Cela faisait désormais plusieurs jours que nous étions en plein stress, en pleine angoisse. Depuis que nous avions apprit la possibilité que je sois enceinte, nous avions énormément parlé Shay et moi. Déjà, le soir où j'avais appris la nouvelle, quand nous nous étions retrouvés à la maison, nous avions beaucoup discuté, pour connaître l'avis de chacun, savoir comment on voyait les choses et les solutions qu'on avait à notre disponibilité. Nous n'avions toujours pas réussi à prendre de décision et on se refusait de le faire, tant que nous n'avions pas le résultat final. Cela ne servait à rien de faire des plans sur la comète. On s'était posé mille et une question et au final, ces longues conversations nous avait fait du bien. Après une série noire comme la notre, cela faisait du bien de se retrouver, de partager autant, de se confier et de s'avouer réellement nos ressentis. On parlait en confiance, sans peur et cela m'avait personnellement, beaucoup manqué. Il m'avait avoué ses peurs, sur le fait d'être un bon père, la peur aussi de ne pas être prêt, de faire des erreurs, que nous étions un jeune couple et même assez jeunes dans la vie en général aussi. Nous avions vécu des disputes, des froids, des gênes et cela était vraiment désagréable personnellement, dans notre vie même en dehors de notre vie de couple. Quand ça allait mal entre nous, ça allait mal tout court. Heureusement, le travail était là, et cela me faisait du bien de me vider la tête quelques heures, même si au fond, cela opprimait toutes mes pensées. Je pensais à chaque détail : comment je pourrai l'annoncer à mes parents? Comment j'allais m'organiser dans mon travail, dans mes projets professionnels? Comment j'allais pouvoir assumer un enfant, même avec Shay? Et puis surtout, comment notre couple s'en sortirait-il? Je pensais à tout cela, car j'étais obligée, c'était ma nature et ne pas contrôler ce qu'il se passait me rendait dingue. Shay et moi étions sur les nerfs, mais ensemble, on se comprenait car on savait ce qu'il se passait et on n'en avait parlé à personne d'autres. Nous n'avions que nous. Et au final, cela nous avait renforcé et cela avait comblé le vide de nos disputes. Nos disputes avaient jeté un froid, une distance entre nous et comme me l'avait dit Shay, nous nous retrouvions renforcés par cette épreuve, quoi qu'il se passe. Aujourd'hui, j'avais rendez-vous chez le médecin, pour connaître les résultats. Shay n'avait pas pu venir avec moi à cause de son travail et il s'en voulait beaucoup, mais je lui avais dit que quoi qu'il arrive, après sa garde, il serait là. Son travail était compliqué et j'en étais consciente. Je l'avais aimé pour ça, je n'allais pas commencer par le lui repprocher, ça serait le comble. J'avais fini mon service et j'avais attendu l'heure du rendez-vous avec angoisse. Finalement, je partis plus tôt, dans l'espoir que mon médecin me prenne plus tôt également. J'attendais dans la salle d'attente quand il vint me chercher. Je ne voyais rien sur son visage. On s'installa à son bureau et très rapidement, il m'annonça le nouvelle : je n'étais pas enceinte. Je ressenti un soulagement intense et je ne pu m'empêcher de sourire largement avant de finalement, me mettre à pleurer. Ces derniers jours étaient vraiment intenses en stress, en question, en malaises et là, cette réponse m'apportait un sentiment immense de soulagement. Comme une seconde chance. Inespérée. Mon médecin me parla de différents moyens de contraception, j'en avais parlé avec Shay et étant donné que c'était mon tout premier, j'avais opté pour la pilule. Il me prescrit donc mon ordonnance et en quittant son bureau, heureuse, je fus bien contente de retourner dans la pharmacie de l'autre jour pour acheter ma première boite. Finalement, je pris mon temps pour rentrer. C'était une bonne nouvelle et cela marquait -possiblement- la fin de notre série noire concernant notre couple à Shay et moi. Je voulais marquer le coup. Je me décidais donc à lui préparer une surprise. Je me dirigeais donc vers le magasin le plus proche pour faire quelques courses et rentra à la maison. Il allait rentrer d'ici une heure et demie. Je devais donc faire vite. J'avais opté pour des sushis maison, du riz cantonais et puis des nems de porc et de poulet. Une fois ma cuisine faite, je dressais une jolie table dans le salon, préparant un apéritif avec une bouteille de vin rouge et des amuses-gueules. Je sortis les bougies puis je me décidais à me faire belle. Après tout, notre dernière soirée vraiment en amoureux, était la dernière soirée à Valmount et encore, c'était en mode vacances. La vraie dernière soirée en amoureux, était peut être la soirée où l'on s'était embrassé pour la première fois? Cela remontait... Je me dépéchais d'aller à la douche, j'enfilais une jolie robe moulante et bleue éléctrique. Je coiffais mes cheveux en un chignon banane et je me maquillais légèrement. Alors que je finissais mon maquillage, j'entendis la porte s'ouvrir. Shay ignorait encore la nouvelle, la réponse à nos angoisses depuis des jours. Il devait découvrir le salon, sentir les odeurs de cuisine alors cela devait le guider sur la voie. Je me présentais en haut des marches de la mezzanine, le surplombant. Je lui souris et je lui dis, dans un grand sourire : « Bonsoir Mr Adkins, j'ai une heureuse nouvelle pour vous, c'est pas aujourd'hui que vous allez devenir papa »

« Mlle Seyton, vous ne pouvez pas savoir à quel point cette nouvelle, me soulage. » Il me souriait, sans détacher ses yeux de moi. Je me sentais un peu gênée, mais tellement heureuse de lui avoir annoncé cette nouvelle. « Vous savez que vous êtes... Ravissante ? » Son sourire ne le quittait pas et le miens se dessina, les yeux brillants. J'étais émue, autant par le soulagement que j'éprouvais, le fait que ces jours d'angoisse soient finis mais également par l'idée qu'on allait pouvoir se retrouver comme avant, qu'on allait pouvoir reprendre notre vie de couple avant que tout cela ne nous tombe dessus. Je me décidais enfin à quitter les marches, descendant l'escalier pour réduire l'espace qu'il y avait entre nous. Il s'approcha et avant que je ne termine de descendre, mes mains vinrent se placer autour de son cou. Il me souleva alors quelque peu, alors que l'on souriait et rigolait de soulagement. « Merci petit gruyère » rigolais-je. Cela me faisait du bien, de retrouver notre complicité et notre insouciance, celles que l'on avait perdu depuis le départ de Shay pour Miami. Nos visages étaient proches et lorsque Shay me déposa au sol, je me mis sur la pointe des pieds pour que nos lèvres se touchent enfin. On s'embrassa doucement, alors que l'une de mes mains se plaça sur sa mâchoire. Après ce tendre baiser, chaste, je plongeais mes yeux dans les siens. J'étais tellement soulagée, tellement heureuse de me dire que tout ça, c'était fini. Je lui souris avant de murmurer face à ses lèvres « Je suis heureuse de savoir que tout ça, c'est terminé... Ca n'a pas été évident depuis ton départ pour Miami... » Je me reculais un petit peu et je pris une de ses mains dans les miennes, lui souriant et l'observant intensément « Je... je nous ai préparé une petite soirée ici... Je me suis dit que ça nous ferait du bien de se retrouver, ici... Depuis Miami... on a pas vraiment vécu des moments évidents, rien n'a été simple et... et je me dis qu'aujourd'hui est un bon jour pour prendre un nouveau départ et retrouver ce qu'on a laissé à Valmount... ? » Je l'entraînais alors dans le salon et lui servis un verre de vin, je fis de même pour moi et je lui tendis son verre. « Je veux vraiment que ça fonctionne notre histoire Shay... »

« Je suis d’accord avec toi, depuis mon retour de Floride on a pas vécu nos meilleurs moments et pourtant on est toujours là, tous les deux, on dit que ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort et bien c’est le cas pour notre couple. Tu as vraiment eu une bonne idée Lorah avec cette soirée, rien ne peux me faire plus plaisir que de nous retrouver comme avant que toutes ses histoires ne nous tombe dessus. Tu as tout fait pour organiser cette soirée et en plus de cela tu es vraiment magnifique… Je suis un peu ridicule avec mon jean et mon tee-shirt à côté de toi. » Je ne pu m'empêcher de lui sourire davantage, après avoir trinqué ensemble. J'étais vraiment contente que mon idée lui plaise. C'était tout simple, mais justement, les meilleures choses sont les plus simples. Et puis c'était un bon moyen de se retrouver, dans notre chez nous. Je rigolais à sa dernière remarque avant de lui répondre enfin : « Mais non, tu es très bien, je voulais te faire une surprise, je pouvais pas te prévenir ! Mais merci pour le compliment » Je lui caressais la joue avant de boire un peu de mon vin qui était très bon. La soirée s'annonçait bonne et j'en étais contente. Vraiment, j'avais le coeur léger et cela faisait bien longtemps que ça ne s'était pas produit. On s'installa donc rapidement sur le canapé, je posais mon verre sur la table avant d'avancer les petites bouchées que j'avais préparé. « J'ai opté pour du poisson ce soir ! Tu as du saumon ici, et puis ensuite ça sera sushis maison ! J'me doute que tu as faim ! » Je lui souris alors que je me mettais plus à l'aise. C'était étrange, mais j'avais l'impression qu'il m'avait manqué, que notre histoire avait subi un manque terrible durant ces derniers jours et que là, j'étais heureuse de retrouver notre histoire et notre couple comme avant, avec l'évolution bénéfique qu'elle avait su en tirer. Je ne pouvais rêver mieux. Grâce à ces épreuves, Shay m'avait montré qu'il serait là, quoi qu'il puisse arriver. On s'était rapproché, on était soudés et même si une distance avait élue domicile entre nous depuis tout ça, je ne voulais plus lui laisser une seule place à partir de ce soir. Non. A partir de ce soir, on retrouvait notre véritable histoire, celle qui nous fait sourire tous les jours, celle qui nous rend gamins, celle qui nous rend heureux et qui nous renforce à chaque instant. Je voulais me sentir proche de lui. Ma main se posa sur sa cuisse et je l'observais en souriant, sans rien dire. Il sentait mon regard, me regardant en retour, mais je ne m'arrêtais pas. Ca m'avait manqué. Je me sentais bien. « Ca a été ta journée au boulot sinon? Tu as réussi à coincer le gars dont tu me parlais la dernière fois? » Parce que même si durant ces jours d'angoisse, on s'était rapproché, comme je le disais : il y avait une certaine distance malgré tout entre nous. On était focalisé sur le sujet du bébé et plus sur aucun autre. Je m'étais sentie à la fois la plus proche de lui, comme la plus éloignée. Et je n'osais pas imaginer à quel point cela avait du être dur pour lui, il n'avait pas ses amis ici, il n'avait personne à part moi et son travail... Comment avait-il tenir le coup? Je l'ignorais. Mais j'étais fière et heureuse qu'il y soit parvenu. Je tenais vraiment à lui et je ne voulais pas que ça s'arrête. Ni aujourd'hui, ni demain. Non. Je souriais en le regardant, sans rien dire, juste béas et heureuse, profitant de chaque instant, de chaque recoin de son visage, de chaque seconde. Alors qu'il parlait, je ne pu m'empêcher de littéralement lui sauter dessus, restant à ma place, je m'étais approchée à une vitesse, capturant ses lèvres pour l'embrasser fièvreusement, une main sur sa cuisse, l'autre sur sa joue. Je sais pas pourquoi, peut être pour ressentir ce frisson que je ressentais avec lui, pour ressentir cette passion qui m'avait manqué et tout simplement parce que ce soir, je le trouvais beau, je me rendais compte véritablement de ce qu'il était, de ce qu'il avait fait, de comment il l'avait fait et que je réalisais à quel point j'avais de la chance.

« Je suis vraiment heureux que l’on soit tous les deux, que l’on se retrouve… Tu m’as manqué Lorah Seyton. » il venait de me murmurer ça devant mes lèvres, après avoir répondu avec autant d'intensité que moi à notre baiser. Je souriais, comme une idiote, il venait de dire les mots que j'hésitais à lui dire quelques secondes auparavant. Je ne pu m'empêcher de lui répondre « Toi aussi tu m'as manqué » c'était étrange ce sentiment de manque alors que nous ne nous étions pas quitté physiquement, mais j'avais l'impression d'avoir remonté le temps, pour vivre notre soirée retrouvaille, comme elle aurait du se passer il y a quelques jours aujourd'hui. Je déposais à nouveau mes lèvres sur les siennes, plus calmement que tout à l'heure. Ne mettons pas le feu aux poudres, depuis l'annonce de ma potentielle grossesse, nous n'avions pas fait l'amour, nous n'étions ni d'humeur, ni en état. J'avais ma pilule, mais je devais la commencer au début de mes prochaines règles, du coup en attendant, nous devrions soit nous abstenir, soit mettre des préservatifs et j'espérais qu'il en avait, si jamais ce soir on se sentait d'humeur ! Mais je ne pensais pas non plus à ça. Je me reculais ensuite un petit peu pour saisir mon verre, afin de boire à nouveau de vin, puis je me saisi d'une soucoupe où reposait quelques petits apéritifs. Je les tendis à Shay et m'en saisi d'un. C'était plutôt réussi, j'étais contente. On continua de discuter tout en finissant notre apéro maison, avant que finalement, je lui propose de passer à table. On décida de manger sur le canapé, nous étions bien. J'allais donc chercher les plats de sushis et le riz cantonais que j'avais préparé un peu plus tôt et les disposa sur la table avec les différentes sauces (que j'avais elles, achetées). « Bon beh j'espère que tu aimeras hein... Je savais pas si ça allait te plaire, mais je voulais tenter quand même... » On commença à dîner dans la bonne humeur, essayant les différentes sortes de sushis et de sauces qu'il y avait. Le temps passait, on profitait de cette soirée, retrouvant notre bonne humeur d'antan. C'était tellement agréable. Puis finalement, au milieu du dîner, je lui demandais tout en finissant ma bouche « Au fait... on n'a pas vraiment eu le temps d'en parler depuis ton retour mais... ça va? Enfin je veux dire... la vie canadienne quoi... tu t’acclimate? L'Amérique ne te manque pas trop? » Je ne parlais bien évidemment pas de l'autre greluche, je savais très bien qu'il était énervé contre elle. Mais je parlais de ses amis, de son poste de police, de ses habitudes, son appartement, ses lieux où il avait grandis et vécu des moments importants... Je savais que mes premiers temps à Miami étaient difficiles pour moi. J'étais bien placée pour comprendre. Et puis... son retour et la vie qui s'en était suivie n'avaient vraiment pas été les plus faciles et agréables... « Parce qu'on ne peut pas dire que tout se soit passé au mieux pour te donner envie de rester ! » plaisantais-je alors.

« C’est vrai que ça n’a pas été facile pour nous depuis que je suis revenu, mais quand je repense au moi Américain, je me dis que j’ai beaucoup changé, je n’aurais jamais accepté de rester présent si j’avais vécu rien qu’une chose de ce que l’on a vécu ces derniers jours… Alors je suis content de pouvoir retourner là-bas de temps en temps et retrouver mes amis, mais je préfère largement le moi Canadien… » A ces derniers mots, je ne pu m'empêcher de le regarder vivement, souriant de toutes mes dents ! Il avait enfin avoué ! Mais rapidement, il reprit : « Je nierais avoir tenu ses propos et j’affirmerais toujours que je suis Américain. » Je ne retenu par mon rire et je fini par ajouter sur un ton de bonne humeur : « Oui-oui d'accord monsieur le capitaliste » Mimais-je en pointant mon index sur mes lèvres en signe du Chuuut. Néanmoins, j'étais très heureuse de sa réponse, cela me faisait plaisir que malgré tout ce que nous avions vécu ces derniers temps, il se sente bien ici et qu'il préfère être ce qu'il était ici, que là-bas, c'était grandement rassurant pour la suite. « Et toi ça va, tu ne regrettes pas trop que je sois venu m’installer ici ? » J'étais un peu surprise de sa question, en quoi j'aurai pu avoir des regrets? Même si j'avais eu du mal à être ok tout de suite pour qu'il s'installe chez moi, j'avais toujours été ravie qu'il décide de rester. « Déjà... ça me semble tellement loin, le jour où tu as décidé de rester. Je sais pas... c'est sans doute avec tout ce que l'on a vécu depuis ce jour-là. Même avant, avec l'enquête... Ca a fait beaucoup de stress et beaucoup de changements en peu de temps hein. » Je pris un sushis pour le fourrer dans ma bouche après l'avoir trempé dans un bol de sauce. Il était bon. Je terminais ma bouche avant de reprendre « Mais non, j'ai aucun regrets. Les seuls regrets que j'ai... c'est sur tout ce qu'il s'est passé... Franchement, c'est digne d'une série, je suis sure que si on en faisait un roman il cartonnerait ! Entre le fou psychopathe, la folle-dingue manipulatrice, la peur que je sois enceinte, la famille qui est contre nous ! On fait très fort ! Rien comme tout le monde quoi » J'avais baissé les yeux en disant ça. Je venais d'évoquer de manière humoristique la dispute que j'avais avec mes parents. Ca n'était toujours pas réglé en même temps, avec la peur que je sois enceinte, c'était pas vraiment le 1/4 d'heure. Mais je pensais à régler ça rapidement. Il le faudrait bien à un moment donné. Ma mère m'avait d'ailleurs envoyé un message, il y a deux jours. « Ah oui, je t'ai pas dit, mais ma mère m'a écrit. Elle m'a dit que malgré tout, elle espérait que tout allait bien et pensait à moi. Vu la situation... j'ai préféré ne pas répondre mais... je pense que ça serait bien d'aller déjeuner chez eux, dans la semaine. Pour faire les présentations officielles et pour qu'ils voient que tu es quelqu'un de bien... Je sais que tu n'es pas famille, mais je pense que c'est le moment. Je ne te demanderai pas d'aller les voir tous les jours... mais voilà... c'est ma famille et pour moi c'est quelque chose d'important... »

« Non ça c’est sûr que l’on ne fait rien comme tout le monde, mais c’est ce qui fait de notre histoire quelque chose d’unique. » Je souriais à sa réponse. Quelque chose d'unique... Cela me faisait plaisir d'entendre ça, car je savais que je n'étais pas sa première petite amie, ni sa première fois, je n'avais rien de particulier, mis à part être la première avec lequel ça fonctionnait et pour laquelle il avait envie de se battre et ça me suffisait. Je trouvais ça génial en fait et au fur et à mesure, je réalisais tout ce qu'il avait fait, même s'il ne me disait pas qu'il m'aimait, il était sincère avec moi. J'avais vraiment beaucoup de chance. Je lui pris sa main tout en continuant de lui sourire. « C’est d’accord pour le repas et puis… Il faut bien que je rencontre tes parents un jour, autant le faire le plus tôt possible. » « Tu les as déjà rencontré mais là, c'est l'occasion de faire connaissance... » souriais-je timidement. Je savais qu'il n'aimait pas ça et je ne savais pas trop comment aborder le sujet, la conversation... Je ne voulais pas le forcer, mais je voulais atténuer le conflit avec mes parents, et je voulais qu'ils apprennent à connaître la personne avec laquelle je vivais. « Tout ce qui est important pour toi, ça l’est pour moi aussi… Mais, je risque probablement de paniquer, comme je l’ai fait, sur la place quand on les avait croisé, si c’est le cas pendant ce repas, ne me laisse pas m’enfoncer parce que je risque de paniquer encore plus. » Je ne pouvais pas m'empêcher de rigoler avant de lui répondre « Non mais tu es lieutenant de police, tu croises des tarés toute la journée et tu as peur de mes parents? Non mais ce sont des gens très bien, même si je comprends que tu sois pas hyper chaud... Je suis sûre qu'avec un peu de temps ça ira... il faut leur laisser le temps de se faire à l'idée, leur laisser le temps d'apprendre à te connaître... » Je fis une pause pour finir mon verre de vin, Shay avait déjà commencé son second, je devais le rattraper ! Je me reservais tout en reprenant la parole « Mais sois naturel, sois toi même... Je te demande pas de changer ou de faire genre. Je t'aime comme tu es, ils t'aimeront aussi, j'en suis sûre. Et puis... je sais que c'est un effort pour toi... J'veux pas te forcer, donc après ça, tu viendras avec moi que si tu le veux, je te forcerai pas à venir à chaque fois, d'accord? Enfin je dis ça mais peut être que si tu viens jamais, au bout d'un moment, ça me pèsera peut être... enfin, on verra bien hein » Je lui souris avant de poser mon verre sur la table pour manger encore un peu de sushis. Après de longues minutes de dégustation, je repris encore une fois la parole « Mais... je voulais te dire que... tu es vraiment quelqu'un de bien Shay et je suis contente que tout ça soit enfin fini et qu'on puisse vivre notre histoire tranquillement... J'ai eu très peur qu'on s'en sorte pas, mais je suis heureuse de voir que tu étais véritablement sincère quand tu me disais que tu ferai ton possible pour que ça marche. Entre la décision de vivre ici, les efforts, la patience et tout ce qui c'en suit... même si je sais pas si ça se fait, je voulais te dire merci... » J'me sentais un peu conne de dire ça comme ça, mais j'y pensais depuis longtemps, alors autant que ça soit fait.