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| #0783 - les joies de la colocation | |
| Auteur | Message |
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| (#) Sujet: #0783 - les joies de la colocation Lun 23 Fév - 22:15 | |
| Endormis. Somnolent sur sa feuille de papier vierge Keith n'écoutait que d'une oreille le cours de son professeur. Cours qui semblait sûrement très intéressant pour la moitié de l’amphithéâtre, mais pas pour le jeune Hilson. Son crayon dans une main, il le faisait tournoyer et bouger dans tout les sens. C'est fou comment un simple crayon pouvait tout un coup devenir un centre d’intérêt aussi divertissant. Tapotant frénétiquement le bout du crayon sur sa table, il reçut quelques remarques désobligeantes de ses voisins de devant visiblement plongés dans le discourt du professeur. Qu'ils aillent au diable. Ce n'était pas pour si peu que Keith allait stopper ses infanteries. Il alla alors comme ça pendant encore une dizaine de minutes avant que le cours ne prenne fin. Enfin. Un soupire de soulagement s'échappa alors des lèvres de Keith. Il traîna alors quelques instants dans la rue, fumant une clope avec quelques connaissances, avant de finalement se mettre en route, sac-à-dos sur l'épaule. Il n'avait rien prévu pour la matinée, alors il rentrait simplement chez lui manger un bout puisque midi sonnerait bientôt dans une bonne heure.
Une fois dans son appartement, il constata qu'aucun bruit ne parvenait à ses oreilles. Ses colocataires étaient sûrement absents. Ou endormis. Oui, ils étaient probablement encore endormis. Alors ni une, ni deux, Keith envoya valser ses affaires au loin avant de se diriger vers la cuisine, puis se planta devant le frigo. Et... rien. Il n'y avait plus rien à l'intérieur. Le frigo était vide. Enfin, presque. Si on ne compte pas la bouteille de lait périmée depuis une semaine, ou le vieux fromage dont on ne sait pas qui l'a acheté. D'ailleurs, il puait rien qu'au regard. Keith croisa alors les bras sur sa poitrine, et leva un sourcil. Il ne bougeait pas, plongé dans ses pensées, l'exaspération grondant dans ses veines. Soudain, il se retourna, attrapa deux verres dans un placard et les remplit d'eau du robinet. Il prit d'ailleurs bien soin d'ouvrir l'eau froide. Enfin, il se dirigea vers les chambres de ses compatriotes. Tout d'abord la chambre d'Amy puisqu'elle se trouvait avant toutes les autres. Malheureusement, la porte ne s'ouvrit pas, fermée à clefs. Bien. Amy n'était pas là. Petite chanceuse. Intérieurement, Keith pria pour qu'Orchid soit présent et plongé dans les bras de Morphée. Il ouvrit alors la porte de la chambre du brun, délicatement. Miracle, il était là, Orchid, emmitouflé dans ses draps. Pauvre garçon, il ne savait pas encore qu'il allait se recevoir deux verres d'eau en pleine face. Keith aurait même pu avoir de la peine pour lui si il n'avait pas à cet instant précis la faim qui lui tiraillait l'estomac. « T'avais pas qu'à tout manger, espèce de goinfre. » qu'il murmura alors plus pour lui-même, un sourire sadique s'esquissant sur ses lèvres. Keith s'avança alors vers le lit, et se posta juste au dessus du jeune homme, avant de finalement renverser les deux verres sur son visage encore endormis. Puis il se recula de quelques pas, Keith, et contempla la réaction de son colocataire qui ne tardera d'ailleurs pas à se faire entendre.
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| (#) Sujet: Re: #0783 - les joies de la colocation Mar 3 Mar - 19:25 | |
| Orchid dormait à poings fermés. Seulement depuis quelques heures à vrai dire. Il avait atteint son domicile très tôt ce matin, car le malheureux avait passé une grande partie de sa nuit enfermé dans le métro (cf. mon sujet avec olivia) Ce genre de choses ne pouvaient bien entendu arriver qu'à Orchid. Il était absolument épuisé. La veille, le malchanceux avait discuté trop tard avec une cliente plutôt très très charmante voyez-vous, bien après l'heure de fermeture de son salon de tatouage, et c'est cela qui l'avait fait loupé le dernier métro du soir. Il avait donc du passer sa nuit enfermé sous terre car les grilles s'étaient refermées, le prenant au piège. Le plus étonnant était qu'il n'avait pas été seul dans ce cas. Le tatoué avait passé sa nuit en compagnie d'une jeune femme prénommée Olivia. Ce fût une expérience riche en émotions, et bien sûr une fois rentré il s'était rué sur le frigo pour assouvir sa faim gargantuesque. En effet, le ventre du jeune homme n'avait pas arrêté de gargouiller depuis 23h alors... tout y était passé. Il avait pioché dans le paquet de jambon, le pain et la confiture, le saucisson.. même les restes de purée de pommes de terre y étaient passés, à ce, à 7h ce matin.
N'ayant plus aucunes forces, il avait ensuite plongé dans son lit, à demi habillé tant il avait la flemme de faire quoi que ce soit et avait sombré, ne se souciant plus du monde qui l'entourait.
Aux alentours de midi, Orchid se réveilla dans un sursaut glacial. Il entrouvrit les yeux le temps que son cerveau comprenne ce qu'il se passait et reconnu Keith. Quel enculé ! Les yeux à demi-clos, le visage trempé, il lâcha un râle ressemblant à un rugissement d'ours et réussit à prononcer ces quelques mots : « Oh mais ça va pas ?! »
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| (#) Sujet: Re: #0783 - les joies de la colocation Ven 3 Avr - 21:05 | |
| Effectivement, la réaction du brun ne tarda pas à se faire entendre. Alors qu'il se réveilla en sursaut lâchant un rugissement digne d'une bête féroce, Keith recula d'un pas, se retenant de rire comme il le pouvait. Il fallait avouer qu'il n'y était pas allé de main morte, et avait même renversé le verre d'eau originellement destiné à Amy. Alors qu'Orchid reprenait ses esprits, comprenant la situation, Keith ne se fit pas prier, et accourra à l'extérieur de la chambre tout en prenant bien soin de refermer la porte. Une fois devant celle-ci, il laissa enfin résonner ses éclats de rire qui le rongeaient intérieurement. « Bien dormi, la belle au bois dormant ? » qu'il lança à haute voix afin que son colocataire puisse l'entendre même à travers la porte en bois. Voilà maintenant quelques temps que les colocataires vivaient ensemble, c'était donc devenu une habitude de se charrier entre eux. Mais, cela n’empêchait pas Keith de savoir pertinemment qu'il y aurait des représailles. Puisqu'à force, Keith avait finalement comprit que l'on n'emmerde pas Orchid sans en subir les conséquences, surtout lorsqu'il se réveille du mauvais pied. Comme c'est le cas, là maintenant. Sauf que que ça ne n'empêchait pas le moins du monde, Keith de se comporter comme un gamin, au contraire, Keith, il aimait bien rendre fou ses deux compatriotes. Et alors que son estomac se tordait sous son rire, la porte s'ouvrit brusquement devant son nez, ce qui eu le dont de le stopper instantanément. « Non... attends, Orchid, y'a plus rien dans le frigo... et... tu sais qu'on rigole pas avec la nourriture ! » qu'il bégayait, dans l'espoir de se sortir de la situation dans laquelle il s'était fourré. Sauf qu'apercevoir un Orchid tout dégoulinant d'eau, les traits du visage encore endormis, provoqua un nouveau fou rire à Keith. Il prit alors ses jambes à son coup afin de s'éloigner le plus possible du brun. « Tu peux pas m'attraper ! Amy va bientôt rentrer et je ne donne pas cher de ta peau si tu mouilles tout l'appart'. » qu'il lança à la volée, une fois dans le salon. À cet instant précis, Keith espérait réellement que l'état des lieux préoccupait un tant soit peu Orchid. Parce que sinon, il ne lui restait plus qu'à prier. |
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| (#) Sujet: Re: #0783 - les joies de la colocation Mar 21 Avr - 13:05 | |
| Epuisée, voilà l’état dans lequel était Amy en terminant son service au café. Elle n’avait presque pas dormi cette nuit et puis le bruit monstre qu’avait fait Orchid en rentrant à l’appartement très tôt dans la matinée ne l’avait pas aidé non plus. La brune était certes épuisée, oui, mais il y avait une sensation encore pire que l’épuisement, cette sensation qui gronde à l’intérieur de votre l’estomac, celle qui laisse entendre de petits gargouillis s’échapper, elle avait faim. Ce n’était pas une petite faim non, elle n’avait encore rien avalé aujourd’hui, donc autant vous dire qu’une fois rentrée à l’appartement elle allait avaler tout ce qui se trouve sur son passage. Elle quitta donc enfin le café dans lequel elle travaillait pour se mettre en route vers son domicile où elle vivait avec ses deux colocataires Keith et Orchid. Certaines personnes diraient que cela doit être compliqué pour une fille de vivre avec deux mecs, mais Amy, elle ne s’en plaignait pas du tout, au contraire, leur colocation fonctionnait plutôt bien, ils ne s’engueulaient que très rarement et la plupart du temps l’ambiance était à la rigolade. Et puis c’est toujours bien d’avoir du monde à l’appartement en rentrant. Le café n’était qu’à quelques minutes à pied de son appartement, ce qui fait qu’elle fut très vite devant sa porte, elle tourna lentement la clé dans la serrure puis poussa enfin la porte d’entrée se préparant à balancer ses affaires et se ruer vers le frigo. Sauf que là, elle se retrouva face à un spectacle auquel elle ne s’attendait pas en rentrant chez elle. La surprise pouvait se lire sur son visage lorsqu’elle aperçue Keith apeuré dans le salon, prêt à se ruer derrière le canapé au moindre mouvement d’Orchid, qui lui, était à l’autre bout de la pièce, complètement trempé. La surprise d’Amy se transforma désormais en un éclat de rire qui retentissait dans le salon. Elle observait Orchid en rigolant de plus belle, il était à moitié habillé, avec des cernes de deux kilomètres, les traits endormis et tellement trempé que l’eau dégoulinait sur le sol à chacun de ses pas. « J’en connais un qui a dû passer une nuit difficile ! », lâcha-t-elle, affichant un petit rictus au coin des lèvres. Elle se tourna ensuite vers Keith, en l’applaudissant, « Je sais pas ce que tu as fait mais franchement, c’est du grand art, je te tire mon chapeau ». Elle riait toujours lorsque son estomac cria à nouveau famine, elle l’avait presque oublié celui la, elle déposa ses affaires et se rua vers le frigo. Alors qu’elle en ouvrait la porte, l’expression de son visage changea d’un coup, elle fronça les sourcils au vu du frigo, complètement vide. Il était pourtant presque plein le jour d’avant, elle ne comprenait pas, à vrai dire, elle ne cherchait pas vraiment à comprendre. La brune ferma délicatement la porte du frigo et se tourna lentement vers ses colocataires, les fusillant tous les deux du regard, « Je vais vous tuer ». La guerre était déclarée. |
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| (#) Sujet: Re: #0783 - les joies de la colocation | |
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