loàm ► une bonne bouffe et puis nous.

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little princess, you are the sunshine of my life

La famille, elle est toujours là pour toi. Peu importe que tu sois chômeur ou président, que tu sois riche ou pauvre, vendeur ou dealeur. La famille, c'est la seule qui te tiendra la main jusqu'à ton dernier souffle. Je n'ai jamais oublié cela, jamais mis de côté ma famille. Je n'ai pas eu l'amour de mon père, ni même sa présence. À part quelques vieilles photos que maman gardait comme un trésor, je ne savais pas à quoi il ressemblait réellement avant de le rencontrer en Inde. Pourtant, je n'ai jamais rien manqué, j'ai grandi entouré d'amour. Ma maman a toujours été présente pour moi, j'étais son petit prince, son petit bonhomme qu'elle aimait par-dessus tout. Puis, j'avais aussi la chance d'avoir une grande petite sœur. C'est comme ça que j'aimais bien l'appeler ma petite Leyla. En effet, nous n'avions que quelques mois de différences, peut-être était-ce pour ça que nous étions si proches. Mais malgré que je sois né après elle, à l'adolescence, je me suis mis à grandir et à la dépasser de presque une tête. Je me rappelle qu'elle râlait à ce moment-là puisqu'elle ne comprenait pas pourquoi j'étais plus grand qu'elle. Je m'amusais même à la porter en l'appelant mon bébé pour la taquiner. À ce moment-là, maman pouvait l'entendre criait pour que je la lâche et face à notre mère, je n'avais pas d'autres choix que de la reposer par terre. Notre complicité n'a jamais été remise en question, même lorsque nous avons tous les deux traversaient ce que l'on appelle la crise d'adolescence. Nous l'avons eu à peu près en même temps, pauvre maman et, c'est ce qui nous a permis de nous rapprocher encore plus. Nous sortions en boîte à deux, rentrions a pas d'heures et dormions jusqu'à quatorze heures avant de nous lever. Heureusement pour maman, nous n'avions jamais été de mauvais enfants. On l'a toujours respectée et toujours aidée face aux difficultés de la vie. Très vite, nous avions appris l'importance de travailler et de ramener de l'argent pour elle, notre princesse.

Puis, alors que je me trouvais en Inde, auprès de notre père, Leyla me prévenu que maman était malade. Le cancer, elle avait attrapé le cancer alors que maman n'avait jamais fumé de sa vie. Je me rappelle même avoir écrasé la clope qui se trouvait sur mes lèvres. La première femme de ma vie était malade et moi, j'étais à des milliers de kilomètres d'elle. Il fallait que je revienne, que je puisse prendre soin de maman. Quelques jours plus tard, j'étais dans les bras de Leyla, à l'aéroport de White Oak. Revenu à la maison, nous avions pris tout de suite la direction de l'hôpital afin que je puisse prendre maman dans mes bras. Son état s'empirait et j'étais impuissant face à toute cette situation, face aux tuyaux qui étaient reliés au corps de maman. Après une discussion avec le médecin, je compris que maman n'en avait sûrement plus pour longtemps. Éloigné, je la regardais en compagnie de Leyla, je ne savais pas comment j'allais annoncer ça à ma petite soeur chérie. Peut-être était-elle déjà au courant d'ailleurs et n'avait pas voulu me prévenir. Tellement de choses avaient changées depuis mon départ. J'avais même retrouvé une soeur avec un petit bidon arrondi. Avec toute l'histoire de maman, je n'avais pas encore eu l'occasion de la questionner sur ce futur évènement qui allait devenir très vite réalité. Ma soeur enceinte, je n'étais même pas au courant qu'elle était amoureuse. Parce que c'est vrai que malgré notre grosse complicité, nous n'étions pas du genre à parler de notre situation amoureuse. Pourtant, Leyla savait qu'elle pouvait m'en parler, me tenir au courant de l'avancée de sa situation, surtout vu qu'elle attendait un enfant. Après avoir quitté l'hôpital, j'étais un peu dépité de tout ce que j'avais raté. Des regrets, je pense que c'est ce qui m'accompagnait au quotidien depuis mon retour.

Deux semaines après mon arrivée, j'avais eu pas mal de choses à faire. Retrouver un logement, un boulot, reprendre les études mais aussi reprendre contact avec toutes les personnes que j'avais déçues et blessées. J'étais réellement très occupé, sans compter les après-midi que je passais auprès de maman à lui tenir la main et à lui dire à quel point je l'aimais et qu'elle allait me manquer. Tout ça ne m'avait pas permis d'en savoir plus sur la présumée grossesse de ma sœur. Avachi sur mon canapé, je pris mon téléphone et envoya un texto à ma sœur. « RDV au resto dans une heure. Quoi que tu fasses, j'm'en fous, j'veux passer du temps avec toi ! xoxo » J'avais bien dit une heure à ma sœur alors que je n'étais même pas prêt moi-même. Je me levai et me dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche et m'occuper de ses cheveux qui se faisaient la guerre entre eux. Bien sûr tout cela me pris tellement de temps que j'étais déjà en retard pour aller déjeuner entre Singh. La connaissant, elle allait encore râler comme à son habitude. En même temps, sur ce coup, elle avait raison, je lui donnais une heure et j'étais moi-même en retard. Je pris ma veste en jean, mes clefs de voiture et quitta l'appartement. Après dix minutes à rouler et dix autres minutes à tourner pour trouver une place, j'arrivai enfin au restaurant avec presque une demi-heure de retard. Un grand sourire sur les lèvres, je remarquai ma sœur à une table près d'une fenêtre. « Bonjour sœurette, t'es déjà là, c'est rare de toi. » Un baiser déposé sur ma joue et je pris place sur la chaise en face d'elle. J'aimais bien la taquiner et je savais très bien que j'aurais droit à une remarque sur le fait qu'elle attendait depuis longtemps mais, je prenais ça avec le sourire, comme toujours.

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL

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