Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady
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(#) Sujet: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mar 10 Mar - 9:52
“Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie...”
ft, Adyson
∞ C'était une journée comme les autres je me levais tôt car aujourd'hui j'étais du service du matin au taff. Je filais sous la douche et pris un café brûlant, car je n'avais pas le temps d'attendre qu'il refroidisse. C'est donc avec la langue endolorie que cette journée de merde commencera.
Au boulot tout se passait plus ou moins bien, on m'avais saoulé parce que je bossais avec mes écouteurs, et moi je pigeais pas pourquoi. Je vous explique je bosse dans les stocks d'un magasin de sport relativement connu, donc pour porter des caisses et faire du rangement dans un entrpôt je ne vois pas trop en quoi ça dérrange...
Me voilà enfin libre, il est 15 heures et j'ai fini mon service. Je passe me prendre un sanwich vite fait et je rentre, là je trouve Ady en train de peindre un truc. Je lève les yeux au ciel puis en passant derrière elle pour atteindre le couloir qui menait à ma chambre je lui dis "Salut" en coup de vent. Là elle m'annonce qu'on doit aller diner chez les vieux ce soir... Quelle plaie ils vont certainement nous annoncer qu'ils vont avoir un autre chiard.
Le soir arrivait à grands pas, et nous allions dans la maison familiale on se saluait, tout ce qu'il y a de plus classique. Ils nous demandèrent si notre collocation se passait bien, et nous mentions tous les deux en disant que oui. On s'asseyait autour de la table dans le plus grand des clichés, nous deux d'un coté les darons de l'autre et le chiard à l'extrêmité près de ma mère.
Le diner était bon, et se passait calmement, c'était le calme avant la tempête. Mon abrutit de beau père nous servi à boire, et j'entamais a peine ma Bulmers quand cet enfoiré de première à décidé de nous prendre au dépourvu Ady et moi.
- "Je sais que vous venez de vous habituer à l'appartement dans lequel vous vivez en ville, mais malheureusement il va falloir le quitter, car dans deux semaines nous déménageons à l'étranger".
Il est sérieux ce fils de pute ? Pensais-je. Mes tripes se nouaient mon corps commençait à trembler, j'étais fou de rage. Ils se foutaient vraiment de ma gueule ces deux vieux cons, ils ne pensaient pas une seconde à nous, toute ma vie était en Angleterre et c'est pas tout elle a donc oublié qu'on pouvait pas quitter le pays ? C'est vraiment une gamine et une égoiste de première ! Je me retournais vers elle, ma mère, et je commençais à lui gueuler dessus.
- Et toi tu dis rien ? T'es vraiment qu'une vieille salope ! D'abord on déménage pour suivre ton mec puis vous nous ejectez moi et sa peste de fille pour pouvoir vous la couler douce et faire un chiard dans notre dos, et là ! Là vous voulez partir à l'étranger ? Non mais je suis con ou j'ai raté un épisode ? Hein ? Et Tate ? T'en fais quoi de Tate ? Si il revient comment il va faire pour nous retrouver ? T'as pensé à ça, non, hein, tu ne pense qu'a ta sale gueule ! Cassez vous si vous voulez moi je pars pas.
Je me levais violemment de ma chaise et je quittais la pièce, là je claquais la porte de la maison et m'asseyais sur le porche de la maison en m'allumant une clope. J'en avais marre que ma vie ressemble à ça, me faire trimballer ici et là pour surveiller ma mère. Mais même si c'est une belle femme il lui manque une case et ses mecs sont toujours dangereux pour elle...
L'étranger sérieux ? Je ne savais même pas où ils voulaient s'installer, je ne leur avais pas vraiment laissé le temps de me le dire non plus. Quelques instants plus tard je vis Adyson sortir je regardais brièvement vers elle, et ces quelques secondes ont suffit pour que je sache qu'elle avait autant les nerfs que moi. Je vous jure on est pas dans la merde.
- Une clope ?
lui dis-je en tendant mon paquet de cigarettes vers elle. Je n'avais aucune envie qu'elle me prenne la tête alors j'essayais d'être un peu sympa.
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(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mar 10 Mar - 19:36
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Cette journée aurait pu être si belle... Cette journée aurait pu être une journée comme toutes les autres... Cette journée aurait pu être un commencement... Cette journée aurait pu être n'importe quoi dans mon esprit, mais je ne pensais pas qu'il m'arriverait autant de choses.
Je me suis réveillée alors que Dwight prenait sa douche dans un boucan infernal. Que faisait-il si tôt dans la douche pour faire autant de bruit ? Je cachais ma tête entre deux oreillers, espérant ainsi pouvoir me faire rattraper par le sommeil. Mais je pense à ma vie, comme tout les matins lorsque je me fais réveillée par ce gars répugnant que je dois accepter comme étant mon frère. Comment en suis-je arrivée là ? Et comment se fait-il que ma vie soit aussi désastreuse alors que je n'ai même pas atteint un quart de siècle. La réponse est simple " Parce que c'est comme ça ". Oui, c'est comme ça, et si je voulais m'en sortir, il fallait que je me remue les fesses. J'inspire à fond, puis me redresse tout d'un coup, m'expulsant avec violence de mon propre lit.
Mon débardeur est pleins de trous, j'ai encore dû m'endormir avec mon joint hier soir. Je soupire tout en regardant autour de moi, puis ramasse le reste du joint du bout des doigts. Je le met à ma bouche, saisis un briquet et l'allume. Je sais, c'est pas bien dès le matin, mais il n'y a que ça qui me maintient éveillée en ce moment.
Je sors de ma chambre et découvre Dwight entrain de prendre son café en quatrième vitesse dans la cuisine. Je lui glisse un salut furtif en disparaissant dans le salon. J'allume la télévision, y'a bip-bip à la télé sur Cartoon Network. J'explose d'un rire affreusement endormi à chaque fois que le coyote manque de se tuer. Car oui, dans un dessin animé, il est impossible de mourir. J'aimerais bien que ce soit pareil dans la réalité, au moins je pourrais tester pleins de choses sur Dwight, histoire de me venger de son intrusion dans mes toilettes.
Neuf heures trente neuf, je sursaute. Je me suis endormie sur le canapé, et maintenant, je suis en retard. Je cours dans la salle de bain, me déshabille entièrement après avoir laissé couler l'eau afin qu'elle soit à bonne température. J'entre dans la douche et laisse l'eau se mouvoir sur les courbes de mon corps, réveillant les pores de ma peau, réchauffant mon organisme jusqu'au paroxysme. La vapeur d'eau m'enivre, j'ai presque envie de rester la toute la journée, malheureusement je n'ai pas le temps, il faut que je m'en aille. Je me maquille les yeux d'un noir mat, faisant ressortir le bleu de mes yeux étincelants, puis m'habille avec un espèce de débardeur à Dwight qui me fait une robe très courte, des collants résilles noirs et mes docks marteens de même couleur. Je prend ma planche à dessin, mes feuilles et ma boite de pastels sec, crayons et gomme mie de pain, puis passe la porte d'entrée pour une journée banalement artistique.
***
Je rentre chez moi bien vite, mes cours théoriques ne sont qu'accessoires, et mes cours pratiques sont déjà terminés. Mon téléphone sonne, c'est papa, je décroche et il m'annonce qu'il veut que Dwight et moi on vienne dîner chez lui. J'acquiesce puis raccroche après lui avoir promis de vêtir une tenue descente. Je regarde l'appartement, il est joli est spacieux, mais il est certain que ce n'est pas quelqu'un de "censé" qui vit ici. Des cendriers sur presque tout les meubles, de la pagaille, pleins de DVDs et de boîtes de jeux vidéos rangés en vrac. Des tableaux sur les murs qu'on aurait dit peints sous acide, ce qui évidemment était presque le cas ! Un gros bordel quoi.
Note à moi-même, penser à tout ranger d'ici peu de temps. La porte s'ouvre, c'est Dwight, qui me salue vite fait puis s'enferme dans sa chambre. Je fronce les sourcils, j'ai même pas le temps de lui répondre qu'il se barre comme un enfoiré. Je m'engage dans la couloir et ouvre la porte de son antre.
- Eh Dwight, on va chez les parents ce soir, prépares-toi ok ?
Vingt et une heures. Nous avons terminés le repas, préparé certainement par un cuisinier hors pair de la ville. Mon père a toujours aimé la bonne cuisine, quitte à payer le prix fort chez un traiteur expérimenté et fort coûteux. De là il nous annonce qu'on déménage. Je m'enfonce dans ma chaise, abasourdie. Je reste silencieuse mais mon regard se tourne vers Dwight, qui lui, n'a pas l'air très content de la nouvelle. Après un monologue plus qu'enflammer il s'en va de nouveau comme un animal blessé. Je regarde mon père qui regarde Dwight avec tristesse. Mon père a toujours voulu avoir un fils, et je pense qu'il aurait aimé que Dwight le considère comme son père. Mais bon... on a pas toujours ce qu'on veut... " Qu'en penses-tu Adyson ?" lança mon père, m'arrachant à mes rêveries. Je me racle la gorge puis me redresse sur ma chaise.
- Je pense que de toute façon on a pas le choix, et que même si on est contre, notre avis on peut se le fourrer au cul.
Je me lève à mon tour, puis sors en vitesse. Je cherche du regard mon "frère", il est assis, une clope au bec. Nos regards se croisent, il me tend son paquet en me proposant une cigarette. Je le regarde avec un sourire, puis sors un joint de mon sac.
- J'ai c'qu'il faut.
Je l'allume puis attrape Dwight par la main avant de le tirer vers moi. Après quoi je jette un coup d'oeil vers la maison des parents, et je tourne les talons, toujours la main dans celle de Dwight, puis je marche, lentement mais sûrement.
(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mar 10 Mar - 23:10
“Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie...”
ft, Adyson
∞ J'étais blasé au possible, je n'arrivais toujours pas à y croire. Après tout ce qu'ils nous avaient déjà imposé ils voulaient vraiment nous faire déménager à l'étranger... Notre vie était vraiment un ramassis de merde. J'avais proposé une clope à Ady qui était sortie tout aussi emmerdée que moi de cette maison maudite. Elle avait décliné l'offre en me montrant son oinj ce qui eu don de me faire sourire malgré la situation. Ensuite chose inhabituelle elle me pris la main avant de me dire Viens on rentre à la maison. Je lui faisais oui de la tête et nous nous mettions sur le chemin du retour.
J'avais envie de tout casser et de gueuler comme jamais, d'ailleurs il y a quelques années c'est ce que j'aurais fais. Mais là entre les TIG que je m'étais tapé quelques années plus tôt et le fait qu'on m'avait récemment blacklisté au niveau des transports, je n'avais pas droit à l'erreur. Et bien que ma vie soit une pourriture sans nom, j'étais tout de même conscient que la prison n'était pas une solution au contraire. Je serrais donc la main d'Adyson fort, peut être trop fort. Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes de marche que je me décidais à parler, le silence me devenait aussi pénible que le reste.
-Cette fois ci, c'est vraiment la merde, hein ?
Dès fois je me dis que les choses changent à une vitesse incroyable, maintenant je suis un adulte coincé dans une situation de merde avec des gens que je supporte à peine. Je n'ai aucune nouvelle des gens qui comptent le plus pour moi, et surtout j'ai l'impression de ne plus me reconnaitre. Etre adulte ça craint, et pas qu'un peu !
Je marchais tout en regardant le sol, je n'arrivais pas à regarder autre chose, et je savais très bien que si par hasard je croisais le regard de quelqu'un je finirais par m'embrouiller avec. Heureusement qu'il y a un peu moins de gamins chez les richards parce que là d'où je viens les gens aiment balancer es vannes pour rien aux passants.
La nuit était quasiment tombée, et les lampadères qui éclairaient les routes s'allumaient, je levais alors brievement la tête et pris une nouvelle cigarette dans ma poche, je l'allumais à une main l'autre était toujours occupée à tenir celle de la peste, je ne m'en rendais pas compte mais je ne la lachais pas. Là un taxi manquait de nous écraser je lui shootais dans la roue tout en l'insultant. Ca faisait du bien ! Un bien fou de se défouler un peu.
Tu sais on peut pas quitter le pays ma mère et moi, enfin on ne devrait pas... M'enfin t'en a surement rien à foutre, personne n'en a jamais rien à foutre
Je ricanais légèrement comme un con et lachais enfin la main D'Adyson je mettais mes deux mains dans mes poches et continuais à marcher, en silence.
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(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mer 11 Mar - 6:55
Pendant un moment qui me parut être une éternité, aucun de nous deux ne desserra les lèvres afin d'encourager l'autre. Personnellement, j'étais trop concentrée sur le fait que nous nous tenions la main, comme si nous étions proches, comme si nous n'étions pas "frère et soeur". Je regardais attentivement le mouvement de nos mains entremêlés dans leur course. Sentant à la fois une certaine gêne, et un certain bien être. Au fond, je ne savais pas trop quoi penser de Dwight, il était difficile de mettre un doigt sur notre relation, elle était conflictuelle, totalement contradictoire. Je l'observais en silence.
Le silence se fit pesant lorsque nous sommes arrivés à mi-chemin, et heureusement, C'est lui qui ouvrit la bouche en premier. "Cette fois ci, c'est vraiment la merde, hein ?" Sans le lâcher de son étreinte, j'étirais ma bouche en un sourire sincère.
- Je sais qu'on est dans la merde depuis que tu as pris possession de la moitié de ma salle de bain.
Une petite pique sans méchanceté, une petite plaisanterie, histoire de dire qu'au fond, je m'y attendais. Papa avait toujours voulu aller au Canada, histoire de me faire voir la neige et les Caribous. Pour tout dire, la neige, j'en avais tout les hivers, et les Caribous, j'en avais strictement rien à foutre. Mais les parents, on sait c'que c'est, ils croient savoir mieux que nous ce qui est bon pour nous.
La nuit tombait, et nous continuons à marcher, dans le silence encore. Les lampadaires illuminaient notre chemin, comme pour nous signaler qu'on était bientôt arriver chez nous. Je ne peux m'empêcher de sourire à l'évocation de ce chez nous. Ce n'était plus chez nous, sinon, nous ne serions pas obligés de le quitter.
Une voiture manque de nous écraser. Dwight peste et frappe frénétiquement dans la roue de la voiture alors que celle-ci s'éloigne à toute allure. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que demain matin au journal ou à la radio, on annoncera le décès de plusieurs personne dû à un accident de la route. Un chauffard au volant n'annonce jamais rien de bon.
Tout à coup Dwight lâche ma main, il me regarde, et je sens qu'il souffre. Il m'explique dans un long monologue qu'il ne peut pas quitter le pays, lui et sa mère. Je me pince les lèvres, même s'il ne voulait pas, il y serait contraint. Et au fond, je n'avais pas envie qu'il m'abandonne. Puis je me souviens que pendant le repas il avait mentionné le nom d'un garçon dont je n'avais jamais entendu parler. Tate. Il continua à marcher alors qu'il m'annonça que de toute façon je n'en avais rien à foutre, et que personne, n'en avait jamais rien à foutre. " Non... Moi j'ai toujours fait attention à toi. "Je m'approchais du garçon des rues, plongeant mon regard dans le sien.
- Qui c'est ce Tate ? Il est important pour toi ? J'suis là moi, j'ai b'soin d'toi.
C'était la première fois que je lui disais que j'avais besoin de lui. Et d'une certaine façon, cette confession me paraissait étrange. Mes yeux se baissèrent puis de ma main, je repris celle de mon frère avant de la serrer contre la paume des deux miennes, puis la relâcha lentement.
(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mer 11 Mar - 11:47
“Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie...”
ft, Adyson
∞ Non... Moi j'ai toujours fait attention à toi. Me disait elle en me regardant droit dans les yeux, je devais avouer que je ne l'avais pas vue venir celle là. J'avais toujours été persuadé qu'elle ne pouvait pas me saquer, et que les quelques fois où elle avait été sympa avec moi résultaient d'un manque d'affection ou truc du genre. Je ne comprenais pas les filles des milieux aisés, celles de la zone je les avais suffisamment fréquentées pour avoir une bonne idée de ce qu'elles avaient derrière la tête, mais celles là.
C'est donc sans un mot que je regardais également Ady droit dans les yeux, soudain elle posa la question qui faisait mal Qui c'est ce Tate ? Il est important pour toi ? J'suis là moi, j'ai b'soin d'toi. Il faut croire que cette fille pleine de surprises s'intéressait vraiment à moi au final. C'est marrant parce qu'au fond même si elle me tape toujours sur les nerfs, je sais que je n'ai aucune envie de la voir souffrir. Elle fait la meuf, mais en vrai c'est une princesse fragile, elle a besoin d'être entourée.
Je n'eus pas le temps de répondre qu'elle avait repris ma main, ce n'était en rien ma vraie soeur ni même une amie mais allez savoir pourquoi je me sentais légèrement mal à l'aise. Elle ajouta l'air de rien pour finir Si t'es pas là, qui prendra soin de moi ? Bonne question, car son père aussi blindé soit-il n'en avait rien à foutre tant qu'elle était belle et qu'elle souriait elle pourrait se défoncer au crack qu'il n'y verrait que du feu. Je n'avais aucune envie d'abandonner Ady, même si on s'embrouillait tout le temps je m'y étais habitué.
Je serrais ses mains mais pas par énervement comme la dernière fois c'était de la pure compassion, nous passions dans une zone résidentielle et chaque maison avait un petit muret qui menait sur un jardin avant le porche. Je m'asseyais donc sur un de ces murets et entrainais Ady à coté de moi. Je lui lachais de nouveau la main et la passais dans ma poche arrière, dont je sortais mon portefeuille. Je l'ouvrais et lui montrais une photo qui datait d'il y a cinq ans.
Tu vois là bah c'est moi, et là c'est Tate mon grand frère.
Elle me regardait l'air surpris, évidemment on ne parlait que très rarement tous les deux, et ma mère n'aurait pas mentionné Tate à son mari alors qu'il avait quitté la maison... Ce qui m'agaçais le plus c'est qu'elle avait l'air de l'avoir déjà enterré, je savais que si il était mort je l'aurais senti et que l'armée nous aurait contacté. Mais enfin j'avais commencé à expliquer à ma demi soeur qu'elle avait un frangin dont elle n'avait jamais eu vent alors il fallait surement que je poursuive.
Lui c'est le type bien de not' famille, il s'est engagé dans l'armée y a quatre ans.
Je n'avais pas envie de quitter le pays car on avait aucune nouvelle de lui depuis deux ans, et si... Et s'il lui était arrivé quelque chose de grave et qu'il avait besoin de nous, il ne nous retrouverait jamais. Il ne répondait même pas aux stupides lettres que je lui envoyais quasiment toutes les semaines.
Sauf que ça fait deux ans qu'on a pas de nouvelles, et il ne reçoit peut être pas son courrier, donc il peut pas savoir qu'on se casse, et s'il revient un jour... Tsais mon frère c'est ma seule famille, c'est mon meilleur ami.
Je voyais que ce que je disais la perturbait mais je n'avais acune idée du pourquoi ni du comment. Je devais bien l'avouer je n'avais pas envie de vivre loin d'elle, cette peste notoire était la seule source d'animation dans ma vie de con. Mais lui non plus je pouvais pas le laisser, et je ne comprenais même pas pourquoi notre salope de daronne songeait ne serait-ce qu'un instant à s'en aller. Je ne comprenais rien à cette soirée, et je détestais que les choses m'échappent au point de me sentir débile.
Tu vois c'est pour ça que je peux pas partir... Je me retournais alors vers elle et sans rien prévoir les mots qui sortèrent de ma bouche semblaient appartenir à quelqu'un d'autre. Mais j'ai aucune envie d'être loin de toi non plus. J'eus une tête étonnée au son de ces mots, merde c'est vraiment ce que je pense ? Wouah, je manque surement de sommeil, ou pas, j'sais pas...
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(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mer 11 Mar - 15:55
Lorsque la pression de ses doigts se renfermèrent sur les miens avec une douceur inexplicable, je ne sus dire ce que cela provoqua en moi. C'était déroutant, mais loin d'être aussi répugnant que je l'imaginais. Il me fit assoir à ses côtés sur un petit muret, puis sortit une photo de son porte feuille. Deux garçons, l'un deux était Dwight, l'autre était le fameux Tate.
- Oh tu avais l'air si gentil !
Dwight m'avoua que Tate était LA personne bien de la famille, qu'est-ce que ça voulait dire ça ? Que lui ne l'était pas ? Je fronçais les sourcils, mais me remis bien vite à sourire en regardant les deux visages souriants de la photographie. Il m'expliqua par la suite que Tate s'était engagé dans l'armée. Il n'eut pas besoin de me dire la suite, je la devinais très bien.
Je ne saurais pas dire ce que j'aurais pu ressentir si mon frère était parti à la guerre. J'aurais tellement eu peur qu'il ne revienne jamais. Qu'il soit mort et que je n'aurais plus de nouvelles. Dwight, c'est ce qu'il vivait. Et il endurait ça tout les jours, ne pouvant le partager qu'avec lui même, ou via ses lettres que personne ne lira jamais... peut-être.
Il me narrait son histoire d'une manière si meurtrie que je ne pus m'empêcher de me sentir triste également pour lui. Et puis, je me rendis alors compte que j'avais encore un autre "frère", dont on ne m'avait jamais parlé. Mon père était-il au courant de cela ? Je n'en sais rien du tout, mais s'il le savait, pourquoi voudrait-il partir à l'étranger en sachant que Tate pourrait revenir d'un jour à l'autre. Et sa mère, comment faisait-elle pour faire comme si son fils n'existait pas ? Je me mordis la lèvre inférieure, je ne savais pas comment réagir face à cette soudaine confession. Cela faisait déjà quelques années que nous vivions sous le même toit, Dwight et moi, et ce n'était que maintenant que je me rendais compte que je ne le connaissais pas tant que ça.
Il finit alors par dire que c'était pour cela, qu'il ne pouvait pas s'en aller. Je laissais apparaître un sourire sur mon visage. A sa place, j'aurais pensé la même chose. Il m'aurait été impossible de quitter le pays, alors que j'étais en attente de quelqu'un.
- Si mon père est au courant de l'existence de Tate, il fera tout pour le retrouver, que ça plaise ou non à ta mère, mon père fait tout pour ses enfants, et, même si tu penses qu'il ne t'aime pas, au contraire, il t'aime comme son propre fils. Il estime que tout les deux nous sommes de la même fratrie, et... Tate l'est également.
Il me dit en suite qu'il n'a pas envie de partir loin de moi non plus. Ce qui me fait rougir. Je détourne les yeux, ainsi que la tête afin d'admirer les maisons silencieuses. Je ne regarde plus Dwight, ce n'est pas habituel autant de gentillesse entre nous. Je me pince les lèvres, je ne sais pas quoi dire de plus. Un long silence gênant s'installe. Je décide donc d'allumer un nouveau joint.
- J'ai pas envie que tu sois loin non plus, mais tu sais... Si tu veux rester pour ton frère, je pense que si j'en parle à mon père, il te laissera rester. Tu pourras toujours venir nous retrouver quand Tate sera de retour.
Je me redresse, il est temps que nous bougions, j'ai envie de profiter de chez nous encore un peu, histoire de ne pas perdre de temps dans la rue, alors que j'y passe la plupart de mon temps libre. J'attrape Dwight par le poignet et le traine derrière moi en souriant.
Nous arrivons chez nous, j'ouvre la porte lentement et enlève mes chaussures en les posant dans le meuble de l'entrée. J'allume les lumières, et va poser ma veste dans ma chambre après avoir dit à Dwight d'aller choisir un film au salon. Une fois cela fait, je chope une bouteille de Vodka et va m'assoir sur le canapé, les jambes étalée sur ses jambes à lui, lui tendant la bouteille tout en prenant une bouffée de cannabis.
(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mer 11 Mar - 17:20
“Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie...”
ft, Adyson
∞ Après m'avoir regardé d'un air étonné elle pris un ton surpris et me dit Oh tu avais l'air si gentil ! Quand je lui montrais cette fameuse photo. Elle se foutait de moi mais, pour le coup, je savais que ça n'avait rien de méchant. Même si on vivait ensemble depuis quelques années j'arrivais toujours pas à la cerner, ça me faisais rire. Après que j'ai fini de lui expliquer qui était Tate elle me dis tout naturellement :
Si mon père est au courant de l'existence de Tate, il fera tout pour le retrouver, que ça plaise ou non à ta mère, mon père fait tout pour ses enfants, et, même si tu penses qu'il ne t'aime pas, au contraire, il t'aime comme son propre fils. Il estime que tout les deux nous sommes de la même fratrie, et... Tate l'est également.
Est ce que je pouvais vraiment avoir mal interprêté les choses à ce point ? Non, j'étais le fils bouzeux de la pute que ce richard avait épousé, ils ne pouvaient pas m'apprécier, ni elle ni son père... Dans la situation inverse je ne me serais pas supporté. Mais si ce qu'elle disait était vrai alors je pourrais négocier avec son vieux, je servirais de garde rapprochée à cette magnifique peste en échange de quoi il s'engagerais à retrouver mon frère et à le ramener à la maison. J'entrevis alors une lueur d'espoir dans cette situation desespérée. Néanmoins même si un plan m'étais venu à l'esprit, je n'étais pas vraiment en mesure de négocier, il allait falloir la jouer fine... Mais moi et la finesse.
J'ai pas envie que tu sois loin non plus, mais tu sais... Si tu veux rester pour ton frère, je pense que si j'en parle à mon père, il te laissera rester. Tu pourras toujours venir nous retrouver quand Tate sera de retour.
Je ne savais ni quoi dire, ni quoi faire si je restais je reverrais surement Tate un jour et je serais là pour le ramasser à la petite cuillère. Seulement on est jamais à l'abri d'une mauvaise nouvelle et j'avais peur, peur d'être seul le jour où on m'annoncerais sa mort. Si ça devait arriver, je finirais surement très mal. Je pense que je me plongerais dans plus de drogues et plus d'embrouilles que maintenant, j'assassinerais surement quelques personnes au passage, et finirait dans un caniveau ou au trou...
Je ne pouvais pas rester seul à l'attendre, mais je n'arrivais pas à me résoudre à quitter l'Angleterre car s'il finissait par revenir alors c'est lui qui se retrouverait seul dans un caniveau. J'avais besoin d'être entouré mais j'étais incapable d'en formuler la demande auprès de qui que ce soit. J'étais complètement perdu dans mes pensées quand Ady m'en sortais en me trainant derrière elle sur le chemin de la maison. Nous étions silencieux, et quand nous arrivions enfin à destination j'enlevais mes chaussures et je m'affalais sur le canapé. Je fermais les yeux et j'arrêtais de penser, ne serait-ce qu'un court instant.
Je l'entendais me dire de choisir un film au loin, alors je regardais dans la petite étagère en bordel où nous posions nos Dvds habituellement, je n'avais rien envie de voir pour ainsi dire, mais il fallait bien se distraire. Je pris alors un de ces films de merde avec Seth Rogen et le mis dans le lecteur. Je fis un saut très rapide dans ma chambre pour y trouver un petit remontant, le genre que je ne devrais même plus avoir, mais enfin...
Une fois assis sur le canapé à nouveau je la vis débarquer joint à la bouche et me proposer une vodka en me disant Comme à notre première rencontre ! Qu'est ce qu'elle me disais là ? Ah oui ! Ca me reviens, à cette soirée de beauf, c'est vrai que c'est là qu'on s'est rencontrés. Haha, si on avait su à l'époque on aurait surement tout deux fini en coma ethylique cette soirée là. D'un air amusé je lui retournais le compliment qu'elle m'avais fait un peu plus tôt.
J'ai c'qu'il faut. Dis-je en commençant à couper un peu de coke, je me préparais quatre rails parfait. Après ça je savais que j'oublierais mes soucis. Elle me regardais, je la regardais puis je retournais sur mes rails. Une fois pris je sentais la poudre brûler légèrement l'intérieur de mes narines et monter jusqu'à mon cerveau. Là je me sentais bien, je me redressais passant machinalement la main sur les jambes d'Adyson, comme j'avais eu l'habitude de le faire avec Mandy, mon plan cul et coke du dimanche à Manchester.
Je ne me rendais absolument pas compte de ce que je faisais, mais je n'étais pas enclin à regretter quoi que ce soit, puis je lui pris la bouteille des mains et je commençais à boire.
Et toi dans tout ça ? Tu tiens le choc ? Tu vas surement attérir dans une école de merde non ?
Je faisais la conversation comme toujours, sans trop savoir où ça allait, mais je n'avais plus envie de parler de moi alors j'essayais de détourner le sujet.
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(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mer 11 Mar - 17:58
"J'ai c'qu'il faut !" Je lui lançai un sourire alors qu'il se préparait des railles de coke. Je fixais ses gestes en me demandant depuis quand il consommait ce genre de chose. Après tout, cela faisait plus de trois ans que nous partagions nos vies, et je ne l'avais jamais vu consommer autre chose que de l'alcool. Après tout, c'était moi la droguée alcoolique de la famille. Je pris donc une grande gorgée de Vodka en fixant bêtement la télé. Non mais sérieux, c'est quoi ce film ? Je ne savais même pas qu'on le possédait.
Suite à sa fameuse aspiration de poudre, il se redressa pour se laisser choir dans le canapé, posant sa main sur ma cuisse et la laissant courir sur elle le temps qu'il s'installe. Un geste peu commun entre nous, tout comme tout ceux que nous avons eu ce soir.
Alors que je continuais à faire diminuer la taille de mon joint, le garçon s'empara de ma bouteille de Vodka afin d'en boire avec une telle aisance qu'on aurait dit qu'il ingurgitait de l'eau. "Et toi dans tout ça ? Tu tiens le choc ? Tu vas surement atterrir dans une école de merde non ? " Je pris encore une bouffée de mon joint, tout en réfléchissant.
- T'façon ici ou ailleurs c'est toujours la même merde. Alors franchement, rester ou partir revient à la même chose. Et au Canada y'a ptet des fêtes sympas...
Mon école ne me manquerait pas du tout. Je ne parlais que très rarement, car les autres personnes ne me prêtaient plus trop attention. Après tout, c'était pas bien vu de rester avec la fille du mec qui a épousé une pute. Mes seuls potes étaient une bande de marginaux, dont l'addiction aux drogues était telle, que même leur sueur sentait le cannabis à plein nez. Je crois même, que je n'en avais jamais vu sans un joint à la bouche en dehors des cours. A croire que c'était devenu un habitude, comme un mec qui fume de simples clopes, eux fumaient des joints comme des pompiers. Défoncés vingt quatre heures sur vingt quatre. Puis de toute façon, c'est un peu ce que j'étais aussi, une vulgaire junkie en manque d'amour.
Lentement je me redressais pour reprendre la bouteille au garçon, et je m'appuyais sur son flanc afin de pouvoir rester droite. La bouteille était déjà à moitié vide alors que je reprenais mon souffle après avoir fait un cul sec d'environ sept à huit shots. Je posais la bouteille sur le côté, puis observais de nouveau le jeune homme qui semblait déjà partir dans le monde merveilleux des drogués. Je posais ma tête à côté de la sienne, le joint toujours à la bouche.
- Tu penses que ta mère aime vraiment mon père ?
Je me souviens de la première fois où j'avais rencontré sa mère. Mon père m'avait accueilli avec un grand sourire, une fois, lorsque je revenais des cours. Et je compris vite que ce n'était pas anodin cette si soudaine sympathie. Il m'avait fait entrer dans le salon, et c'est là que je la vis. Cette femme vêtue comme une adolescente en chaleur assise dans le sofa du salon, une tasse de thé à la main. "C'est ta fille ? Elle est mignonne" Ta gueule pensais-je. Mon père m'annonça qu'il désirait se marier, et qu'elle allait emménager à la maison, elle et son fils.
J'avais alors levé les yeux vers lui, puis cherchais du regard le garçon. Il était là, droit comme un piquet, nonchalamment appuyé contre un mur, regardant par la fenêtre d'un air plein de frustration. C'était Dwight. Je mis assez longtemps à l'accepter, comme un animal, je n'acceptais pas qu'il pénètre dans mon territoire... Mais petit à petit, j'avais appris à le connaître, à savoir qui il était alors que je l'observais discrètement. Ce n'était pas un méchant gars, il était juste un peu chiant, et parfois, il était juste un peu con.
Je me rendis alors compte que cela faisait un bon moment que j'étais partie dans mes réflexions. Ma tête était posée délicatement au creux de son cou, et je sentais que je réchauffais sa peau de mon souffle chaud. Le joint toujours entre le majeur et l'index, je me redressais un peu, rallumant mon joint, et le remis à la bouche.
- Dwight ?
J'avalais la fumée, puis la recrachai avec lenteur. Mon regard se tourna vers mon frère qui semblait aussi atteint que moi, voire pire. Moi, j'avais l'habitude d'être défoncée tout le temps, lui, ça devait être plus occasionnel.
(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mer 11 Mar - 19:13
“Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie...”
ft, Adyson
∞ T'façon ici ou ailleurs c'est toujours la même merde. Alors franchement, rester ou partir revient à la même chose. Et au Canada y'a ptet des fêtes sympas... Les mots qu'elle venait de prononcer résonnaient dans ma tête. Après tout elle n'avait pas tors, ici où là de toute façon on était foutus, en tout cas moi c'était sur. Qu'est ce que j'allais bien pouvoir foutre au Canada hein ? Puis ici ... Ici je n'avais plus rien, à part l'espoir que mon frangin repointe le bout de son nez. Quelle vie de chien.
Elle récupérait la bouteille de vodka en s'appuyant légèrement sur moi, elle était si légère. Je pouvais surement la soulever facilement, mais bon c'était pas vraiment l'endroit ni le moment de se mettre à soulever qui que ce soit, en plus j'avais les doigts légèrement engourdis. Je la regardais siroter la fin de la bouteille comme du petit lait, et je retournais la tête vers l'écran, je ne voyais que les couleurs floues bouger, je n'avais pas envie de prêter attention à ce qui s'y passait. Elle posait sa tête pres de la mienne ce qui me fis légèrement sursauter et elle me dis d'un air songeur :
- Tu penses que ta mère aime vraiment mon père ?
Je la regardais et tout en hochant la tête pour acquiescer Euh Ouais... Je savais que pour ma mère c'était l'amour fou, comme a chaque fois qu'elle se trouvait un nouveau mec, elle ne pensait plus qu'à être avec l'homme en question, et nous oubliait automatiquement. Celà jusqu'au jour où le mec se transforme en trou du cul, commence à boire, à la frapper ou encore qu'il ne meure salement... Là elle nous appelle au secour, et s'occupe bien de nous jusqu'au suivant.
Tsais elle a pas inventé la poudre mais elle est gentille, je suis sure qu'elle l'aime vraiment.
Je buvais la bière que j'avais ouverte en rentrant avant qu'Ady ne me propose de la vodka. Elle ne disait rien, et faisait comme si elle n'en avait rien à carrer mais je sentais bien que tout ça la faisait chier. Et je sais très bien que si là tout de suite, elle avait eue une vraie amie à qui parler, et pas une de ces pauvres salopes avec qui elle traine. Elle aurait été en train de tout lui débaler naturellement. Je ne lui demandais pas de changer quoi que ce soit, on ne se supportait que dans ce genre de moments car au fond on était deux pauvres cons seuls au monde. Mais j'aurais aimé qu'elle ait de vrais amis, c'est pas une meuf conne, elle devrait, m'enfin. Je me perdais dans mes pensées quand soudain je la vis se redresser. Dwight avait elle soupiré.
C'est bizarre, je n'ai jamais aimé ce nom, et je ne l'entendais généralement que sur trois ton, soit un ton vénère genre "Hé, Dwight fils de pute !" soit en pleine action genre "Annw Dwiiight" ou encore l'appellation amicale "Hey Dwight" de mes collègues. Mes amis m'appellaient Wayne, et ça m'allais très bien. Je ne lui ai jamais dit qu'elle pouvait m'appeller comme ça parcequ'elle passait 90% de son temps à me les briser, mais là tout de suite, j'aurais préféré qu'elle m'appelle par mon deuxième prénom.
-Pourquoi tu m'aimes pas ?
Je me redressais légèrement sur le canapé, et la regardais droit dans les yeux. Je ne savais pas quoi lui répondre, je ne la détestais pas, mais je n'arrivais pas à l'aimer non plus. Enfin je ne lui voulais aucun mal, mais j'avais en même temps envie de la défigurer à chaque fois qu'elle me prenait la tête pour un rien. Seulement, je ne supportais pas l'idée qu'elle puisse se sentir abandonnée par moi. C'était très bizarre, je lui attrapais la main et la levais avant de croiser mes doigts entre les siens, je souriais.
Qu'est ce que tu vas chercher ! Je te déteste pas...
Je lachais alors sa main et lui touchais le nez comme on fait pour emmerder les gosses, je rigolais vraiment, puis je la regardais en me mordant les lèvres, on avait l'air de deux crétins complètement défoncés. Et je devais avouer que ça m'avais manqué, me défoncer et avoir une complicité quelconque avec quelqu'un.
Je t'aime bien, même si t'es la pire emmerdeuse que j'ai jamais rencontré Lui dis-je sur un ton moqueur en lui faisant un clin d'oeil.
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(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mer 11 Mar - 21:47
Ses doigts rencontrèrent les miens. Je ne pus m'empêcher de sourire, tout en serrant sa paume dans le mienne. Il répliqua alors qu'il ne me détestait pas. J'en fut troublée, j'avais toujours pensé qu'il me haïssait, moi et mon caractère pourri.
- Si, la plupart du temps tu m'aimes pas.
Il n'avait alors pas réagit, et avait juste brusquement lâché ma main, afin de me toucher le nez. J'avais l'impression d'avoir un gosse en face de moi qui s'amusait à tapoter le pif d'un chaton curieux. Les yeux ronds, mon regard se plongea dans le sien, avant que nous explosions de rire, tout les deux.
C'était la première fois que nous étions aussi proches, sans prise de tête. Comme quoi, parfois, le malheur rapprochait les gens. Il m'annonça alors qu'il m'aimait bien même si j'étais la pire emmerdeuse. Je ne pus m'empêcher de rire, lui donnant une petite tape sur l'épaule.
- Et toi alors ? Tu crois qu't'es mieux ? Tu fais chier ma féminité avec ta masculinité ! A semer tes poils partout comme le petit Poucet et à jamais baisser la cuvette ! A cause de toi j'suis à deux doigts de tomber dans l'trou des chiottes quand j'suis trop bourrée !
Je me rapprochais de nouveau de lui, sortant de mon soutien-gorge une boite à cigarette en métal dont je sortis un joint, perdu parmi tout un tas d'autres. Je remettais la boite en place avant de mettre la victime dans ma bouche, puis l'alluma silencieusement.
Je fumais beaucoup, j'en étais consciente, c'était à peine si je me souvenais les minutes sans être défoncée, ou sans avoir un joint dans la bouche. Parfois, je me disais que j'abusais, alors j'arrêtais net ma consommation, et puis... Je rappelais mon dealer limite en crise d'hystérie.
Dwight me paraissait trop calme, s'était-il endormi ? Je regardais attentivement le garçon alors qu'il se concentrait à observer quelque chose dans le vide. Je ne pus m'empêcher de sourire, plus défoncé que lui, tu meurs, ou tu vomis, au choix. Personnellement je ne souhaitais pas la mort de mon "frère" mais c'était quand même moins crade que la deuxième option.
J'enlevais mes jambes des siennes afin de me retournais et de me blottir contre lui. histoire de pouvoir entendre son coeur, au cas où il serait entrain de décéder. Je souhaitais qu'il n'ait pas d'overdose, après tout, il en avait quand même pris pas mal, et... bon ben, c'était de la poudre quoi.
Le sommeil commençait à me gagner, aussi, je somnolais tout en continuant à creuser mon nid dans les coussins et le corps de Dwight. Et dans mon demi sommeil, je murmurais tout bas.
(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Jeu 12 Mar - 11:29
“Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie...”
ft, Adyson
∞ Et toi alors ? Tu crois qu't'es mieux ? Tu fais chier ma féminité avec ta masculinité ! A semer tes poils partout comme le petit Poucet et à jamais baisser la cuvette ! A cause de toi j'suis à deux doigts de tomber dans l'trou des chiottes quand j'suis trop bourrée ! Au son de sa voix je sentais bien qu'elle ne parlait pas à mal. Et lorsqu'elle évoqua le fait d'être constament bourrée je ne pus m'empêcher de penser qu'il fallait surement qu'elle ralentisse à ce niveau là. Seulement je n'étais pas moi même un modèle en la matière. Je n'avais aucun droit d'exiger d'elle qu'elle arrête l'alcool ou la tease, étant moi même alcoolique et probablement aussi drogué. Je dis bien probablement, car même si à part les cigarettes je ne consommais que relativement peu de drogues, quand j'y touchais, c'était souvent des drogues plus lourdes.
Elle se rapprochait dangeureusement de moi et allait fouiller dans ses nibards pour en sortir une petite boite, je me demandais brièvement à quoi cette dernière pouvait bien servir, mais j'eus rapidement une réponse à mes interrogations. Cette soirée là, nous n'étions ni frères et soeurs par alliance, ni des clocataires qui s'embrouillaient pour un rien, on était simplement deux adultes à la traine, paumés de la vie.
Je me perdais dans mes pensées, le regard vide comme à chaque fois que je ne voulais pas me prendre la tête. Ca me donnait un air de débile, mais pour le coup je n'en avais vraiment rien à carer. Elle me regardais bizarrement, comme à son habitude, je ne bronchais pas j'avais la flemme de faire quoi que ce soit, mais mon corps et mes membres commençaient à s'agiter, c'était la coke, elle me rendait légèrement hyperactif. Seulement pour l'instant j'arrivais encore à tenir en place malgré l'effort considérable que ça me demandait.
Elle changeait de position et finis par se blottir contre moi, je lui passais alors la main dans les cheveux tout en regardant le plafond, qui me semblait de plus en plus distant, ce n'est que quand elle soupira quelques mots que je redescendis de mon trip. J'aurais aimé que tu ne sois jamais mon frère. disait elle tout bas. Je me redressais alors assez brusquement et rapprochais mon visage de son oreille avant de dire :
Je vais t'en apprendre une bonne... sur un ton amusé. Chuis pas ton frère !
Après avoir dit celà je m'éloignais légèrement et je lui souris. J'avais envie de faire un truc dingue alors je me levais sans trop de mouvements brusques pour éviter de la voir se gameler comme une pauvre merde. J'allais au niveau des crochets sur la cuisine et je pris les clefs de la voiture, Je retournais vers Adyson qui avait étée plus ou moins réveillée d'un coup. Je lui tendis la main pour l'aider à se lever. Elle mit un moment à le faire puis une fois qu'elle était debout je lui dis :
Attends moi une minute, je reviens et on se casse !
Elle n'avait aucune idée de ce que je pouvais bien avoir en tête et flipperait total si elle voyait ce que j'étais allé chercher dans ma chambre. Ceci dit je trouvais que c'était le bon moment pour transformer cette princesse relou en une partenaire en crime plutôt cool. Je fouillais alors sous mon lit et récupérais une boite dans laquelle j'avais déposé un de mes flingues, je pris l'arme et quelques balles. Putain on allait trop s'éclater me dis-je tout en sortant de ma chambre pour rejoindre la jeune femme.
Je la retrouvais elle n'avait pas bougé, ou alors elle m'avais surpris en train de pécho une arme et était taumatisée de la vie, j'en savais rien. Et pour tout dire je m'en foutais, j'allais lui apprendre a tirer, car si je finissait par décider de rester ici fallait bien qu'elle sache se défendre.
Allez viens, ça va être drôle ! lui dis-je en montrant la porte d'entrée, je ne tenais plus en place et elle, je n'avais aucune idée de ce qu'elle pouvait bien avoir en tête à ce moment précis.
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(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Jeu 12 Mar - 18:30
"Je vais t'en apprendre une bonne. Chui pas ton frère". Les yeux clos, ma tête blottie contre lui, je ne pus m'empêcher de sourire. J'aimais sentir la chaleur de ses murmures près de mon oreille, et ses doigts caressant mes cheveux. J'inspirais profondément.
- D'une certaine façon tu l'es.
C'est alors qu'il se releva lentement, et je me redressais un peu à mon tour, histoire de ne pas avoir à dégringoler du canapé et me retrouver sur le sol comme une merde. Je rallumais automatiquement mon joint, et me mis à sourire. Ce que cette sensation était bonne.
Le jeune garçon était devant moi, souriant. C'était la première fois que je le voyais aussi heureux. Mes yeux bleus se fixèrent alors sur lui, et je ne pus m'empêcher de penser que je l'aimais énormément quand il était comme ça. Il paraissait tellement plus... Enfin il était mieux quoi.
Il me tendit la main, délicatement, je glissais la mienne dans la sienne, et il resserra son étreinte en l'enfermant de ses doigts. Il m'attira vers lui afin que je me lève, et quand je me retrouvais sur mes pieds, il répliqua gaiment que je devais l'attendre, et que quand il reviendrait on se casserait.
Alors qu'il disparaissait dans le couloir, je ne pus m'empêcher de froncer les sourcils. Mais qu'est-ce qu'il était entrain de branler franchement ? On avait une belle discussion, et lui, il s'enfuyait.
- Dwight ?
Il ne répondit pas, mais j'entendais un léger vacarme dans sa chambre, comme s'il cherchait quelque chose très rapidement. Je ne bougeais pas, car pour tout dire, je n'étais pas dans un état qui me permettait pour le moment d'affronter la vie seule. J'étais bien trop défoncée et bourrée pour ça.
Dwight revint alors, mais je ne bougeais pas. J'aimerais bien qu'il me dise ce qu'il avait prévu, car là comme ça, tout d'suite, tout les plans du monde que ce mec pouvait inventer ne me paraissaient pas une bonne idée. Il me regarda longuement, puis me lança un " Allez viens, ça va être drôle !". Bon, apparemment, je n'aurais pas de réponse quant aux plans de Dwight.
Je me pinçais les lèvres, puis m'approcha de lui lentement. Je le regardais dans les yeux puis lui attrapa la main avec un sourire.
- Ok. Mais tiens-moi, j'ai du mal à tenir debout.
Sur ce, je l'entrainais avec moi, puis sortis de l'appartement avant de descendre deux à deux les marches de l'escalier en colimaçon. Je détestais cet escalier, j'avais l'impression qu'il n'avait pas de fin. J'aurais très bien pu prendre l'ascenseur, mais j'étais certaine que si je le prenais, j'allais m'endormir comme une merde et la sortie serait finie avant d'avoir commencée.
Une fois sortie du bâtiment, je me retournais vers mon frère, joyeuse, sautant partout comme une enfant.
(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Jeu 12 Mar - 19:06
“Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie...”
ft, Adyson
∞Lorsque je lui demandais de me suivre elle ne posa pas de questions, super ! C'est quelqu'un qui aime jouer, on ne demande jamais a quelqu'un où se trouve la balle quand on joue à la roulette russe, n'est ce pas ?
Elle s'approchait lentement de moi en souriant, je ne l'avais jamais vue sourire ainsi, ou alors je n'y avais probablement pas prêté attention... Elle me dit alors de l'aider à marcher, ça m'amusait car même si elle buvait et qu'elle fumait tous les jours elle ne tenait pas bien, ni l'alcool ni les joints. Ahhh les bourges.
On avait un peu galéré dans les escaliers en colimasson mais c'est là qu'elle m'avait entrainé, alors on avait zappé l'ascenseur. Une fois dehors elle se retournait vers moi et d'un air curieux elle me demandait d'une voix aussi perchée qu'elle devait l'être à ce moment même. Où tu m'emmènes ?
Je continuais de l'emmener vers la voiture, et après avoir ouvert la porte pour qu'elle se glisse à l'intérieur du véhicule je lui adressais un très bref Attention la tête. Avant d'entrer moi aussi dans la voiture. Je démarrais le moteur et me tournais vers elle Je t'emmène là où aucune bourge n'a jamais foutu les pieds ! je luis souriais en me modant la lève inférieure avant de démarrer.
Dis moi t'as déjà tiré avec un flingue ? Lui demandais-je comme si c'était la chose la plus banale au monde. Elle avait un air étonné, mais bizarrement ça avait l'air de l'avoir fait redescendre. C'était comme quand on plonge la tête d'un ivrogne dans une piscine, héhé. Elle ne disait rien, et n'avait pas l'air d'avoir eu cette expérience.
Si je dois te laisser partir sans moi, faut bien que je t'aprenne à te défendre toute seule non ? C'est ce que font les frangins, vu que c'est comme ça que tu me vois !
Ce que je venais de dire était fait pour l'énnerver un peu, je n'arrivais pas a la voir comme une soeur, et je ne comprenais pas qu'elle puisse me voir comme son frère, notre relation n'avait rien, mais alors rien de celle que j'avais avec mon frère et ça me saoulait, qu'elle ne partage pas mon point de vue. Enfin de manière générale ça me saoulait qu'on ne partage pas mon point de vue.
Je conduisait depuis déjà une bonne vingtaine de minutes puis j'allumais la radio, rien d'intéressant alors je nous mettais un son de mon téléphone, du deorro j'adorais le mélange electro dubstep qu'ils faisaient, et quand on est défoncés ça passe crême comme musique. le titre qui passait s'appellait bootie in your face, et ça me faisais marrer.
Je la regardais tout en passant le panneau qui indiquait notre sortie de la capitale, elle s'était endormie en route, ça faisait bien deux heures que je roulais, et je m'arrêtais en bord de route près d'une petite ville paumée. il était près de 4 heures du mat' quand j'arrivais enfin à la réveiller.
Voilà princesse on y est ! Je claquais la portière de la voiture derrière moi et sortais le gun de ma ceinture. Je la pointais avec et lui dis d'avancer comme dans ces vieux films de merde, mais bon j'étais défoncé fallait pas trop m'en demander non plus.
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(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Jeu 12 Mar - 19:31
Il me fit monter dans la voiture. Sans un mot, je m'exécutais, mais je sentais que le démon de la curiosité était entrain de me dévorer de l'intérieur petit à petit. Je le regardais contourner la voiture après avoir refermer ma portière, ouvrir la sienne, s'assoir, la refermer, puis allumer finalement le moteur.
Je l'observais sans rien dire, je ne savais pas où nous allions, je ne savais pas ce qu'il comptait faire avec moi en cet instant précis. Nous étions deux jeunes complètement défoncés et bourrés, dont l'un était dangereux, et dont l'autre était répertoriée comme junkie partout où elle allait.
Dwight se tourna vers moi et m'annonça enfin quelque chose " Je t'emmène là où aucune bourge n'a jamais foutu les pieds". Ok, c'était loin d'être une réponse constructive, mais au moins, c'en était une. Mes lèvres s'étirèrent en un sourire, et je me retenais de dire que je n'étais pas une simple gosse de riche, je n'appartenais pas vraiment au monde des strass et des paillettes, et je préférais largement traîner comme une loque et rater ma vie que de devenir comme ma mère.
"Si je dois te laisser partir sans moi, faut bien que je t'apprenne à te défendre toute seule non ? C'est ce que font les frangins, vu que c'est comme ça que tu me vois !" Je fronçais les sourcils, je ne comprenais pas trop ce qu'il venait de me dire. Autant cette phrase que la précédente. Il voulait m'apprendre à tirer ? Et il avait déjà décidé de partir ?
Je n'aimais pas du tout la sensation que cette nouvelle me procurait. C'était comme si... C'était comme si Dwight venait de m'arracher quelque chose de vital. Je tournais la tête afin de pouvoir regarder par la vitre de la voiture, me concentrant sur le paysage nocturne, presque invisible. Et le reflet de la fraise de mon joint qui scintillait dans le noir lorsque je prenais une nouvelle bouffée.
- Mon père ne m'a jamais emmenée à la chasse. Il avait trop peur que je ne devienne une fille des rues... Il aurait dû m'emmener, ou s'occuper d'moi, ptet que j'serais pas comme ça s'il avait su qu'il avait une fille.
Je pris une pause afin de pouvoir finir mon joint, et en ressortir un autre que j'allumais illico. Puis je me rappelais sa réaction, lorsqu'il m'avait sorti son histoire de ce que les frangins faisaient entre eux.
Je le regardais de nouveau, il était concentré sur la route, et je ne savais pas s'il faisait attention à moi, de temps à autres. Histoire de voir si j'étais toujours consciente, ou alors que j'étais repartie dans mon monde.
- Tu ne seras jamais mon frère pour moi. C'est trop dur. C'est trop dur de penser ça.
Je ne sais pas combien de temps je suis restée silencieuse par la suite, mais je me souviens avoir terminé mon joint, en avoir sorti encore un autre, avoir regarder sur ma droite, puis droit devant, puis j'avais observé Dwight un long moment silencieuse. Puis plus rien.
"Voilà princesse on y est !" J'ouvris les yeux d'un seul coup, observant les alentours tandis que je me levais et sortais de la voiture. Mon joint fumant dans la bouche, je l'observais qui brandissait son arme droit sur ma tête. Je continuais de faire diminuer de taille mon élixir de vie, puis m'avançais lentement vers le garçon jusqu'à ce que l'embout de son flingue ne touche mon front.
- C'est quoi ce bled ? C'est ici que tu vas m'apprendre ?
(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Sam 14 Mar - 9:16
“Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie...”
ft, Adyson
∞ "Si je dois te laisser partir sans moi, faut bien que je t'apprenne à te défendre toute seule non ? C'est ce que font les frangins, vu que c'est comme ça que tu me vois !" Cette phrase avait eue pour but de la titiller un peu, et je souriais légèrement de satisfaction en la voyant froncer les sourcils. Même si je n'arrivais pas à la suivre la plupart du temps, elle restait une fille relativement prévisible à la provocation. Seulement ce a quoi je ne m'attendais pas c'était sa réponse, si simple et pourtant si surprenante.
Mon père ne m'a jamais emmenée à la chasse. Il avait trop peur que je ne devienne une fille des rues... Il aurait dû m'emmener, ou s'occuper d'moi, ptet que j'serais pas comme ça s'il avait su qu'il avait une fille. En effet je ne m'attendais pas à ce qu'elle ait ne serait-ce qu'un jour envisagé apprendre le tir. Mais si son père allait à la chasse, alors tout s'expliquait... Je m'amusais de la situation, et me demandais si jamais mon père s'il était encore vivant m'aurait emmené à la chasse. Ou déjà pour commencer s'il aurait été du genre à chasser. Une fois de plus je me perdais dans un flot de pensées inutiles, dont évidemment ma charmante interlocutrice me tirerait à nouveau.
Tu ne seras jamais mon frère pour moi. C'est trop dur. C'est trop dur de penser ça. Je ne comprenais pas, j'avais toujours pensé qu'elle me considérait comme son nouveau boulet de frère, et seulement ça. Comme je la voyais comme la peste qu'avait engendré mon imbécile de nouveau beau père. Mais enfin cette soirée là tout semblait différent, comme si les lois de l'univers avaient disparues pour laisser place au néant, un no man's land ou tout était permis. Je ne répondais pas, je ne savais pas quoi répondre, et plus si c'était si dur, alors ça ne devait pas être simple a expliquer, et je ne voulais pas essayer de décoder quoi que ce soit.
.......................
Ady s'approchait de moi jusqu'à ce que le flingue soit posé sur son front, c'était à la fois idiot, courageux et incroyablement sexy. Je me maudissait de penser un truc pareil en ayant cette fille devant moi. J'étais pas spécialement un queutard de base, mais bon les flingues et les nanas se marient bien d'ordre général. Ce que jusqu'ici je trouvais une idée marrante et fantastique (lui apprendre à tirer) me parrut soudain incroyablement dangereux et con.
C'est quoi ce bled ? C'est ici que tu vas m'apprendre ? Disait elle d'un air à la fois dégouté et intrigué. Ahlala, les meufs de la ville, j'vous jure. Les bleds comme elle disait sont les meilleurs endroits pour s'atteler à des activités illégales, il n'y avait jamais personne, et tout ces consanguins étaient à la ramasse, il y avait beaucoup moins de chances de se faire emmerder qu'en ville.
Et ouai, tu croyais quoi ? que je t'emmènerais dans un centre de tir homologué ? Tu sais les mecs de chez moi se procurent pas de flingues dans de jolies boites avec une garantie.
Elle n'avait aucune idée de ce qui pouvait bien se passer quand tu venais d'une banlieue de province, que des préjugés à la con. Mais bon, je pensais que les bourges ne fumaient pas de joints, et qu'ils prenaient tous des pillules du genre de la MD ou encore de la poudre ou de l'héro. Mais j'en consommais surement plus qu'elle. Je lui montrais le flingue et lui expliquais donc comment marchent la sécurité, la détente, etc. puis je le lui tendais.
J'te préviens c'est lourd, enfin plus que ce qu'on croit.
Elle saisissait le flingue et me pointais avec, je rigolait tout en lui disant d'arrêter ses conneries, mais bon elle n'avait pas enlevé la sécurité alors c'était safe. Je me rapprochais d'elle et me plaçais derrière je lui tenais les bras et l'aidais à se mettre dans une bonne position pour le tir. Puis je lui dis d'attendre et j'allais poser une chaise dépliante à la con que j'avais dans mon coffre un peu plus loin, avec un cadavre de bouteille de bière au dessus. Je me retournais et criais vers elle.
C'est bon tu vas pouvoir tirer !
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(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Lun 16 Mar - 19:31
Alors que je commençais à viser la petite bouteille de verre négligemment posée sur la chaise dépliante, je ne pus m'empêcher de penser à ce que j'étais entrain de faire. Je tenais une arme. Je tenais une vraie... arme. C'était un objet qui permettait de blesser des gens... et même de les tuer. Je me pinçais les lèvres, puis fermais un oeil afin de me permettre de toucher ma cible.
Bientôt, je ne voyais plus que mon but, et j'essayais de ne pas penser à ce que je ferais ensuite, si un jour... j'aurais l'obligation de me servir d'une arme ressemblant à celle-ci, et si un jour, un homme prendrait la place de la bouteille. "Mais qu'est-ce que tu fous Ady". La petite voix de ma conscience me murmurait doucement que ce que j'étais entrain de fabriquer était mal, dangereux. Qu'une fille comme moi n'avait pas à avoir une arme sur elle, et qu'elle devait encore moins apprendre à s'en servir, car après tout, avec toutes les saloperies que j'ingurgitais depuis le matin, le pétage de plomb était vite arrivé, et qui sait ce que je ferais si une arme était à ma portée.
Les bras toujours tendus, j'observais ma cible tout en m'humectant les lèvres. Mais peu à peu, mes yeux s'ouvrirent de nouveau, ma tête se redressa, et mon regard se posant longuement sur Dwight qui m'observait avec attention. Il faisait attention à moi, et pour tout dire, c'était une première.
- Ok... j'y vais.
Je me remettais en place, retenant mon souffle, je retirais la sécurité. Je sentais mes membres inférieurs trembler, et moi, je me sentais perdre de l'assurance. Mes doigts commençaient à devenir moites, je sentais mes doigts glisser légèrement autour de l'arme. Celle-ci devenait de plus en plus lourde, je ne me doutais pas qu'elle le serait autant.
Je relâchais ma respiration afin de reprendre mon souffle, puis visant de nouveau la bouteille, mon doigt pressa la détente. BOUM. Je me pris un retour qui me sembla assez abusif, et je me pris l'arme dans le nez. Un douleur vive, je me sentie tombée en arrière, surprise par le choc et le bruit. Je lâchais l'arme. Puis me redressa afin de m'accroupir, je n'avais rien toucher à part le vide, et je saignais du nez. D'un revers de la manche je m'essuyais la petite trainée de sang qui voulait le long de mon visage.
(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mar 17 Mar - 14:59
“Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie...”
ft, Adyson
∞ J'arrivais enfin à la hauteur d'Adyson, elle se tenait plutôt bien pour une première fois, c'était marrant de voir à quel point elle était concentrée. Je ne l'avais pour ainsi dire jamais, ô grand jamais, vue aussi sérieuse. Je la regardais tout en me marrant, c'était vraiment une super idée haha, j'étais en kiff total apprendre à quelqu'un a tirer c'était trop fun. Surtout quand la personne en question ne devrait pas avoir d'arme sur elle.
Ok... j'y vais. Disait-elle après quelques minutes je regardais ce qu'elle faisait pour eviter qu'elle ne shoot quelqu'un par erreur. Elle tirait dans le vide mais bon pour une première fois ça n'a rien d'étonant. Je me retournais vers elle et en voyant son pif plein de sang je me mis à rire à plein poumons. Trop fort ! Franchement ça faisait longtemps que je ne m'étais pas autant marré.
Je pense que tu devrais m'aider... disait-elle d'un air fâché. Je lui tendais alors la main pour l'aider à se lever puis je lui montrais comment se tenir le nez pour que son saignement arrête, j'enlevais ma veste puis l'autre et enfin mon t-shirt. Je lui tendais ce dernier pour qu'elle puisse s'essuyer le visage, je remettais mes veste car mine de rien au royaume uni a 4h du mat, bah... Il pelait à mort.
Ca va mieux ? lui demandais-je en souriant. Elle me fis signe de la tête que oui, mais avais toujours le visage emitouflé dans mon t-shirt. C'était énorme, si t'avais vu ta tête ! Là elle me lançait un regard noir comme quand je ne relevais pas cette putain de lunette de toilette, j'ajoutais donc Oh ça va je rigole ! Je passais ma main autour de son épaule et la secouait légèrement comme on fait ente potes. Puis je récupérais l'arme qu'elle avait posé sur le capot de la voiture.
Je posais une canette sur le toit de la caisse et m'éloignais en faisant signe à Ady de me suivre, ce qu'elle fit. Une fois à une quinzaine de mètres je me mettais en position de tir et commençais à lui expliquer. Bon regarde bien, tes jambes tu les mets comme ça, légèrement écartées pour être plus stable, mais pas trop parce que sinon t'as un appui de merde. Là je levais les bras d'un geste net et précis Ensuite les bras, prends l'arme à deux mains, si tu tire a une main t'auras aucun contrôle sur le retour de l'arme.
Je la regardais vite fait et elle me zyeutais l'air de dire, j'ai remarqué oui, ce qui m'arracha un sourire à pleine dents. Ensuite tu te concentre et tu respire une fois que t'as expiré environ la moitié de l'air et que tu te sens prête tu tire. Là un gros boum retentit, elle sursautait je rechargeais l'arme et la lui donnais, je retournais vers la bouteille posée sur la chaise et la remettais en place.
Tout en revenant vers elle je lui dis C'est bon à toi de jouer ! Tire !
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(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mar 17 Mar - 18:13
Lorsqu'il commença à se dévêtir, je ne compris pas, l'observant du coin de l'oeil, je ne pus m'empêcher d'avouer que Dwight avait finalement un physique avantageux. Il enleva son tee-shirt et me le tendit. Je ne pus m'empêcher d'observer les courbes de son torse et de son ventre, et l'envie de poser mes doigts dessus afin de vérifier la qualité de ses formes. Mais je m'abstins, attrapant son tee-shirt à bout de doigt. Je le plaçais sous mon nez, celui-ci en huma l'odeur du garçon qui se couvrait de nouveau.
Il me lança alors une boutade qui me fit l'effet d'une bombe, je n'avais pas réellement envie de rigoler dans un moment pareil. Il s'arrêta bien assez vite, remettant une cible sur la voiture, et me demandant de le suivre. Sans un mot, je m'exécutais. Il commença alors à m'expliquer tout en me montrant comment je devais me mettre. Je l'observais avec attention, détaillant chacun de ses mouvements.
C'est alors qu'il tira. Le bruit qui éclata à mes oreilles lorsqu'il pressa la détente me fit tourner la tête. Prise d'un sursaut, je n'avais pas eu le temps de remarquer qu'il avait tiré. Il venait de m'arracher à la contemplation de son propre physique, et de ses mouvements qui me paraissaient alors plus que langoureux. Ce qui était évidemment assez étrange vu l'activité que nous étions entrain de faire.
Il me tendit alors l'arme, que je saisi lentement, puis regarda le garçon s'éloigner afin de remettre la cible sur la petite chaise. Je me pinçais les lèvres alors qu'il se rapprochait de nouveau de moi. Il était temps que je le fasse, et que je réussisse sans m'exploser le nez.
Je me positionnais et visais la bouteille. Mon doigt appuya sur la détente, le coup parti, mais dans le vide. Un deuxième essai, encore raté. A bout de nerf, je laissais échapper un soupir, puis me tourna vers Dwight. Celui-ci grogna, comprenant que je n'arriverais pas à faire un bon tir seule.
Il se plaça derrière moi, légèrement de biais afin de pouvoir me faire mouvoir comme bon lui semblait de ses propres mains. Il plaça mon visage, caressant au passage mon cou de ses doigts froids. Puis posa ses mains sur ma jambe droite afin de la faire légèrement bouger. Ses paumes dessinèrent mes bras puis s'arrêtèrent à mes mains afin de vérifier que je tenais l'arme convenablement. Son visage à côté du mien, je sentais son souffle chaud réchauffer mon cou, alors que ses mains, délicatement posées sur mes hanches, me faisaient pivoter sur le côté. "Vas-y" Me lança-t-il.
Je me concentrais de nouveau, puis fermais un oeil afin de viser. Mon doigt sur la détente, j'attendais le bon moment. J'écoutais la cadence de ma respiration, écoutais les battements de mon coeur, trop excités pour que j'arrive au maximum de ma concentration.
Le jeune homme effleura alors mon cou de ses lèvres, et je tirais dans le pare brise arrière de la voiture. Je me retournais, les doigts crispés sur l'arme.
- MAIS T'ES MALADE ?! QU'EST-CE QUI T'PRENDS !
Et boum ! Le coup avait retenti dans l'air comme la foudre s'abat sur un arbre. C'est très rapide, très soudain. C'est si inattendu que l'on ne peut pas revenir en arrière, ou essayer d'empêcher le drame de se produire.
Je n'entend plus rien à part un bip strident dans mes oreilles, le coup a retenti juste à côté de moi. J'entend uniquement les battements de mon coeur qui essaient de reprendre son calme suite à un sursaut. Un arrêt momentané. Mes yeux sont rivés sur Dwight, il tombe sur le sol, du sang coule le long de son torse. Je l'observe... incrédule. C'est moi qui lui ai fait ça. Je me baisse et dépose l'arme, m'accroupissant à côté de Dwight.
- DWIGHT ! J'suis désolée ! Putain... Faut que j't'amène à l'hôpital !
Mes larmes coules, j'ai peur. Je lui ai tiré dessus, le sang s'imbibe dans le tissu de ses vestes. Je pose ma main sur sa plaie afin d'éviter que le sang ne continue de sortir. De mon autre main je le soulève. J'ai peur de le perdre.
- Dwight, dis-moi quoi faire... J'veux pas t'perdre. Qu'est-ce que t'es con aussi ! C'est quoi cette idée d'merde de me mettre une arme dans les mains !
(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mar 17 Mar - 19:13
“Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie...”
ft, Adyson
∞ Elle tirait une fois puis deux, dans le vent toujours dans le vent. Qu'est ce que je pouvais être frustré que cette idiote ait deux mains gauches ! Je me rapellais alors la première fois que j'avais tiré c'était avec un fusil, le père d'un pote nous avait amené à la chasse. Je l'avais mise dans le mille du premier coup et j'avais abattu ce pigeon en moins de deux. J'étais une sorte de génie du tir, d'après Mr Gallagher. J'avais toujours pensé qu'il disait ça pour me flatter ou truc du genre, mais peut être pas. Quand je vois comment Ady galère je ne peux m'empêcher de penser qu'il y avait peut être un fond de vérité dans les paroles de cet homme.
Après avoir légèrement marmoné dans ma barbe, je me mis derrière elle et commençais à ajuster sa position, en bon coach que j'étais. Elle se tenait quasiment bien la première fois, mais le coup qu'elle avait reçu au nez semblait lui avoir fait perdre toute notion d'équilibre. Je passais mes mains autour de sa tête et la mettais droite, puis je m'attaquais à ses jambes et enfin à ses bras. Une fois que je la sentais prête je lui murmurais à l'oreille d'y aller. Je parlais doucement pour éviter de la faire sursauter encore, qui sait sur quoi elle pourrait tirer cette fois ci !
Elle avait le corps chaud, et j'avais froid, j'oubliais totalement qui c'était qu'elle était Ady, qu'elle était censée être ma soeur. Je ne sentais que la chaleur de son corps qui bougeait lentement au rythme de sa respiration. Et, dans un moment d'égarement ou que sais-je je me mis à parcourir lentement son cou de mes lèvres, mes mains effleurant légèrement ses épaules. L'adrénaline me tenait debout, et je fus légèrement pris de cours quand elle me rappela à la réalité en m'engeulant, encore...
MAIS T'ES MALADE ?! QU'EST-CE QUI T'PRENDS ! Disait elle furieuse. Je n'ai pas eu le temps de répondre qu'un tir retentit. Je sentais un choc sur le coté droit de mon abdomen, puis quelques secondes plus tard mon cerveau anlysa la douleur, je tombais net comme un déchet sur le sol. Je respirais fort très fort, et me retenais de crier. A ce moment précis j'eus envie de la frapper, elle m'avait tiré dessus la salope !
DWIGHT ! J'suis désolée ! Putain... Faut que j't'amène à l'hôpital ! disait elle en pleine panique les larmes aux yeux. Je levais les yeux au ciel blasé, avant d'essayer de m'asseoir, la douleur commençait à me donner des palpitations au niveau de la plaie. Quelle idée de merde, ok ! Note à moi même, ne plus jamais essayer d'apprendre a une bourge a tenir un fligue. Mon visage se crispait en une grimace quand je réussis enfin à me redresser.
Elle se penchait au dessus de moi et posait sa main sur la plaie, mon regard se levait vers elle j'avais à la fois la haine et à la fois cette envie stupide de ne pas passer pour une lopette ou un connard alors je la fermais. Je prensais une grande inspiration j'entendais au loi un bruit qui ne me plaisait pas du tout. Depuis que j'étais tombé au sol j'avais perdu la notion du temps, on était pourtant seuls alors pourquoi nom de dieu de merde entendais-je des sirènes s'approcher.
Dwight, dis-moi quoi faire... J'veux pas t'perdre. Qu'est-ce que t'es con aussi ! C'est quoi cette idée d'merde de me mettre une arme dans les mains !
Je ne pouvais pas la contredire c'était vraiment une idée à la con, et vous savez quoi ? Moi j'étais le roi des cons.
Tu... Rahh... Tu te dépèche de me remonter dans la voiture faut qu'on s'casse ! et vite. Je grimaçais encore une fois tout en essayant de me lever. Ca faisait un mal de chien, je ne m'étais encore jamais pris de balle a bout portant, en plus je pouvais la sentir appuyer contre je ne sais quel muscle ou organe. Elle s'exécutais sans poser de question une fois près de la caisse elle commençait à marcher vers la place passager. Putain mais qu'est ce qui cloche chez toi, hein ? Tu veux me tuer ? Dis-je furax.
Tu sais pas conduire alors tu me place de ce coté pigé ? Putain les flics sont pas loin fut qu'on se casse ! Je suais et j'étais probablement pas beau à voir là tout de suite, je mettais la clé sur le démarreur et commençais à rouler, là je ne pus m'empêcher de crier à la mort quand le mouvement du démarrage appuya la ceinture sur ma plaie. Et merde ! En plus le flingue est à Kev, il l'a surement volé... On va attérir au trou si on se fait choper. Là dans un élan de colère je frappais le volant des deux mains en criant Meeeeerde !
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(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Mar 17 Mar - 20:15
Il me hurla dessus. Je ne pus m'empêcher de me sentir... malheureuse. Le démon de la culpabilité était entrain de prendre possession de moi, et l'inquiétude menait bataille dans ma tête, repoussant mon bon sens, et mon courage. Dwight pesta. Dwight hurla.
Je buvais ses paroles et sans répondre lui obéissait. J'aurais voulu prendre possession du volant pour aller plus vite. Mais je n'avais pas le permis. J'avais des notions, mais je n'avais jamais touché à un volant dans ce genre de situation. Quoi de plus normal en fait. Ce soir, rien était normal. Je montais dans la voiture et le regarda souffrir le martyr alors qu'il continuait de pester, se battant contre la douleur afin de pouvoir démarrer. Il n'y arrivait pas. Je le voyais." Putain mais qu'est ce qui cloche chez toi, hein ? Tu veux me tuer ?"
- NON ! J'ai jamais voulu un truc pareil ! J' voulais juste faire quelque chose avec toi pour une fois !
Il avait démarré, mais la souffrance semblait de plus en plus présente. Et s'il continuait de gigoter ainsi, la balle allait finir par se loger quelque part où on ne pourrait certainement pas la retirer. Il disait que les flics étaient proches, il frappa le volant à plusieurs reprises. Je savais ce qui lui était passé par l'esprit. Tout les deux, c'était direction la cabane, sans passer par la case départ.
- STOP !
Il s'arrêta. Je descendis de la voiture, contourna celle-ci en courant, ouvrais sa portière et le détacha tout en l'obligeant à se mettre à l'arrière " BOUGES BORDEL". La colère m'avait envahie. Il fallait que j'agisse. Et vite. Une fois qu'il fut à l'arrière je montais en vitesse derrière le volant et refermais la portière. Je bouclais ma ceinture et regarda Dwight à l'arrière. Le sang continuait de couler à travers son tee-shirt. "il va mourir" pensais-je tout bas. J'entendais la sirène des policiers à l'entrée du village. Il était temps qu'on se barre. Je repris ma respiration, puis appuya sur l'accélérateur après avoir allumé le contact.
L'adrénaline, l'instinct de survie, ou le besoin de sauver Dwight enlevèrent les doutes, les craintes, et les hésitations. Bien que ma conduite était catastrophique, digne d'un joueur de GTA, j'arrivais à nous sortir du village sans trop d'encombres. J'avais heurté quelques poubelles, mais rien de trop grave. De temps à autres, je regardais derrière moi sur le rétroviseur, j'entendais toujours la sirène, mais aucune trace visible d'eux. Mon regard se posa sur Dwight qui saignait toujours, la pâleur de sa peau fit redresser les poils de mes avants-bras.
- Dwight appuies sur l'impact de la balle.
Je continuais à accélérer sur les lignes droites, relâchais la pédale lors des virages, je faisais de mon mieux même si je frôlais souvent les lignes blanches, et même les dépassais. Mon regard se plongeait souvent sur mon frère.
- METS TA MAIN BORDEL DE MERDE !
J'avais distancé les sirènes de police qui étaient assez loin à présent. Je tournais dans un rond point vers un village que je ne connaissais pas, puis allais dans le centre afin de me garer à proximité d'une fête de village, et d'éteindre les phares, ainsi que le contact. Je me jetais sur le siège arrière et attrapa Dwight par les épaules. Les flics ne nous retrouveraient pas ici, ils passeraient leur chemin sans rien dire. Puis repartiraient certainement. J'enlevais ma chemise, les gens penseraient certainement que nous étions en couple en pleine action, ce qui m'arrangeait. J'enlevais les vêtements de mon frère et les jetais sur le sol avant de faire un garrot avec ma chemise sur l'impact de balle de Dwight. Il avait les yeux fermés.
- Dwight. Dwight ! DWIGHT !
Je lui enfilais une gifle, et il ouvrit les yeux. Ma respiration était saccadée, les battements de mon coeur devenaient éprouvants. Pour la première fois, j'avais eu l'impression de perdre quelque chose de vital. Contre toute attente, je caressais sa joue, puis posa mes lèvres sur les siennes.
- Ok. J'ai semé les flics... Qu'est-ce qu'on fait maintenant.
(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady Sam 21 Mar - 13:48
“Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie...”
ft, Adyson
∞ Plus les minutes passaient plus la douleur se faisait ressentir. Putain mais qu'est ce que j'avais bien pu faire pour mériter un truc pareil ! Pas seulement une balle perdue à la con ! une balle perdue à la con à bout portant ! Je souffrait tout en essayant de conduire ce qui devenait de plus en plus difficile à cause des goutes de sueur qui coulaient le long de mon front. J'essayais de regarder droit devant puis de temps à autre je passais le revers de ma main sur mes yeux pour y voir plus clair, c'est là que j'etendis Ady crier:
STOP !
Elle me fit sursauter et je me rangeais sur le bas coté. Cette fille était cinglée et tant qu'elle me gueulait dessus j'avais des risques de nous planter dans le décors. Une fois arrêtés elle sortait de la voiture, allez savoir pourquoi j'étais persuadé qu'elle était sortit pisser. Je manquais donc de faire une attaque quand elle ouvrit ma portière. Elle me détachait en panique totale. Et moi j'étais trop à l'ouest pour réagir.
BOUGES BORDEL !
Me disait-elle d'un ton autoritaire que je ne lui connaissais pas. Elle me faisait chier sur plein de choses mais normalement elle ne prenait pas la liberté de me donner des ordres. Je m'appuyais donc sur son épaule et plongeais à l'arrière, une fois allongé sur la banquette j'essayais de me mettre dans une position "confortable", ou pour le moins, moins douloureuse. La plaie qui avait presque arrêté de saigner, s'était remis à couler de plus belle. Je me sentais faiblir, et je décidais comme un gros con d'essayer de regler ça moi même.
Je passais la main dans le coffre et essayait de choper la caisse à outils, une fois chose faite je pris une pince. Elle était vieille et sale, mais bon qui ne tente rien n'a rien. Je saisissais donc la pince de la main gauche et essayait de libérer la plaie de la main droite. Evidemment j'avais fais bouger la balle mais je n'avais pas réussi à l'extraire. Pour ça il aurait fallu que je sois dans un meilleur angle, que la conduite d'Ady ne me fasse pas bouger d'un coté à l'autre de la voiture sans arrêt, et surtout que ma main arrête de trembler.
Là je commençais à être anesthésié par un trop plein de douleur, Ady me criait dessus comme à son habitude, elle me disait de mettre ma main sur l'impact. Je mettais ma main, mais elle ne tarda pas a glisser le long de mon corps. Il fallait que je reste éveillé et conscient, alors j'essayais en me totillant comme une chenille d'attraper le dernier sachet de poudre que j'avais dans ma poche. Pas le temps de couper ou d'affiner, je sniffait le contenu du sachet, et d'un coup mon cerveau qui s'endormait jusque là partait dans tous les sens.
Ce surplus d'adrénaline mêlé à la douleur me firent perdre connaissance. Je sentis alors Adyson me gifler et me réveillais d'un coup, en panique totale. Je fis un geste brusque puis la douleur me rappela à l'odre, à ce moment là je sentis sa main glisser sur ma joue et ses lèvres se joindre aux miennes. Je la regardais l'air supéfait, pour dire vrai je ne m'y attendais vraiment pas. Surtout pas là, surtout pas dans ces conditions. Puis elle posait à nouveau sa main sur mon torse et dit:
Ok. J'ai semé les flics... Qu'est-ce qu'on fait maintenant.
Là tout de suite je n'eut pas envie de réfléchir à ce qu'il fallait faire, je n'avais pas envie de réfléchir tout court, je mis ma main pleine de sang derrière son cou et approchais son visage du mien. Après un baiser langoureux je relachais cette étreinte et lui dis :
Je vais pas tarder à perdre conaissance, ne vas pas à l'hosto, amène moi chez ton père. Si... Ma respiration était de plus en plus saccadée et j'avais du mal à parler Si comme tu le dis il ne me déteste pas, alors il arrivera peut être à arrêter le saignement.
Je désespérais, l'hosto aurait été la solution la plus simple, mais drogué avec une balle dans le torse provenant d'une arme volée. C'était direction le poste sans même me faire soigner en plus Ady était impliquée elle aussi, alors si je balançais celui qui m'a vendu l'arme ses sbyres se vengeraient sur elle... Quelle poisse...
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(#) Sujet: Re: Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady
Et un changement de plus ! Comme si notre vie n'était pas déjà pourrie... ft Ady
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