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 (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel)

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Message(#) Sujet: (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) EmptyDim 18 Jan - 23:55


Elles riaient, sans vraiment faire de bruit. Malia et Alaska semblaient paisiblement endormies, permettant à Azel et à Charlotte de retrouver leur vingt-et-un ans. Ce répit, elles ne le connaissaient que le soir ou quand les filles étaient à la garderie. Des moments privilégiés durant ses vacances fortement attendues. Elles devaient retourner en Ontario pour les fêtes et avaient finalement décidé de repousser leur voyage pour les beaux jours. Elles voulaient le faire, ce retour aux sources. Plus tard, cependant. Azel et Charlotte étaient chacune sur leur lit respectif. Cette chambre était parfaite pour elles. « Tu sais, cette chambre, ça me rappelle les soirées que l'on a pu passer toutes les deux. » Elles en avaient passé des soirées ensemble, à se raconter leur vie, à s'imaginer leur avenir. Rien ne les destinait à cette vie. Elles n'avaient pas prévu de vivre ici à l'époque, d'être mamans. Elles ne s'étaient pas imaginées s'éloigner pour mieux se retrouver. Des souvenirs, elles en avaient pleins l'esprit. Elles pouvaient s'en raconter chaque soir un peu plus, à mesure qu'ils resurgissaient dans leur mémoire. Le bon vieux temps auquel Charlotte repensait avec une certaine nostalgie. Elle avait grandi, vieilli même. Elles avaient changé. Elles semblaient avoir retrouvé leur complicité d'antan. Leur amitié avait su combler le vide qui s'était crée entre elles. Aujourd'hui, Charlotte était heureuse. Heureuse d'avoir retrouvé ce qui lui avait manqué pendant tant de mois.

Minuit venait de sonner à la petite horloge de la chambre, un son fin qui ne faisait que préciser une heure pile. Le calme était tombé dans la chambre, elles avaient cessé de rire de leur journée haute en couleurs. Elles avaient profité des pistes, elles avaient pu faire de la luge avec leurs filles. Cette journée avait été forte en émotion, forte en sensation. Azel était occupée dans la salle de bain. Charlotte lisait dans son lit un nouveau roman trouvé dans le salon. Elle reprenait le temps de lire, cette passion qu'elle avait laissé tomber. Par désespoir, par tristesse et par colère. Ce livre parlait d'une histoire d'amour, une histoire bien compliquée. Une pensée venait de lui parvenir à son esprit. Azel ne lui avait jamais vraiment parlé d'Augustin, de leur relation. Charlotte ne lui avait vraiment jamais parlé non plus de son histoire. Elles n'avaient pas pris le temps de s'interroger sur cette période de leur vie devenue importante aujourd'hui. Azel avait regagné son lit, prête à aller dormir. Charlotte n'avait pas sommeil, elle avait besoin de discuter. De revenir dans le passé le temps de quelques instants. « Azel ... J'aimerais que tu me parles d'Augustin. » Il y avait en Charlotte une part de curiosité, en particulier pour cette relation qu'elle avait toujours vu d'un mauvais œil. Elle n'aimait pas cet Augustin, encore plus aujourd'hui. Mais elle savait qu'il avait beaucoup compté pour Azel, plus qu'elle avait pu l'imaginé avant qu'elle ne quitte l'Ontario.
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Azel Novak

Azel Novak
lost souls in revelry

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statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour.
quartier : fairmount district.
occupation : couturière à hazelnut.

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Message(#) Sujet: Re: (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) EmptyLun 26 Jan - 20:05



charlotte et azel

Azel passait sa main, doucement, sur la couverture du lit où elle était assise. Le sien, dans la chambre numéro 5 du chalet Pineshore, qu'elle partageait avec Charlotte, Alaska, la fille de cette dernière et Malia, la sienne. Elles avaient toutes les deux, les mamans, un grand lit deux places chacune, et leurs bébés n'étaient pas à plaindre non plus. Tout était luxueux, ici, luxueux mais pourtant si chaleureux. C'est pour ça qu'Azel s'y plaisait autant, parce que c'était à la fois complètement dépaysant, mais tellement familier. Elle vivait presque un rêve éveillé. Elle avait mis la boutique en veilleuse pour tout le temps qu'elle serait au chalet, se contentant de laisser tourner le site internet désormais opérationnel, espérant que cela lui ferait quelques revenus à son retour. Quoiqu'il en soit, tant qu'elle était perdue dans ses montagnes, elle n'avait aucunement besoin de s'occuper de son travail, elle n'avait même pas besoin d'y penser, et c'était vraiment reposant. Elle adorait ce qu'elle faisait bien sûr, mais elle avait travaillé avec acharnement pendant ces cinq derniers mois et elle n'avait rien contre quelques semaines de pur repos. Les deux amies avaient passé la journée à l'extérieur et elles étaient rentrées le sourire aux lèvres, exténuées mais enchantées. Alaska et Malia étaient restées à la garderie durant la matinée et avaient passé l'après-midi en compagnie de leurs mères, à descendre les petites pentes réservées pour la luge. Azel était contente, parce qu'elle avait rapidement appris à skier et, même si elle ne descendait toujours pas des pistes noires, elle parcourait sans encombres les vertes et les bleues. Charlotte l'avait d'ailleurs accompagnée durant une bonne heure, avant de partir en solo sous l'insistance de son amie. Azel avait pu voir à quel point elle était douée sur ses skis et qu'elle risquait de rapidement s'ennuyer si elle passait la matinée complète à ses côtés. Elles étaient donc allées chacune de leur côté et s'étaient retrouvées en haut des pistes, pour manger un bon repas chaud dans un restaurant de spécialités locales. La voix de Charlotte sortit la blonde de ses pensées. « Moi aussi » répondit-elle alors, quand son amie lui avoua que cette chambre lui rappelait les soirées qu'elles avaient passées ensemble. Elles s'étaient souvent invitées chez l'une ou chez l'autre, et les souvenirs qu'Azel en gardait étaient toujours bons. « Je crois que je n'oublierais jamais le jeu débile qu'on avait trouvé dans un de tes magazines... » La blonde esquissa un sourire en se remémorant ça, et étendit les bras en arrière. « Je crois qu'il disait que je finirais boulangère et que je serais mariée à un certain John. Je sais pas si je suis vraiment sur le bon chemin... » Elle pouffa légèrement, se rappelant le nombre d'après-midi et de soirées qu'elles avaient pu passer ensemble. Le nombre de films d'horreurs qu'elles avaient "regardés", les yeux cachés sous la couette durant les trois-quart du films. Toutes les parties de Mario Kart auxquelles avaient jouées, toutes ces parties qu'Azel avaient perdues. Toutes ces larmes qu'elles avaient séchées, tous ces rires qu'elles avaient partagés. Il est mignon quand même, ton cousin. - N'est-ce pas ? Des rires, toujours des rires. Je te le présente ? Un grand sourire, et un hochement de tête. Azel appelait souvent Charlotte, pour rire, son entremetteuse. Si elle n'avait pas été là, elle aurait probablement toujours été célibataire et vierge à l'heure qu'il est. Ou peut-être pas. Son petit ami, son premier amour, Wilfred, elle l'avait rencontré par elle-même. Mais tous les autres, de celui qui était venu après en lot de consolation, jusqu'au dernier petit copain qu'elle avait eu avant de retomber dans les bras de Wilfred, c'était grâce à Charlotte qu'elle les avait rencontrés. Et, même si ses relations s'étaient toujours plus ou moins finies dans les larmes, il n'empêche qu'ils étaient toujours des garçons de choix, beaux, gentils, pas forcément intelligents mais qui tentaient de l'être et, last but not least, des bons coups. Azel repensait à ses années de lycée comme si c'était il y a une décennie, comme si c'était sa jeunesse, alors qu'elle avait quitté l'établissement il y a seulement trois ans et qu'elle était encore jeune à l'heure actuelle. Passer ses vacances au chalet Pineshore en compagnie de Charlotte, c'était un peu comme revivre cette période-là et ça lui faisait beaucoup de bien. Elle redevenait un peu innocente, un peu naïve. Surtout, elle retrouvait son amie, complètement, comme avant, comme si cette année éloignées l'une de l'autre n'avait jamais existé.

Les deux amies avaient parlé un petit peu, faisant le point sur la belle journée qu'elles venaient de passer, et puis elles avaient vaqué à leurs occupations, chacune de leur côté. Azel avait pris une longue douche, dans la douche à l'italienne de leur grande salle de bain. Elle n'en revenait toujours pas vraiment d'avoir accès à une chambre si belle, avec seulement les quelques dollars qu'elle avait donné à la réception. Cela lui paraissait absurde, mais pourtant ce n'était pas une blague. Elle n'avait qu'à en profiter, au maximum. Elle s'observa quelques secondes dans le grand miroir avant de sourire à son reflet et de quitter la salle de bain. Elle avait hâte de s'emmitoufler dans la couette surmontée d'une couverture de son beau lit en bois foncé, et de laisser Morphée refermer ses bras autour d'elle, afin de passer une bonne nuit confortable, duveteuse, reposante. Avant de recommencer une nouvelle journée exaltante, épuisante certes, mais exaltante. Azel retira les petits chaussons à l'effigie du chalet qu'elle portait, et glissa ses pieds sous les épaisseurs de couvertures. C'était impossible d'avoir froid, vraiment. La blonde était comblé par toutes les attentions du personnel, par tout ce qui était entreprit pour que les clients se sentent bien. Elle avait l'impression d'être une actrice hollywoodienne renommée, alors qu'elle n'était qu'une petite couturière de White Oak Station. Elle sourit de plaisir et rabattit la couette sur elle. « Azel ... J'aimerais que tu me parles d'Augustin. » La jeune femme fronça instantanément les sourcils. Elle était prise de court, ne s'attendant absolument pas à une demande pareille. Elle se tourna sur le côté avant de se redresser, s'asseyant en tailleur, néanmoins toujours emmitouflée dans sa couette. Azel resta d'abord impassible, toujours un peu surprise. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus entendu son prénom, longtemps qu'elle n'en avait plus parlé, longtemps qu'elle n'y avait plus pensé. Elle ne mentionnait même plus son père à Malia, après lui avoir répété durant un mois après son abandon, qu'Augustin était parti au front et qu'elle ne le reverrait certainement jamais. Elle n'avait aucune envie de nourrir son enfant d'images de héros, parce que son père n'en était pas un. Elle ne voulait pas non plus raviver des souvenirs qui lui faisaient mal, à elle, et elle ne voulait pas prendre la peine de parler d'un homme qui ne méritait pas que l'on se souvienne de lui. « Je... qu'est-ce que tu voudrais savoir ? » Demanda Azel, tournant autour du pot. Elle savait pertinemment ce qu'elle voulait savoir : tout ce qu'elle ne savait pas déjà. Pourquoi il avait voulu partir, pourquoi elle l'avait suivi, pourquoi Malia avait été conçue, pourquoi il l'avait abandonné, pourquoi il était revenu, pourquoi il était reparti. Qu'est-ce qu'elle avait ressenti et pourquoi elle l'avait aimé. Mais, Azel n'était pas certaine d'avoir envie d'en parler, en fait elle ne voulait pas en parler du tout. Elle savait, en plus, qu'elle se mettrait à pleurer à un moment ou à un autre, parce que c'est ce qu'Augustin provoquait toujours chez elle, depuis plus d'un an maintenant. La blonde releva le regard, le plongea dans celui de son amie et esquissa un faible sourire. Et toi, tu me parles du professeur ? Voulu-t-elle répliquer, mais elle savait que ce n'était pas son tour. Que, pour le moment, c'était à elle de parler. De tout raconter.
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Message(#) Sujet: Re: (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) EmptyMer 25 Fév - 19:35


Il y a moins d’un an, Charlotte n’aurait jamais imaginé se retrouver ici avec Azel, dans cette chambre. Avec leurs filles. Jamais elle n’aurait pensé lui pardonner. Aujourd’hui, elles passaient des vacances ensemble, loin de l’avenir qu’elles avaient pu prévoir lorsqu’elles n’étaient encore que des adolescentes. Ce séjour à la montagne leur permettait de s’éloigner de la vie qu’elles pouvaient mener à White Oak Station. Elles retrouvaient toutes les deux leur jeunesse, l’envie de profiter. Ce séjour à la montagne avait redonné la joie à Charlotte.  « Tu aurais pu faire boulangère, j’en suis certaine. Ou pâtissière peut-être. » Azel était plutôt douée pour ce domaine, Charlotte en avait eu quelques fois la preuve. Elle avait toujours pensé que son amie choisirait une voie de ce type, elle n’aurait jamais pu l’imaginer être couturière. Et pourtant, elle était douée. Ce qu’elle faisait était réellement plaisant. Au fond, Charlotte enviait les talents d’Azel. Lorsqu’elles s’amusaient à faire les tests ridicules dans les magazines, elles avaient rarement les mêmes résultats. Charlotte ressortait souvent femme d’affaire, incapable de trouver l’homme de sa vie, incapable d’être entourée. Elle n’avait jamais eu cette ambition. Se marier, fonder une famille, ce n’était pas forcément son désir. Mais elle préférait être en contact avec les autres. La solitude ne correspondait pas du tout à son caractère. « Par contre, je te déconseille les John. C’est rarement des bons gars. Genre des américains purs souches, un peu bourru. Je verrais plus avec un James. » Elle sourit. Elle ne savait pas avec qui finirait Azel. Peu importait le nom de l’homme qui finirait à ses côtés, tant qu’elle était heureuse, Charlotte n’avait rien à dire. Elle n’avait rien à dire de toute façon. Plus maintenant, elle ne s’en donnait plus le droit. Azel avait fait son chemin seule. Elle n’était plus la jeune femme de la campagne.

Elle aurait aimé tout connaître de cette relation qu’elle n’avait réellement supportée. Elle n’avait su apprécier Augustin. Charlotte avait ressenti le besoin de savoir les pourquoi, les comment, les tous de cette histoire. Elle n’avait jamais compris Azel mais n’avait rien dit. Parce qu’il était son meilleur ami et plus encore. « J’aimerais tout savoir tu sais. Pourquoi l’avoir suivi ? Pourquoi avoir choisi d’avoir un enfant avec lui ? » Elle se tourna à son tour pour faire face à son amie. Elle ne savait pas pourquoi elle avait choisi d’évoquer ce sujet maintenant. Pourquoi elle venait faire ressurgir un fantôme dans la vie d’Azel. Augustin était parti, il avait une nouvelle fois abandonnée la jeune femme. Il avait choisi de retourner sur le front, de tourner le dos à sa fille, à Azel. Elle ne le comprendrait sans doute jamais. Ce choix, il le regretterait sans doute un jour, s’il revenait. Azel avait choisi de tourner la page définitivement, semble-t-il. « Ta relation avec lui m’a toujours intriguée. Je n’ai jamais compris pourquoi lui. Encore aujourd’hui d’ailleurs. » Les questions qu’elle lui posait ne devait pas être surprenante. Toutes les deux avaient perdu beaucoup de temps. Sans doute Charlotte était nostalgique des soirées qu’elles passaient ensemble à se confier, se raconter leur vie. Elle ne se souvenait pas comment Azel avait rencontré Augustin, ni même comment elle en était arrivée là aujourd’hui. « Tu as tout quitté pour lui quand même. Ce n’est pas rien. » Elle regardait son amie dans les yeux, cherchant des réponses sans même les entendre. Elle ne savait pas ce qu’elle allait entendre. Des réponses à des questions restaient trop longtemps silencieuses. Charlotte avait beaucoup de préjugés concernant Augustin. Tellement de préjugés qu’elle serait sans doute incapable de parler de lui sans le critiquer. Ce n’était sans doute pas la meilleure des façons d’évoquer le père de Malia. D’évoquer l’ami d’Azel. Elle n’avait jamais pu l’apprécier et principalement lorsque Charlotte avait su que celle qu’elle considérait comme sa meilleure amie avait quitté sa famille, ses amis, sa vie pour le suivre à l’autre bout du pays. « Je suis désolée, mes questions sont stupides. » Elle avait perçu dans le regard d’Azel la surprise. Elle aurait pu garder ses questions pour elle, attendre un autre moment. Peut-être allait-elle gâcher ces vacances rêvées. Azel et Charlotte avait eu la chance de tomber dans cette chambre. Tout était présent pour un excellent séjour. Charlotte n’aurait pas pu penser se retrouver ici il y a quelques mois, dans cette situation. Lorsqu’Alaska était née, Charlotte avait difficilement repris le cours de sa vie. Elle avait dû apprendre à aimer ce bébé qu’elle n’avait pas voulu, qu’elle avait rejeté psychologiquement. Elle n’arrivait pas toujours pas à mettre le doigt sur ce qui avait causé ce déni de grossesse. Sa fuite, sa rupture, sa volonté de ne pas avoir d’enfant pour le moment ? Elle n’en savait rien. La présence de cette enfant avait radicalement changé son quotidien. Elle en était heureuse aujourd’hui, bien plus que lors de la naissance de sa fille. De longues semaines avaient été nécessaires pour accepter cette condition, pour accepter sa fille. Aujourd’hui, elle pouvait le dire. Oui, elle était heureuse d’avoir eu cette enfant. Oui, elle était heureuse d’avoir fui Enzo. Elle l’avait mis au courant. Il lui avait simplement demandé de le tenir au courant. De quoi ? De la santé de sa fille ? De ses besoins ? De tout ? Charlotte avait simplement ri. Avant d’arriver au chalet, elle avait choisi de tourner la page. Sans doute Azel aurait voulu qu’Augustin reste loin aussi.

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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) EmptyDim 1 Mar - 19:21



charlotte et azel

Azel se replaça sur le dos, fixant le plafond alors que Charlotte lui posait des questions sur Augustin. Elles avaient d'abord commencé par parler innocemment de leur jeunesse, des jeux idiots auxquels elles s'adonnaient, et avaient commenté les résultats de ces jeux de prémonitions auxquels elles jouaient. L'atmosphère était légère, rieuse, et Azel retrouvait une fois de plus sa meilleure amie telle qu'elle l'avait connue par le passé. Beaucoup de choses avaient changé depuis, bien sûr, mais elles pouvaient enfin s'accorder un moment d'innocence et de naïveté, ces deux sentiments qu'elles n'avaient pas eu la chance de côtoyer depuis bien longtemps, qu'on leur avait retiré bien trop tôt. Malheureusement, cela ne semblait pas suffisant pour Charlotte, elle n'avait probablement pas envie de profiter simplement de la bonne ambiance qu'il y avait. C'est ce que pensait Azel. Pourquoi ramener le sujet sur Augustin ? Elle savait bien que ce n'était pas ce dont la blonde préférait parler. Elle ne lui en voulait pas, néanmoins, parce que c'était légitime de sa part de vouloir savoir. Après tout, c'est à cause de lui qu'elle l'avait abandonnée, un peu plus d'un an en arrière. Azel ne savait cependant pas comment réagir. Son cœur se serra alors qu'elle observait les planches en bois du plafond. Elle tâchait de se concentrer sur sa respiration, essayant d'oublier le reste. À chaque fois qu'elle s'attardait un peu trop sur Augustin, elle ne pouvait s'empêcher de l'imaginer au front, au milieu des bombardements, elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Elle ne saurait dire si elle était encore amoureuse de lui - l'avait-elle seulement été ? - mais elle ne pouvait pas l'oublier, c'était certain. Il avait tout de même occupé la plus grande partie de sa vie. Presque toute sa vie, en fait. Ils se connaissaient depuis tellement longtemps... et bien qu'il avait abandonné sa propre fille, elle ne cessait de penser qu'un jour, Malia aurait envie de le voir. Elle ne le considérerait pas comme un héros, du moins c'est ce qu'Azel espérait, et elle lui en voudrait probablement beaucoup, mais c'était son père malgré tout. La blonde ne voulait pas avoir à lui annoncer sa mort, un jour. Elle savait que ça l'attristerait elle-même aussi. Ce n'était pas possible autrement. Après quelques longues secondes, elle se tourna de nouveau vers Charlotte. Elle décida de lui dire ce qu'elle avait à dire, peu importe l'état dans lequel ça la mettrait. Si elle devait pleurer, elle pleurerait. Elle espérait cependant qu'elle ne le ferait pas. « Pourquoi lui ? » demanda-t-elle, reprenant les mots de Charlotte. Elle savait que son amie n'avait jamais aimé Augustin, et elle s'était toujours demandé pourquoi. C'était un garçon en or, vraiment, un garçon adorable. Il n'avait pas eu la vie facile et les parents d'Azel l'avaient en quelque sorte recueilli. Il avait passé beaucoup de temps à la ferme, beaucoup de jours et de nuits. Il avait beaucoup aidé son père avec les vaches, avec les champs, avec tout un tas de réparations, sans rien demander en retour, jamais. Il avait toujours défendu Azel, il avait toujours été là pour la consoler, pour l'encourager. Il était vraiment, à ses yeux, l'homme parfait. Même tâché par l'épreuve de la guerre et ses abandons, elle pensait encore cela. « C'est mon meilleur ami, tu sais » finit-elle par répondre, refusant de parler au passé. « Je le connais depuis toujours. Depuis qu'on est gamin... on a grandi ensemble, il passait sa vie à la maison, on se connaissait par cœur. Il a toujours été là pour moi, il m'a toujours aidé, il... il était vraiment, vraiment gentil. Je ne comprends pas pourquoi tu l'as toujours méprisé. » Azel se mordit la lèvre. Elle ne disait pas ça méchamment, elle ne lui faisait pas de reproches. Elle se posait simplement réellement la question. « J'ai tout quitté pour lui, oui, et comme tu dis ce n'est pas rien. Je t'ai quitté toi, mais j'ai quitté mes parents et ma grand-mère. C'est quelque chose que je n'aurais jamais imaginé faire... ma grand-mère, tu te rends compte ? Elle n'est pas vieille, mais on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. Je passais vraiment chaque journée dans son atelier de couture. Il n'y avait pas un jour où nous ne nous voyions pas, ou nous ne nous parlions pas, ou nous ne cousions pas ensemble. Même quelques minutes... c'était vraiment une grande passion que l'on avait en commun, qu'elle m'a transmise. Ça a été un grand déchirement de la laisser, mais... je, Augustin était plus fort que tout. J'avais l'impression qu'on me plantait un poignard dans le cœur à chaque fois que je l'imaginais loin de moi. Et pire encore quand je l'imaginais au front. Je n'ai réfléchi à rien d'autre. Partir avec lui, c'était aussi profiter de lui un peu plus longtemps. Une semaine, un mois, deux heures, c'était toujours ça de gagné. On a eu tout le trajet ensemble, l'emménagement, et une semaine... c'était bien trop court, bien sûr, beaucoup trop court. » C'est à ce moment-là qu'Azel ressenti une boule qui lui bloquait la gorge. Elle savait que ce n'était qu'une question de temps avant que les larmes ne lui montent aux yeux. Ça avait été bien trop court, le temps qu'elle avait eu avec lui. Azel avait passé son temps à s'inquiéter du moment où il partirait et, même si elle avait tout fait pour profiter de lui, une semaine, ce n'était rien. Et puis, ils avaient couché ensemble et Augustin s'était enfui le lendemain matin. Ils n'avaient pas pu en discuter, alors que ce n'était pas rien. Azel fit un geste de la main en l'air, en secouant la tête. « Tes questions ne sont pas stupides, non. » Elle esquissa un léger sourire. Il n'y avait rien de stupide là-dedans. « Elles font juste mal. » Ses yeux brillaient, à présent. « Tu... tu dois te demander pourquoi j'ai décidé de garder le bébé aussi. Non ? »
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Message(#) Sujet: Re: (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) EmptyMar 24 Mar - 22:43


Charlotte avait touché la corde sensible d’Azel. Pourquoi maintenant ? Elle n’en savait rien. Pourquoi briser la joie qui avait envahi cette journée ? Elle n’en savait rien non plus. Ce moment paisible lui semblait sans doute propice à une discussion profonde, à une discussion qu’elle aurait aimé avoir il y a longtemps. Elle avait besoin de réponses, besoin d’entendre de la voix d’Azel des choses qu’elle n’avait jamais réellement comprise. Ce sujet qui avait toujours tant intrigué Charlotte, c’était Augustin. Le père de Malia, le meilleur ami d’Azel. Son plus grand amour sans aucun doute. Entre lui et Charlotte, un fossé s’était creusé dès le début, sans raison apparente. Sans qu’elle ne puisse réellement le comprendre. Elle avait elle-même repoussé le garçon sans jamais chercher à l’apprécier. Elle s’en tenait aux banalités, pour Azel. Uniquement pour lui faire plaisir. « Tu l’aimais. Je pense que c’est pour ça que je l’ai toujours détesté. Je le détestais d’avoir cette relation avec toi. Je l’ai détesté encore plus en sachant qu’il t’avait emmené loin de moi. » Si Azel et Charlotte étaient globalement deux opposées, ce n’était pas le cas avec Augustin. Il était ce que Charlotte ne pouvait pas donner à Azel. Il représentait à ses yeux une menace sur leur amitié, sur les différences qui se mettaient entre elle. Augustin avait eu des allures d’homme idéal pour son amie. Des allures uniquement parce qu’elle restait sur ses gardes, pensant qu’il finirait par la faire souffrir. Il l’avait fait. A plusieurs reprises. « J’étais jalouse. Jalouse d’Augustin, parce qu’il était plus fort que moi. » Il avait réussi à lui faire tout quitter. Il l’avait emmené loin. Loin de tout. Loin de sa grand-mère que Charlotte avait toujours trouvée merveilleuse. Cette femme avait un don. Charlotte vouait une admiration sans faille à cette femme sans savoir réellement pourquoi. Parce qu’elle était magique sans doute. Parce qu’elle avait le pouvoir de lui faire apprécier tout ce qu’elle pouvait détester. Elle était la représentation de la grand-mère qu’elle aurait aimé avoir. Malheureusement, ça n’avait pas été le cas. Elle enviait Azel pour ça. Pour avoir eu cette relation avec cette femme admirable. Pour avoir entretenu une passion commune. Pour avoir partagé ensemble des moments qu’Azel pourrait raconter à Malia. Charlotte ne savait pas ce qu’elle pourrait dire à Alaska, quand elle la questionnera sur sa vie d’avant. « Il a toujours été plus fort que moi. » Elle n’avait jamais pu se mettre entre eux. Elle n’avait jamais pu les séparer, malgré plusieurs tentatives vaines. Tous les deux avaient formé une équipe, un duo.

Elle s’était remise sur le dos, contemplant le plafond de la chambre de ce chalet qu’elle pensait magique. Elle ne saurait trop le décrire, ce plafond. Boisé, sans doute, serait le mot le plus approprié. Elle n’en savait rien. Elle le trouvait jolie. « Je suis désolée de remuer de vieilles histoires. » Pas si vieilles pourtant. C’était il n’y a pas si longtemps. Charlotte ne saurait dire quand. Elle avait tenté de supprimer de sa vie les images que lui renvoyait ce garçon qu’Azel avait tant aimé. Elle ne savait plus quand Augustin avait été appelé à partir. Ni même s’il reviendrait un jour. Il n’avait pas cherché à refuser la proposition qu’il lui avait été faite, pas même pour Malia. Azel voudrait-elle le faire revenir dans sa vie ? Charlotte n’en savait rien. Elle n’était pas sure de vouloir le savoir. Charlotte comprenait maintenant pourquoi Azel avait tant tenu à ce garçon. Elle comprenait cet amour pour l’avoir vécu sans doute. Elle m’était des mots, des sensations, des pensées sur ce qu’avait pu ressentir Azel. Elle comprenait enfin. « Pas vraiment. Ou du moins, plus maintenant. Quand je te vois avec Malia, je peux constater à quel point le rôle de mère de va si bien. Alors, lui ou un autre, je ne pense que cela changerait quelque chose à mon esprit. Même si Augustin n’est pas présent, dis-toi que tu pourras lui parler de son père, lui raconter votre enfance. » Elle sourit, parce qu’Azel était belle. Belle en tant que maman, belle en tant que femme. Belle dans n’importe quelle circonstance. Charlotte pouvait l’admirer. Elle le faisait. Contrairement à Azel, sa propre maternité ne connaîtrait pas ce genre d’histoire lorsque la petite endormie la questionnera. Charlotte n’aura rien à lui dire à propos de son père, quasiment rien qui vaille le coup. Elle n’aura rien à raconter sur sa vie d’enfant non plus. Rien d’anormal, rien d’extraordinaire. « Tu as bien fait. Peu importe pourquoi tu as choisi de la garder. » Elle ne voulait pas réellement connaître la raison. Rien n’était plus beau que de voir Azel heureuse avec sa fille, des yeux de Charlotte en tout cas.


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Message(#) Sujet: Re: (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) EmptyDim 29 Mar - 14:41



charlotte et azel

Azel porta machinalement la main à ses yeux et essuya des larmes qui n'avaient pas encore coulées. Ce n'était plus qu'une question de secondes à présent, et elle préférait prévenir le coup. Elle espérait que, par ce geste, les larmes retourneraient d'où elles venaient. Cette conversation était beaucoup trop douloureuse, en réalité. Augustin n'était même pas mort, du moins pas à sa connaissance, mais elle le pleurait comme s'il était décédé. Elle fallait qu'elle fasse le deuil de cet homme avec qui elle avait grandi, mais elle n'y arrivait tout simplement pas. Le sujet était encore bien trop tabou, il faisait encore bien trop mal. Ce que Charlotte disait, aussi, était comme une petite poignée d'aiguilles qui lui transperçaient le cœur. Elle ne pouvait cependant pas lui en vouloir, parce qu'elle ne faisait qu'être honnête. Elle ne faisait que dire à haute voix ce qu'Azel avait bien compris depuis longtemps. Son amie avait été jalouse de la relation qu'elle entretenait avec Augustin, et elle ne pouvait pas tellement lui en vouloir. Azel passait énormément de temps avec lui, et c'était forcément du temps qu'elle ne passait pas avec Charlotte. Elle avait tous les droits d'avoir peur que leur amitié passe à la trappe, même si c'était quelque chose d'inenvisageable pour Azel. Elle, elle avait cette confiance rare en les autres, pas le trop plein de confiance mauvais et narcissique qui donnait l'impression que toutes les amitiés qu'elle avait étaient acquises, non, mais cette confiance et cette bonté pures qui faisait que, malgré tout, elle ne pouvait pas détester les amis de ses amis, ou les petits-amis de ses amies. Bien sûr qu'elle était jalouse, Azel, tellement jalouse, et c'est sûrement pour ça qu'elle pouvait si bien comprendre Charlotte et ne pas lui en vouloir. Elle mourrait de jalousie quand Augustin parlait à une autre fille et ce, alors même qu'ils n'étaient encore que des simples amis, ou quand Charlotte lui disait qu'elle ne pouvait pas venir le week-end suivant parce qu'elle allait au bowling avec des amis du collège... elle était terriblement jalouse, oui, mais quelque chose en elle, son caractère peut-être, tout bêtement, faisait qu'elle n'arrivait pas à mépriser la fille qui parlait à Augustin ou les amis du collège de Charlotte. Ils n'avaient rien fait pour mériter sa haine, après tout. Augustin n'avait rien fait pour mériter la haine de Charlotte et pourtant, elle le détestait. Mais elle comprenait. Azel aurait aimé avoir quelqu'un avec qui parler des bons moments, des souvenirs heureux communs à Augustin, quelqu'un qui pourrait lui rappeler combien il était gentil et généreux, à quel point c'était un homme parfait, mais elle comprenait que ce ne soit pas possible avec Charlotte. Après tout, Azel avait tout de même avoué qu'Augustin était plus fort que tout, et sa meilleure amie avait admis qu'il avait toujours été plus fort qu'elle. Il y avait de quoi être vexé. Mais Azel ne pouvait pas contredire ça, elle ne pouvait pas prétendre que ce n'était pas vrai, et Charlotte savait bien ça. Elle avait bien le droit de le détester, ne serait-ce que pour cette raison.

Azel haussa les épaules, ou plutôt une épaule au vu de sa position, et esquissa un faible sourire. « Ne sois pas désolée. Il fallait qu'on ait cette discussion à un moment ou à un autre, de toute manière. » Et c'était vrai. Même si elle aurait préféré plutôt tard que tôt, cette discussion se devait d'avoir lieu, pour mettre les choses au clair, pour que Charlotte sache le derrière de l'histoire. Alors que sa meilleure amie reprenait la parole, Azel se mit à sourire plus sincèrement, plus joyeusement. Elle était sincèrement heureuse qu'on puisse trouver que le rôle de mère lui allait bien, puisque c'était la chose qu'elle préférait faire. « Je lui raconterai notre enfance, oui. J'espère qu'elle vivra une amitié similaire, qu'elle rencontrera un garçon comme lui. Je ne veux juste pas qu'on l'abandonne, je ne veux pas qu'on la fasse souffrir... » Elle savait pourtant que ce serait inévitable. Elle ne pourrait pas garder indéfiniment sa fille dans une boule aseptisée de tous les malheurs extérieurs. Après tout, les obstacles et les peines forgeaient la personne que l'on était. On avait besoin d'apprendre de nos erreurs, de vivre nos propres expériences même si celles-ci se terminaient mal. Malia se ferait briser le cœur un jour, c'était presque inévitable. « J'ai d'abord choisi de la garder parce que je me disais que, comme ça, j'aurais toujours une part d'Augustin avec moi. Peu importe le nombre de kilomètres qui nous sépareraient, peu importe si... si la mort nous séparerait, il serait toujours un peu là. J'ai pensé ça le premier mois et, même si cette raison est toujours vrai maintenant, j'ai réfléchi davantage, plus raisonnablement. J'en avais envie de cet enfant, je n'allais pas bien les premiers mois, après qu'Augustin m'ait abandonné et, ce petit bout de vie m'a redonné le sourire. J'étais toujours aussi triste mais j'avais de l'espoir, en pensant à mon bébé. Je savais que c'était la bonne chose, de le garder. Que ça me rendrait heureuse. » Et en effet : heureuse, elle l'était. « Et... et toi ? Tu l'as rencontré comment, Enzo ? »
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Message(#) Sujet: Re: (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) EmptyDim 12 Avr - 22:39


Le temps d’un instant, elle était retournée quelques années en arrière. Elle revoyait le sourire d’Azel lorsqu’elle passait du temps avec Augustin. Charlotte ne pouvait pas nier qu’il l’avait rendu un jour heureuse. Que pendant plusieurs années, il avait été présent. Il avait été l’épaule sur laquelle pleurer, l’ami dont elle avait eu besoin. Elle ne pourrait jamais lui reprocher d’avoir contribué à la vie d’Azel. Elle aurait aimé se trouver un quelconque point commun avec lui, pour pouvoir partager un moment à trois. Pour pouvoir profiter d’Azel ensemble. Ils étaient bien trop différents, bien trop opposés. Et même les différences qu’il y avait entre Azel et elle n’étaient rien. Finalement, ils n’auraient jamais pu être amis. Des faux semblants peut-être, des sourires hypocrites et des paroles sans fondements. Avec le temps, Charlotte admettait qu’elle aurait pu faire plus d’efforts. Pour le connaître, pour tenter de l’apprécier. Mais rien ne pouvait changer la vision qu’elle se faisait de lui. Il était son rival, son principal adversaire dans le cœur d’Azel. Il était beau garçon, souriant, gentil et généreux. Il avait beaucoup d’atouts. Elle aurait certainement pu le dire à son amie. Par fierté, elle préférait ne rien dire et enterrer le souvenir qu’il lui restait de lui avec ses pensées élogieuses. Augustin avait fini par abandonner Azel pour combattre. Alors qu’il aurait pu mener une vie de famille, une vie de rêve auprès de cette femme parfaite, il avait choisi de se battre. Elle ne comprenait pas. Pas après tout ce qu’il avait fait pour elle. Elle le détestait plus encore plus l’avoir laissé avec un enfant sur les bras, sans même prendre de nouvelles, sans même chercher à reconnaître cette adorable petite fille. Augustin avait fait une grave erreur. Il suffisait à Charlotte de regarder le visage d’Azel pour comprendre que le sujet était difficile. Il était évident que sa meilleure amie ne croyait plus vraiment en son retour. Peut-être même l’imaginait-elle définitivement parti, mort sans doute.

Charlotte avait choisi le mauvais moment pour discuter d’Augustin. « J’aurais pu attendre. » Cette conversation aurait pu avoir lieu avant ou même après ces vacances. Il fallait croire que l’ambiance était propice aux confidences. Les faibles lumières des lampes de chevet faisaient refléter quelques ombres légères aux murs. Le silence de l’extérieur et le calme de l’hôtel avait rendu l’atmosphère paisible. L’heure tardive aurait dû inciter Charlotte à dormir. Elle n’avait pourtant pas sommeil. Ce besoin de parler, d’entendre Azel se confier à elle lui avait finalement manqué. Cet instant lui rappelait des soirées d’adolescentes, de longues discussions trainant tard dans la nuit. « Je suis sûre qu’elle vivra quelque chose de magique elle aussi. Et rien ne dit qu’elle sera abandonnée un jour. » Elle sourit. « Malia a le temps de se construire, de grandir. Comme toi, elle connaîtra des chagrins. Comme toi, elle s’en relèvera plus forte. » Charlotte pensait la même chose pour Alaska. En tant que mère, voir son enfant souffrir, être blessé est sans doute une épreuve douloureuse. Si aujourd’hui elles ne sont que des bambins, demain elles galoperont dans les cours de récréation. Elles trouveront le moyen de se créer des souvenirs, de faire leurs propres expériences. De grandir. Malia et Alaska allaient grandir. Des erreurs, elles en feraient. Des rencontres, elles en connaîtraient. Et peu importe l’issue de toutes ces histoires, elles garderont en mémoire le meilleur. « Je crois qu’inconsciemment, Augustin sera toujours avec toi. Pas seulement avec Malia. Avec tes souvenirs d’enfance. S’il est parti, cela n’enlève rien les instants que tu as pu vivre quand tu vivais encore à la ferme. » Augustin avait pris la place d’un membre de sa famille. Il avait pris place dans ses souvenirs, dans sa mémoire. Et Charlotte était certaine qu’Azel n’oublierait jamais son visage. « Ça se voit. Que tu es heureuse. » Elle avait souri. Sa maternité la rendait radieuse, belle.

Enzo. Le souvenir de son visage encore profondément ancré dans sa mémoire avait laissé un faible sourire sur son visage. « Je l’ai rencontré avant la rentrée. Pendant une réunion. » Elle se souvenait de ce professeur qui se détachait des autres. Il paraissait si jeune, si tendre, si beau. Charlotte n’avait pas mis longtemps à succomber à son charme. « Il était … différent. Loin du costume trois pièces, du physique typique. Il avait la passion dans le regard, le sourire sur les lèvres. Et sa voix … » Il n’avait pas dit grand-chose lors de cette réunion. Il s’était simplement présenté. Enzo Artman, professeur de littérature. Charlotte était restée fasciné plusieurs minutes sur ce personnage fantastique. « J’ai été lui parler à la fin. Je crois que tout a commencé à partir de là. Il a commencé par me conseiller des lectures, me prêter des romans, m’inviter à boire un café dans son bureau. » Charlotte se remémorait chaque instant. En bonne passionnée de littérature, elle avait bu ses mots. Elle avait écouté avec admiration chacune de ses analyses, parfois incongrues, parfois sans logiques. Elle était fascinée par voix, par sa gestuelle. « Je crois que je suis tombée amoureuse quand il m’a prêté son livre favori. Un roman français. Mon roman préféré. » Elle avait souri. Se renvoyant tenir dans ses mains un des romans d’Emile Zola qu’elle avait déjà lu. Ce roman qui était aussi son favori avait changé sa perception des choses. Autant pour lui que pour elle. « Le problème, c’est que je ne cesserais sans doute jamais de l’aimer. » Encore aujourd’hui, elle repensait à celui qu’elle avait aimé. De nombreuses fois, elle avait oublié son statut d’homme marié, de père pour mieux vivre cet amour secret. « J’aurais aimé qu’il quitte sa femme pour moi. Qu’il s’occupe autant d’Alaska que de son petit garçon. Et j'espère encore aujourd'hui qu'il finira par revenir. »

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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) EmptyJeu 23 Avr - 19:30



charlotte et azel

Charlotte avait les mots pour rassurer Azel ; elle les avait toujours eu, après tout. Elles se connaissaient par cœur et avaient toujours su quoi dire pour réconforter l'autre quand il le fallait. Elles n'étaient pas meilleures amies pour rien. Azel aurait aimé dire qu'elle n'avait pas une meilleure amie, parce qu'elle trouvait ça légèrement dénigrant pour les autres personnes qui faisaient partie de sa vie, pour ses autres amis ; elle aurait aimé dire qu'elle avait plusieurs amis très proches, plusieurs amis à qui elle aurait pu confier sa vie, qu'ils étaient tous égaux dans son cœur, mais le fait est que ce n'était pas le cas. En absolu, Azel n'était pas partisane de l'exclusivité ; du moins, c'est ce que son éducation paysanne et communautaire lui avait appris. Ne reposer que sur une personne n'était pas forcément sain, placer une personne avant toutes les autres n'étaient ni très agréable pour les autres en question, ni vraiment durable. Et pourtant, c'est ce qu'elle était Azel : exclusive. Extrêmement possessive. C'était plus fort qu'elle, c'était dans son caractère. Elle savait faire la part des choses mais, bien sûr qu'elle aurait voulu Augustin pour elle toute seule, bien sûr qu'elle aurait voulu Charlotte pour elle toute seule. Alors, peu importe si elle finissait par en souffrir comme elle avait souffert quand le centre de son monde avait déserté ; le temps qu'elle vivait avec ces personnes, Azel le vivait à fond. Elle était dévouée à eux, complètement. Elle était dévouée à Charlotte ; et elle le lui rendait bien. « Oui, tu as raison. Je ne pourrais jamais l'oublier. » La blonde se mit à sourire faiblement, son envie de pleurer disparaissant définitivement. Elle sourit davantage encore quand sa meilleure amie lui assura qu'elle avait l'air heureuse. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir ; savoir que son bonheur transpirait et se discernait facilement la rendait plus heureuse encore. Azel ne demandait pas mieux que de rendre les gens aussi heureux qu'elle-même pouvait l'être et, cela passait bien sûr par le transmettre visuellement, ce bonheur.

Les battements du cœur d'Azel s'accélèrent légèrement, toute excitée à l'idée d'enfin apprendre le pourquoi du comment de ce fameux Enzo. En dehors du fait que c'était un professeur, elle ne savait rien de lui. C'était le moment d'en savoir davantage. Elle se tourna un peu mieux, de façon à faire réellement face à sa meilleure amie. Charlotte se mit alors à lui raconter, un léger sourire aux lèvres, et Azel ne fit rien pour l'interrompre. Elle l'écouta attentivement, souriant à son tour, hochant la tête de temps à autres. Petit à petit, elle se faisait une image du professeur, de l'amant de Charlotte ; d'abord les habits, la posture, puis les yeux, ensuite les lèvres. Sa voix. Cela amusait Azel que ce soit une des premières choses qu'elle ait remarquée chez lui, mais ça ne l'étonnait pas. Une voix pouvait en retourner, des cœurs. Cela lui fit presque aussitôt penser à celle de Wilfried, son premier amour, son plus long amour. Pour avoir une belle voix, il en avait une belle, qui collait parfaitement à l'image du personnage qu'il était. Plutôt grave, mais très claire, très... sexy. Ses je t'aime avaient plus de saveur que n'importe quels mots d'amour qu'on avait pu lui dire, avant ou après lui. Wilfried avait toujours réussi à provoquer en elle une foule de sentiments simplement en lui murmurant quelques mots. Alors oui, Azel pouvait comprendre que Charlotte ait remarqué la voix d'Enzo. Elle se demanda comment elle était, celle du professeur, mais elle se ravisa de poser la question. Non seulement c'était quelque chose de personnel, mine de rien, mais surtout elle ne voulait pas la couper avec des questions sans intérêt. « Il reviendra » avait lâché Azel, sans réfléchir, quand Charlotte eut fini de parler. Est-ce qu'elle pouvait en être sûre ? Bien sûr que non. Mais elle l'espérait sincèrement, pour Charlotte. Même si elle ne l'avait pas dit à haute voix, cela se voyait qu'elle l'aimait encore. Elle trouvait ça beau ; elle la trouvait belle, Charlotte. Charlotte amoureuse. C'était la première fois qu'elle le voyait et elle se rendait compte à quel point cela lui allait bien. Azel aurait tant aimé être là à ce moment. Elle aurait tant aimé la soutenir, l'encourager. Mais, peut-être que c'était tout aussi bien qu'elle n'ait pas été à ses côtés ; elle l'aurait sûrement mal conseillé, elle lui aurait sûrement suggéré de lui poser un ultimatum bien trop tôt, ou alors de tout révéler à sa femme, ce qui n'aurait amené que du mal à leur relation. Aujourd'hui, il y avait toujours l'espoir qu'il puisse revenir, qu'ils puissent reprendre leur relation là où elle s'était arrêté. « Je suis vraiment heureuse que tu aies fini par trouver quelqu'un qui te correspond vraiment. Vous aviez l'air d'avoir tant de points communs. » Azel fixait sa meilleure amie dans les yeux, elle se régalait de cette belle lueur qu'elle avait dans le regard. « Vous vous êtes quittés comment ? » demanda-t-elle alors, sans détourner le regard. « Je veux dire, quand tu es partie... vous deux, ça en était où ? » Bien sûr, Azel posait la question pour s'enquérir des probabilités qu'Enzo avait de venir à White Oak Station. Cela faisait combien de temps que Charlotte était arrivée ? Presque un an. Oui, presque un an, cela faisait beaucoup. Mais aussi, un an ce n'était presque rien. Ce n'était pas en un an qu'on cessait d'être amoureux, même sans voir la personne, même sans lui parler. La preuve avec Charlotte, qui aimait toujours le professeur. Qui pouvait prétendre avec certitude qu'Enzo l'avait complètement oubliée ? Il avait choisit sa femme, la solution de facilité ; cela ne voulait pas dire qu'il aimait sa femme. Et quand bien même, c'était connu que l'on pouvait aimer deux personnes en même temps. Il y avait toutes les chances pour que le professeur ait repassé en boucle les moments passés avec Charlotte. Toutes les chances ; tous les espoirs étaient possible.
Et Azel espérait beaucoup.
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Message(#) Sujet: Re: (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) EmptyJeu 14 Mai - 20:18


Dans cette chambre d’hôtel, Azel et Charlotte partageaient un moment qu’elles n’avaient plus eu depuis longtemps. Un moment de confidence. Un moment privilégié où elles avaient pu évoquer des histoires anciennes, plus douloureuses, plus difficiles. Azel avait parlé d’Augustin, Charlotte avait évoqué Enzo. Deux histoires d’amour qui avaient changées leur vie. Deux histoires qui avaient faites d’elles des mères, des femmes différentes. Charlotte savait qu’il fallait parler maintenant, briser cet instant de bonheur pour ouvrir des cicatrices encore douloureuses. Charlotte avait eu besoin de réponses, de comprendre. Et finalement, elle s’était retrouvée plus ou moins dans cette histoire qu’elle avait tant détestée, haïe même. Elle avait compris, en se servant de ses propres sentiments, la relation qu’avait eue Azel avec Augustin. Elle avait compris ce qu’Azel avait ressenti auprès de lui. Elle avait si longtemps refusé de comprendre cette relation qu’elle avait préféré détester Augustin avant de comprendre. Avant de savoir ce qu’était être amoureuse de quelqu’un, d’aimer sincèrement. Et comme Azel n’oublierait pas Augustin, Charlotte n’oublierait certainement jamais Enzo. « J’aimerais qu’il revienne vers moi. Pas forcément pour toujours, pas forcément en m’annoncer qu’il est revenu pour moi, pour nous … j’aimerais qu’Alaska connaisse son père. Qu’elle puisse le dessiner lors de la fête des pères, qu’elle puisse se vanter auprès de ses camarades lorsqu’il lui aura appris à nager ou à faire du vélo. J’aimerais qu’il soit son père autrement qu’à travers ce vulgaire chèque qu’il m’envoie parfois. » Elle ne lui avait jamais rien demandé, pas un sous, pas même une présence irrégulière. Elle n’avait rien voulu de lui de peur de le supplier de la rejoindre. Lire son écriture sur chaque enveloppe, sur chaque petit mot qu’il lui envoyait, se révélait être un retour en arrière. Elle se revoyait près de lui. « Pour les besoins de la petite qu’il dit à chaque fois. » Elle se disait souvent qu’Alaska n’avait pas besoin d’un père. Sûrement pour échapper à cette ancienne relation qui lui laissait malgré elle un  goût amer dans la bouche. Cet arrière-goût qui la rendait nostalgique, mélancolique. Un arrière-goût d’amour et de rupture, de sentiment et de culpabilité, de passion et de déni. Avec le temps, Charlotte se faisait à l’idée qu’elle n’oublierait sans doute jamais ce professeur qui avait fait battre son cœur dès les premiers sons de sa voix. Elle avait finalement compris qu’il avait fait d’elle une nouvelle personne. Avec lui, elle était devenue femme, elle était devenue mère. Enzo resterait quelqu’un d’important, qu’il revienne ou non. Ce premier amour qui font rêver les petites filles, cet amour qui donne des ailes. « Il me manque. Son amour me manque. Son regard, sa voix, ses mains ... tout me manque. » Elle l’avait aimé, elle l’avait écouté lui déclamer des vers de poésie au creux de son oreille. Elle s’était sentie rougir à chacun de ses compliments. Cet homme avait perturbé son équilibre. A ses côtés, son cœur avait changé. Son cœur était devenu amoureux, plus heureux. Son sourire, celui qui était resté accroché à ses lèvres, lui rappelait les meilleurs moments. Et malgré la tristesse qui avait noué sa gorge et son ventre, elle savait qu’elle avait été heureuse le temps de quelques mois.

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Message(#) Sujet: Re: (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) (chalet) (#5) we found love in a hopeless place (azel) EmptyMar 19 Mai - 15:34



charlotte et azel

Azel pouvait comprendre. Elle pouvait comprendre Charlotte quand elle disait qu'elle aurait aimé qu'Alaska, sa fille, connaisse son père, qu'elle noue une relation avec lui, indépendamment de lui avec sa mère. Pendant un temps, Azel avait voulu cela aussi. Elle avait voulu voir débarquer Augustin sur le pas de la porte de sa maison, dont il aurait trouvé l'adresse après quelques recherches, elle avait voulu l'entendre s'excuser, demander où sa fille était. Elle avait voulu qu'il se rattrape pour elle, qu'il se rattrape pour Malia. Et puis les mois étaient passés et cette idée lui était sortie de l'esprit. Elle avait compris que ce n'était pas la solution, que sa fille n'avait pas besoin que son père biologique soit son père sentimental. Il lui faudrait peut-être une présence masculine, une présence d'autorité autre qu'Azel, un homme pour apprendre à sa fille ce qu'elle-même ne pourrait pas lui enseigner, mais elle avait abandonné l'idée que cet homme serait Augustin. Elle s'était toujours dit que cela pourrait être Shane, son parrain, mais voilà qu'il était parti lui aussi. Il ne l'avait pas abandonné, elle ne lui en voulait pas, mais elle savait qu'elle ne le reverrait jamais, qu'il ne serait pas là pour Malia comme il avait prédit qu'il le serait. Un mauvais accident, et il avait perdu la mémoire. Plus rien, zéro, le vide, le néant complet. Azel ne l'avait vu qu'une fois après ça, et elle n'avait plus voulu le revoir. Cela lui avait fait trop souffrir. Il ne se rappelait pas d'elle, encore moins de Malia, et ne parlons pas du fait qu'il était parrain. Il ne se rappelait même pas de Sawyer. De Sawyer ! Alors qu'il était le père de son enfant... Azel avait préféré se protéger. Elle s'était enfuie avant de ne souffrir davantage, avant que la douleur de l'ignorance ne s'insère dans le moindre de ses pores. Elle avait entendu dire qu'il s'était rappelé, un peu. Mais un peu n'était pas assez. Plus rien ne serait jamais comme avant, elle le savait. Cela ne servait à rien de se faire du mal. Elle avait été égoïste, mais elle l'avait été pour se préserver. Chose qu'elle n'avait pas fait depuis bien longtemps, et qu'elle ne regrettait pas d'avoir fait. Shane ne serait donc pas là pour Malia, mais Azel ne s'inquiétait pas pour autant. Il y en aurait d'autres, des hommes. Des amis, un petit-ami. Un mari. Elle ne voulait plus se lancer dans des aventures sentimentales d'adolescentes, mais elle savait qu'elle ne resterait pas indéfiniment célibataire. Elle n'avait pas envie de s'engager de sitôt, de l'eau coulerait sous les ponts avant qu'elle ne se remette en couple, mais elle ne finirait pas vieille fille. Malia aurait, un jour ou l'autre, la présence paternelle dont elle aurait besoin. « Le chèque, c'est peut-être le plus dur. Tu sais qu'il est là, sans l'être vraiment. » Heureusement, il n'y avait rien de cet ordre-là avec Augustin. Il était parti, il n'était jamais revenu, il ne lui avait jamais donné de nouvelles. Pour ce qu'Azel en savait, son meilleur ami pouvait tout aussi bien être en train de se battre en Afghanistan, être rentré à Freshmount qu'être enterré au cimetière de White Oak Station. L'autre fois, en se baladant, elle était passée devant la maison qu'ils avaient tous les deux occupé avant qu'il ne parte, la première fois. Bien après son deuxième départ, elle était restée vide. Des mois, peut-être. À présent, elle était de nouveau occupée. Azel était restée immobile durant de longues minutes, Malia dans ses bras, à observer cette belle famille qui jouait dans le jardin. Il manquait seulement le père. C'est ici que tu as été conçue, bébé. Dans cette maison pour militaire. Augustin n'y retournerait donc pas. On l'avait attribué à quelqu'un d'autre, à une autre famille dont le père s'était engagé dans l'armée. Il ne reviendrait pas, et c'était beaucoup plus facile pour tourner la page. « Le temps panse les blessures » lâcha finalement Azel. À la fois pour cette famille dont le père était absent les trois-quart de l'année, que pour elle-même qui gardait les marques des deux abandons successifs de celui qui fut son meilleur ami, que pour Charlotte qui avouait son manque d'Enzo. « Tu verras » rajouta-t-elle, presque las. Oui, le temps pansait les blessures. Cela se comptait en mois, en années, mais à la fin elles se refermaient, elles cicatrisaient. Elles étaient toujours visibles, parfois moins, il fallait parfois les chercher, mais elles n'étaient plus douloureuses. Elles étaient là, elles faisaient partie de nous, mais on n'y faisait plus vraiment attention. Elles ne faisaient plus mal, elles ne faisaient plus pleurer.
On finissait par les oublier.

rp terminé
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