C'était encore légèrement endormi que Louis se décidait enfin à se lever de son lit. Jetant un rapide coup d'oeil sur son cellulaire, le jeune homme s'aperçut qu'il était déjà environ onze heures. Étant accro aux jeux vidéos, il avait joué à l'un des derniers jeux qu'il avait acheté durant une bonne partie de la nuit. Lorsqu'il avait éteint la console de jeu, il devait être cinq heures du matin. Non seulement Louis était un couche tard mais il n'avait pas besoin de dormir dix heures au minimum pour être en super forme. Cinq heures de sommeil lui suffisait amplement. Le jeune homme se levait donc du lit, enfilait un tee-shirt noir basique et allait directement prendre son premier café de la journée. Louis était un grand consommateur de café et sans son café du matin, ce n'était même pas la peine de lui adresser la parole. Mais bon rare était les personnes qui s'aventuraient chez lui le matin. Mis à part les filles qu'il rencontrait et emmenait chez lui pour une nuit, il n'y avait pas grand monde qui mettait un pied dans cet appartement. Déjà parce que Louis n'était pas le mec le plus poli et courtois qu'il soit mais aussi parce que son appartement ressemblait à une porcherie. Des cartons de pizza vide, des bouteilles de soda ou de boisson alcoolisées, un cendrier plein de mégots de cigarette. Et puis l'appartement sentait un peu le renfermer. Il n'ouvrait la grande fenêtre de la pièce à vivre uniquement pour aller fumer sur son balcon quand le cœur lui en disait. L'heure passait rapidement. Et le déjeuner arrivait aussi, tout comme les gargouillis du ventre de Louis. Attrapant un vieux pull qui trainait sur le sofa, il l'enfilait et quittait son appartement en laissant la tasse sur la table basse et enfournant son cellulaire ainsi que ses clés dans la poche de son jean. Il ne faisait pas très froid pour un mois de novembre. C'était agréable et Louis ne prit même pas la peine de mettre une veste. Dans son portefeuille, il ne lui restait qu'un billet de vingt dollars. La fin du mois était rude, comme d'habitude. Mais sans se laisser abattre, il allait se rendre à son restaurant préféré. Là où il y avait une jeune femme assez charmante qui y travaillait. Sur son badge, c'était inscrit qu'elle s'appelait Melody. Un charmant prénom pou une fille bourrée de charmes. Comme très souvent, Louis ne pouvait s'empêcher de la draguer. Constamment. Sans arrêt. Quatorze heures trente. Louis sortait du restaurant mais comme à son habitude, il attendait devant que la jeune serveuse en sorte. Quand il vit enfin sa petite frimousse, il se glissait derrière elle. « Bonjour ma belle ! T'ai-je manqué ?! » 

Et voilà, l'hiver était enfin là. Le froid s'était installé assez brutalement. Les vêtements bien épais, bien chaud avaient retrouvés leurs places sur les diverses personnes qui sortaient la journée ou la nuit d'ailleurs. Contrairement à la plupart des gens qui disaient aimer l'hiver, Louis n'appréciait pas cette saison pour les fêtes de fin d'année. Non, pas du tout. Qu'il fasse beau ou pas, peu lui importait. Bien qu'il n'aimait pas trop lorsqu'il faisait près de quarante degrés, Louis arrivai à bien supporter le froid. Depuis sa sortie de prison, le jeune homme savait apprécier les petits plaisirs de la vie quotidienne. Bien qu'il ne travaillait pas encore, Louis détestait rester chez lui à traîner, à glander, à flâner. Dehors, il passait ses journées dans les bars ou traîner dans le parc. Sur lui, il avait presque toujours son appareil photo. Depuis qu'il était gosse, le jeune homme avait une étrange passion pour la photographie. Il passait son temps à prendre tout et n'importe quoi en photo. En prison, ça lui avait beaucoup manqué. Pourquoi ne pas en faire son métier ? Une idée pas si bête que cela mais pour devenir photographe professionnel, il fallait avoir une matériel de professionnel et pour cela, il avait besoin d'argent. Revenant toujours au même point de départ, le jeune homme poussait un soupir de désespoir. Ça le soûlait vraiment de rester comme ça. Dans cette situation. À ne rien pouvoir faire parce que personne ne voulait engager un mec qui sortait de taule. Mais bordel, il n'avait tué personne. À l'heure du déjeuner, Louis avait été dans l'un de ses restaurants préféré. En fait, ce n'est pas tellement pour la nourriture qu'il allait là-bas pratiquement tous les midis mais plutôt pour une certaine petite serveuse. Ah les femmes !! C'était la seconde grande passion de Louis. Depuis l'adolescence, le jeune homme accumulait les femmes dans son lit. Vieille ou non, qu'importe. Louis se moquait pas mal de la différence d'âge. Il faut dire qu'il n'avait encore jamais rencontré une femme qui était resté insensible au jeune homme. Il avait même déjà couché avec des femmes qui avaient trompés leurs maris. De la culpabilité ?! Absolument pas. Louis n'en éprouvait aucune parce qu'il en les avait pas forcé à le faire. Il ne leur avait pas mis un couteau sous la gorge non plus hein. Louis ne cherchait pas l'amour. Enfin pas pour le moment du moins. Il voulait juste profiter de la vie et s'amuser. Oui, même à trente ans il ne souhaitait pas se poser. Comme à son habitude, Louis avait abordé la petite serveuse à sa sortie du travail. « Oh.. Et bien, je vois que nous avons des points communs ma jolie. Oui, j'étais là et moi je t'ai vu. Toujours aussi sexy à ce que je peux constater. » Flatter les femmes était devenu une routine pour lui. Croisant ses bras sur son torse, le jeune homme ne voulait pas abandonner si vite. Baisser les bras ne lui ressemblait pas du tout. «T'as pas l'air dans ton assiette ma jolie ? T'as des soucis ? » C'était bien une des rares fois où le jeune homme avait une vraie conversation avec une fille.