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 ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan

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❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan Empty
Message(#) Sujet: ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan EmptyLun 15 Juin - 22:13

❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞
MAGDALENA & JORDAN

Quelques semaines se sont passées depuis que Magdalena est en couple avec Jordan, et pour l’instant, tout se passe pour le mieux. Il faut dire qu’ils n’ont pas eu le temps de se voir souvent aussi, ces derniers temps. Ils ont commencés à sortir ensemble quand Magdalena se trouvait dans la période de ses examens, donc forcément, elle n’était pas très présente au bar, et se préoccupait un peu plus de ses révisions. La blonde reste assez confiante par rapport à ses partiels. Elle n’a pas forcément bien gérer son premier semestre, vu qu’elle en faisait un peu qu’à sa tête, mais elle a vraiment travaillé à fond pour réussir le second semestre et avoir une assez bonne moyenne pour pouvoir valider sa dernière année. Elle sait bien qu’elle ne pourra pas la passer une nouvelle fois, alors elle devait mettre toutes les chances de son côté pour pouvoir obtenir son année, et l’a valider. Depuis, elle attendait ses résultats, avec impatience. Entre temps, elle a aussi démarché plusieurs agences de publicité dans la ville, ainsi que dans toutes les villes voisines, pour se faire connaître, et avec un peu de chance, elle pourra décrocher un entretien. C’est un peu comme si elle était chanceuse depuis qu’elle formait un couple avec Jordan, comme s’il avait une bonne influence sur elle. La roue tourne, et de bonnes choses lui arrivent. Ces derniers temps, elle travaillait moins au bar, parce qu’elle avait réussi à obtenir un emploi dans une agence de publicité de la ville. Son patron est plutôt sympathique et tout se passe pour le mieux. Elle n’est peut-être que son assistante, mais le travail qu’elle fait lui plait, et c’est l’essentiel. Du coup, on ne peut pas vraiment dire que Magdalena et Jordan ont pu passer beaucoup de temps ensembles, ces derniers temps. La blonde travaillait quelques soirs au bar, mais Jordan était absent en ce moment. C’est le patron du bar donc forcément, des fois il doit régler des problèmes avec des fournisseurs ou autre, elle ne s’y connait pas trop en administration, donc bon… Elle lui fait confiance, après tout. Ce serait tout de même embêtant qu’au bout de quelques semaines de relation, elle doute de lui et de sa sincérité. Ils se sont tout de même envoyé quelques messages, de temps en temps, dès que l’un avait un moment de libre. Ce qui est bien dans leur couple, c’est qu’ils ne sont pas là à vouloir passer tout son temps libre avec son partenaire. Certes, elle aime passer du temps avec lui et elle se sent bien en sa compagnie mais ce n’est pas pour autant qu’elle doit être collée à lui, tout le temps.

Jordan se montrait de plus en plus distant, depuis le début de la semaine. Magdalena lui avait envoyé quelques messages, tout comme elle avait essayé de l’appeler l’autre soir, mais aucune réponse de sa part. La blonde avait passé une soirée au bar, elle avait été calée dans l’emploi du temps pour un soir, avant d’enchainer le weekend à la fin de la semaine. Jordan ne travaillait pas de la semaine mais il était en ville depuis un petit moment. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne lui avait pas dit qu’il était de retour, ou même qu’il ait cherché à la contacter pour qu’ils puissent se voir tous les deux. Tant pis, elle utilisera un autre moyen pour le voir et pouvoir lui parler surtout. Néanmoins, elle se demandait tout de même si elle n’avait pas fait quelque chose de mal pour qu’il ne lui réponde pas. En plus, elle avait quelque chose à fêter et elle aurait aimé le lui faire partager. Magdalena se mit donc en tête d’aller lui faire une surprise ce soir et de venir chez lui. Avec un peu de chance, il sera à son appartement et ils pourront passer la soirée ensemble, comme un couple quoi. Elle avait terminé son travail à l’agence assez tôt ce soir, et elle pouvait en profiter pour préparer un repas. Certes, elle n’est pas très douée en ce qui concerne la cuisine mais elle tentera de se débrouiller comme elle peut. Elle avait réussi à chopper une recette sur internet et elle s’était mis à la préparation de son plat. Pour le dessert, elle n’avait pas fait compliquer, elle avait acheté quelques fraises et un tube de chantilly. C’est la saison et elles sont très bonnes, donc autant en profiter. Une fois que tout était prêt, c’était à son tour de se préparer. Elle avait laissé ses cheveux ondulés retombés sur ses épaules, et avait opté pour une robe bleue très claire, bleu pastel avec des escarpins tout aussi clair. Un peu de maquillage, quelques bijoux et elle récupéra son plat, le dessert qu’elle avait acheté et se mit en route pour aller chez Jordan.

Elle fut là-bas en quelques minutes et en profita vite fait pour saluer quelques collègues qui travaillaient ce soir avant de monter à l’appartement de Jordan. Elle espérait qu’il soit chez lui ce soir. Ce serait tout de même dommage qu’elle ait fait tout ceci pour rien. Elle frappa à la porte et un sourire s’afficha sur ses lèvres quand il ouvrit la porte. « Désolée d’arriver à l’improviste… J’te dérange pas, au moins ? » Oui, peut-être qu’il avait prévu quelque chose pour ce soir. « J’ai ramené le diner. » Magdalena s’avança un peu vers son petit-ami pour pouvoir l’embrasser quand elle remarqua qu’il était amoché au visage, elle posa une de ses mains sur le visage de Jordan, avant de croiser son regard. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Qui t’as fait ça ? »
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Eli Copland

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Message(#) Sujet: Re: ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan EmptyMar 23 Juin - 22:06

à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir

ft. magdalena everdeen et jordan fenwick


« “i lie to myself all the time. But I never believe me.” . »
Merde. C’était la réflexion que tu te faisais en regardant les hématomes sur ton visage. Ou plutôt l’hématome. Tu passais une main sur ton visage et émis un léger gémissement de douleur avant de grogner. Tu ne pouvais pas aller travailler dans cet état. Cela susciterait trop de questions, trop d’interrogations. Qu’est-ce que tu pourrais leur répondre ? Les gars, ne vous inquiétez pas, ça a mal tourné lors d’une mission mais pas de souci, ça va.  Non. Ils n’étaient pas au courant de ta double vie. Tu étais mauvais menteur et tu savais pertinemment qu’ils finiraient tous par enquêter sur toi. Tu ne pouvais rien faire d’autre que prétexter que tu étais malade, que tu avais besoin d’un peu de temps pour t’en remettre. Tu t’en voulais de délaisser ton équipe mais tu voulais te protéger, les protéger et puis tu avais besoin de mettre tout ça au clair, tu avais besoin de temps pour te remettre de cette mission qui avait mal tournée. Salops. Ils t’avaient eu. Trois personnes contre une. Heureusement que ton coéquipier était intervenu. Mais ils ne t’avaient pas loupé et maintenant tu avais cet hématome au-dessous de ton œil. Tu avais beau essayer de le masquer, tentant de maquiller ton œil, rien à faire. Tu en avais encore pour quelques semaines et tu ne savais pas comment tu allais faire par rapport à ton équipe. Tu ne pouvais même pas sortir, au risque d’attirer l’attention de personnes qui pourraient aller répéter que Jordan Fenwick avait un bleu en-dessous de l’œil. Non. Tu ne pouvais pas courir ce risque. Tu ne pouvais pas t’afficher dans la rue. C’est pas possible. Tu étais également dispensé de missions pendant quelques temps, ton supérieur estimant que tu devais te reposer. Tu avais donc accepté ce repos, bien mérité mais tu aurais surtout souhaité le passer avec ta petite-amie, Magdalena.

Mais tu savais pertinemment que si la jeune femme te voyait dans cet état, elle s’inquiéterait et cela susciterait de lourdes interrogations et surtout de longs interrogatoires. Tu ne pouvais pas lui dire la vérité, tu ne pouvais lui dire que tu étais agent de la CIA. Si elle l’apprenait, elle avait comprendre que l’accident de sa sœur n’était pas véritablement un accident et elle t’en voudrait. C’était peut-être égoïste de ta part de ne rien lui dire mais c’était pour son bien. Elle voudrait probablement tout savoir, qui était l’homme qui l’avait renversé et si elle le traquait, ça allait lui retomber dessus. Tu ne voulais pas mettre en danger ta petite-amie. Tu ne voulais pas qu’elle tombe dans le monde dans lequel elle était. C’était un cercle vicieux : une fois rentré, il y était dur d’y sortir. Magdalena ne savait rien et c’était bien comme ça. Pour elle, pour toi et pour vous deux. Peut-être même qu’elle voudrait te balancer à la police, tu ne savais pas quelle réaction elle pourrait avoir face à cette révélation. Tu bouleverserais sa vie et tu ne voulais pas être la cause de votre rupture ou encore d’un quelconque surgissement de souvenirs houleux. Tu voulais juste la protéger. Peut-être que t’y prenais mal mais tu pensais bien faire. Tu pensais que c’était mieux. Tu ne pouvais discuter de cette situation atypique à personne. Ni même à ta meilleure amie, ni même à tes coéquipiers. Tu préférais te débrouiller seul, comme tu avais toujours fait.

Tu trainais dans ton appartement, faisant les cent pas, un sac à glaçons sous l’œil. Tu n’avais qu’une envie : tout redevienne à la normale et que tu puisses retourner travailler. Tu n’avais donné aucune de tes nouvelles à ton équipe, ni même à la fille qui était censée être ta petite-amie. Tu ne lui avais rien dit pour ne pas éveiller sa curiosité. Tu avais préféré rester discret avec tout le monde. Tandis que tu étais en train de te changer pour une tenue légèrement plus confortable, tu entendis que l’on frappait à ta porte. Tu fronçais les sourcils, te demandant bien qui pouvait te rendre visite. Personne ne s’était encore aventuré à te rendre visite sachant que tu avais prétexté que tu t’étais chopé quelque chose de très contagieux. Tu déposais le sac à glaçons dans l’évier, te frottant les mains dans un de tes torchons qui trainait et tu te dirigeais vers la porte. En regardant par l’œil de porte, tu vis que Magdalena était derrière la porte. Tu soupirais. Tu ne pouvais définitivement pas la laisser planter là, elle pourrait penser que tu lui en veux de quelque chose ou bien que tu souhaites rompre avec elle. Mais si tu lui ouvrais, tu aurais le droit à des questions sur la raison de ton silence depuis quelques temps et des questions sur ce bleu en-dessous de l’œil. Tu te malaxais les paupières avant de soupirer, prenant une grande inspiration et déverrouillas ta porte. Elle était ravissante et tu la regardais avec un léger sourire, tentant de masquer ton bleu mais tu ne pourrais pas éternellement le cacher. Elle te demanda si elle te dérangeait et tu fis signe qu’elle s’installe tandis que tu cherchais où te mettre. Situation vraiment inconfortable. « Non t’inquiète pas. » Tu étais presque froid. Tu ne savais pas quoi dire, quoi faire. Tu la regardais. Elle ne méritait pas ça. Tu n’aurais jamais du l’embrasser. Jamais. Elle avait rapporté le diner et tu hochais la tête, t'accoudant à un mur, ne souhaitant trop t'approcher d'elle. Plus elle était loin de toi, moins elle avait de chances de voir ton oeil, non ? « C'est gentil. J'avais rien prévu.  » Tu te sentais honteux. Honteux d'être aussi con avec elle pour ne pas qu'elle se doute de quoi que ce soit même si en te comportant comme un tel crétin, tu risquais de plus piquer sa curiosité au vif. Et elle finit par le voir. Ton bleu. Tu levais les yeux au ciel quand elle s'approcha de toi et repoussais ses mains gentiment avant de couper ce contact. Ca te plaisait pas d'être comme ça, mais tu n'avais pas le choix. « Rien de mal, t'inquiète pas. Ca va partir. » Tu la regardais et tentais de changer de sujet, du mieux que tu pouvais. « Tu vas bien toi sinon ?  Tu devrais pas être là. Je suis peut-être encore contagieux tu sais.  » Tu ne voulais pas la pousser hors de chez toi, tu voulais juste qu'elle arrête de te poser mille et une questions. Mais tu devais savoir au fond de toi que ça n'allait pas se passer aussi bien.



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Message(#) Sujet: Re: ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan EmptyMer 24 Juin - 23:20

❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞
MAGDALENA & JORDAN

Quand elle a commencée à s’intéresser à Jordan, du moins quand elle s’en ait rendu compte et qu’il était trop tard pour revenir en arrière, elle était un peu prise par des remords. Après tout, il était tout de même le petit-ami de sa sœur, lorsqu’elle était encore en vie. Est-ce que ce serait tout de même sérieux de tenter une histoire avec lui ? Magdalena n’est pas stupide, elle sait que les personnes parlent. Encore plus dans une petite ville comme White Oak Station. Quand on habite dans une ville comme celle-ci, il faut s’attendre à entendre des ragots et des rumeurs sur nous, à un moment donné. Ici, presque tout le monde se connait. Au final, on peut dire qu’un bon nombre de personnes est au courant pour la mort d’Anna, la sœur de la blonde, mais personne n’ose vraiment aborder la conversation. Du moins, sauf quand ils peuvent apercevoir Magdalena dans la rue et le sujet de conversation revient un peu sur le tapis. La blonde se doute bien qu’on parle d’elle dans son dos. Tant qu’elle ne l’entend pas, elle s’en contrefiche un peu. Cependant, quand elle a commencé à se rapprocher de Jordan, elle n’avait pas forcément envie d’entendre des remarques comme quoi elle a attendu que sa sœur ne décède pour pouvoir se jeter sur son petit-ami. C’est une remarque qu’elle prendrait plutôt mal parce qu’à la base, il ne faut pas oublier que Magdalena et Jordan ne pouvaient pas s’empêcher de s’envoyer sur les roses, et ce, dès qu’ils passaient plus de cinq minutes ensembles. Les soirées au bar étaient tout de même très mouvementées. Quand ils travaillaient tous les deux ensemble, on peut être sûr qu’il y avait au moins un clash au cours de la soirée. Et puis, au fur et à mesure où ils se sont rapprochés tous les deux, Magdalena s’est rendue compte que Jordan pouvait aussi ressentir quelque chose à son égard, et que ce qu’elle pouvait ressentir était réciproque. Elle l’intéresse. Il l’intéresse. Pourquoi ne pas tenter quelque chose ? Magdalena n’est pas une experte en relation amoureuse, car elle n’a pas eu besoin de relations sérieuses, mais elle se sent bien lorsqu’elle est avec Jordan, et il lui apporte beaucoup, même s’il ne s’en rend pas forcément compte. Après, ils ont tout de même bien parlé avant de décider de se mettre en couple. Magdalena lui a dit qu’elle voulait que ce soit sérieux, mais ce n’est pas pour autant qu’elle allait être tout le temps sur son dos. Elle est attirée par lui, elle ressent quelque chose pour lui, mais ce n’est pas une raison pour être très envahissante et ne pas le laisser vivre. Chacun a besoin de son espace, de moment rien que pour soi. Ce n’est pas du tout son genre, et elle a aussi envie que son histoire avec Jordan fonctionne donc elle ne va pas agir comme une malade mentale et demander tout le temps de ses nouvelles, au point de le faire fuir.

Ces derniers temps, ils ne se voyaient pas trop. Magdalena est très prise avec son nouveau travail en tant qu’assistante dans une agence de photographie, et elle n’est pas là, à envoyer tout le temps des messages à Jordan. Bien évidemment, elle lui en a tout de même envoyé quelques-uns, de temps en temps. Le problème était que son petit-ami ne prenait pas forcément le temps de lui répondre. Bon, après il a laissé un message à ses employés pour leur dire qu’il était malade donc il ne viendrait pas travailler pendant une semaine, au moins. Magdalena avait donc décidé de prendre les choses en main et de préparer un repas pour eux deux. Elle s’en fiche qu’il est malade, il lui manque. Elle a envie de le voir. Arrivée devant la porte de l’appartement de Jordan, la blonde frappa à la porte et attendit. Les minutes lui paraissaient tellement longues. Jordan est censé être malade donc il doit être chez lui. IL ne lui aurait tout de même pas menti, non ? Après il est peut-être aussi partit se reposer dans le chalet de son défunt oncle. Il lui avait montré la dernière fois, mais elle ne veut pas y aller. C’est son endroit à lui, elle n’a pas le droit de s’imposer. Quand elle entendit la porte se déverrouiller, elle ne put s’empêcher de sourire. Il était bien là. Cependant, son sourire disparu à l’instant où il commença à lui parler et qu’il se montrait froid envers elle. Est-ce qu’elle avait fait quelque chose de mal, pour qu’il se montre distant envers elle ? Elle se posait vraiment cette question. Elle n’est pas habituée à vivre une relation sérieuse, donc peut-être qu’elle s’y prend mal. La blonde tenta tout de même de rompre le malaise en lui montrant le diner qu’elle avait préparé, en espérant qu’il n’ait pas mangé. « C’est gentil. J’avais rien prévu. » « J’espère ne pas te rendre malade plus que tu ne l’es, c’est moi qui l’ait préparé. » Elle fit une légère grimace. Après tout, elle n’est pas très douée en cuisine et là, elle lui ramène un diner qu’elle a préparé alors qu’il est malade. Ce n’est peut-être pas très sérieux. Il restait tout de même distant et quand elle se rapprocha de lui pour l’embrasser, Magdalena remarqua le bleu en dessous de l’œil. Jordan repoussa ses mains lorsqu’elle voulait toucher son visage, avant de lui demander quelques explications. « Rien de mal, t’inquiète pas. Ca va partir. » Oui, bien sûr. Avant même qu’elle n’ait eu le temps de prendre la parole, Jordan prit les devants. « Tu vas bien toi sinon ? Tu devrais pas être là. Je suis peut-être encore contagieux tu sais. » Magdalena déposa le sac avec la nourriture sur le bar de Jordan avant de se tourner de nouveau vers lui. « Je vais bien, oui. » Elle tentait de ne pas montrer qu’elle était blessée par son comportement, froid et distant, mais c’était pas évident. « Je… J’ai pas eu de tes nouvelles depuis un moment, donc j’voulais venir voir comment tu allais, si tu t’étais rétablis ou pas de ta maladie. C’est quoi que tu as déjà ? » Elle attendit un instant, avant de croiser les bras au niveau de sa poitrine et de prendre de nouveau la parole, avant même que Jordan n’ait pu lui répondre. « Te prends pas la tête à inventer une maladie bidon, ça fonctionnera pas, pas avec moi. » Elle soutenait son regard, se rapprochant une nouvelle fois de lui. « Que tu dises que tu es malade à tes employés, ok... mais… » Magdalena ne termina pas sa phrase, soupira un instant avant de passer une main dans ses cheveux blonds. « Je voulais simplement voir comment tu allais, mais t’es pas encore rétablie, alors je devrais peut-être te laisser, te reposer. » En faisant cette remarque, elle pointa du doigt son œil, et surtout le bleu qu’il avait. Elle était surtout blessée qu’il soit aussi distant envers elle. Magdalena pensait tout de même qu’il aurait pu lui donner des nouvelles, ou au moins prendre des siennes.
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Message(#) Sujet: Re: ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan EmptyLun 29 Juin - 16:21

à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir

ft. magdalena everdeen et jordan fenwick


« “i lie to myself all the time. But I never believe me.” . »
T u avais cette foutue impression. Cette foutue impression d’avoir commis l’irréparable avec Magdalena. D’avoir agi sans réfléchir aux conséquences. De l’avoir embrassée sans vraiment penser aux conséquences que cela aura. Tu savais très bien que dans ton métier, on devait réfléchir avant d’agir. Ton supérieur l’avait dit, tes collègues, coéquipiers te l’avaient dit. Tu savais très bien que tu ne pouvais pas te permettre de jouer les égoïstes, de penser qu’à toi quand tu sortais avec une fille. Tu avais commis la même erreur une fois, avec qui plus est, la sœur de Magdalena. Tu ne pouvais pas faire ça une seconde fois. Tu pensais gérer le truc mais en réalité, tu ne gérais rien. Tu étais nul. Stupide. Stupide de penser que ce qui s’était passé une première fois n’avait aucune chance de se produire une seconde fois. Tu étais si certain de toi pourtant. Tu avais foncé, tête baissée dans cette relation et aujourd’hui, voilà ce que tu semais. Tu n’étais pas un bon petit-ami. Tu ne pouvais jouer le bon petit-ami dans cet état. Tu ne pouvais pas appeler Magdalena, qu’est-ce que tu pourrais lui dire ? Tu n’avais pas voulu l’appeler. Tu n’avais pas voulu qu’elle te voit dans cet état, tu ne voulais pas qu’elle découvre la double identité de Jordan Fenwick. Cette partie de toi que personne ne connaissait. Tu préférais que l’on te voit comme le Jordan Fenwick, patron du Old Pub. Pas le Jordan amoché, un bleu sous l’œil. Parfois, tu te demandais ce que tu foutais à la CIA. Tu te prenais à rêver de tout quitter, tout recommencer, vivre une vie sans mensonge, avoir une vie ‘normale’ mais tu savais que c’était impossible. On ne devenait pas agent de la CIA tout comme on ne quittait pas son poste d’agent comme ça. Tu savais que tu allais devoir endosser cette double identité pendant encore un certain temps mais d’ici, tu n’étais pas sur de bien assurer tes arrières. Tu n’étais pas sur de mener à bien tes missions sans éveiller des soupçons du coté de ton entourage. Avec le visage amoché, tu n’avais pris aucun risque en restant enfermé chez toi, même si tu avais l’impression de devenir dingue en restant cloitré dans ton appartement. Mais aucune prise de risque ne pouvait être prise, cette ville étant petite,  tu ne voulais pas être vu par un habitant et qu’il s’empresse de répéter à tout le monde qui t’avait vu avec un œil au beurre noir. Si Magdalena l’apprenait, elle te demanderait des comptes.

Tandis que tu étais chez toi, faisant les cent pas, on frappa à ta porte. Tu fronçais les sourcils et te demandait bien qui avait osé s’aventurer chez toi sachant que tu avais prévenu tout le monde que tu étais ‘malade’. Tu avançais nonchalamment à ta porte et lorsque tu vis qu’il s’agissait de Magdalena, tu soupiras. Qu’est-ce que tu allais lui dire ? Elle n’allait pas gober les inepties que tu balançais aux autres. Elle allait savoir que tu lui mentais parce que tu lui refusais de lui dire la vérité. Elle risquerait probablement de très mal le prendre que tu lui mentes mais tu ne pouvais pas lui dire la vérité. Tu avais beau tourner le problème dans toutes ses formes, tu savais que dire la vérité à Magdalena risquerait de la bouleverser. Elle se remettait tout doucement de la mort de sa sœur, elle n’était probablement pas apte à entendre que son petit-ami était en fait, un agent de la CIA. Tu ne voulais pas non plus lui annoncer la vérité, pas dans cet état. Tu ne pouvais pas lui dire la vérité tout court. C’était trop risqué. Connaissant Magdalena, elle risquerait de tomber dans un univers bien trop dangereux et ça, tu ne voulais pas. Tu inspiras avant de déverrouiller ta porte. Tu ne savais pas trop quoi faire, quoi dire. Tu ne savais pas comment masquer ton œil. Mais elle n’était pas aveugle, elle allait le voir. Tandis qu’elle te tendit le diner qu’elle avait préparé, tu souris légèrement et le posas dans ta cuisine. Tu t’en voulais tellement. D’être un enfoiré de première, tu ne voulais pas la faire souffrir et pourtant, c’était ce que tu étais en train de faire. Elle méritait un petit-ami qui prenne soin d’elle, qui la protège et non d’un type comme toi. Tu regrettais amèrement d’être son petit-ami parce qu’elle méritait un petit-ami omni présent et non un fantôme. Tu esquissais un très léger sourire à sa remarque. « C’est gentil d’avoir fait un effort pour moi. » Elle détestait faire la cuisine et t’avait déjà confié qu’elle était nulle dans ce domaine mais elle avait pourtant fait un effort pour te faire plaisir. Et voilà comment tu la remerciais. Ce que tu pouvais te haïr parfois. Mais là, en voulant t’embrasser, elle remarqua ton œil. Elle tentait de passer sa main sur ton hématome mais tu repoussas sa main pour prendre de la distance. Tu savais qu’elle serait probablement blessée par ta réaction mais elle le cachait très bien, fallait l’avouer. Tu préférais éviter ce sujet tabou et lui posais des questions sur elle. Mais tes mensonges, tes tentatives de mensonges ne fonctionnaient pas sur elle et tu te fronças les sourcils, tandis que tu t’adossas à une chaise. « Je suis désolé Magdalena. Je suis fatigué et j’ai vraiment pas envie d’en parler. » Tout prétexte était bon pour ne pas à devoir aborder ‘ce fameux sujet’. Tout prétexte était bon pour ne pas lui dire la vérité. Mais la jeune Magdalena ne semblait pas contente. Et tu pouvais bien le comprendre. Elle méritait de savoir mais tu ne voulais pas lui dire la vérité, tu ne pouvais indéniablement rien lui dire.  Tu l’écoutas et soupiras, te malaxant les paupières. T’étais fatigué. De ça, de mentir. Tu étais épuisé par tous les stratagèmes que tu mettais en place pour ne éveiller des soupçons sur ton identité.  Tu l’écoutas mais ne répondis rien. Qu’est-ce que tu pouvais lui dire de toute manière ? T’étais l’unique responsable de toute cette mascarade. Tu savais que si elle te découvrait dans cet état, elle aura des doutes. « C’est rien de grave, d’accord. » Tu soupiras de nouveau, avant de t’adosser à un mur en face d’elle. « Y a des choses Magdalena dont je n’ai pas envie de parler. Ca, j’en ai pas envie d’en parler, d’accord ? » Tu passais une main furtive dans tes cheveux, jetant un regard vers elle : « Je ne veux pas te mêler à ça. Pas te mêler à ces conneries, d’accord ? Cherche pas à savoir, crois-moi, c’est la meilleure chose. » Tu restais vague mais tu ne mentais pas sur toute la ligne. Tu disais la vérité mais pas explicitement disons.


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Message(#) Sujet: Re: ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan EmptyLun 29 Juin - 22:43

❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞
MAGDALENA & JORDAN

Jordan est au courant, il sait bien que la blonde se pose sans arrêt de nombreuses questions. C’est un peu comme si son cerveau n’arrive pas à faire de pause, et qu’il est constamment en train de travailler pour lui embrouiller la tête avec l’arrivée de pleins de nouvelles questions. C’est dans sa nature, il ne faut pas lui en vouloir. Cependant, Jordan devait bien se douter qu’elle allait lui poser des questions en voyant son œil au beurre noir. Après, elle se demande pourquoi il lui a ouvert si Jordan savait qu’il allait être bombardé de question. Certes, il est censé être malade, avoir un truc contagieux, mais il aurait pu être en train de dormir ou même de se reposer et elle n’aurait pas insistée. En attendant, elle s’était pointée à l’appartement de son petit-ami, en lui ramenant le diner. Elle espérait pouvoir passer un peu de temps avec lui, parce qu’elle doit bien avouer qu’il lui manquait. Ils sont en couple depuis un petit moment maintenant, et c’est vrai qu’ils n’ont pas forcément eu le temps de passer une soirée rien que tous les deux. Magdalena a été prise par ses examens de fin d’année, et son nouveau travail en tant qu’assistante dans une agence de photographie, et Jordan a été pris par son travail au bar au début, avant de tomber malade et d’être cloué au lit. La blonde prenait donc le risque de tomber malade, mais elle avait besoin de voir son petit-ami. Elle s’était habituée à le voir souvent lorsqu’elle travaillait un peu plus au bar, donc c’est vrai que c’est tout de même un sacré changement. Une fois à l’intérieur de l’appartement, elle lui tendit le plat qu’elle avait fait, en lui précisant bien d’ailleurs qu’elle avait mis la main à la patte et que si ce n’était pas bon, c’était peut-être normal. Elle ne voulait pas qu’il soit encore plus malade qu’il ne l’est. « C’est gentil d’avoir fait un effort pour moi. » Magdalena esquissa un sourire. Elle n’était pas très douée en cuisine et elle en avait horreur. C’est bien parce que c’était pour lui. « Arrête, t’avais mis la barre très haute quand tu m’as invité l’autre fois. » Jordan se débrouille plutôt bien en cuisine. Ils se ressemblent peut-être sur certains points, mais sur d’autres, ils sont l’opposé. « C’est… hm… un poulet aux abricots et du riz. J’ai trouvé la recette sur internet et ça avait l’air bon, et pas trop difficile. Tu te doutes bien que c’était mon critère de recherche principale. » Il lui fallait quelque chose qui soit simple, parce que sinon elle allait vraiment être dans un sacré pétrin. Elle n’allait tout de même pas se lancer dans un plat qui demande des heures et des heures de préparation alors qu’elle ne sait pas comment cuisiner.

Et puis elle vit son œil, et forcément, elle commença à le questionner. Bien évidemment, il se montrait froid envers elle, et plutôt distant. Elle se demandait vraiment ce qu’elle avait fait. Jordan lui assura que ce n’était rien de grave, mais elle avait beaucoup de mal à le croire. Si vraiment ce n’était rien de grave, Jordan n’aurait pas cherché à se cacher, pendant quelques temps, dans son appartement. Magdalena lui fit rapidement comprendre qu’elle ne croyait pas un instant qu’il était vraiment malade et qu’elle était blessée par son comportement. Autant rentrer s’il continue ainsi. « Je suis désolé Magdalena. Je suis fatigué et j’ai vraiment pas envie d’en parler. » Il va vraiment dire qu’il est fatigué pour qu’elle arrête de parler ? C’est mal la connaître, voyons. Elle croisa les bras au niveau de sa poitrine, tout en continuant de le regarder. Elle n’exprimait aucun ressenti mais il devait bien se douter qu’elle n’était pas contente. « Y a des choses Magdalena dont je n’ai pas envie de parler. Ça, j’en ai pas envie d’en parler, d’accord ? » Est-ce qu’elle avait vraiment le choix ? Est-ce qu’elle serait capable de parler d’autre chose alors qu’elle sait qu’il lui ment et qu’elle n’a rien le droit de dire ? « Il existe une différence entre ne pas parler de quelque chose, et mentir à propos de quelque chose. » Oui, c’est surtout sur ce point là, qu’elle l’a mauvaise. « Que tes employés pensent que tu es malade, j’veux bien, mais j’suis censé être ta copine, et tu m’as menti à moi aussi. » Elle croisa son regard un instant, avant qu’il prenne la parole de nouveau. « Je ne veux pas te mêler à ça. Pas te mêler à ces conneries, d’accord ? Cherche pas à savoir, crois-moi, c’est la meilleure ami. » « T’as des problèmes avec le bar ? » C’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle pose des questions. « Tu comprends quand même que quand on voit son petit-ami avec un bleu à l’œil, on a envie de savoir ce qui s’est passé, non ? » Magdalena soupira un instant. La blonde n’était pas venue là pour se prendre la tête avec lui. « Et t’aurais fait quoi en fait ? T’aurais attendu de plus avoir ton bleu pour reprendre contact avec moi ? T’as répondu à aucun de mes messages, aucun. Tu te rends même pas compte de tout ce qui a pu me traverser l’esprit pendant ce temps-là. J’pensais vraiment avoir fait quelque chose qui t’a déplu… » Elle s’arrêta de parler. Ca ne servait surement à rien après tout.
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Eli Copland

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Message(#) Sujet: Re: ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan EmptySam 18 Juil - 0:30

à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir

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« “i lie to myself all the time. But I never believe me.” . »
Tu étais probablement un abruti. Combien de types auraient rêvé d’être à ta place ? Combien de types aimeraient aussi avoir une petite-amie comme Magdalena ? Tu étais incapable de la satisfaire, incapable de la rendre heureuse. Pire, tu la rendais malheureuse. Et ça, ça tu t’en voulais. Tu ne voulais pas être la cause de sa tristesse, tu voulais, au contraire, lui permettre de s’épanouir. Mais t’étais bien incapable d’y parvenir. Tu ne pouvais pas. Tu ne pouvais pas être un type lambda, être un monsieur comme tout le monde. Tu ne pouvais pas l’aimer, comme elle méritait d’être aimée, afficher votre relation clairement aux yeux de tout le monde. Ce n’était pas une question de honte, une question de peur d’être jugé, c’était simplement pour être sur de la garder en sécurité. Etre sur que rien ne lui arrivera. Mais à quoi tu avais pensé en l’embrassant ? A quoi tu avais pensé en l’emmenant dans ton endroit, en la tenant par la main ? Si pendant ces instants, ces courts instants, tu aurais cru que toi aussi, tu pourrais te fondre dans la masse, être un type ordinaire et entretenir une vie de couple des plus banales, c’est en la voyant ce soir, attristée, parce que tu n’avais daigné l’appeler, que tu compris que c’était tout bonnement impossible. Tu aurais beau fournir les efforts pour tenter d’y parvenir, tu savais pertinemment que tu ne pourrais pas être toi aussi heureux. Pas dans ces conditions. Pas avec un métier qui impliquait ta vie privée et menaçait la vie de ton entourage. Tu ne pouvais pas être le petit-ami idéal, le petit-ami qu’elle méritait. Même si ça te tuait de te l’avouer, tu le savais au fond de toi que tu ne pourrais pas mélanger vie privée et vie professionnelle. Comme tu savais que tu ne pourrais pas mener ta double vie éternellement sans jamais éveiller des soupçons ou bien sans jamais être une menace pour Magdalena. Elle devait penser qu’elle était le problème. Tu aurais voulu lui dire qu’elle était parfaite, que tu ne voulais pas qu’elle change pour rien au monde, parce qu’elle avait un effort pour toi ce soir. Mais t’étais incapable de le faire. Incapable d’être tendre avec ta petite-amie. Parce que t’avais honte. Honte de te présenter devant elle avec ce bleu sous l’œil, honte de ne pas avoir été honnête avec elle tandis qu’elle l’était avec toi. Tu l’écoutais et tu eus un léger sourire aux lèvres. « J’en suis sur que t’as assuré. On verra demain si je n’ai pas une intoxication alimentaire. » Tu tentais d’apaiser le climat tendu s’installant entre vous. Jusqu’à ce qu’elle remarque cet hématome sous ton œil. Jusqu’à ce qu’elle se pose des questions.

Tous les moyens étaient bons pour mentir, trouver des prétextes qui ne tenaient pas la route, mais que tu pensais qui suffiraient pour la persuader de chercher à comprendre. Mais Magdalena, ce n’était pas Anna. Et elle n’allait pas se contenter d’ignorer le sujet, elle allait vouloir en savoir plus. Tu inventas cette vieille excuse de ‘je suis fatigué’ mais Magdalena, elle s’en fichait. Ta petite-amie voulait que tu lui rendes des comptes, ce qui était légitime. Tu l’écoutais, adossé contre le plan de ta cuisine, te malaxant les paupières. Qu’est-ce que tu pouvais lui inventer comme excuse ? Ce que tu pouvais être mauvais comédien. Tu te contentas d’hausser les épaules à ses dires. Elle avait raison. Et toi, tu avais tord. Tu n’aurais jamais du inventer ça parce que tu savais que ça aurait pu retomber sur toi. Tu aurais du probablement lui dire la vérité, tout lui dire. Ou du moins, partiellement. Mais non. C’était tout bonnement impossible. Tu finis par lui répondre, après quelques secondes de réflexion et de silence : « Ne crois pas que je t’ai menti pour le plaisir. Je t’ai menti parce que c’était la meilleure chose à faire. Parce que je sais que sinon, tu aurais voulu en savoir plus or je ne veux pas te mêler à mes problèmes. » Tu étais sincère. Tu ne parlais pas concrètement de tes problèmes mais au moins, tu lu disais une part de vérité. Tu espérerais qu’elle s’en contenterait mais elle semblait gourmande d’informations. Elle cherchait à comprendre et tu haussais les sourcils. « Entre autres. Mais je veux pas que tu t’inquiète. » C’était probablement pas la dernière fois qu’il t’arriverait ça. Mais tu te retins de lui dire, histoire de ne pas attiser sa curiosité. Tu l’écoutas et ta mâchoire se contracta, levant inconsciemment les yeux au ciel. « Je ne voulais pas que tu me vois dans cet état. Regarde-moi Magdalena. Tu crois vraiment que j’ai envie que tu me vois dans cet état ? Tu crois vraiment que je m’en vanterai de ce truc ? » Lançais-tu tout en désignant ton œil, finissant par hausser les épaules. « Je voulais pas que tu te fasses du souci, je voulais pas que tu penses que c’est toi qui avais pu faire quelque chose qui m’aurait déplu. Mais j’arrivais pas à t’envoyer un message, j’arrivais pas. J’ai voulu mais j’arrivais pas. » Avouais-tu. Tu ajouteras, d’un geste de main. « Parce que justement, je voulais éviter cette conversation. Ses questions, ses inquiétudes. » Tu ajoutais.   « Mais j’ai vraiment pas envie de parler de ça, ça ne t’avanças à rien et tu as bien mieux à faire, alors laisse juste tomber d’accord ? » Tu espérais qu’elle décroche mais tu savais qu’elle ne laisserait pas l’affaire en suspens. Qu’elle voudrait en savoir plus et tôt ou tard, elle finirait par le savoir.


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Message(#) Sujet: Re: ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan EmptyLun 20 Juil - 14:29

❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞
MAGDALENA & JORDAN

Elle ne sait pas ce qui peut clocher, mais la blonde est tout de même consciente qu’il y a un problème au sein de leur couple. Pourquoi, tout d’un coup, Jordan se montre distant envers elle, et ne lui donne plus de nouvelles ? Est-ce que le problème vient d’elle ? Est-ce que Jordan s’est rendu compte que ce n’était pas une bonne idée de se mettre en couple avec la petite sœur de son ancienne petite amie, décédée il y a plus d’un an maintenant ? Après tout, c’est un peu ce qui a freiné Magdalena, au départ. Quand la blonde s’est rendu compte qu’elle pouvait ressentir quelque chose pour Jordan, elle a souhaité mettre un peu de distance, se disant que ce rapprochement n’était pas bien, vis-à-vis de sa sœur, Anna. Elle n’avait non plus envie qu’on pense que Magdalena ait attendue que sa sœur ne soit plus là pour pouvoir se jeter sur son petit-ami. Ce n’est pas du tout le genre de la blonde. Au contraire, elle était prête à ne pas être avec lui, par rapport à Anna. Après, elle ne se doutait pas non plus que ses sentiments naissants envers lui puissent être réciproques. En attendant, Jordan ne répondait pas à ses messages, ni à ses appels dernièrement. Il devait bien se douter que Magdalena allait se poser un tas de questions. Il commence à la connaître maintenant, tout de même. Il sait bien comment elle fonctionne. Magdalena n’a pas arrêtée de se poser des questions, de savoir d’où pouvait venir le problème, et surtout savoir si c’était à cause d’elle. Certes, elle n’a pas beaucoup de choses à se reprocher mais peut-être qu’elle a fait quelque chose qui a déplu à son petit-ami. Magdalena sait qu’elle a été beaucoup occupée ces derniers temps, avec ses examens de fin d’année, le summer break qu’elle a passée avec son meilleur ami, son travail au bar ou encore son nouveau travail d’assistante dans une agence de publicité. Elle se dit que c’est peut-être cette raison qui fait que Jordan lui en veut, le fait qu’elle n’ait pas été très proche de lui dernièrement. Après, quand elle avait un peu de temps pour prendre de ses nouvelles, Jordan ne répondait pas. C’est tout de même bizarre. La blonde prit donc l’initiative de venir le voir, chez lui, un soir. Elle était au courant qu’il était malade, un de ses collègues du Old Pub lui a dit. C’est tout de même fort d’apprendre que son petit-ami est malade, par le biais de son collègue. C’est peut-être pour cette raison qu’elle est un peu remontée contre Jordan, encore plus quand elle a remarqué son bleu au visage et qu’il cherche à l’embobiner, pour qu’elle arrête de lui poser des questions.

« Ne crois pas que je t’ai menti pour le plaisir. Je t’ai menti parce que c’était la meilleure chose à faire. Parce que je sais que sinon, tu aurais voulu en savoir plus or je ne veux pas te mêler à mes problèmes. » Ce qu’il pouvait l’agacer parfois. Elle ne préférait rien dire par rapport à cette remarque parce que sinon la situation pourrait mal tourner. Quand elle lui demanda s’il avait des soucis avec le bar, il resta tout de même vague lors de sa réponse. Magdalena se doutait bien qu’il n’allait pas tout lui dire aussi facilement. « Je ne voulais pas que tu me vois dans cet état. Regarde-moi Magdalena. Tu crois vraiment que j’ai envie que tu me vois dans cet état ? Tu crois vraiment que je m’en vanterai de ce truc ? » Elle s’apprêtait à dire quelque chose, mais Jordan fut plus rapide. Peut-être parce qu’il ne voulait pas qu’elle trouve quelque chose à redire. Il sait qu’elle peut être très têtue quand elle le veut. « Je voulais pas que tu te fasses du souci, je voulais pas que tu penses que c’est toi qui avais pu faire quelque chose qui m’aurait déplu. Mais j’arrivais pas à t’envoyer un message, j’arrivais pas. J’ai voulu mais j’arrivais pas. » La blonde l’écoutait, sans rien dire. Magdalena se doutait bien qu’il allait trouver quelque chose à dire, pour qu’elle arrête avec toutes ses questions. « Parce que justement, je voulais éviter cette conversation. Ses questions, ses inquiétudes. Mais j’ai vraiment pas envie de parler de ça, ça ne t’avanceras à rien et tu as bien mieux à faire, alors laisse juste tomber d’accord ? » Magdalena ne savait pas trop quoi dire sur le coup. Est-ce qu’elle devait se calmer pour profiter de sa soirée avec lui, sachant qu’il n’est pas malade ou bien faut-elle qu’elle continue de tenter de savoir ce qu’il peut bien lui cacher. Elle hésita un instant, laissant un blanc s’installer entre le couple. Puis, au bout de quelques secondes, la blonde prit la parole. « Je veux bien faire un effort, mais tu sais tout aussi bien que moi qu’à un moment donné, cette conversation reviendra sur le tapis. » Autant le dire clairement, Magdalena ne lâchera pas l’affaire. Pour lui, elle essayera tout de même de faire un effort et de passer une agréable soirée avec lui, sans se prendre la tête. « Tu as faim ? » Elle avait préparé le diner donc autant diner ensemble. Au moins, elle pourra savoir si elle a réussi ou pas sa recette. Quand Jordan lui répondit par la positive, elle prit les devants et alla dans la cuisine de son petit-ami pour faire réchauffer le plat. Quand elle était passée à côté de lui, elle n’avait pas cherché à l’embrasser, étant tout de même un peu vexée de devoir taire ses questions pour lui faire plaisir.
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Eli Copland

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Message(#) Sujet: Re: ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan EmptyDim 23 Aoû - 11:09

à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir

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« “i lie to myself all the time. But I never believe me.” . »
Tout devait être secret. Tout devait être tu, rien ne devait être jamais avoué, même sous la pression de son entourage, même sous la pression que l’on avait autour de soi. Tout devait être gardé pour soi même si l’on sentait que l’on allait craquer, même si l’on risquait de blesser un membre de son entourage. C’était l’engagement que tu avais pris en rejoignant la CIA. Tu rejoignais l’agence si tu promettais de ne pas dévoiler ta double identité. Car si il s’avérait que ton entourage était au courant de ton véritable statut, tu risquais beaucoup : de te voir déchu de ton statut ou bien mêler accidentellement ton entourage à tes affaires auxquelles ils ne doivent pas être mêlées. Or il était fondamental que tu ne dises rien pour ton propre bien et le leur. Une seule personne avait été au courant de ton identité et il s’agissait de ta meilleure amie. Elle l’avait appris, presque accidentellement mais ça n’était pas pour autant que tu la mêlais à tes histoires. Tu ne lui parlais jamais de la CIA et elle ne te posait jamais de questions sur le job que tu effectuais au sein de l’agence. De toute manière, si elle en venait à te poser des questions, tu répondrais par le silence. Tu ne voulais tout bonnement pas qu’il lui arrive à elle aussi quelque chose. Tu ne te pardonnerais jamais. Alors même si parfois la pression était forte, même si parfois tu voudrais dire la vérité à ton entourage, tu savais que tu avais promis de garder ton secret à l’abri des autres. Fallait avouer que ça n’était pas tous les jours faciles. Comme aujourd’hui. Lorsque tu fis face à ta petite-amie, un hématome sous l’œil et qu’elle te posait ses questions, probablement inquiète qu’il te soit arrivé un tel sort, tu avais presque envie d’enfreindre le contrat que tu avais pourtant signé. Mais tu avais un mental d’acier –ou peut-être, était-ce ta stupidité ? – qui te permettait de ne rien dire, de ne pas faiblir et de tenter d’attirer l’attention de la jeune femme sur autre chose que sur le vulgaire bleu qui arborait ton visage.

Tu tentais de te rattraper, tu cherchais vainement des excuses pour ne pas devoir t’expliquer sur tes histoires personnes au plus grand damne de la jeune femme. Elle voulait savoir, savoir ce qui n’allait pas et toi tu refusais de lui avouer la vérité. Si elle la savait, elle comprendrait probablement. Si elle la savait, elle ne te ferait surement pas face. Elle te quitterait, ne reviendrait jamais et tu n’aurais plus de nouvelles d’elle. Elle construira probablement sa vie avec quelqu’un d’autre et toi, tu seras toujours au même point. Point zéro. Si Magdalena venait apprendre la réalité sur ton identité, elle t’en voudrait. Parce que tu lui aurais menti mais aussi parce qu’elle te blâmerait de la mort de sa sœur. Tu ne pourrais lui en vouloir, après tout, c’était pas à cause de toi qu’elle était morte ? Pourtant, tu ne l’avais pas mise au courant de ta double identité et elle ne t’avait jamais questionné sur tes absences répétitives, ton silence pesant et les coups de fil que tu passais loin d’elle, pour ne pas qu’elle entende ce que tu pouvais dire. Elle ne t’avait jamais posé de questions sur les téléphones à carte mobile que tu achetais même si elle pouvait probablement se douter que tu trainais dans des trucs pas très louches. Tandis que si tu avais commis un tiers, ou ne serait-ce qu’un quart des choses que tu avais pu faire lorsque tu étais avec Anna, Magdalena t’aurait incendié de questions. Elles étaient différentes, totalement différentes. Néanmoins, tu n’étais pas prêt de faiblir face à la détermination de la jeune femme de connaître la vérité. Elle finit par laisser tomber mais tu savais que ça n’était qu’une question de temps, que bientôt les questions finiront  de nouveau par fuser. Tu lui en étais néanmoins reconnaissant qu’elle arrête aujourd’hui de jouer les inspecteurs de police. Tu répondis par sa remarque d’un geste de tête et d’un simple :   « Je sais. »  Elle semblait néanmoins te faire la tête, probablement vexée et frustrée de ne pas savoir ce qu’il t’était arrivé. A sa question, tu répondis par un simple geste de main positif et la suivait dans la cuisine tandis que tu passais une main dans tes cheveux. Elle était silencieuse et ce silence pesait. Enormément. « Magdalena, arrête avec ce silence. » Finis-tu par dire tandis que tu t’adossais sur le comptoir, après avoir disposé la table. « Tu comptes ne pas m’adresser la parole toute la soirée ? Parce que ça risque d’être difficile vu que l’on est simplement tous les deux. » Finissais-tu par lui dire d’une voix assez douce tandis que tu la regardais, toujours silencieuse.



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Message(#) Sujet: Re: ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan EmptyLun 24 Aoû - 20:17

❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞
MAGDALENA & JORDAN

Magdalena était bien silencieuse. Jordan ne voulait pas discuter de ce qui s’est passé, il ne voulait pas lui dire pourquoi il se retrouve avec un œil au beurre noir. Il a dit à ses employés du bar qu’il était malade donc qu’il ne viendrait pas travailler, le temps de se rétablir. Et il ne prenait pas la peine de répondre aux appels ou aux messages que Magdalena pouvait lui envoyer. Lorsqu’elle s’est pointée au bar l’autre fois, et qu’on lui a dit que Jordan était malade, elle s’est vraiment sentie conne. Ses collègues savent qu’ils sont ensembles, et elle n’est pas au courant qu’il est malade. C’est tout de même un peu bizarre. Après Jordan a toujours été très mystérieux, très discret sur sa vie mais la blonde pensait que maintenant qu’ils étaient ensembles, il allait peut-être s’ouvrir un peu plus à elle. Grossière erreur. C’est presque pire d’ailleurs. Bon après, chacun à ses petits secrets, chacun a des éléments de sa vie qu’il est parfois bon de garder pour soi. Alors oui, Jordan lui a dit qu’il ne voulait pas qu’elle s’inquiète, il ne voulait pas qu’elle le voit ainsi. Il commence à bien la connaitre, il sait qu’elle se fait un peu de soucis pour un rien, mais ils sont ensembles désormais, c’est donc tout à fait normal qu’elle se soucie de lui, qu’elle se pose des questions si elle le voit avec un œil au beurre noir. Il lui demandait tout de même de laisser tomber, d’arrêter de lui poser ses questions parce qu’il n’a vraiment pas envie d’en parler donc elle risquerait de perdre son temps à continuer ainsi. Forcément, Magdalena lui expliqua qu’elle était d’accord pour écourter cette discussion et changer de sujet de conversation mais ce n’est pas pour autant qu’elle ne voudra pas en savoir plus, plus tard. Magdalena capitule peut-être pour cette fois mais ce n’est qu’une petite victoire pour Jordan. C’est pourquoi elle lui a dit qu’elle reviendrait surement à la charge, une autre fois. Il fallait que Jordan soit au courant et qu’il ait conscience que Magdalena fonctionne ainsi. « Je sais. » Parfait. « Bien. » La blonde était un peu froide dans ses propos. Jordan pouvait donc comprendre qu’elle était vexée de ne pas savoir ce qui lui est arrivé. Peut-être était-ce un comportement enfantin, de faire la tête parce qu’elle n’a pas obtenue ce qu’elle voulait mais il faut bien avouer que sur le moment, Magdalena s’en fiche pas mal.

La blonde lui demanda ensuite s’il avait faim. Elle avait tout de même préparé le repas, le diner, pour eux deux, ce serait ridicule de laisser tomber ce point-là aussi. Quand Jordan répondit à sa question par un geste de la main, Magdalena alla vers la cuisine de Jordan, s’occupant de faire réchauffer le plat qu’elle avait préparé quelques instants plus tôt avant de venir le voir. Un silence s’installa entre eux, et ce n’était pas forcément l’image de la soirée de couple qu’elle pouvait avoir en tête. Finalement, elle aurait vraiment préférée qu’il soit malade, au moins il y aurait eu une meilleure ambiance. Pendant qu’elle s’occupait du plat, Jordan en profita pour installer la table, avant de s’adosser sur le comptoir après avoir pris la parole une nouvelle fois. « Magdalena, arrête avec ce silence. » Elle posa son regard sur Jordan, sans pour autant prendre la parole. Elle l’observa pendant un instant, avant de baisser la tête de nouveau sur le plat, presque prêt. « Tu comptes ne pas m’adresser la parole toute la soirée ? Parce que ça risque d’être difficile vu que l’on est simplement tous les deux. » Il était peut-être plus doux quand il lui parlait mais cela ne changeait rien au fait qu’elle restait vexée, en colère et qu’elle essayait tant bien que mal de se calmer. Une fois le plat prêt, Magdalena servit deux assiettes avant d’aller les poser sur la table, toujours dans le silence. C’est fou parce que d’habitude, elle parle toujours, beaucoup. Magdalena retourna rapidement dans la cuisine pour récupérer la bouteille de vin, pendant que Jordan s’installait à table. « Du vin ? » Puisqu’il n’était pas malade, il pouvait en boire. Elle lui servit un verre et alla rapidement s’asseoir pour ne pas qu’il l’arrête. « Je ne suis pas Anna, tu sais. » C’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle dise quelque chose, et bien sûr, il faut que ça concerne sa sœur. « Je sais qu’elle se posait des questions sur toi, mais elle n’osait rien dire. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, pourquoi se voiler la face et faire comme si de rien n’était. Bref. » Elle but une gorgée de vin, avant de reprendre. « Je ne suis pas ma sœur. Je ne vais pas me taire pour la simple et bonne raison que c’est mieux si j’en sais pas plus. »
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Message(#) Sujet: Re: ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan EmptySam 29 Aoû - 21:58

à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir

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« “i lie to myself all the time. But I never believe me.” . »
Des secrets. Des mensonges. De fausses excuses. Des absences répétées, des absences soudaines, bien souvent injustifiées. De la distance, des appels manqués, des questions, sans jamais avoir de réponses. C’était la vie que tu avais toujours menée. C’était la vie que tu étais censée mener,  la vie que tu devais mener. C’était une vie à laquelle tu avais consentie, c’était le type de vie que tu avais toujours pour habitude de mener. Tu devais mentir, tu ne devais pas décrocher ton téléphone, tu ne devais jamais dire tes réelles activités à ton entourage. Même si cela pourrait susciter des questions, des inquiétudes, des disputes. Qu’importe. Ce qui devait primer était le bien être de la société, la sécurité des agents de la CIA. Tu savais dans quoi tu t’étais embarqué, tu savais que mener ce genre de vies impliquait des sacrifices, impliquait le fait de faire passer sa vie professionnelle avant sa vie privée. C’était ce que l’on vous avait toujours appris. Ton entrainement à la CIA n’était pas de tout repos. Cela passait par des entrainements physiques avec beaucoup d’heures de sport, avec l’apprentissage du port d’arme mais aussi avec l’apprentissage de répondre à une attaque sans arme. Tu devais être paré à toute éventualité, à toute attaque rivale quelle soit armée ou non. Tu devais être apte à faire face à tout type de situation, tu devais toujours garder ton sang-froid même si la situation n’était pas celle à laquelle tu t’attendais, même si cela outrepassait tes pensées. Tu ne devais jamais penser avec le cœur mais qu’avec la tête, c’était ça que l’on vous rappelait lorsque vous vous entrainiez. Mais ton entrainement n’était pas que physique, il était mental. On vous apprenait comment réagir selon les situations typiques, celles qui revenaient tout le temps. On vous apprenait quoi répondre quand on vous menaçait, comment réagir, ce que vous ne deviez pas faire. Tu avais été très vite formé et tu avais du vite mettre à l’œuvre ce que tu avais appris, en pratique. Il t’arrivait de te demander ce que tu fichais à la CIA mais tu savais ce qui te retenait dans ce métier. Le goût du risque, l’envie de te dépasser, l’envie de faire payer à ces enfoirés ce qu’il avait fait à ton ex petite-amie, celle qui avait volontairement renversée. Celle qui n’avait jamais été au courant de tes activités inhabituelles, du moins celles qu’elle pensait inhabituelles.

Alors quand Magdalena te posa des questions, commença à vouloir savoir ce qu’il pouvait t’arriver, tu mis à exécution ce que l’on t’avait appris. Même si vous ne disposiez que très peu de formation concernant ce type de situations, tu tentais vainement d’attirer l’attention de ta petite-amie sur toute autre chose. Et si elle avait accepté de ne pas parler de cet hématome, tu savais qu’il ne s’agissait que d’une question de temps. Qu’il allait falloir que tu trouves quelque chose à dire mais elle n’était pas dupe Magdalena. Magdalena voulait la vérité et même si tu lui inventais le plus plausible des mensonges, elle ne te croirait pas. Il allait falloir que tu cherches quelque chose qui tienne la route mais tu n’étais pas sur d’être capable de savoir quoi lui dire. Pas sur de faire marcher ton inventivité. Tu n’étais pas un menteur professionnel en même temps. Tandis que la jeune femme s’exécuta dans ce genre de silences insupportable, tu lui fis remarquer que si elle ne parlait pas, la soirée risquerait d’être légèrement longue. Mais la jeune femme se tût, toujours concentrée dans sa tâche. Tu levas les yeux au ciel, malaxant tes paupières. Tu comprenais le fait qu’elle t’en veuille mais tu ne voulais pas qu’elle te fasse la tête éternellement. Après tout, si elle savait, elle saurait que tu fais ça pour elle. Sa réponse te fit grimacer tandis que tu t’accoudais sur ta chaise. « Ca veut dire quoi ça Magdalena ? » Tu avais très bien compris, c’était juste que tu ne comprenais pas la comparaison. De toute manière, tu avais bien remarqué que la jeune femme avait ce besoin irrépressible de se comparer à sa défunte sœur. Tu l’écoutas, les bras croisés contre ton torse, légèrement dubitatif. « Quand Anna et moi avions à parler, on parlait. T’étais pas dans notre couple donc tu pouvais pas tout savoir. » Fis-tu remarquer, tandis que tu fronçais les sourcil avant de t’adosser contre ta chaise. « J’vois pas pourquoi tu ramènes toujours tout à ta sœur, c’est fou. »  Finissais-tu par dire avant de soupirer, légèrement agacé par la tournure des évènements. « J’suis pas un gamin. Si j’ai pas envie d’en parler, j’en parlerai pas. Et j’ai pas envie de me prendre la tête ce soir. » Finissais-tu par dire sèchement avant de te lever, vidant d’une traite le verre que tu t’étais servi, te rendant dans le salon, le temps de fumer une cigarette. Tu ne fumais pas souvent mais quand t’étais à bout de nerf, tu cherchais du réconfort dans la nicotine.


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Message(#) Sujet: Re: ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan ❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞ jordan EmptyMer 2 Sep - 12:32

❝ à un moment, il faut arrêter de penser au passé, pour se tourner vers l'avenir ❞
MAGDALENA & JORDAN

Elle n’a pas l’habitude de rester muette, de devoir se taire. C’est un des quelques points qui la différencie de sa défunte sœur. Anna avait prit l’habitude de se taire, pour ne pas blesser ou vexer des personnes. Elle n’aimait pas le conflit et faisait tout pour l’éviter. Ce qui est bien différent de Magdalena, qui a beaucoup de mal à garder sa langue dans sa bouche quand elle a quelque chose à dire. Normalement, on conseille aux personnes de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, histoire un peu de se calmer avant de parler, pour ne pas dire des bêtises. Et bien ce principe, Magdalena ne l’appliquait jamais. Si elle a envie de dire quelque chose, elle le dit, peu importe les conséquences qui pourraient y avoir derrière. Sauf que là, avec Jordan, elle essayait de se contrôler pour ne pas que tout parte dans tous les sens. Elle tient vraiment à Jordan et même si elle savait depuis le début que leur histoire serait compliquée, elle n’a pas envie de tout foutre en l’air. Alors oui, elle s’emballe peut-être un peu trop vite parce qu’il est la seule relation sérieuse qu’elle a pu avoir, la seule dans laquelle elle s’investit vraiment. Magdalena sait que Jordan est mystérieux et c’est ce côté qui l’a beaucoup attirée vers lui. Cependant, le fait qu’il lui cache des choses, volontairement, et qu’il lui mente l’agace. C’est tout de même normal de vouloir savoir pourquoi son petit-ami se retrouve avec un œil au beurre noir. La blonde tentait donc de se contrôler un maximum pour ne pas que la situation parte en vrille. Mais au bout de quelques instants, la tentation fut trop forte. Il fallait qu’elle lui dise ce qu’elle avait sur le cœur, qu’ils puissent s’expliquer tous les deux pour repartir ensuite sur de bonnes bases dans leur couple. Et comme à son habitude, Magdalena ne put s’empêcher de se comparer à sa sœur. « Quand Anna et moi avions à parler, on parlait. T’étais pas dans notre couple donc tu pouvais pas savoir. » Il n’a peut-être pas tort sur ce point, elle n’était pas dans leur couple, donc il y a toujours des choses qu’on ne voit pas. Ce n’est pas pour autant qu’elle n’était au courant de rien. « On était proche, toutes les deux. » Peut-être pas aussi proche que certaines sœurs, mais elles se confiaient tout de même des choses. « Elle me parlait de votre couple, de ses questions par rapport à toi… » A ce moment-là, Magdalena ne s’était pas rapprochée autant de Jordan donc elle conseillait surtout sa sœur de le laisser tomber, qu’elle rencontrerait surement une personne qui lui conviendrait mieux. Bien évidemment, ce point là, elle ne va pas le préciser. « Vous parliez peut-être, mais Anna ne te disait pas tout. Elle avait beaucoup de questions sur toi qu’elle préférait ne pas poser, par peur que vous vous disputiez et que votre histoire se termine. » Jordan est mystérieux. Jordan est distant. Jordan est beaucoup absent en ce moment. Tant de questions sans réponses. « J’vois pas pourquoi tu ramènes toujours tout à ta sœur, c’est fou. » Elle baissa la tête, un peu honteuse. « Tu sais bien pourquoi. » Cette phrase, elle l’avait prononcée un peu plus doucement, un peu plus timidement. Jordan est au courant du complexe d’infériorité de sa petite amie. Pour elle, Anna était la perfection et elle a pris l’habitude de se comparer à elle. Magdalena ne préféra pas continuer sur ce point, se contentant tout de même de dire qu’elle n’a pas envie de se taire et qu’elle veut connaître la vérité. Forcément, elle doit s’attendre à ce que cette remarque ne plaise pas à Jordan. « J’suis pas un gamin. Si j’ai pas envie d’en parler, j’en parlerai pas. Et j’ai pas envie de me prendre la tête ce soir. » Au moins, ça a le mérite d’être clair, elle n’en saura pas plus ce soir. Elle croisa alors les bras au niveau de sa poitrine, l’observant boire son verre de vin avant d’aller dans le salon pour fumer. « Bien. » La blonde se leva à son tour, débarrassant la table. Elle n’a plus faim, cette discussion lui a coupé l’appétit. Une fois chose faite, elle se dirigea dans le salon et récupéra son sac. « Je ferais mieux de partir. » Il n’est pas disposé à parler, tant pis. Elle le salua, récupéra ses dernières affaires et se dirigea, cette fois-ci, vers la porte de l’appartement de son petit-ami. « Si jamais il te prends l’envie de vouloir en parler, tu sais où me trouver. » Rien de plus, pas un baiser, pas un regard. Magdalena passa la porte pour rentrer chez elle.

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