soir, elle a prévu une tarte aux framboises et des lasagnes en plat principal, sans oublier une somptueuse salade au chèvre chaud. Elle ne veut rien rater et c'est pour cette raison qu'elle s'y prend tôt pour préparer tout ça. Le temps passe vite et c'est le moment pour Astrid d'aller se préparer. Elle enfile donc une robe courte bordeaux qu'elle marie avec une paire d'escarpins noirs. Elle s'admire devant le miroir, cherchant quoi faire de ses cheveux, qu'elle finit finalement par lisser. C'est bon elle est enfin prête. Joanne ne devrait pas tarder à arriver, ce qui lui laisse le temps de dresser la table avec des petites compositions florales et tout ce qui va avec. La porte s'ouvre et la blondinette reconnait très vite la voix de Joanne. Respire, respire. C'est le premier diner vraiment romantique et Astrid veut que tout soit parfait, tout. Un large sourire sur les lèvres, elle ne peut s'empêcher de la contempler. Cette robe lui va si bien, elle est tout simplement magnifique. Elle ferme les yeux le temps du baiser, portant à la suite son regard sur elle. « Oh miam, tu as bien fait. » Des fraises, Astrid en salive déjà. Et ce n'est pas tout, voilà qu'elle lui sort un bouquet de fleurs de derrière son dos. Elle porte la main à sa bouche, surprise de ce geste si romantique. « Oh merci, t'es un amour. » Elle l'admire une nouvelle fois, de haut en bas. « Tu es vraiment magnifique ! Cette robe te va si bien... je suis presque jalouse. » Elle dépose un baiser dans son cou, la serrant doucement dans ses bras.

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Je respire un grand coup et pousse la porte qui me sépare de ma petite amie. Je commence à bien connaître sa maison, on est venues ici le soir où nous avons osé franchir le pas. Je dépose mes affaires et donne un coup sur ma robe pour enlever les poussières que j'ai attrapées sur mon trajet. Je remets aussi mes cheveux, je veux être belle, lui plaire. Mes pas sont légers et discrets pour pouvoir entendre où Astrid se trouve. Les bruits et la bonne odeur me conduisent à la cuisine. La magnifique hôte est bien là, me regardant déjà. Je souris en la voyant, elle a ce pouvoir sur moi, de me rendre heureuse rien qu'avec sa présence. Je m'approche d'elle et dépose les fraises face à nous, je lui tends également le bouquet de fleurs que j'ai pris pour elle. Astrid me remercie et finit par me complimenter. La robe que j'ai mise est vraiment faite pour cette soirée, car je mets que très rarement des robes moulantes comme celle-ci. Mon regard parcourt le corps de ma petite amie, je remarque ainsi sa robe bordeaux, ses longues jambes et pour terminer ses escarpins noirs. « Merci. Tu es adorable. » Je lui souris et mes joues commencent doucement à rosir. Ce n'est qu'un simple petit compliment, mais venant d'elle, sa valeur est accentuée. « Elle a pourtant fait rire les bénévoles du stade, ils ne sont pas habitués à me voir habillée comme ça. » Astrid dépose un baiser dans mon cou et passe ses bras autour de moi, me serrant un peu contre elle. Mes mains viennent entourer son visage, je replace une de ses mèches rebelles. « Tu es également superbe. Resplendissante. » Je dépose un doux baiser sur ses lèvres. Elle semble moins fatiguée et ça me fait plaisir. Sa maladie prend généralement beaucoup de son énergie, le traitement la fatigue aussi. J'essaye donc de la soulager un peu, d'éviter les activités trop physiques. Je m'occupe d'elle, comme le ferait logiquement une personne qui partage sa vie. « Tu sembles moins fatiguée, j'ai raison ? » Je lui souris et caresse tendrement sa joue avant de me défaire de son étreinte. « Tu dors mieux quand je ne suis pas là ? C'est que je te donne des coups ? » Un rire s'échappe de mes lèvres. Je détourne mon regard du sien et je regarde ce qui se trouve sur les différents plans de travail. « Ça sent très bon. Qu'est-ce que tu nous as préparées ? » Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui cela fait huit mois que nous sommes ensemble, huit mois qu'elle me rend vivante. Je suis heureuse avec elle et passer cette soirée avec elle me rend déjà surexcitée. « Tu as besoin d'aide pour quelques choses ? » Je ne suis pas du genre à arriver et à mettre mes genoux sous la table, cette soirée est la notre, à toutes les deux, alors j'ai envie d'apporter mon aide pour que tout soit parfait.

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Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ La soirée qui s'annonce semble inoubliable. De toute façon, Astrid va tout faire pour que ce soit le cas. Pour une fois, elle n'allait pas manger à la bonne franquette, non, elle voulait que tout soit parfait, c'est donc pour cela qu'elle s'était motivé pour préparer un bon repas. Au son de la voix de Joanne, Astrid cesse donc de faire ce qu'elle est entrain de faire, l'espace de quelques secondes, histoire de pouvoir replacer correctement ses cheveux et de s'admirer. C'est bon, elle se sent bien comme ça, elle n'a pas d'ovnis sur sa robe et ses cheveux n'ont pas pris une forme bizarre. Elle souffle doucement, rassurée. Joanne s'approche donc d'elle, vêtue d'une sublime robe noire, qui lui va à ravir. Astrid reste bouche-bée face à une telle beauté, elle est tout simplement éblouissante et d'ailleurs, elle ne peut s'empêcher de lui faire remarquer. Un sourire se dessine sur son visage lorsqu'elle lui sort une anecdote plutôt marrante. « J'en déduis donc qu'elles t'ont admiré... n'empêche que tu est a moi. » Astrid n'est pas jalouse et elle sait très bien que sa moitié a du succès. Après tout, c'est une très jolie femme et la maîtresse s'estime heureuse de l'avoir pour elle toute seule. Elle est généreuse, mais quand il s'agit de Joanne, elle ne partage pas. C'est sa petite-amie, sa moitié, sa propriété privée. Elle sent donc les fleurs que lui a ramené Joanne, cette si bonne odeur lui enivre ainsi les narines. Astrid la serre donc dans ses bras, déposant un doux baiser dans son cou, l'admirant à nouveau de haut en bas. « Je te remercie. » Tant de compliments, cela lui fait très plaisir. Bien sûr, elle aime se sentir belle, elle aime plaire à Joanne, c'est pourquoi elle ne se laisse pas aller. Il était rare de la voir en robe élégante et avec des talons, elle n'en mettait que très peu, préférant être à l'aise. « Oui, tu as raison, je suis en pleine forme. » Elle avait passé une bonne nuit, bien que la présence de Joanne lui manquait affreusement. « Mais non ! Je te cherchais cette nuit, mais tu n'étais pas là. » Elle affichait une légère moue, triste de ne pas l'avoir à ses côtés toutes les nuits. Curieuse, Joanne lui demande ensuite ce qu'elle a préparé pour ce soir. Astrid esquisse un large sourire, avant de lui répondre. « Surprise ! Tu le sauras en temps et en heure ma chère. » Un peu de suspens ça ne fait pas de mal. Joanne est radieuse et à l'air en forme pour cette soirée. Huit mois ça se fête, dire qu'elles approchent doucement des un an, c'est spectaculaire. « Je termine ça, mais si tu veux, tu peux sortir les coupes. » Astrid avait prévu le champagne, car même si boire c'est plutôt déconseillé pour son traitement, elle avait bien le droit à une exception. Elle termine donc ces petits toasts fait maison, puisque tout le reste est déjà prêt. « Sinon, tu as passé une bonne journée ? » Demande Astrid, un brin curieuse.

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astrid ✧ joanne

Je lui avoue qu’en sortant du vestiaire, quelques personnes ont rigolé en me voyant. Ce n’était pas des moqueries, loin de là, c’était simplement de la surprise. Je voulais être belle pour ma jolie blonde et cela semble avoir marché, elle me complimente et sans plus attendre, je le fais à mon tour. Car il faut avouer que sa tenue lui va à ravir, elle est déjà belle en temps normal, mais alors là ! Je n’en trouve plus mes mots. Elle brille. Et même si elle me dit chaque jour que je lui fais du bien, que je lui apporte du courage, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu ainsi, avec un sourire allant jusqu'aux oreilles. Je plaisante et lui dit que si elle dort mal, c'est de ma faute. Mais elle me répond qu'elle me cherchait cette nuit. Je souris une nouvelle fois. Nous avons chacune notre maison et notre relation ressemble un peu à une garde partagée. Parfois nous nous retrouvons ici, chez moi, ou alors nous dormons chacune dans nos maisons respectives. Pour être honnête, cette dernière situation est celle qui me plaît le moins. Astrid reste silencieuse sur la composition de notre menu, elle veut garder la surprise encore quelques temps, ça me fait sourire. Je tourne autour des éléments de cuisine pour éventuellement trouver un petit indice. Mais rien. Elle est forte, elle a réussi à tout cacher. J'observe attentivement ma petite amie, ainsi que les toasts qu'elle prépare. Ils me donnent encore plus envie d'en savoir plus sur la suite. Elle me propose alors de préparer les coupes. Les coupes de champagne ? C'est vraiment un soir spécial ce soir et voir l'envie qu'y met Astrid, mon cœur s'accélère. « D'accord. Je vais faire ça. » Je me dirige vers l'un des nombreux meubles qui habillent la cuisine, j'ouvre sa porte et je me mets sur la pointe des pieds pour attraper deux coupes. Je les dépose ensuite sur le meuble et je réponds à Astrid. « Oui, très bonne. Je suis heureuse de pouvoir enfin reprendre l'entraînement à temps plein. » Avec mon entorse, j'ai dû attendre plusieurs mois avant que le club m'autorise à reprendre l'entraînement collectif. Avant ça, je passais mon temps à faire du renforcement musculaire et à voir mon kinésithérapeute. Il y avait un bon côté à ça, je pouvais voir Astrid le mercredi après-midi. Mais aujourd'hui j'ai enfin retrouvé ce pourquoi je suis douée, le ballon rond. « Et la tienne était bonne aussi ? Qu'est-ce que tu as fait ? » Mon regard se pose sur les mains de ma petite amie et j'observe qu'elle s'approche de ses dernières préparations. Je me dirige vers son frigo, que j’ouvre. Pour lui faire plaisir, je ne regarde pas en détails, je ne voudrais pas voir l’un de nos plats. J’attrape la bouteille qui se trouve dans la porte et je referme ensuite. « Je pense que tu as bien travaillé et que tu mérites une pause. » Je retourne vers les deux coupes et m’apprête à ouvrir la bouteille pour qu’on puisse débuter notre soirée.

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Joanne Jacobsen & Astrid Lloyd

Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ Joanne n'a guère besoin de porter une robe de soirée pour être belle. Astrid l'aime tout autant lorsqu'elle porte sa tenue de foot, ou un simple jean. Elle ne l'aime pas parce qu'elle tout simplement très belle. Non, elle aime son caractère, sa façon d'être. Elle l'aime tout entière, avec ses qualités et ses défauts. Après tout c'est ça l'amour, on n'aime pas quelqu'un parce qu'il est beau ou intelligent, on l'aime pour des tas d'autres raisons. C'est le cas de Astrid. Dès le premier regard, Joanne lui a plu et plus leur rencontres ont été fréquentes, plus elle s'est attachée à elle. Elle l'aime comme au premier jour, elle l'aime d'un amour indéfini et pourtant, c'est la première fois qu'elle tombe amoureuse d'une femme. Joanne s'interroge alors, elle veut à tout prix savoir ce qu'à préparer Astrid pour ce soir, mais la jeune femme tient à garder le suspens encore un peu. Elle ne veut pas tout lui dévoiler, sinon l'effet de surprise ne sera pas là. Elle continue donc de tartiner ses toasts, observant sa petite-amie du coin de l'oeil. Elle fait le tour de la cuisine, à la recherche d'un indice sur le repas, mais Astrid à tout parfaitement rangé pour ne pas qu'elle le découvre. Sur ce coup-là, elle a plutôt assurée. « Merci ma beauté ! » Répond Astrid, alors que Joanne s'empresse d'aller chercher les coupes. Elle sait où ça se trouve maintenant, car même si elles ont encore chacune leur domicile, elle passe souvent du temps chez l'une ou chez l'autre. « Je viendrai te voir t'entrainer mercredi prochain, vu que je ne travaille pas. » C'est souvent qu'Astrid passe voir Joanne s'entrainer. Elle la trouve tellement douée et puis c'est toujours un plaisir pour elle de la voir jouer. De plus, elle aime bien l'encourager et à présent, elle ne rate aucun de ses matchs. « Très bonne aussi, bien que ma soirée va l'être encore plus. » Et oui, maintenant que Joanne est là, cela va être mieux. « J'ai fait les courses, un peu de ménage, de la préparation pour ce soir... Bref rien de bien extraordinaire. » Un sourire se dessine sur ses lèvres quand Joanne attrape la bouteille de champagne qui se trouve dans le frigo. Elle termine ses derniers toasts avant de déposer sa planche à découper et son couteau dans l'évier. Elle s'en occupera plus tard, comme l'as dit Joanne, c'est le moment pour elle de prendre une petite pause. Astrid se rapproche d'elle, l'observant ouvrir la bouteille. « N'en mets pas partout, fais attention. » Oui, c'est bel et bien de l'ironie, car elle la sait prudente, contrairement à elle. Astrid aurait fait sauter le bouchon et elle se le serait pris en pleine tête tellement elle est maladroite. Elle ne cesse de l'observer tellement elle est belle. Elle dépose rapidement les toasts face à elle avant de plonger son regard dans le sien.

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astrid ✧ joanne

En attendant que la jeune femme finisse ce qu’elle est en train de faire, je me dirige vers ses différents placards pour prendre deux coupes. Elle m’annonce alors qu’elle va venir me voir à l’entrainement mercredi prochain. Un large sourire, automatique, se dessine sur mon visage. J’aime quand elle m’annonce des choses comme ça. C’est normal d’aimer quand des personnes viennent encourager l’équipe, mais quand c’est ma petite amie, ce plaisir est multiplié. Je pose les coupes que j’ai dans les mains sur l’ilot central, alors qu’elle répond à ma question. Je suis certaine que notre soirée va très bien se passer. Quand je suis en présence d’Astrid, le temps passe beaucoup plus vite, mais tout est tellement mieux. Elle me rend heureuse et j’aime passer du temps avec elle. La jeune femme m’énumère ce qu’elle a fait de sa journée, rien de spécial. Il faut dire que quand elle ne travaille pas, ces journées sont forcément plus calmes : c’est tellement dur de rivaliser avec le brouhaha d’une vingtaine d’écoliers. J’observe les gestes de ma petite amie, en voyant qu’elle approche de la fin de sa préparation, je vais chercher la bouteille de champagne dans le frigo et je reviens vers elle pour l’ouvrir. Astrid me dit de faire attention, j'arrête alors de bouger et je la regarde attentivement. Ce regard qui cherche à savoir si elle est vraiment sérieuse ou pas. Je comprends très vite que c'est le cas, je lui lance alors une grimace pour lui montrer que ça me va droit au cœur. J'enlève la protection de la bouteille, puis la protection qui me sépare du bouchon. La pression monte dans la bouteille, ce qui me permet d'enlever le bout en liège plus facilement. Il ne saute pas, à mon plus grand plaisir, ça m'évite de casser quelque chose. « Comme une championne ! » Un large sourire prend place sur mon visage, je suis fière de moi. Je n'aurais pas voulu que par accident le bouchon parte dans le visage de ma bien-aimée, sinon, on aurait dû passer la soirée aux urgences. J'attrape la première coupe et je la remplis, je prends ensuite la deuxième et je fais la même chose. Je pose alors la bouteille sur le plan de travail et je lui tends une coupe, alors que je prends l'autre. Mon regard se pose une nouvelle fois dans le sien. Mon sourire est toujours présent, plus que jamais même. « A nous ! » Nos deux verres s'entrechoquent et je porte ensuite le mien à mes lèvres pour en boire une gorgée. « Qu'est-ce que tu nous as fait alors ? Hormis ces magnifiques toasts. » De ma main libre, j'attrape l'une des tartines que je porte également à ma bouche. Je mets ensuite une main devant mes lèvres, car mon estomac m'a fait me précipiter et enlève toute touche de glamour de mon geste. Je reprends ensuite la parole, une fois la bouche vide. « Désolé. Je meurs faim ! »

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Joanne Jacobsen & Astrid Lloyd

Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ Joanne est une joueuse de football hors pair et c'est toujours un véritable plaisir pour Astrid de la voir jouer. Elle vient dès qu'elle peut, son travail ne lui permet pas vraiment de venir en semaine, sauf le mercredi, de ce fait, elle essaye de venir tous les mercredis. Quand elle vient, elle est certainement la plus grande fan de sa petite-amie. Elle crie, elle l'encourage et elle saute partout dès que celle-ci marque un but, une vraie groupie. Néanmoins, elle sait que ça plait à Joanne, sinon elle le lui aurait fait une remarque. Sa moitié attrape donc deux coupes dans le placard et Joanne ouvre la bouteille, difficilement, mais elle y parvient. Astrid l'applaudit, fière d'elle parce qu'elle n'en a pas mis partout. En même temps, Astrid lui avait dit de faire attention, elle ne comprend pas ces gens qui gaspillent le contenu de la bouteille rien qu'en l'ouvrant. De plus, elle ne voulait pas que Joanne se fasse mal. Astrid ne doute pas une seule seconde pour l'état de cette soirée, elle sait que tout va se dérouler à merveille et que, comme toujours, elles vont passer un très bon moment. Astrid aime beaucoup la compagnie de Joanne, avec elle se sent vivante et pleine d'énergie et autant dire que ce n'est pas toujours réellement le cas. Elle a cette fraicheur et cette joie de vivre qu'Astrid envie énormément. « Une vraie championne ! Tu excelles vraiment dans tous les domaines toi. » Répond Astrid, suite à la remarque de sa petite-amie. Astrid attrape donc une coupe, une fois que Joanne a tout servit, puis elle esquisse un large sourire. Elle est tellement contente de l'avoir avec elle ce soir, c'est toujours un réel plaisir pour elle. « A nous ! » Elle trinque alors à leur amour, à leur union scellée par cet amour. Astrid se remémore alors leur premier regard échangé, elle est fière de tout ce qu'elles ont accomplie ensemble. Elle aime leur complicité, car contrairement aux autres couples, elles se comprennent parfaitement l'une et l'autre. Elles sont soudées et les prises de têtes sont rares, car oui, il leur arrive tout de même de s'embrouiller. Astrid boit donc une gorgée, savourant ainsi le champagne. « Si je te le dis maintenant, je vais gâcher la surprise, ce serait vraiment dommage. » Elle se mordille la lèvre, affichant une légère petite moue à sa petite-amie. « Mais bon, comme je n'arrive pas à te résister, je vais devoir tout te dire. » Elle réfléchit un instant, avant d'enchainer. « Je nous ai fait une salade de chèvre chaud, pour l'entrée, ensuite des lasagnes et le dessert ce sera une surprise, je ne vais quand même pas tout te dire, ce ne serait pas drôle. » Elle attrape rapidement un toast, observant le moindre geste de Joanne. « Ne t'excuse pas, c'est fait pour être mangé. » Elles sont entre elles et puis Joanne est tellement marrante comme ça, on dirait qu'elle n'a pas mangé depuis quinze jours, ou plus.
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astrid ✧ joanne

Depuis quelques temps, la jeune institutrice est la meilleure supportrice que je peux avoir, c'est d'ailleurs la seule que je veux. Enfin, quand je dis ça, je ne m'imagine pas sans les centaines de personnes qui nous suivent à chaque déplacement. Non, j'entends par là que quand je la vois dans les tribunes, tout de suite tout va mieux. J'oublie tout le reste, tous les ratés que j'ai pu avoir pendant l'entraînement, tous les coups que j'ai pu recevoir. J'oublie tout, sauf le sourire qu'il y a sur son visage. Je ne pourrais jamais la remercier pour ce qu'elle m'apporte, je n'en aurais jamais les moyens. Mais pour compenser, j'essaye moi aussi d'être là pour elle, même si c'est difficile de la voir souffrir autant, d'être impuissante face à sa douleur. Nos deux verres claquent l'un contre l'autre et alors qu'elle répète mes mots, je poursuis. « Je ne pensais pas qu'un jour je serais amoureuse d'une maîtresse ! » Je rigole légèrement suite à ma phrase. Astrid et moi n'étions pas prédisposées à finir ensemble. Elle n'avait jamais été attirée par les femmes et je n'aimais pas beaucoup l'école. Pourtant, c'était là que j'avais croisé son regard pour la première fois. En quittant l'école, je m'étais promis que je n'y remettrais jamais les pieds. Mais le destin en avait décidé autrement et quelques jours après notre rencontre, j'avais béni le destin de m'offrir la possibilité de vivre quelques choses avec la blonde. Après avoir porté la coupe de champagne à mes lèvres, j'interroge une nouvelle fois ma petite amie sur le repas qui nous attend. En lui demandant encore et encore, elle va bien finir par craquer. J'ai visé juste. Après avoir répondu à la négative, elle finit par céder et elle m'annonce qu'elle nous a préparé une salade de chèvre chaud et des lasagnes. Je suis donc comblée. Cette soirée va être belle et je le sais. « Dis-donc ! J'ai de la chance d'être en couple avec une personne aussi géniale que toi ! » Un sourire vient faire briller mon visage, alors que je viens réduire la distance qui me sépare d'Astrid pour déposer mes lèvres contre les siennes. Mon côté gourmande prend rapidement le dessus et me voilà déjà en train de piocher dans l'assiette des toast qu'elle vient de finir. Tout le monde sait que c'est le truc à ne pas faire ! Une fois que tu en prends un, tu ne peux plus t'arrêter. Alors que je m'excuse d'avoir été tentée aussi rapidement, Astrid me dit que c'est fait pour être mangé. Elle veut vraiment que je prenne du poids et que je ne respecte pas mon régime alimentaire spécial protéines. Elle me tente, je le sens. Tout comme ces petits toasts qui sont vraiment délicieux. « C'est très bon. J'ai hâte de découvrir la suite. » Je n'ai jamais douté des talents de cuisinière de ma petite amie, mais il faut avouer qu'elle me surprend de jour en jour. « Je te propose d'emmener ça dans le salon, qu'on puisse déguster en étant tranquillement assises. Ça te va ? »

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Joanne Jacobsen & Astrid Lloyd

Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ Sa vie avait pris un tournant totalement différent. En venant rejoindre Elsa a White Oak Station, elle ne s'imaginait pas que sa vie allait changer du tout au tout. Les premiers avaient été difficiles, elle en avait bavé, elle n'avait pas trouvé d'emploi, elle avait fini par abandonner, jusqu'au jour où une école l'avait appelé pour un remplacement. La personne étant partie, Astrid avait récupéré un poste d'enseignante et désormais elle se plait ici. Joanne a été sa première rencontre, elle l'a aimé dès le premier regard, mais était-ce aussi facile de l'avouer ? de se l'avouer ? Non. Elle n'avait jamais aimé de femmes, bien qu'elle les a toujours regardé. Au fond, elle est heureuse avec Joanne, elle lui rend la vie bien meilleure, elle est son soutien, son pilier. Elle détient son coeur, elle l'aime comme elle n'a jamais aimé personne d'autre. L'avoir à ses côtés ce soir la réjouissait. Chaque moment passé avec elle lui faisait du bien et pour leur six mois, Astrid avait sorti le grand jeu. Elle claquait son verre contre le sien, buvant ainsi une gorgée de champagne. Astrid n'était pas du genre alcoolique, l'alcool, elle n'en buvait que très rarement, que pour les occasions importantes et ce soir, cela en valait la peine. Joanne en valait la peine. « Et moi d'une footballeuse, c'est pas fréquent. » Un sourire se dessinait sur ses lèvres, alors qu'elle plongeait son regard océan dans le sien. Joanne est curieuse et Astrid a beaucoup de mal à lui résister. Il faut dire qu'elle sait l'attendrir, l'amadouer. Elle a ce regard, ce regard qui fait littéralement craquer la maîtresse. De ce fait, elle lui avouait presque la totalité du repas qu'elle avait préparé. Astrid guettait la réaction de Joanne, cherchant à tout prix à savoir si cela lui convenait ou bien si elle faisait l'effort pour ne pas la vexer. « Ne dis pas ça, je ne suis pas si... toi par contre tu l'es. » Avec cette notoriété, Astrid se demandait parfois ce que faisait Joanne avec elle. Joanne était célèbre et Astrid était tapis dans l'ombre. Elle n'avait rien d'extraordinaire, elle faisait partie de ces filles banales, sans la moindre importance, avec une vie bien rangée. Elle glissait sa main sur sa joue pour embrasser ses lèvres, fermant instinctivement les yeux. « Tu le découvrira d'ici peu de temps. » Lâchait-elle, replaçant une mèche de ses cheveux. « Je te suis. » Elle attrapait donc l'assiette où se trouvait les toasts, gardant bien évidemment sa coupe de champagne dans sa main. Elle regagnait donc le salon, jetant des petits coups d'oeil à sa moitié qui la suivait de très près. « C'est quand ton prochain match ? » Demandait-elle, curieuse. Elle aimait s'organiser et comme elle ne connaissait pas le planning de Joanne par coeur...
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Je lui dis que j'étais loin d'imaginer qu'un jour je finirais en couple avec une institutrice et Astrid me répond qu'elle aussi, elle ne s'attendait pas à sortir avec une footballeuse. Ça me fait rire. Il faut avouer que sa situation est certainement plus rare que la mienne, même si l'homosexualité est fréquente dans le sport de haut niveau, les footballeuses restent une petite part de la population comparée à celle des institutrices et la probabilité qu'on finisse ensemble était encore plus faible. Mais parfois, il suffit d'une rencontre, d'un regard, d'un sourire pour changer le destin. Les compliments affluent et même si ça me met mal à l'aise la plupart du temps, avec la jeune femme, je commence à m'y habituer. Je n'y rougis presque plus. Je sais qu'ils sont honnêtes et qu'ils ne sont pas là simplement pour me charmer, pour tenter une approche. Tout ça fait suite aux compliments que je lui ai fait, car il faut avouer qu'elle a bien su choisir son menu. Étant quelqu'un qui se dépense beaucoup, j'ai généralement besoin de reprendre des forces et j'aime faire ça en mangeant. Souvent, je mange n'importe comment, enchaînant les fast-food et les repas peu équilibrés, ce qui ne m'est pas vraiment recommandé comme régime alimentaire. Mais c'est plus fort que moi, je suis faible face à de la nourriture, notamment face aux traditions italiennes. Je dépose tendrement mes lèvres contre les siennes et je lui propose ensuite d'aller continuer notre conversation dans le salon. Elle accepte ma proposition et nous nous dirigeons vers le salon en compagnie de nos coupes de champagne et des gourmandises qu'elle a préparées. Astrid me demande quand est-ce que se déroule mon prochain match. Elle pose certainement cette question pour savoir si elle pourra venir. « Hmm ... » Je fais mine de réfléchir avant de lui répondre, alors que je m'assois sur son canapé. Je connais parfaitement la réponse, j'attends généralement les matchs avec impatiente, mais une semaine sur deux, ça signifie que je dois m'éloigner de ma petite amie. Je n'en ai pas envie, enfin, j'en ai de moins en moins envie. « Ce week-end. Mais on ne joue pas au stade. On est en déplacement, avec six heures de bus il me semble. » Je grimace légèrement avant de porter la coupe à mes lèvres. C'est la partie la moins drôle du métier. Les voyages. On passe de longues heures dans le bus quand on doit partir et jamais on a le temps de faire un peu de tourisme, c'est vraiment nul. « Ça va être long sans toi, comme d'habitude. Mais dès que je rentre, je me précipite ici. » Plus les jours passent et plus je m'attache à l'institutrice, ce qui me donne encore moins envie de m'éloigner d'elle pour deux voire trois jours en fonction de la réelle distance qui me sépare de l'endroit où se déroulera le match.

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Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ Elle découvre Joanne un peu plus chaque jour, et ce qu'elle a devant elle lui plait. Astrid est séduite, elle l'aime beaucoup et même si elle s'attache plutôt vite, elle ne s'attendait pas à s'éprendre d'une femme. Autant l'avouer, elle n'avait fréquenté que des hommes avant de la rencontrer elle. Étrangement, elle l'aime encore comme au premier jour, alors que ça fait déjà six mois qu'elles sont ensemble. A présent, elle ne regarde même plus les hommes, c'est Joanne qu'elle regarde et elle rate un battement à chaque fois qu'elle ose lui sourire. Elle lui a ouvert son coeur et après les mois passés à ses côtés, elle ne le regrette pas. C'est comme un rêve, mais un rêve qui s'éternise. Elle n'a pas envie de se réveiller, elle est si bien à ses côtés et ce n'est pas sa maladie qui va faire office d'obstacle. Cela n'est pas près d'arriver. Elle se bat chaque jour pour vivre, elle vit sa journée comme si c'était la dernière, elle ne veut rien laisser passer. Pourtant, elle a peur, elle est tétanisée. Elle n'a pas envie de laisser Joanne derrière, elle ne supporterait pas qu'elle soit malheureuse. Joanne plaquait donc ses lèvres aux siennes, laissant Astrid caresser le bas de son dos délicatement. Son parfum l'enivrait complètement, elle ne parvenait pas à lui résister, ou seulement l'espace de quelques secondes. Les deux jeunes femmes prenaient alors leur coupe pour rejoindre le salon, où elles seront nettement mieux. Astrid la déshabillait du regard, subjuguée par une telle beauté naturelle. Investie dans sa relation, la maîtresse demandait alors à sa moitié, la date de son prochain match. Elle prenait place à ses côtés sur le canapé, plongeant son regard dans le sien, alors que celle-ci réfléchissait. « Oh. » Six heures de bus c'était presque une éternité pour elle. C'était bien trop loin pour qu'elle puisse s'y rendre seule en voiture. Elle ne pouvait pas se permettre de conduire autant, son médecin lui avait fortement déconseillé, malgré cette amélioration au niveau de sa santé. Elle affichait donc une petite moue, déçue. « J'espère bien, car un weekend sans toi c'est bien trop long. Qu'est-ce que je vais faire sans toi ? » Sachant qu'elles avaient un emploi du temps bien rempli, elles en profitaient pour se voir le weekend, mais là, c'était compliqué. « Je t'appellerais toutes les heures ! » Bien évidemment, elle n'allait pas la déranger à toute heure, mais c'était pour lui faire comprendre qu'elle allait souvent l'appeler. Elle buvait donc une gorgée de champagne, se léchant les lèvres. « Tu vas me manquer, j'aimerais tellement venir avec toi.. » Ce n'était pas possible, mais c'était beau de rêver ?
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astrid ✧ joanne

J'annonce à Astrid que malheureusement je ne serais pas là ce week-end et en plus de ça, j'ajoute que le lieu où se déroule le match est à plus de six heures de route de White Oak Station. C'est un peu ça qui est ennuyant au Canada. Étant un pays très grand et très large, la route pour se rendre d'un point à un autre est souvent longue. Heureusement pour nous, les bus sont bien équipés et il est possible de dormir tranquillement durant la route. La jeune femme mentionne que ce week-end sera plus long que les autres et elle se demande ce qu'elle va pouvoir faire. Je n'ai aucun doute sur sa capacité à trouver une activité intéressante. Même si nous passons la majeure partie de nos temps libres ensemble, je sais qu'Astrid a des amis fidèles à White Oak Station et ils accepteront certainement de la voir un peu. Cela lui permettra de faire passer le temps plus vite. « Le ménage ? » Je laisse un rire s'échapper de mes lèvres. Quand je suis seule et que je ne sais pas quoi faire, je range et je fais le ménage. Ma petite amie mentionne le fait qu'elle m'appellera toutes les heures. Je sais très bien que ce n'est pas vrai, pas toutes les heures. Elle va me passer plusieurs coups de fil, comme je vais le faire aussi. J'aime entendre sa voix avant d'entrer sur le terrain, j'ai besoin de me concentrer et de savoir que tout ce passera bien même si l'issue du match n'est pas celle que l'on pourrait espérer et Astrid arrive à me rassurer. Sa voix m'apaise et ça me donne l'impression qu'elle est là, avec moi. « Tu vas me manquer toi aussi. » Ma main libre vient délicatement se déposer sur sa joue. J'entreprends de légères caresses avant de la retirer. « Tu as une grande valise ? On peut essayer de te mettre dedans ! » Un large sourire venait illuminer mon visage. Quand je suis avec elle, j'ai envie de sourire, de rire. Elle me rend tellement vivante et elle efface toutes les épreuves que j'ai pu traverser depuis mon arrivée à White Oak Station. « Je ne te promets pas un voyage très agréable, mais à l'arrivée, je te ferais oublier tout ça ! » Je rigole bien sûr. Il est hors de question qu'elle fasse un voyage renfermée dans une valise. J'aimerais beaucoup qu'elle puisse m'accompagner, mais nous savons toutes les deux que le trajet serait insupportable pour elle. Sa maladie et ses traitements ne seraient pas d'accord pour qu'elle fasse six heures de routes aller, car il ne faut pas oublier qu'à ce trajet il faut également ajouter le retour. « Ne t'en fais pas, je serais revenue avant même que tu remarques mon absence. » On commence maintenant à avoir l'habitude de ces week-ends où nous ne sommes pas ensemble. Le temps passe moins vite, les kilomètres semblent plus longs. Mais la distance mise entre nous pendant ces moments rend les retrouvailles meilleures. « Et puis, si je ne suis pas là ce week-end, ça signifie que le week-end prochain je suis toute à toi, ou presque. » Je m'éloigne un peu de ma petite amie et je me penche vers la table basse où se trouvent les toasts, je me sers et amène le morceau à mes lèvres.
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Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ Elle avait cette douleur constante. Cette peur de la perdre à tout jamais. Lorsqu'elle a appris pour son cancer, Astrid à tout de suite été dévastée. Pendant plusieurs semaines, elle avait préférer se terrer chez elle, pour ne pas affronter la réalité. L'idée que ce soit un mauvais rêve lui avait traversé l'esprit, mais la réalité avait repris le dessus. Elle n'avait pas voulu de ce traitement, du moins pas au début. Elle n'avait pas envie d'être encore plus malade avec ce traitement, cela aurait très bien pu la tuer. Pourtant, lorsqu'elle a rencontré Joanne, elle s'est tout de suite attachée à elle et c'est elle qui lui a donné la force de se battre. Elle est consciente que la vie ne tient qu'à un fil et elle a envie de se battre pour vivre, profiter de la vie à fond, en prenant des risques. Astrid avait bien envie de voir sa petite-amie ce weekend, mais celle-ci partait à six heures d'ici, pour un match. Elle ne pouvait pas faire le déplacement, pas dans son état, alors elle s'interrogeait sur ce qu'elle allait bien pouvoir faire pendant ces deux jours. Joanne lui suggérait alors du ménage, ce qui lui arrachait un sourire. Elle savait bien qu'elle plaisantait, d'ailleurs ce n'était pas une si mauvaise idée, mais bon, elle avait le temps de le faire en semaine et tout était toujours très propre chez elle. Elle caresse sa joue délicatement quand elle lui avoue qu'elle va lui manquer elle aussi. « J'en ai une, mais je ne suis pas sûre d'y rentrer. » Toutes les possibilités étaient à envisager, mais suffoquer dans une valise pendant douze heures aller-retour, c'était quand même un peu trop long, pour elle et pour toute autre personne. « Ou bien je me fais passer pour ton entraineur, je mets une moustache et tout... » Dit-elle en plaisantant, fière de sa connerie. « Je ne suis pas sûre, je ne te vois déjà pas beaucoup la semaine, là tu m'abandonnes tout un weekend. » Elle faisait une légère moue, comme pour la faire culpabiliser, bien qu'elle ne pensait absolument pas ce qu'elle disait. Elle déposait un bref baiser sur ses lèvres, alors que sa main venait s'aventurer dans son cou, puis dans le bas de son dos. « Tu seras toute à moi, il n'y a pas de presque. » Astrid se mordait donc la lèvre inférieure, plongeant son regard océan dans le sien. Elle buvait ensuite une gorgée de champagne, sans même la quitter des yeux. « Sinon je te séquestre et crois-moi, j'en suis capable. » C'est qu'elle fait affreusement peur Lloyd.
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astrid ✧ joanne

Je suis obligée de lui annoncer la mauvaise nouvelle, celle que je ne serais pas là ce week-end. Comme je m'y attendais, cela ne la réjouit pas. Aujourd'hui, nous fêtons nos huit mois ensemble et dans quelques jours je l'abandonne, ce n'est pas très gentil de ma part. Pour lui remonter le moral après cette nouvelle, j'essaye de trouver des solutions pour qu'elle puisse m'accompagner. Ma petite-amie est heureuse d'avoir trouvé ce qu'elle semble considérer comme l'idée du siècle. Elle me fait rire, mais j'ai bien peur que cela ne soit pas efficace. Que vont dire les autres joueuses quand elles vont me voir arriver avec quelqu'un en plus, car elles ne sont pas dupes, elles savent que ce n'est pas vrai. Nous vivons en groupe depuis maintenant presque deux ans et nous connaissons généralement tout de nos vies. Elles savent que j'ai une petite amie, comme je sais que certaines ont des enfants et elles aimeraient aussi les emmener avec nous. Donc pour éviter le favoritisme, le staff a directement mis des règles : il est interdit d'emmener des personnes externes à l'équipe dans le bus, si elles veulent venir, elles doivent s'y rendre par leurs propres moyens. C'est cruel, c'est vrai, mais c'est juste et ça permet une équité dans l'équipe. Alors que je lui dis que le week-end passerait vite, elle ne semble pas du même avis, me faisant une légère tête mécontente. Elle veut me faire culpabiliser, c'est ça ? Elle est tellement mignonne et je ne peux m'empêcher de sourire. La jeune femme vient déposer ses lèvres contre les miennes et sa main se pose sur ma nuque. J'aimerais être complètement à elle et je le serai quand les vacances seront arrivées, mais pour le moment, mes entraînements et mes matchs rythment ma vie. C'est donc ça qui va m'empêcher de passer un week-end complet avec elle, mais je suis persuadée qu'elle passera me voir et ainsi cela va réduire le temps passé sans elle. Après avoir bu une gorgée, elle rajoute qu'elle sera capable de me séquestrer. Je rigole à cette remarque. « Je sais que tu en es capable, même si ça fait un peu peur d'entendre ça sortir de ta bouche. Il ne faudrait pas que tes parents d'élèves entendent ça, sinon tu n'aurais plus aucun enfant dans ta classe. » Avant de penser à mon week-end d'absence, nous devons plutôt nous focaliser sur aujourd'hui, sur ce moment où nous sommes ensemble. « Tu as dit qu'on mangeait une salade de chèvre chaud en entrée, c'est ça ? Il te faut un peu d'aide pour le mettre en assiette ? » Ce n'est pas tout, mais je suis un ventre sur pattes moi.
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Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ En ce mettant en couple avec Joanne, Astrid était parfaitement consciente que leur vie ensemble n'allait pas être des plus faciles. Toutefois, malgré leurs emplois du temps respectif, le fait qu'elles soient occupées chacune de leur côté, elles parviennent tout de même à se voir, pour le plus grand bonheur de la jolie tête blonde. Elle était bien évidemment déçue de la voir partir pour le weekend, alors qu'elle se serait faite une joie de partir camper avec elle, ou de pique-niquer au bord du lac. Malgré tout, elle savait bien que le weekend prochain, elle serait tout à elle. Un sourire se dessinait sur son visage, lorsque Joanne répliquait. Visiblement, les mots de sa moitié l'avaient bien fait rire, elle se permettait même de lui dire que ses mots ne devaient pas être entendus à l'école. Pas étonnant, si une maîtresse parle de kidnapping et de séquestration, elle ne resterait pas longtemps auprès des enfants. Heureusement, Astrid plaisantait, de toute façon elle était bien trop honnête et généreuse avec les autres qu'elle serait totalement incapable de faire une telle chose, Joanne le savait parfaitement. « Ça c'est sûr, d'ailleurs je n'exercerais plus dans cette école. » Soufflait-elle, en apportant sa coupe de champagne à ses lèvres. C'était tellement un plaisir d'être à ses côtés pour leur huit mois ensemble. Astrid ne pouvait pas rêver mieux que de l'avoir avec elle. Elle mordait dans sa lèvre inférieure, attrapant par la suite un toast qu'elle avait préparé quelques minutes avant. « Non, ne t'en fais pas je vais m'en occuper. » Elle se levait d'un bond, prenant sa coupe avec elle, rejoignant ainsi la cuisine. « Je vois que tu as très faim, ça fait plaisir ! » Son appétit revenait aussi, ce qui était plaisant. Elle n'avait pas pu manger grand chose pendant plusieurs mois, ne supportant plus la nourriture. Son traitement lui faisait tout revomir, alors elle ne mangeait que très peu, elle grignotait, tel un moineau. Elle attrapait donc la salade dans le frigo, faisant également chauffer les chèvres chauds dans le four. Ça sentait terriblement bon, ça donnait faim à la maîtresse. Astrid préparait donc les assiettes. Maintenant il ne restait plus qu'à attendre les chèvres. Elle retournait près de Joanne dans le salon, glissant sa main dans ses cheveux pour ensuite caresser son visage enfantin. Elle plaquait rapidement ses lèvres aux siennes, tandis que ses mains se perdaient sur ses hanches. Tant de sensualité et d'amour dans un seul baiser, elle ne la désirait qu'elle, personne d'autre ne l'égalait. S'écartant après quelques secondes, elle lui adressait un très beau sourire. « Je pense que ça doit être prêt. Tu viens te mettre à table ? » Demandait-elle poliment, sortant la vinaigrette et tout ce qu'il fallait d'autre.
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astrid ✧ joanne

Nous en arrivons tous les deux aux mêmes résultats : il n'y a pas de solution pour qu'elle puisse m'accompagner sans que cela ait un impact sur sa fatigue. J'essaye tout de même de la rassurer en lui disant que le week-end prochain je serais tout à elle et je pense que ça lui fera du bien, comme ça me fera du bien à moi aussi. En semaine, c'est souvent le chassé croisé entre sa maison, ma maison, son boulot, mon boulot. C'est dur de suivre et je sais que c'est parfois fatiguant pour elle. Je change alors de sujet et je lui demande si l'entrée nécessite beaucoup de préparation ou pas, elle me répond à la négative et m'assure qu'elle n'a pas besoin d'aide. En partant vers la cuisine, elle semble ravie de voir que j'ai faim. « J'ai toujours faim ! Il faut croire que j'ai un métabolisme rapide. » Cette dernière phrase, je l'ai crié pour être sûre que ma petite amie l'entende bien de la cuisine. En son absence, je continue de boire ma coupe de champagne. Quand elle revient vers moi, je fronce légèrement les sourcils. « Tu sais que j'ai envie de te tuer quand tu me dis de ne rien faire ? Le prochain coup, c'est moi qui régale et toi tu te fais servir ! » Elle s'approche de moi et vient passer sa main dans mes cheveux. Mon regard se pose dans le sien et je me mords légèrement la lèvre inférieure avant qu'elle ne vienne y déposer un tendre baiser. Alors que les mains d'Astrid s'aventurent sur mes hanches, les miennes viennent parcourir ses cuisses. Ce moment de tendresse prend fin et l'institutrice s'éloigne légèrement de moi pour me dire que l'entrée doit maintenant être prête. Doucement, je me relève du canapé et je me dirige vers la table, magnifiquement décorée. « Tu t'es vraiment démenée pour que tout soit parfait ! » Je la laisse s'absenter, le temps d'aller chercher le repas, et en attendant je m'installe en face des couverts. La jeune femme ne tarde pas à faire son retour, une assiette dans chaque main. Très vite, j'attrape la mienne afin de la débarrasser. Mon visage se rapproche de l'entrée et j'inspire à pleins poumons, m'imprégnant parfaitement de l'odeur qui s'échappe des chèvres chauds. « À première vue, ça me semble excellent ! » Il fallait maintenant que je goûte pour être certaine des talents culinaires de ma petite amie. Je prends mes couverts en mains et je commence à couper ce fromage qui me donne tellement envie. Tout ça, sous le regard de la cuisinière du jour qui attend mon verdict. Je porte l'aliment à ma bouche et j'attends quelques secondes avant de parler, de quoi faire monter le suspens un peu. « Ça ne semble pas, c'est vraiment très bon. »

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Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ Quelqu'un qui faisait honneur au plat c'était plaisant. Astrid ne faisait pas la "grande" cuisine pour que tout finisse à la poubelle. Elle savait que Joanne avait de l'appétit et qu'elle n'était pas difficile, ce qui la poussait à tester de nouvelles choses, toujours plus risquées à chaque fois. La footballeuse lui proposait alors son aide pour l'entrée, mais Astrid n'en n'avait guère besoin. Ce n'était qu'une simple salade et elle était déjà toute prête, elle l'avait fait en avance pour ne pas être débordée. Elle adressait un sourire à son interlocutrice qui lui avait qu'elle avait un métabolisme rapide. Bien évidemment, Astrid l'avait vite remarqué et ça lui plaisait, il fallait qu'elle soit en forme, elle était sportive après tout, donc pas question de se laisser mourir de faim. De toute façon, Astrid ne la laisserait pas faire, elle la voulait en bonne santé. « Tu es mon invité et j'aime quand tu décompresses un peu, ça ne peut te faire que du bien, crois-moi. » C'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle aide, mais pour Astrid ce n'était pas négociable. Aujourd'hui, elle avait eu son entrainement, alors qu'Astrid avait glander toute la journée, enfin hormis préparer cette soirée, elle n'avait rien eu d'important à faire. « J'aime prendre soin de toi, tu le fais bien toi, pourquoi pas moi ? » Joanne veillait toujours sur elle, des fois Astrid avait envie de l'en empêcher, de lui clamer haut et fort qu'elle allait bien. Pourtant, depuis que sa moitié avait appris sa maladie, elle la protégeait. C'était très touchant pour Astrid, même si parfois elle avait l'impression d'être une assistée. Astrid revenait alors à ses côtés, caressant du bout des doigts ses hanches tout en l'embrassant passionnément. Elle aimait être proche d'elle, pouvoir la toucher, sans aucune retenue, sans être jugée par les autres. Astrid assumait sa bisexualité, même si désormais elle était plus branchée femmes. Joanne lui avait changé la vie, elle lui en était très reconnaissante. « Il fallait bien, on fête nos huit mois ensemble, ce n'est pas rien, c'est un nouveau cap, qu'on passe ensemble. » Sincère comme jamais, elle rejoignait la table pour s'assurer qu'il ne manquait rien, avant de récupérer les assiettes après les avoir soigneusement préparés. La première impression de Joanne était bonne, ce qui décrochait un sourire à l'institutrice qui prenait place en face d'elle, observant sa belle manger pour s'assurer que ça lui plaisait. « Je te remercie. Je suis contente que ça te plaise, même si c'est très simple. » La simplicité faisait son effet, de quoi rassurer Astrid qui avait hésité à faire dans l'original. Elle commençait à son tour à manger, dégustant ainsi cette bonne salade faite avec amour.
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astrid ✧ joanne

Je me plains auprès d'Astrid, rien de bien grave, c'est vrai. Mais je n'ai jamais aimé être servi et je ne pense pas que ce soit elle qui va me faire changer d'avis. Étant issue d'une famille nombreuse, j'étais loin d'être au centre de l'intérêt et ça me fait aujourd'hui bizarre d'être au centre des attentions de la jolie blonde. Je ne trouve pas ça normal quand ça va dans mon sens, mais quand ça va dans le sien, ça me parait logique. C'est certainement à cause de sa maladie. Je me sens obligée de l'aider, de la faire s'économiser pour qu'elle puisse avoir encore de la force afin de se battre contre ce truc qui la détruit de l'intérieur. Elle s'absente quelques minutes, puis revient très vite. Elle a été tellement rapide que mon sourire n'a pas eu le temps de s'absenter. Elle mentionne le fait qu'il fallait bien marquer le coup et elle a bien raison. Huit mois, ce n'est pas rien. On se rapproche doucement, mais sûrement de notre première année passée ensemble. On dirait bien que le Canada me porte chance niveau relation. Après tout, quand j'étais en Europe, je n'avais pas vraiment la tête à partager ma vie avec quelqu'un. Le sport passait avant tout, mais aujourd'hui, je ne pense plus de la même manière. J'ai besoin et envie d'avoir quelqu'un à mes côtés. Et heureusement pour moi, je pense avoir trouvé cette personne. Astrid est gentille, drôle, belle et même si c'est parfois difficile, elle accepte le rythme de vie difficile qu'impose mon métier. « Tu sais … Si tu continues de prendre soin de moi comme ça, il sera très difficile pour toi de te débarrasser de moi. » Bien sûr, je n'espère pas que cette idée lui traverse l'esprit, mais c'est pour moi une façon de lui dire que je ne suis pas prête de m'arrêter à huit mois. La jeune institutrice amenait les assiettes et je m'empresse d'y goûter, ce serait dommage de laisser un tel plat se refroidir. Une fois la première bouchée terminée, je ne perds pas de temps pour lui dire que c'est très bon. Ce n'est pas une parole en l'air juste pour lui faire plaisir, non c'est réellement bon, simple et bon. « J'aime la simplicité. C'est souvent meilleur que les plats sur-travailler. Et puis, savoir que c'est toi qui a tout fait, ça donne un petit plus à ce plat. » Je lâche mon couteau et je viens poser ma main sur la sienne. « Merci. » Simple et bref. Pourtant, ce mot veut dire beaucoup. Il est destiné à son repas, mais aussi au temps qu'elle passe avec moi, à la joie qu'elle m'apporte.

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Joanne Jacobsen & Astrid Lloyd

Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ Huit mois dans toute une vie, ça peut paraitre rien, ou paraitre tout. Pour Astrid, ce ne sont pas les mois les plus joyeux de sa vie question santé, mais question vie sentimentale, si. Avant de rencontrer la jolie blonde, elle était célibataire, elle était restée seule pendant près de deux ans, sans personne à qui s'accrocher. Joanne l'avait changé et désormais, elle pouvait s'avouer bisexuelle, même si la footballeuse était la seule fille avec qui elle était sortie. Il y a quelques années, elle avait une grosse préférence pour les hommes et d'ailleurs ces exs n'étaient pas des exploits. Ils l'ont blessé, la trouvant bien trop sage pour envisager un parfait avenir. Toutefois, Joanne ne semblait pas du même avis, elle appréciait ce côté casanier chez la maitresse. A presque vingt-sept ans, elle ne se sentait plus de fréquenter les boites de nuits tous les weekends, ce n'était pas convenable pour elle. Elle n'était plus étudiante, elle avait envie de se poser. Malgré tout, elle ne repoussait pas Joanne lorsque celle-ci lui avouait qu'elle sortait avec des amis, elle avait sa vie de son côté et le fait d'être en couple ne devait pas freiner ses sorties. « Je ne me débarrasserais pas de toi de si-tôt, je t'aime bien trop pour ça. » L'amour ça change la vie, ça change les gens. Astrid ne se plaindra jamais de sa petite-amie, elle faisait déjà beaucoup pour elle. Une fois les assiettes sur la table, la maîtresse prenait place en face de son interlocutrice qui s'empressait de gouter. Astrid l'observait alors, pour voir sa réaction, avant de planter sa fourchette à son tour, gourmande. « J'aime cuisiner pour toi, c'est tellement mieux. » Cuisiner pour elle-même, ce n'était pas vraiment valable, elle préférait de loin faire plaisir à celle qui partageait sa vie. « Si tu as envie de manger quelque chose en particulier, je pourrais essayer de le faire. » C'est à se demander si elle n'aurait pas dû faire cuisinière. Sa main sur la sienne, Astrid ne cessait de l'admirer, les yeux dans les yeux, comme au premier jour. C'est dans les moments comme ça qu'elle se sentait vivante, que l'existence de sa maladie disparaissait.
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astrid ✧ joanne

Un large sourire prend place sur mon visage après avoir entendu qu'elle m'aimait bien trop pour se débarrasser de moi. C'est fou comment cette femme peut me rendre dingue. Je me mords légèrement la lèvre inférieure, alors qu'elle s'assoit en face de moi. Depuis ces huit mois, ma vie a considérablement changé. Astrid me comble de bonheur et je suis maintenant sûre que le Canada est fait pour moi, je ne me vois plus faire mes valises pour aller vivre ailleurs, ou du moins, je ne me vois pas le faire sans elle. Je ne tarde pas à goûter le repas qui s'offre à moi et je vois bien que ma petite-amie scrute ma réaction. Sans mentir, je lui dis que c'est très bon. Pourquoi ne pas dire la vérité ? Après huit mois, je me dois d'être honnête. Je lui avoue alors que j'aime quand c'est simple et j'aime également quand c'est elle qui fait à manger, elle me propose alors de lui suggérer des plats qu'elle pourrait essayer. Cela me fait rire. « Tu sais que si je mange beaucoup, je ne pourrais plus courir après un ballon. Je n'arriverais plus à suivre. » Mon regard se plante dans le sien et je ne m'arrête pas de sourire. Elle est tellement belle. Je finis par enlever la main que j'ai posée sur la sienne un peu plus tôt. « Mangeons, sinon ça va refroidir. » Sans plus attendre, je reprends ma fourchette, ainsi que mon couteau et je reprends un autre morceau du chèvre chaud. On pourrait croire que je n'ai pas mangé depuis trois jours, car je fais disparaître à une vitesse folle tout ce qui se trouve dans mon assiette, fromage et salade comprise. Le silence qui s'est installé entre nous montre bien que le repas est bon. Je la regarde en souriant et prend la bouteille de champagne dans ma main. « Tu en veux ? » A vrai dire, je n'attends même pas sa réponse et je lui sers un nouveau verre. Ce soir, elle a le droit à un peu de folie et ce n'est pas son médecin qui va venir nous embêter. Je remplis ensuite mon verre avant de reposer la bouteille.

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Joanne Jacobsen & Astrid Lloyd

Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ Joanne goûtait alors le fameux repas qu'avait préparé Astrid avec amour. Astrid fut tout de suite rassurée lorsqu'elle lui avouait que c'était très bon. Ouf, pensait-elle, alors qu'elle plantait sa fourchette dans la salade pour déguster à son tour. Elle ne regrettait pas de lui avoir préparé ce repas, en même temps la salade c'était une valeur sûre pour Astrid, qui savait parfaitement que sa belle aimait les choses simples. Sans hésitation, Astrid proposait alors à sa petite amie de lui faire un repas qu'elle aimait vraiment, quelque chose qu'elle n'avait pas mangé depuis longtemps, ça pourrait être une bonne idée. « Tu as encore de la marge, tu es toute mince ! » Astrid avait la ligne elle aussi, bien qu'un peu plus de forme qu'elle. En même temps, elle avait toujours aimé manger, enfin avant qu'elle ne tombe malade. Elle esquissait un petit sourire à sa moitié, terminant ensuite son assiette après la remarque de Joanne. Elle avait raison, ses chèvres étaient déjà tièdes, malgré la chaleur étouffante qu'il faisait dehors. Un silence prenait place alors que les deux blondes mangeaient calmement, sans se presser. Astrid reposait alors ses couverts, une fois sa dernière bouchée avalée. Elle posait ses yeux sur Joanne qui lui proposait du champagne. Elle acquiesçait d'un mouvement de tête, alors que son verre était déjà rempli. « Merci. » Joanne n'avait pas perdu de temps, ce qui faisait bien rire Astrid. Elle lui demandait la permission, alors qu'elle connaissait déjà la réponse à sa question. Malgré tout, Astrid buvait doucement son verre, savourant ainsi ce qui s'y trouvait. Cela faisait quelques mois qu'elle n'avait pas bu d'alcool, à cause de son traitement, du coup, elle prenait son temps pour ne pas avoir la tête qui tourne au bout de deux verres. Ce soir, elle faisait une exception, mais dès demain, elle reprendrait son traitement comme il se doit, c'est-à -dire sans alcool, ni excès. « On fait une petite pause avant le plat ? On pourrait aller prendre l'air dans le quartier si ça te dit. » Astrid avait déjà les joues bien rouges et l'air frais lui ferait le plus grand bien, c'était certain.
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astrid ✧ joanne

Après avoir bu quelques gorgées du verre que je venais de remplir, la jolie institutrice me proposa de faire une petite pause entre les plats. Sa proposition est bien sûr très intéressante, elle l'est encore plus quand elle me propose d'aller faire un petit tour dans le quartier. « Tu veux pouvoir te moquer de moi avec des talons, c'est ça ? » Suite à cette phrase, un rire s'échappe de mes lèvres. Mon histoire ''d'amour'' avec les talons, c'est un peu comme celle d'Astrid avec les skis : c'est très rare, que lors des grandes occasions. « Ce sera avec grand plaisir. » J'éloigne ma chaise de la table et je me lève. Ma petite amie fait la même chose et avant qu'elle n'envisage de débarrasser les assiettes vides, je m'en empare. « Tu ne me feras pas rien faire de la soirée. » Je lui tire la langue et je me dirige vers la cuisine. Je les empile et les posent à côté de l'évier, je réalise ensuite un demi-tour et je retrouve Astrid dans l'entrée. Il n'est pas nécessaire de prendre de veste, il n'est pas si tard et surtout, il fait beau aujourd'hui. Je sors devant la maîtresse de maison qui ferme ensuite la porte à clefs. J'avance doucement vers la rue, tentant de trouver l'équilibre parfait sur mes chaussures hautes de dix centimètres. Une fois ma petite amie à côté de moi, je glisse ma main dans la sienne et j'entremêle nos doigts ensemble. Je n'ai aucune gène, j'aime m'afficher avec une si belle femme à mon bras et ça ne gène pas non plus Astrid, enfin, je ne crois pas. Si c'est le cas, elle ne m'en a jamais parlé. Nous commençons à marcher, le long d'un trottoir et une conversation débute entre nous. Les mètres défilent sous nos jambes et je ne m'en rends presque pas compte, tellement j'aime passer du temps avec la jolie blonde. Mon regard oscille entre la route qui se trouve devant nous et les maisons se trouvant à nos côtés. Très vite, je remarque cette maison, avec un panneau devant. Ce panneau affiche le mot ''à vendre'', rien d'extraordinaire, mais brutalement, je change de conversation. « Tu ne crois pas qu'on pourrait avoir une maison ? Je veux dire nous, ensemble. » Oui, je suis plus ou moins en train de lui proposer qu'on emménage ensemble. Pourquoi pas ?

**Invité** Invité

hey sweet heart, its me

Joanne Jacobsen & Astrid Lloyd

Trouver quelqu’un qu’on aime et qui nous aime, ces chances sont minuscules. ✻✻✻ Histoire de digérer l'entrée, Astrid suggérait donc à Joanne de faire un petit tour dans le quartier. Elle habitait hors de la ville et son quartier s'avérait très calme la nuit, de ce fait, elles ne risquaient pas d'être dérangé. La remarque de sa petite-amie lui décrochait un sourire. « Je peux te proposer des chaussons si tu le souhaites, c'est sûr que c'est tout de suite moins glam, mais personne ne te verra. » Les rues étaient désertes et Astrid n'avait jamais honte de Joanne. Elle ne voulait pas qu'elle se foule la cheville à cause d'elle, à cause d'une balade dans le quartier, donc elle récupérait les chaussons à l'entrée, lui posant sous les yeux, attendant sa réponse, Joanne optait tout de même pour ses talons, faisant ainsi plaisir à la maîtresse. Malgré tout, elle acceptait. Astrid déposait un doux baiser sur ses lèvres avant de repousser sa chaise, prête à débarrasser les assiettes, mais trop tard, Joanne les avait déjà en main. « Tu es mon invitée et les invités ne débarrassent pas ! » Enfin en général, car en tant qu'invité, Astrid a le don d'aider les hôtes, c'est quelque chose de naturel chez elle. Astrid éteignait donc les lumières avant de fermer à clés, les gardant en main puisqu'elle ne prenait pas son sac à main. Elle attrapait donc rapidement la main de sa moitié, commençant tout doucement à marcher. Elles entamaient alors une discussion, parlant ainsi de tout et de rien. Soudainement, la footballeuse changeait alors de sujet, interpellant aussitôt Astrid qui plongeait son regard dans le sien. Elle marquait une légère pause, laissant un blanc s'immiscer dans la conversation, encore surprise d'une telle demande. « J'aimerais beaucoup vivre avec toi Joanne Jacobsen. » Astrid acceptait clairement cette demande, un large sourire sur les lèvres. « On ne serait plus obligé d'aller chez l'une ou chez l'autre, on aurait notre chez nous, le notre ! » En vue de son âge, Astrid se posait tout de même plusieurs questions. « Es-tu sûre d'être prête pour ça ? » Malgré sa maturité, elle préférait une confirmation.
✻✻✻

› **inscription** : 21/06/2014

hey sweet heart, its me.

astrid ✧ joanne

Avant de quitter sa maison, je lui mentionne que je risque de me faire mal avec des talons. Je ne le cache pas et Astrid le sait bien, je suis plus à l'aise avec des crampons, aucune chaussure ne peut rivaliser. Mais malheureusement, je ne peux pas passer ma vie avec et je dois parfois mettre des talons. Généralement, c'est pour faire plaisir aux gens. Comme aujourd'hui. Si je suis montée sur dix centimètres, c'est pour être séduisante et pour plaire à ma petite amie. Il n'y a pas que le physique qui compte dans un couple, c'est vrai, mais ce soir je voulais marquer le coup en mettant une tenue peu habituelle. La jeune femme me propose alors de me prêter des chaussons, ce qui me fait rire. Je ne les mettrais pas, je lui disais ça seulement pour rigoler. J'attrape ensuite les assiettes qui se trouvent sur la table et je les emmène dans la cuisine avant de la rejoindre dans l'entrée. Nous ne tardons pas à nous rendre dans la rue, puis nos pas s’enchaînent rapidement et les mètres passent à une rapide folle. Une fois arrivées devant une maison à vendre, je m'arrête subitement et je lui propose qu'on se trouve une maison à nous. Après avoir prononcé cette phrase, un silence s'installe entre nous et mon cœur se sert. J'ai peur d'avoir fait une erreur, d'avoir été trop vite au goût d'Astrid et j'aimerais qu'elle parle, qu'elle me rassure ou qu'elle me dise clairement que c'est une mauvaise idée. La jeune femme finit par briser le silence et en plus, de la plus belle des manières, en acceptant ma demande. Un large sourire s'installe sur mon visage et je sautille légèrement sur place, comme un enfant à qui on vient d'offrir le cadeau qu'il désirait depuis longtemps. « Vraiment ? » Je lui pose cette question, car bizarrement, je n'y crois pas. C'est trop beau pour être vrai et pourtant, l'institutrice prononce une nouvelle phrase qui confirme son choix. Elle me demande alors si je me sens prête pour ça. Je hoche vivement la tête. « Oui. J'en ai marre de courir d'une maison à une autre. Ça nous fait perdre du temps et ça réduit nos moments ensemble. Alors oui, je suis sûre d'être prête. Je veux te voir chaque matin, chaque midi et chaque soir. » Ma main qui ne tient pas la sienne se glisse dans son dos, ainsi je la rapproche de moi et je dépose un doux baiser sur ses lèvres.

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» ASTRID ≈ good girl gone bad.
» absence de cassie, astrid & sage du 20/09 au 12/10 ≈ vacances.
» ABSENCE DE ASTRID LLOYD & CASSIE WILHELMSSON, DU 02/08 AU 26/08 ≈ vacances.
» ben ≈ restless heart
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hey sweet heart, its me ≈ astrid

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