Être pompier comportait parfois des risques. Les séjours à l'hôpital avaient été nombreux pour ma part. Je n'étais jamais allé autant à l'hôpital que depuis que j'étais devenu pompier. J'adorais mon métier, vraiment mais parfois il y avait énormément de risques à prendre. Il y a quelques jours je m'étais retrouvé à l'hôpital juste pour quelques blessures légères. Ils avaient l'habitude de me voir pour soigner des égratignures mais là, l'infirmière qui m'avait soignée, elle m'avait littéralement tapé dans l’œil. Généralement, les femmes ne m'intéressaient pas plus que cela. Je n'en avais que faire et je préférais simplement coucher avec elle. Mais elle, elle était vraiment belle. Simple. Drôle. Bref. Elle ne me laissait pas indifférent. Depuis ma séparation – il y a maintenant quelques années de cela – je n'étais plus retombé amoureux. Je me l'interdisais complètement mais cette infirmière me plaisait beaucoup. Je ne connaissais rien d'elle. Ni son prénom, ni son âge, si même son numéro de téléphone. Je ne suis pas timide avec les femmes. Excepté lorsqu'elles me plaisaient. Je perdais littéralement tous mes moyens avec les femmes. Depuis que je l'avais quitté à l'hôpital, elle ne cessait de hanter mes pensées. Sa chevelure dorée, ses grands yeux verts. Elle étant sans cesse dans ma tête. Même au travail. D'ailleurs, mes collègues ne se gênaient pas pour ma vanner à propos de ça. Depuis que j'ai commencé à travailler avec eux, ils ne m'avaient avec une femme uniquement lors des soirées où je finissais par en baiser une dans les toilettes.

Aujourd'hui, je ne travaillais pas. Pour une fois, j'avais fait le ménage de mon petit appartement à fond. Je ne suis pas maniaque – loin de là – mais il y a tout de même des limites. Les boites de pizza vides et les bouteilles de bière commençaient à s'entasser sur le sol. J'avais aussi rangé soigneusement mes papiers, fait ma vaisselle et les courses aussi. Depuis que la nouvelle année avait débutée, j'essayais de manger sainement. Pas toujours facile. Surtout lorsque je suis de garde la nuit et qu'on mangeait n'importe avec les collègues. En cette fin de journée, j'avais décidé d'aller courir un peu. En tant que pompier, je me devais d'être un minimum en forme pour les entraînements. Et puis, le sport j'adorais ça. Pour cela, j'avais enfiler un vieux pantalon de jogging et un tee-shirt noir. Une paire de basket et j'étais partis. Bien sûr, j'avais pris le soin de prendre mon cellulaire et de fermer la porte de mon appartement à clé. Mes écouteurs dans les oreilles, j'étais prêt à courir. Il devait être dix-huit heures. Tout le monde se pressait afin de rentrer chez lui après une longue journée de travail. Dehors, je rencontrais des familles. Des mères avec leurs enfants ou même des papas. Je rêvais tellement d'avoir des enfants mais malheureusement, je n'avais personne dans ma vie. Pas encore du moins. Et rien que de penser à cela, l'image de la petite infirmière me revint en tête.

Après une bonne demie heure de courses à pieds, je vins me poser un instant sur l'herbe. M'étirant le dos, les bras, les jambes, je vins m'asseoir sur l'herbe un moment. Une cigarette à la bouche, je ne pensais à rien. Je laissais le temps passer tranquillement. Soudain, une voix d'enfant me sortait de ma rêverie. Je crus rêver littéralement. L'infirmière de la dernière fois était en face de moi. Elle avait un petit garçon ?! Oulà, elle devait être sûrement prise. Allez hop ! Le cœur brisé, c'était fait comme ça. « Oh mais tu sais, il y a de la place pour tout le monde. Je ne mords pas ?! » Enfin pas encore. Je levais mon regard vers cette jeune femme et lui lançais un petit sourire franc et sincère. « Non je ne vous suis pas. Et si c'était le cas, vous vous sentirez flatée ou au contraire, appeurée?En tout cas, votre fils est adorable. » Mon cœur ne cessait de battre la chamade en la voyant. Sans sa blouse d'infirmière, elle était encore plus belle. Je dû me mordre la lèvre pour enlever toutes les pensées impures qui se promenait dans ma tête depuis que mes yeux s'étaient posés sur elle.

L'amour qu'est-ce que c'est ?! Je n'étais tombé amoureux qu'une seule fois. Une seule et unique fois, c'est tout. Malheureusement, suite à cette histoire, j'avais eu le cœur brisé. M'engager dans une nouvelle relation amoureuse était encore bien trop tôt et bien trop dangereux pour moi. Je ne m'en sentais pas la force surtout après ma première désastreuse expérience. Je ne couchais pas avec énormément de femme non plus mais quelques unes quand même et aucune d'elles ne m'avaient réellement tapées dans l’œil. Aucune ? Du moins, jusqu'à ce que je puisse rencontrer cette jolie petite infirmière. C'était un soir où j'avais dû faire une intervention assez périlleuse. Je ne m'en étais pas trop mal tiré au final. Quelques points de sutures seulement. Même lorsque j'étais au travail ou simplement dans mon petit appartement, je pensais à elle. Cette jeune femme – dont je ne connaissais pas le prénom – ne cessait de hanter mon esprit. Elle était en permanence dans ma tête, c'était horrible. Je n'arrivais pas à penser à autre chose ou être à cent pour cent dans ce que je faisais. Pourtant, je ne connaissais rien d'elle. Ni son nom, ni son âge, si son numéro de téléphone. Rien du tout. Je savais juste où elle travaillait. La revoir dans ce parc me rendait heureux. Mais elle avait un petit garçon – adorable d'ailleurs – elle devait donc avoir un homme dans sa vie. Ce qui ne m'étonnerais pas trop en fait. Elle était tellement belle et envoûtante que n'importe quel mec digne de ce nom tomberait sous son charme.

Je n'arrivais pas à décrocher mon regard d'elle. Elle m'obsédait complètement. Ça me plairait bien de faire partie de sa vie. Et même si je ne pouvais pas être avec elle en tant que petit-ami, pourquoi ne pas devenir amis ? De toute façon, maintenant que je la connaissais, je ne pourrais plus me passer d'elle. J'avais envie de la connaître. De tout savoir sur elle. De la toucher, de l'embrasser. Mais non, je ne voulais pas la faire fuir et puis, si elle avait un mec, je ne suis pas certain qu'il apprécierait cela. En tout cas, à sa place, je serais ultra jaloux de voir un mec avec ma femme. Son petit garçon ne cessait de me regarder avec insistance. Je ne me voyais pas papa mais j'adorais les enfants. Bon, je n'en rencontrais pas tous les jours c'est vrai mais je les adorais. Ils représentaient l'innocence, la liberté. Parfois, j'aimerais tellement redevenir un enfant. Certes je n'ai pas une enfance si heureuse que cela mais je ne m'en plaignais pas trop. Après tout, je ne m'en sortais pas si mal. J'avais un job dans lequel je me sentais pas bien. J'avais réussis à arrêter la drogue et mon passage en prison était loin derrière moi désormais. Bon certes, je ne me vantais pas de mes erreurs passées mais ce sont ces erreurs qui avaient fait de moi l'homme que j'étais aujourd'hui. Bien sûr, j'aimerais bien avoir une femme et des enfants. Malheureusement, la vie n'était pas très clémente avec moi sur ce point.

Revenons dans le présent, voulez-vous ?! Je sentais bien que la jeune femme était assez mal à l'aise de me voir dans le parc. Tout comme moi j'étais déconcerté de la voir. Déconcerté mais heureux. La remarque de son fils me fit beaucoup rire. « Oui je sais bien. C'est une image petit bonhomme. » Puis mon attention se reportait à nouveau sur sa maman. Futur ex mari ? Donc j'avais raison enfin en parti. Elle avait bien un homme dans sa vie mais bientôt elle serait célibataire. Un bon point pour moi ça. « Je crois aussi et ce n'est pas pour me déplaire. » Je n’ai pas pour habitude de tourner autour du pot. Je trouve que ça ne sert à rien de rendre des gants et dans le cas présent, je ne disais que la stricte vérité. Ses joues se mettaient à rougir légèrement mais ça ne la rendait que plus belle encore. Elle ne cessait de faire des tas d'éloges sur son fils. C'est vrai qu'il avait l'air adorable et beau comme un cœur. « Il a l'air aussi adorable que sa maman. » Disais-je en me permettant de remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Avec les femmes je n'étais pas tellement timide. Je faisais ce bon me semblait sans me poser de questions. « Non pas ce soir. Et vous non plus apparemment ?! J'avais envie d'aller courir un peu et puis, j'aime bien regarder les étoiles dans le ciel. C'est tellement.. apaisant. » Disais-je en me perdant dans ses grands yeux verts. Mon dieu ! Mes hormones étaient en folies dans mon organisme. Il fallait que je me calme. « Alors il a que âge ce grand gaillard ? »Disais-je en toute innocence.

L'amour c'est compliqué. Le sexe l'est beaucoup moins et c'était pour cela que je préférais coucher avec des femmes différentes que de tomber amoureux. Mais malheureusement, on ne fait pas toujours ce qu'on veut dans la vie et je n'avais pas prévu de tomber sous le charme de cette petite infirmière. J'avais bien fait de participer à cette intervention et de me blesser, au moins ça m'avait servis à rencontrer une jeune femme qui ne cessait de hanter mon esprit. Les fois où j'étais tombé amoureux, je pouvais les compter sur les doigts d'une seule main. Mais aucune d'entre elles ne m'avaient fait autant d'effet qu'elle. Je ne connaissais pas son nom encore j'aurais pu le lire sur son badge mais je m'étais complètement paumé dans ses grands yeux verts. Je me sentais faible. Terriblement faible mais bizarrement, j'aimais ça. Elle hantait mon esprit à chaque seconde de la journée. Heureusement pour elle que je ne possédais pas son numéro de téléphone sinon je pense que je la harcèlerais tout le temps. Elle était tellement belle et désirable. Son mari devait être un véritable connard pour ne pas voir la chance qu'il avait d'être avec elle. Si j'étais son petit-ami, je ferais tout pour la rendre heureuse. Aux premiers abords, je ne donnais l'impression d'être le genre de mec romantique mais en fait si, je l'étais. Seulement peu de personne le savait.

Cette jeune femme m'intriguait tellement. Je ne m'attendais absolument pas à tomber sur elle ce soir et surtout pas la voir avec un petit garçon. Mais après tout pourquoi pas ?! Il ne faut jamais se fier aux apparences de toute façon. En plus de ça, son fils était tout simplement adorable. Un véritable ange. Je ne me voyais pas papa mais en voyant cet enfant, je me disais que ça devait être cool d'être parent. Sauf que je me doutais bien que ça ne devait pas être tous les jours facile. Rien qu'en repensant à mon enfance, j'en avais fait voir des vertes et des pas mûres à mes parents. J'espérais que ce petit garçon soit plus cool avec sa maman. Je ne détachais pas mon regard de la jolie jeune femme devant moi. Je rêvais d'être avec elle. Je la désirais mais bon, il fallait que je me retienne. Nous ne sommes pas des animaux et puis, je ne voulais pas prendre le risque de choquer son petit garçon. « C'est une métaphore bonhomme. Tu comprendras quand tu seras grand. » Qu'est-ce que je détestais quand mes parents me disaient cela et voilà, que je venais de dire la même chose à cet enfant. Je méritais une baffe tiens. « Alors comme ça vous êtes mariés ? Hum, laissons le dont cet abruti. Il ne se rend pas comte de la chance qu'il avait d'être avec vous. » Je n'avais pas l'habitude de vouvoyer une personne qui avait mon âge quasiment. Je n'étais pas spécialement gentil. Enfin, seulement avec ceux qui le méritaient. Mais si j'avais envie de dire merde ou quoi que ce soit à quelqu'un, je n'allais pas me priver. Loin de là. Chaque être humain était unique. Je ne connaissais pas tellement mon père mais je savais que c'était un vrai connard de première. Je n'avais jamais voulu lui ressembler. Faire un gosse à quelqu'un et ne pas s'en occuper après, non je ne voulais pas faire ça.

J'avais désespérément tenté de résister à la toucher mais je ne tenais plus. M'autorisant à remettre une mèche de cheveux derrière son oreille, la paume de ma main vint effleurer sa joue. Sa peau était si douce. Exactement comme ce que j'imaginais. Je ne savais pas si elle serait capable de faire le premier pas ou non. Mais en tout cas, je n'étais pas le genre de mec à tourner autour du pot pendant dix ans. Pendant que Matheo jouait avec son ballon, je me rapprochais de la jeune femme et passait mes deux mains sur ses joues. « permets moi de te dire que si j'étais ton petit-ami, je ne te causerais jamais du tort. Je ne sais pas ce que ton futur ex mari a bien pu te faire mais il ne te mérite pas. Pour que tu en veuille à vouloir divorcer c'est qu'il a dû faire le con. » Sans que je réfléchisse à quoi que ce soit, mes lèvres venaient caresser doucement les siennes. Je déposais un tendre baiser sur ses lèvres. Bah ouais, il ne fallait pas l'effrayer non plus. Toujours perdus dans ses grands yeux verts, Matheo nous interrompit. « Trois ans ? Eh ben dis dont, t'es grand bonhomme. » Ah les enfants c'était tellement mignons.

Tomber amoureux ne me ressemblait pas. Depuis le début de ma vie, je n'étais amoureux qu'une fois. Une seule et unique fois. Mais ça c'était assez mal terminé. Depuis cette séparation, je n'étais plus jamais tombé amoureux. Je faisais en sorte de ne pas l'être. De tenir bon. Uniquement du sexe, c'est tout ce que je m'autorisait. Certaines personnes ne comprenaient mon mode de vie. Pour eux, être amoureux était normal. C'est vrai que c'était la plus belle chose au monde mais ça faisait aussi incroyablement souffrir. Depuis que je l'avais vu dans cet hôpital, je ne cessais de penser à elle. Elle hantait mon esprit encore et toujours. Même au travail, je ne cessais de penser à elle. Je ne la connaissais pas certes mais du peu, de ce que je voyais je la trouvais extraordinaire. Elle était une infirmière extraordinaire. Elle avait un petit garçon merveilleux. Je ne la connaissais pas, je ne connaissais rien de sa vie mais je m'imaginais faire partis de sa vie. Certaines femmes ne s'intéressaient à moi qu'à cause du métier que je faisais. Être pompier attirait beaucoup les femmes mais bon je savais que ce n'était pas le cas de cette jeune femme, là en face de moi.

En quelque sorte jaloux de son mari, je l'écoutais attentivement. Elle allait être bientôt divorcée. Pour mon plus grand plaisir bien sûr. Je pouvais espérer entamer une relation avec elle. En fait, elle foutait en l'air tous mes plans. Moi qui ne voulait plus tomber amoureux, j'étais en train de le faire. « En fait, je me rends compte que je ne connais même pas ton prénom. » Disais-je en laissant mon regard planté dans le sien. Son fils jouait tranquillement juste à côté de nous. Me rapprochant d'elle, je passais mes mains sur ses joues. Je crevais d'envie de l'embrasser. La jeune femme était en train de se mordiller la lèvre. Ça me rendait fou quand elle faisait ça. Sans perdre une seule seconde, je vins poser mes lèvres sur les siennes et l'embrasser de manière sensuel et passionnée. Durant ce baiser qui ne durait que quelques secondes, c'était comme si tout avait disparu. Comme s'il n'y avait plus que nous deux dans ce monde. Puis, ma tête collait contre la sienne, je lui disais ce que j'avais sur le cœur. « Mais c'est sincère tu sais. Faut pas se fier aux apparences, je ne suis pas le genre à avoir un tableau de conquêtes féminines immenses. Jsuis déjà tombé amoureuse d'une femme mais elle m'a brisé le cœur. Je me suis juré de ne jamais retomber amoureux.. Et pourtant.. je crois bien que je suis en train de le faire. » disais-je en lui caressant doucement son visage. Mon regard toujours perdu dans le sien. Mon dieu ce qu'elle était belle. Une véritable beauté. Elle était en train de m'expliquer que son mari l'avait trompé avec pas mal de femmes. Je serrais les poings. Je ne supportais pas qu'on fasse à cela à une femme qu'elle quel soit. Ni ça, ni leur taper dessus. Je serais capable d'aller casser la figure à l'homme en question pour avoir fait cela. « Ce n'est qu'un imbécile. Pourquoi aller voir d'autres femmes quand il t'avait toi ? Enfin n'y pense plus. Tout ça sera bientôt terminé et tu pourras te consacrer à toi et à ton fils. » D'ailleurs, il vint se glisser sur les genoux de sa maman. Je ne le montrais jamais mais j'aimerais bien devenir papa un jour. « Ah ça je n'en doute pas bonhomme. Si ta maman me le permet, je pourrais t'emmener devenir encore plus fort pendant mes entraînements. » ça voulait dire la revoir et ça m'enchantais énormément. Si j'embrassais les inconnus. « Nan pas souvent en fait. Seulement celles qui me plaisent et ça fait très longtemps que ça ne m'était pas arrivé. » Disais-je en lui faisant un sourire en coin. Je voulais qu'elle comprenne qu'elle me plaisait mais je ne savais pas du tout comment m'y prendre. Ma main vint se perdre dans sa chevelure dorée. Je la regardais être super complice avec son fils. Ça me ferait super plaisir de faire partie de leurs vies. Doucement pour commencer et ensuite, ça se ferait sûrement naturellement. Je savais que ça ne serait pas facile mais je ne pouvais plus me passer d'elle. La nuit commençait à tomber petit à petit. Le froid aussi. « ça te dit que te raccompagne chez toi ? Il commence à faire un peu froid non ? Sinon, je peux vous offrir un truc à boire. » Je n'avais pas envie de les laisser. Surtout pas elle. Ma main toujours dans ses cheveux, je vins déposer un rapide baiser sur ses lèvres.