~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Neil au lycée, c'est le genre de mec qui se prend pas la tête, il bossait juste assez pour avoir de bonnes notes, préférant tout de même se préoccuper de sa réputation de mec cool. Il était sans populaire sans être celui qu'on remarquait le plus, juste assez pour être invité aux meilleures soirées, avoir une jolie petite copine, il évoluait avec sa petite bande de potes, dont il a conservé contact depuis tout ce temps. En clair, Neil, c'est le bon pote que tout le monde apprécié avoir dans son répertoire.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Le bonheur est une notion toute relative pour le jeune homme. Si vous lui posez la question, instantanément, il dira que oui, il est heureux. Il ne lui faut pas beaucoup pour avoir l'impression d'être heureux. Il a une situation professionnelle plus que confortable, il vient d'acheter une maison à en faire pâlir de jalousie ses nouveaux voisins dans sa ville natale, il est parfois reconnu dans la rue, de sublimes femmes se pâment dans ses bras, il est près de sa famille. Mais comme tout, s'il s'y penchait deux secondes, le brunet trouverait toujours quelque chose à redire, il pourrait toujours faire mieux en terme de bonheur, en grand perfectionniste qu'il est. Il n'y aura que quand il aura touché au vrai bonheur qu'il pourra vraiment y répondre.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Le jeune homme a déjà vu du monde, après avoir fini ses études, il est allé passer trois ans à New York, la Grosse Pomme, se trouvant une place dans un grand cabinet d'avocats réputés, parfaisant ainsi son avenir. Ces trois années ont été en or pour lui, libéré des contraintes des études, il a profité de chaque été pour aller visiter des endroits sublimes, pourtant, quand il a enfin décidé de se lancer dans sa propre aventure, ouvrant son cabinet d'avocats, il est retourné dans son Canada natal à White Oak Station. En réalité, il peut parcourir le monde mille fois, c'est toujours ici qu'il reviendra, c'est son port d'attache.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: unchained melody ou bien Lisa   . ÂGE: secret   . PAYS: France. PRÉSENCE: la moitié de la semaine environ   . COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? depuis sa création, j'ai toujours zieuté sans jamais prendre le temps de m'inscrire   .  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? scénario de Cassie. AUTRE CHOSE À AJOUTER?     .

Neil entra dans le salon avec la démarche nonchalante et détachée qu'il se forçait à avoir en public, il fonça jusqu'à la porte pour ouvrir à deux potes qui venaient pour faire je-ne-sais quel travail commun. Il retraversa la pièce dans le sens inverse, ignorant d'avoir sa petite sœur et son groupe de copines qui piaillaient joyeusement. Des années plus tard, quand il avait dépassé la vingtaine et que sa sœur était souvent plus occupée avec son horrible petit ami – parce que soyons clair ce type ne méritait de sortir avec elle – qu'avec ses amies, le brunet tournait plus souvent la tête pour voir de qui elle était accompagnée. Parce que dans le fouillis des potes de sa sœur, il y avait Cassie. À vrai dire, il n'était pas totalement fier, cette fille avait tout juste seize ans, loin d'être majeure donc, elle n'était même pas franchement gentille, mais elle attirait le regard, elle attirait son regard. Il savait parfaitement qui était l'adulte entre les deux, bien que la confiance qui émanait de la brunette lui faisait parfois oublier les années qui les séparaient. La première fois aurait du être une erreur, quelque chose qui n'aurait pas du se reproduire. C'était infiniment excitant, ce secret, cet interdit évident, qu'ils repoussaient, ils s'en moquaient. Elle avait juste seize ans, c'était encore une jeune fille, une ado, elle aurait du sortir avec un boutonneux de sa classe ou un mec de l'équipe de foot, pas lui. Ceci dura longtemps, beaucoup plus qu'il ne l'aurait prévu, ils menaient une double vie, et Neil s'en satisfaisait. Plus elle grandissait, moins Riswold se voyait la laisser, bien trop attiré, pourtant un jour, il partit, New York, la vie rêvée de toute personne de son âge. Chaque retour à White Oak Station serait bien sur accompagnée d'une visite à Cassie, toujours dans le plus grand secret. Pour préserver sa sœur, pour préserver son honneur.

« Riswold bouge-toi tu vas être en retard gros relou. » La blonde sauta sur son lit, tentant de le réveiller malgré lui. Les lèvres de la jeune femme s'écrasèrent sur les siennes, obligeant finalement Neil à émerger. Il l'attira contre lui, resserrant son étreinte jusqu'à qu'elle se détache. « Tu vas vraiment être en retard. » dit-elle en désignant son réveil. Neil sauta sur ses pieds, s'habillant en vitesse, en quelques minutes il fut prêt, but son café en vitesse avant de se rendre vers la porte. Jules le stoppa, capturant ses lèvres une nouvelle fois. Distraitement, il passa sa main sur le ventre rebondit de la jeune femme, sentit son cœur s'emballer avant de replacer une mèche derrière son oreille. « Je t'aime. » « Tout pareil. » Il partit ensuite, obnubilé par une seule idée : il avait trouvé la femme de sa vie. C'était ça, sa vie rêvée, le poste dans ce cabinet important, le loft à New York, l'adorable femme qu'il aimait, qui l'aimait, cette fille enceinte de lui, fiancée avec lui. Il n'aurait pas pu souhaiter mieux, il ne voulait pas mieux. Il assumait désormais difficilement ses retours à White Oak Station, cachant la présence de sa fiancée à Cassie, à qui il ne pouvait rien refuser, jonglant particulièrement bien avec ses deux vies. À croire qu'il pouvait tout faire, tout contrôler.

Il ne voulait plus la voir en face, elle avait beau chercher à attirer son attention, il l'entendait crier, pleurnicher, le supplier de la regarder, il ne voulait plus la voir. Quand il finit par relever le regard vers la blonde, ce n'était que le dégoût qui ressortait sur son visage. « Je suis désolée, c'était juste un écart, une seule nuit, j'étais pas dans mon état normal, ça a dérapé, quand j'ai su que j'étais enceinte, j'étais sure que c'était de toi, je t'en supplie regarde-moi, me laisse pas partir. Je … je voulais pas, c'était toi que j'aimais. Je pensais pas qu'il viendrait te voir et encore moins qu'il oserait faire ce test de paternité. C'est toi que je veux, tu peux pas partir. » Pour toute réponse, Neil quitta l'anneau qu'il portait et le posa devant lui, sur la table de la cuisine. C'était là tout le problème, l'aimait-elle pour la vie qu'il lui offrait ou pour lui-même ? En avait-elle eut quelque chose à faire du petit garçon de White Oak Station ? Probablement non, elle n'avait jamais voulu mettre les pieds au Canada, c'était New York, Aspen et les Hamptons l'été. C'était les soirées de gala auxquels Neil était invité par le cabinet ou ses clients, c'était les courses chez Bonpoint pour le futur bébé, c'était la bague en diamant, l'appartement sur Central Park, mais est-ce que c'était Neil ? Il en doutait. Un écart ? Il en doutait, ce mec qui s'était présenté un peu plus tôt dans la journée n'était pas un écart, au regard qu'il avait, à la façon dont il avait voulu confirmer sa paternité. Ce n'était pas un écart. Il se leva, s'approcha d'elle, il aperçut dans le regard de la blonde, une lueur d'espoir, elle espérait encore la pauvre idiote. D'une voix posée, sans qu'une once de colère ne transparaisse, il se contenta d'apposer ses conditions. « Je vais sortir faire une tour. Quand je reviens je veux que tu aies pris que ce qui t'appartient, rien de plus, rend-moi ta bague aussi, je ne veux plus entendre parler de toi ou de ton enfant, je ne veux plus aucune trace de toi ici. Je me moque de savoir où tu vas dormir. Tu as deux heures devant toi, pas une seconde de plus. » Il attrapa son téléphone et sa veste au vol, réglant le minuteur sur le four avant de partir, lui rappelant à quel point il ne rigolait pas avant de claquer la porte derrière lui.

Un fin sourire aux lèvres, il poussa la porte de son cabinet, saluant d'un petit geste de tête la secrétaire, la même jeune femme qui avait quitté sa villa ce matin. Elle lui fit un petit signe de la main, et Neil entra dans son bureau en secouant la tête. La journée passa, Riswold était dans son élément, dans les personnes qui passaient devant lui toute la journée, le jeune homme reconnaissait ses anciens camarades de classe, les anciens collègues de boulot de ses parents. Il avait reprit sa place à White Oak Station pour de bon cette fois-ci, finit les aller-retour, le brunet faisait maintenant partie des meubles. Il était chez lui. Il avait fini par reprendre un train de vie digne de ce nom, arrêtant définitivement les voyages à New York pour récupérer ses dernières affaires. Il se satisfaisait de cette vie, il avait laissé le reste derrière lui, préférant récupérer ce qu'il pouvait dans le présent. Il s'étonnait de jour en jour de ce qu'il pouvait découvrir dans la ville qu'il n'avait pas vu quand il était plus jeune. C'était un homme, un vrai, celui qui avait la réputation de collectionner les amantes toutes plus jolies les unes de les autres, celui vers qui toute la population se tournait en cas de besoin, parce que monsieur avait travaillé à New York, celui que sa famille bien-aimée avait le privilège d'avoir deux jours par semaine à sa table. Neil Riswold était de retour en ville.