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 Storm is coming and we create it. [Terry :D]

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Message(#) Sujet: Storm is coming and we create it. [Terry :D] Storm is coming and we create it. [Terry :D] EmptyJeu 23 Oct - 21:15

Cette journée commençait pourtant comme toutes les autres. Elle s'était levée, douchée, avait bu son café. Elle s'était brossée les dents, Eric faisant de même à côté d'elle, puis elle était partie pour le travail sans oublier d'embrasser son fiancé avant de franchir la porte. « A ce soir. » lui avait-il chuchoter avant de refermer derrière elle. Il arborait ce sourire qui lui allait si bien et qui signifiait qu'il attendait quelque chose avec impatience. Et cette chose, c'était la soirée d'Halloween.
Quand elle était petite, Éloïse adorait cette fête. Elle partait avec son père, sa mère, son frère et sa sœur faire le tour du quartier pour ramasser des sucreries. Quand ils rentraient avec leur butin, ils en dégustaient un peu en regardant la télé avant que la fratrie aille se coucher. Ils faisaient ça en famille, chaque année. Mais quand leur père est mort, ils ont arrêté de le faire. Ce n'était plus pareil sans lui et puis leur mère n'avait plus vraiment la tête à aller chercher des bonbons dans le quartier. Au final, la jeune fille n'avait plus fêter d'Halloween depuis ses onze ans... Pourtant, elle aimait toujours cette tradition. Elle trouvait ça mignon, ses petits enfants déguisés allant de portes en portes avec cette fameuse phrase : « Des bonbons ou un sort ! ». Ça lui rappelait de bons souvenirs... Cela dit, ça ne lui manquait pas de ne plus aller à la chasse. Ça lui évitait les crises de foie. Eric, lui, avait fait le stock pour ce soir histoire d'éviter d'avoir à subir le sort d'un vampire ou autres fantômes. Mais malgré l'ivresse générale que provoquait la journée, tous ses gens excités à l'idée de se donner le grands frisson, Éloïse elle, était un peu embêtée. En effet, cette soirée d'Halloween n'était pas prévu pour être un tête-à-tête uniquement perturbé par les petits monstres du quartier venu réclamer leur du. Non, ce soir, Eric avait organisé une fête avec ses amis. Des amis certes sympathiques mais la jeune fille éprouvait toujours un malaise en leur compagnie. Ils étaient gentils avec elle et loin d'être désagréables mais quelque chose clochait. Ils n'étaient pas du même monde et ça se sentait. Pourtant, ils étaient comme Eric d'un point de vue social mais elle trouvait que son fiancé n'avait rien avoir avec eux. Elle se demandait parfois comment il pouvait sortir avec une fille comme elle alors qu'il avait des amis comme eux. Ils étaient si différend. A ce qu'il paraît l'amour rend aveugle, c'était peut-être pour ça qu'il ne se rendait pas compte qu'elle était banale et sans intérêt. Et qu'elle ne voyait pas que c'était un crétin bourgeois...

La voix de son patron qui prononçait (ou plutôt criait) son prénom la tira de sa rêverie. Elle était en train de regarder par la fenêtre, les yeux dans le vague. De toutes évidences, ça faisait quelque temps que Garreck était la à lui demander de vérifier les comptes du mois dernier. Elle s'excusa et le salua d'un « C'est comme si c'était fait chef. ». Puis il disparut en précisant qu'il ne reviendrait que demain.
Bon, fini de rêvasser, il était temps de se mettre au boulot. Éloïse se dirigea vers une pile de dossier qu'elle commença à éplucher : des notes de frais, devis et factures en tous genres, on peut dire qu'elle avait de quoi faire. Avec tous ces chiffres, elle était dans son élément. Quand elle releva le nez de ses papiers, la journée avait déjà bien avancé, il était 14h45. Elle avait même pas pris de pause déjeuner. Cela dit, elle n'avait pas franchement faim. Mais un petit break lui ferait du bien. Elle descendit donc du bureau pour se rendre compte que le garage était vide. Et ben, il y avait pas foule aujourd'hui. Ils devaient tous être en ville pour acheter les derniers préparatifs à leur nuit de l'horreur. Elle aperçut au loin Terry enfouit sous une voiture en train de vérifier quelque chose sur les roues. Elle avait beau être la depuis quelques temps maintenant, elle ne s'y connaissait toujours pas en vocabulaire automobile. Tout ce qu'elle avait pu retenir était vidange et vérification du système de direction assistée (bien qu'elle ne sache pas vraiment à quoi ça corresponde...).
Elle observa son collègue pendant quelques minutes. Il était tellement concentré sur ce qu'il faisait qu'il n'avait pas remarqué la demoiselle. Éloïse se dirigea alors vers la petite salle qui servait de cuisine aux employés. Oh ce n'était pas exceptionnel mais c'était suffisant. Il y avait une table, deux chaises, un frigo, un micro onde et une machine à café. Que demander de plus ? La miss prépara deux cappuccino puis retourna près de son collègue.

_ Toc toc ! Livraison spéciale de caféine.

Elle lui sourit chaleureusement quand il émergea de sous la voiture en lui montrant une des tasses qu'elle tenait dans les mains.
Elle ne savait jamais trop comment si prendre avec lui, comment il allait réagir et avait toujours peur qu'il la rembarre froidement. Mais même dans ces cas-la, elle avait envie de rester. Même quand il jouait les solitaires, elle voulait être la, au cas où... Mais au cas où quoi, elle ne savait pas trop. Elle alla s’asseoir sur le capot de la voiture et but une gorgée de son cappuccino. C'était pas grand chose, mais ça lui fit un bien fou.
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Message(#) Sujet: Re: Storm is coming and we create it. [Terry :D] Storm is coming and we create it. [Terry :D] EmptyLun 27 Oct - 21:38

Du côté où il se trouvait, la voiture que Terry avait devant les yeux était une belle Golf GTI noire, comme neuve. Il sentit alors percer une pointe de jalousie envers le propriétaire. Il avait toujours rêvé d'avoir une sportive, mais il n'avait définitivement pas les moyens de s'en procurer une. Ces engins-là coûtaient une blinde. Il avait beaucoup réduit sa consommation d'alcool et de drogue, mais il se gardait tout de même des économies réservées pour ça, au cas où il ne puisse pas tenir. Il avait de la volonté, beaucoup plus que ce que l'on aurait pu penser de lui, mais il n'était pas dupe. Il savait très bien que s'il venait à être en manque à un moment, il serait prêt à tout pour se procurer la poudre blanche, et il préférait ne pas avoir à voler dans le porte-monnaie de sa grand-mère. Et puis, même une fois toute cette histoire derrière lui, il lui faudrait des années et des années avant d'avoir assez d'argent pour avoir ne serait-ce qu'un modèle bas de gamme. Il ne voulait pas non plus s'encombrer avec un crédit bancaire, alors il se contentait de baver devant les voitures qu'il réparait. « Eh oh, on traînasse pas hein ! » Garreck surgit derrière son employé sans prévenir, lui donnant une tape amicale et bien virile dans l'épaule. Terry se retourna brusquement en haussant les sourcils, complètement surpris dans sa rêverie. Ses traits s'adoucirent quand il remarqua que son patron rigolait. « Je m'en vais moi, Eloïse est plongée dans les comptes du mois passés, tu sais le fisc... » il fit un vague geste de la main en l'air pour dire que les impôts lui couraient sur le haricot et Terry hocha la tête. « J'te laisse avec ta bombasse, » il pointa la Volkswagen et continua « on se revoit demain ! » Fergusson hocha de nouveau la tête et serra la main de son patron qui s'en alla ensuite, bien content de ne pas travailler. En réalité il avait une confiance aveugle en ses deux employés, et il savait qu'il pouvait se reposer tranquillement chez lui sans s'inquiéter qu'ils ne fassent pas du bon boulot. Terry le regarda partir puis laissa son regard s'égarer en direction du secrétariat. Celui-ci jouxtait les ateliers et était vitré sur une bonne partie du mur. Eloïse était en effet concentrée dans ses papiers, un air très sérieux sur le visage. Le garagiste détourna le regard et se reporta sur sa voiture. Il était assez content parce qu'aujourd'hui, très peu de clients venaient le déranger. Il pouvait donc se concentrer sur ses réparations et ne pas s'encombrer avec les prises de rendez-vous. Il n'aimait toujours pas parler et ça lui coûtait encore beaucoup de s'entretenir avec les clients. Il espérait à chaque fois que Garreck serait là pour s'occuper de cette tâche, mais le fait est qu'il venait de plus en plus rarement. Maintenant qu'il avait Terry et Eloïse et qu'il savait qu'ils étaient de confiance et consciencieux, il ne prenait plus la peine de venir régulièrement. Si jamais il y avait besoin d'un garagiste supplémentaire, comme cela arrivait parfois, il faisait entièrement confiance à Terry pour lui expliquer ce qu'il y avait à faire. Le brun prenait donc son mal en patience quand il devait s'adresser aux clients, et profitait des moments où il était seul dans l'atelier. Il fit le tour de la Golf et se mit à sourire, comme s'il venait de se faire une blague personnelle. En fait, le contraste était impressionnant entre les deux côtés de la voiture : le gauche était intact, alors que le droit était complètement ravagé. Cela allait lui prendre énormément de temps à réparer, et coûter très cher au propriétaire. En plus des heures de travail, il fallait compter tout un paquet de pièces à remplacer. Mais s'il avait eut les moyens de s'acheter une voiture pareille, il aurait certainement les moyens de payer les réparations nécessaires. Terry se demandait même pourquoi il avait emmené sa voiture ici, dans le pauvre petit garage de White Oak Station, et non pas dans un plus grand et plus réputé. Il ne chercha pas à comprendre bien longtemps ; il avait la chance de bidouiller une perle comme celle-ci, alors il n'allait certainement pas se plaindre.

Terry était sous la voiture quand il entendit les pas d'Eloïse descendre les quelques marches qui menaient au bureau. Il avait déjà enlevé les deux portes latérales et s'attaquait maintenant au moteur, qui avait été touché lors de l'impact. Il tapota sur sa lampe frontale qui vacillait et continua ce qu'il était en train de faire. Quelques minutes plus tard, il entendit les pas de la jeune femme de nouveau, qui se dirigeait vers sa voiture. « Toc toc ! Livraison spéciale de caféine. » Terry s'extirpa de sous le véhicule grâce à la petite planche roulante prévue pour, et tomba nez à nez avec une Eloïse souriante. Elle lui tendit une tasse de cappuccino qu'il attrapa après s'être essuyé machinalement la main sur sa salopette. « Merci » lâcha-t-il avant d'avaler une gorgée. Il soupira. Une petite pause ne pouvait pas lui faire de mal et, depuis qu'il avait considérablement diminuer sa consommation de drogue, il appréciait davantage encore ses doses quotidiennes de caféine. Il était assez fier de lui, quelque part, d'avoir réussi à se rendre chez ce toxicomane que lui avait conseillé sa grand-mère. Il y était d'abord allé à reculons, mais le fait était que ces séances avaient été très bénéfiques pour lui. Terry n'avait aucune envie d'aller en cure de désintoxication, et ces rendez-vous hebdomadaires lui avait permis de limiter ses prises d'héroïne et d'alcool. Bien sûr, il était toujours toxicomane ; et il le serait toute sa vie. Mais, il s'améliorait petit à petit, et le docteur lui avait assuré que d'ici peu, il pourrait avoir recours aux substituts de synthèse, pour arrêter complètement sa consommation de poudre blanche. Il fallait que son corps s'habitue d'abord, progressivement, à ne plus avoir autant de cette substance illicite, avant de pouvoir prendre les médicaments qui combleraient le manque pour le reste de sa vie, sans lui détruire sa santé pour autant. Pour l'alcool, c'était un autre fonctionnement, mais Terry faisait des progrès là aussi. Il reporta son regard sur Eloïse et sa mâchoire se serra quand elle se hissa sur le capot de la GTI. Si c'était sa voiture sportive il n'aurait probablement pas apprécié que l'on s'assoit dessus. Mais après quelques secondes, et en voyant l'expression sereine de la jeune femme, il se détendit. Après tout, ce n'était pas sa voiture, le propriétaire n'était pas là, la brune ne faisait sûrement que soixante kilos à tout casser et même si elle froissait la carrosserie, le reste du véhicule était déjà assez amoché pour que l'on n'y voit que du feu. « C'est la vieille machine de Garreck qui fait ce café ? » demanda-t-il alors, tentant d'être agréable. Il avait bien remarqué qu'Eloïse faisait beaucoup d'efforts pour être gentille avec lui, pour lui parler, alors même que la plupart des personnes se contentaient de l'ignorer. C'était grâce à elle aussi qu'il avait pu de nouveau travailler au garage, et il en était reconnaissant. Il y avait encore énormément de chemin à faire avant qu'il puisse sourire ou parler naturellement, mais il voulait au moins faire des efforts, à son tour, envers la stagiaire comptable. Il lui devait bien ça.
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Message(#) Sujet: Re: Storm is coming and we create it. [Terry :D] Storm is coming and we create it. [Terry :D] EmptyVen 31 Oct - 14:05

Bien installée sur le capot de la Volkswagen en train de boire son café, Éloïse n'avait pas remarqué le petit hoquet de désapprobation de Terry. De toutes évidences, le garagiste préférait qu'on s'assoie dans l'habitacle comme c'était prévu à la base et pas dessus. Mais, après tout, les fesses de la jeune fille n'allait pas abîmer la carrosserie. De plus, on voyait souvent des top-modèles très peu habillées se tortiller sur des voitures de luxes posées sur des plate-forme tournante dans les salons automobiles. Bon, c'est vrai, elle n'avait jamais mis les pieds dans une convention de ce genre mais il paraît que ça faisait parti du truc et d'après elle ça expliquait le succès commercial plus que rentable de certains modèles qui, à son goût, « n'avait vraiment rien d'exceptionnelle ».
Eric lui avait souvent fait la remarque qu'elle était douée pour choisir une cravate mais qu'en matière de voiture, elle avait encore beaucoup à apprendre. Et maintenant qu'elle travaillait dans un garage, il lui rappelait encore plus souvent son mauvais goût en ce qui concernait les bagnoles.
Comme à son habitude, elle n'avait pas vraiment fait attention au modèle sur lequel elle était assise. Elle avait juste reconnu le logo de la marque allemande. Cette voiture, ce n'était pas du tout son style. Peut-être que Eric aimerait lui ? Les allemandes, il aimait bien. D'ailleurs il conduisait une Mercedes série elle-ne-se-souvient-plus-de-la-lettre-de-l'alphabet qu'elle trouvait plutôt jolie. C'était d'ailleurs la seule fois où ils étaient tombés d'accord sur ce sujet. Car il avait beau lui vendre les capacités incroyable du moteur, ses compétences en matière de carburant et le nombre impressionnant de chevaux sous le capot ; pour Éloïse, une voiture devait être simple et efficace et que c'était pour ça qu'elle l'aimait bien ! Eric n'avait pas cherché plus loin, gardant un petit sourire moqueur devant la mine boudeuse de sa fiancée. Il lui avait quand même assuré qu'aucune mannequin en maillot de bain n'avait influencé son choix. Ah les hommes et les voitures... quelle grande histoire d'amour.
Perdu dans ses souvenirs, la jeune stagiaire se demanda si Terry aussi était du genre pointilleux sur les modèles... sûrement. Après tout, il travaillait dans un garage, il devait s'y connaître. Et est-ce qu'il s'y connaissait aussi en pin-up de salons ? Hum... non. C'était pas son genre. En tout cas pas d'après ce qu'elle savait de lui. Cela dit, c'est vrai qu'ils n'étaient pas aussi proches que ça et il y avait sûrement beaucoup de chose qu’Éloïse ne savait pas à son sujet. Cette petite pensée lui fit un pincement au cœur, plus douloureux qu'elle ne l'aurait voulu ou même cru. La vision des filles en bikini lui revint à l'esprit et elle se compara mentalement à elle. K.O dès le premier round ma pauvre Éloïse...

_ C'est la vieille machine de Garreck qui fait ce café ?

Hein ? Soudain, elle refaisait surface dans le monde réel. Elle avait presque oublié qu'elle était la entrain boire un cappuccino en compagnie de Terry. Elle se sentit rougir. A cause de ses pensées ou parce que l'idée d'avoir ignorer ainsi le jeune homme pendant plusieurs minutes lui paraissait inconvenante ? Elle se reconstitua une mine joyeuse avant de répondre.

_ Ça et mon petit ingrédient secret : une pointe de sucre à la cannelle.

Elle lui sourit puis se reconcentra sur sa tasse . D'un coup, elle s'était mise à penser à une conversation qu'elle avait eu il y a peu avec des amies : « Mais toi Éloïse, tu ne peux plus faire ça, t'es trop vieille, tu vas te marier ! ». Est ce que c'était la remarque de Terry sur la vétusté de la cafetière qui lui avait fait se remémorer cette soirée ? Peut-être... En tout cas, la brune était de nouveau plongée dans ses pensées.
C'est vrai que quand on y pense, ça faisait déjà trois ans qu'elle était fiancée à Eric. Pourtant, elle n'avait que 22 ans mais malgré tout... C'est comme si elle avait déjà vécu toute sa vie. Elle voyait son avenir se dérouler devant ses yeux comme un film de famille qu'on regarde après des années. C'était toujours Eric et elle... Puis il y avait Eric, elle et un bébé. Ensuite Eric, elle et trois enfants devenus grands pour finir avec Eric, elle et leur album photo dans un canapé entrain de discuter du bon vieux temps... Cette idée qui l'aurait fait sauter de joie à l'époque du lycée, aujourd'hui lui donnait la nausée. Est-ce qu'elle voulait de cette petite vie bien rangée ? Il y avait tellement de choses à voir, à vivre dans le monde... Elle sentit monter la colère. Oui elle se laissait porter par les événements, et alors ? Ça voulait pas dire que sa vie serait nulle, si ?!

_ De toutes façons, les choses s'améliorent avec le temps !

Pauvre Terry, il ne devait rien comprendre à ce changement soudain d'ambiance. La petite stagiaire souriante et pleine de bonne humeur quelques secondes plus tôt avait d'un coup lâché cette phrase sur un ton plus dur qu'elle ne l'aurait voulu. De plus, il devait croire qu'elle se mettait dans tout ses états pour une machine à café...
Quand elle s'en rendit compte, elle était très gênée et ses joues reprirent une légère teinte rosée... Elle avait un peu honte de son comportement. Elle avala le reste de sa tasse d'une traite puis descendit de la voiture.

_ Bon, je devrais y retourner, les factures m'appellent...

Elle avait dit ça d'une petite voix gênée et malmenait ses mains en espérant qu'elle n'avait pas vexé Terry. Leur amitié, si on pouvait appeler leur relation ainsi, était si fragile et parfois si étrange qu’Éloïse ne voulait pas rajoutait une couche de malaise déjà bien épaisse entre eux.
Elle se retourna alors et se dirigea vers la petite cuisine pour déposer sa tasse. Elle avait à peine fait deux mètres qu'un grésillement se fit entendre puis une voix féminine s'éleva dans les rues de la ville. « Mesdames et Messieurs, chers habitants de White Oak Station. Nous vous informons qu'une tempête de niveau 4 se dirige sur la ville. Nous vous conseillons vivement de ne pas sortir de chez vous jusqu'à nouvel ordre, sauf en cas d'urgence. ».
Les hauts-parleurs se coupèrent et le silence retomba dans la garage et dans la ville en général. Plusieurs minutes s'écoulèrent sans qu'un seul bruit ne vienne rompre ce silence.
La brune réfléchissait à toute vitesse essayant d'assimiler la nouvelle. Cette voix... elle ne la connaissait pas... A qui appartenait-elle ? Est-ce qu'on pouvait la croire ? Depuis qu'elle habitait ici, il n'y avait jamais eu d'alerte de ce type... C'était une première. Une blague ? Oui ça devait être une blague. Elle se retourna alors vers Terry.

_ C'est une blague ? Hein ?

Son ton et son regard implorant trahissaient l'angoisse qui montait et commençait à s'emparer d'elle. Elle espérait que son collègue allait la conforter dans cette idée de stupide blague d'Halloween.
Éloïse était une fille courageuse mais dans la vie, une seule chose l'effrayait. L'annonce d'une tempête était, pour elle, synonyme de beaucoup de ce qu'elle craignait le plus : des orages.
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Message(#) Sujet: Re: Storm is coming and we create it. [Terry :D] Storm is coming and we create it. [Terry :D] EmptySam 1 Nov - 11:29

Terry avait fini par s'asseoir en travers du siège passager, laissant ses jambes à l'extérieur de la voiture. Il s'était d'abord résolu à ne pas le faire, parce que ce n'était pas sa voiture et qu'il ne devrait pas se permettre de faire comme si ; et puis, encore une fois, le propriétaire n'était pas là. Terry était garagiste et s'il ne pouvait pas profiter de ce métier pour essayer les voitures qui le faisaient rêver, alors à quoi bon ? En plus, il allait devoir laver intégralement le reste du véhicule alors, même si le proprio était maniaque et décidait de passer les sièges au peigne fin pour savoir si quelqu'un d'autre que lui avait mis les fesses sur le cuir vernis de sa belle Volkswagen, il n'y verrait que du feu. Terry avala une gorgée de café et posa sa tasse sur le sol de la voiture. Il glissa sa main sur le siège, derrière lui, pour sentir qu'il était entièrement constellé de débris de verre. Peut-être qu'il aurait dû vérifier ça avant de s'asseoir dessus. Il récupéra sa tasse et se releva, car même si sa salopette était assez épaisse, il ne voulait pas risquer de se retrouver avec un morceau de verre planté dans les fesses. Il s'adossa donc à la voiture qui était en face, une allemand encore. Une petite BMW bleue pâle, jolie comme tout il l'admettait, mais pas vraiment son style. Il leva la tête vers sa collègue – parce que c'est ce qu'elle était, non ? – et  l'observa en silence. Elle-même était perdue dans ses pensées et ne remarquait donc pas que le garagiste la fixait. À vrai dire, Terry ne faisait jamais dans la discrétion. Il n'avait pas vraiment appris à regarder les gens du coin de l’œil, à détourner le regard quand on le prenait en flagrant délit, à tourner autour du pot ou encore à euphémiser ses propos. Il ne disait pas tout ce qui lui passait par la tête non plus, sinon il serait beaucoup plus bavard qu'il ne l'était, mais quand il avait envie de dire quelque chose, il ne passait pas par quatre chemins. Non qu'il avait été mal éduqué – loin de là. Mais pendant toute sa scolarité, les élèves – et parfois même les professeurs – n'avaient jamais pris la peine de faire tout ça envers lui. Terry était la plupart du temps ignoré, mais quand il ne l'était pas, on n'y allait pas de main morte avec lui. On l'observait de haut en bas ou bien on lui lançait des insultes, sans impunité. Tout ça parce qu'il était tout le temps tout seul, qu'il ne parlait pas et que quand il le faisait, c'était généralement pour envoyer balader les autres. Bien sûr, personne n'avait jamais pris la peine d'aller plus loin que cette petite carapace qu'il s'était forgé, déjà à l'époque, ce qui l'avait poussé à se construire une muraille fortifiée, dont il était encore prisonnier maintenant. On n'avait donc jamais pris de pincettes avec lui, alors Terry avait pris l'habitude de ne pas en prendre avec les autres. Cela faisait partie de celui qu'il était à présent.

Malgré tout, il avait décidé d'engager la conversation. Il était peut-être temps de briser la glace, depuis ces nombreux mois qu'ils travaillaient ensemble. Alors certes, Eloïse était dans son secrétariat et Terry dans son atelier, mais les deux n'étaient espacés que de quelques mètres. Ils se croisaient parfois, se disaient bonjour, Eloïse souriait, et puis ils repartaient travailler. Parfois elle lui amenait une tasse de café comme aujourd'hui, mais généralement ils ne restaient pas là à discuter. Il fallait bien que cela change. Sortant de ses pensées, la brune retrouva son sourire et répondit à Terry de sa voix cristalline. Il esquissa un semblant de sourire et termina sa tasse. « C'est pour ça que celui que je faisais avait un vieux goût amer... » Le garagiste ne préparait que rarement le café, mais quand il était obligé de le faire ce n'était pas vraiment une réussite. Il faisait plus d'heures qu'Eloïse et finissait donc tous les jours une heure plus tard, et Garreck lui autorisait parfois des jours de congé quand Terry lui, travaillait. Il devait donc bien se débrouiller tout seul, s'il voulait rester en forme toute la journée. Malheureusement, on ne lui avait jamais appris à préparer du café et il se retrouvait à vingt-cinq ans, à préparer du jus de chaussettes. Peut-être qu'à l'occasion, il demanderait conseil à sa grand-mère. Il était persuadé qu'elle se ferait un plaisir de lui apprendre ; ça lui prouverait que son petit-fils pouvait être intéressé par une autre boisson que le whisky. « De toutes façons, les choses s'améliorent avec le temps ! » La voix courroucée d'Eloïse surprit Terry, qui tourna rapidement la tête dans sa direction. Est-ce qu'elle lisait dans ses pensées, ou quoi ? Parce que oui, certainement que son alcoolémie s'arrangerait avec le temps. Mais qu'est-ce que cela avait à voir avec le café à la cannelle ? Terry fronça les sourcils, perplexe, mais resta muet. Il ne comprenait pas toujours – voire jamais – le cerveau des filles, qu'il trouvait beaucoup trop compliqué pour lui. Il n'avait pas eu tellement de relations avec la gente féminine, et lorsqu'il en avait eu ce n'était que purement physique. Il avait peut-être eu une amoureuse quand il avait six ans, mais ça ne comptait pas vraiment. Terry n'avait jamais été très ouvert sur ses sentiments – du moins, pas depuis toute cette histoire qui l'avait poussé à se renfermer sur lui-même – alors tomber amoureux n'était même pas imaginable ; ou ne serait-ce même qu'être assez proche mentalement et sentimentalement d'une fille. La seule femme avec qui il discutait à peu près normalement était sa grand-mère, alors on ne pouvait pas dire que ça allait l'aider à comprendre les filles de son âge. Eloïse se rattrapa cependant bien vite et utilisa le travail comme excuse. Terry était un peu déçu quelque part que leur 'conversation' se termine aussi tôt mais ne laissa rien paraître – même s'il avait voulu il en aurait été incapable –, et de toute façon, il avait lui aussi du pain sur la planche. « J'espère que le big boss t'assommes pas trop de boulot » se contenta-t-il de dire, rangeant sa tasse dans un coin de son établis. Il la ramènerait dans la cuisine plus tard, en fin de journée, en même temps qu'il remettrait en ordre le reste de l'atelier. Garreck n'était pas méchant, mais il ne se rendait parfois pas compte de ce qu'il demandait. Terry avait assez de caractère pour poser des barrières et ne pas faire plus que ce dont il était capable, mais il se demandait si Eloïse osait dire stop quand elle était beaucoup trop submergée par la paperasse. Elle ne voulait certainement pas faire mauvaise impression, ce qui était compréhensible étant donné que ce stage était noté dans le cadre de ses cours, mais il fallait qu'elle sache que le patron ne se vexerait pas pour si peu. Au contraire, il serait probablement content qu'elle ait eu le culot de lui dire qu'il en demandait trop.

La brune s'en retourna dans la petite cuisine tandis que Terry s'allongea de nouveau sur la petite planche à roulettes. Il s'apprêtait à filer sous la voiture quand une voix retint son attention. Après un petit grésillement des haut-parleurs de la ville – dont un se trouvait contre le mur du garage – une femme se mit à parler. Terry n'avait aucune idée de qui cela pouvait bien être – après tout, il ne connaissait pas le conseil municipal sur le bout des doigts ; c'est tout juste s'il savait le nom du maire. Ce qu'il pensait être une simple annonce, comme quoi les routes du centre-ville seraient fermées pour accueillir il ne savait quel événement, se révéla être en fait un avertissement aux allures apocalyptiques. Une tempête ? À White Oak Station ? Et puis quoi encore ? Terry resta hébété quelques instants, avant de se relever. Il se dirigea machinalement à l'extérieur et tendit l'oreille, mais aucune annonce supplémentaire ne retentit. Il se tourna vers Eloïse qui était immobile, au pied des escaliers menant au secrétariat. « C'est une blague ? Hein ? » lâcha-t-elle, visiblement apeurée. Tout ce que n'était pas Terry ; il lui en fallait plus pour l'inquiéter. Tout d'abord, le climat d'ici n'était pas vraiment propice à une tempête. Il y avait eu quelques fois, depuis qu'il était là, de très fortes pluies, mais de là à parler d'une tempête de niveau quatre ? Il ne fallait peut-être pas abuser non plus. Ce n'est pas comme si on était sur la côte est des États-Unis. « Oui, forcément » répliqua-t-il, comme si cela coulait de source. Comme pour lui montrer qu'il avait raison, il sortit un peu plus du garage et, de la petite cour où les voitures se garaient, il aperçu la vitrine d'une boulangerie, en face. Elle était recouverte de fausses toiles d'araignées et il pouvait apercevoir, à l'intérieur, des grosses citrouilles ainsi qu'un paquet de bestioles en plastique. Ah oui, Halloween. Il n'y pensait plus. Il s'en fichait complètement, en fait. C'était pour lui une simple fête commerciale pour les gamins – comme toutes les autres fêtes, en réalité. « Tu vois, c'est Halloween. Après les vieux déguisements et les décorations banales, fallait bien qu'ils se réinventent. » Avant de retourner dans l'atelier, Terry leva les yeux au ciel. « Et avec un ciel bleu comme ça, je me demande comment leur tempête pourrait bien se former. » Non, vraiment, il n'y croyait pas. Il n'y avait aucune raison d'avoir peur. Et puis, s'il y avait vraiment quelque chose de grave en prévision, il n'aurait pas choisi la secrétaire ou l'informaticienne du coin pour faire l'annonce : pour rassurer les habitants, le maire en personne aurait fait passer le message. Plutôt serein, donc, Terry s'allongea de nouveau sur sa planche et glissa sous la voiture, après avoir récupéré sa lampe frontale. Le moteur allait lui en faire voir de toutes les couleurs, il n'avait donc pas de temps à perdre avec une blague aussi grotesque que celle-ci.
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Message(#) Sujet: Re: Storm is coming and we create it. [Terry :D] Storm is coming and we create it. [Terry :D] EmptyDim 9 Nov - 21:41

Quand elle y repensait, Terry et elle étaient souvent seuls tous les deux au garage. Bien sur, ils travaillaient chacun de leur côté et prenaient rarement de pause pour papoter mais il s'avérait tout de même que la plupart du temps, ils géraient le garage ensemble. Avantage ou inconvénient ? Ça dépendait sûrement des fois mais le patron avait une confiance aveugle en eux et savait que quand il s'absentait, il pouvait compter sur ses supers recrus. Éloïse se demandait si ça arrivait à Garreck d'oublier qu'elle n'était que stagiaire. La quantité de travail qu'il lui donnait n'était pas insurmontable, loin de la ;mais c'est vrai qu'une relation de confiance avait vu le jour et il se reposait beaucoup sur elle. Oh, ça ne la dérangeait pas du tout, au contraire mais comment allait-il faire quand elle s'en irait ? Car oui, elle devrait partir un jour ou l'autre. A la fin de ses études, elle devrait trouver un emploi. Peut-être qu'il lui proposerait un contrat ? Au fond d'elle, Éloïse le souhaitait ardemment. Plus qu'elle ne l'aurait cru. Elle s'était beaucoup attachée à ce petit garage de quartier. Elle y avait ses repères, prit ses marques et abattait le travail qu'on lui donnait comme une vraie comptable.
Et puis il y a Terry. Il y avait cette petite voix au fond d'elle qui lui chuchotait des choses de temps en temps. Elle était bien enfouie la plupart du temps mais parfois, elle refaisait surface et apportait avec elle un lot de questions auxquelles Éloïse ne trouvait pas les réponses. Involontairement ou volontairement, elle essayait de ne pas trop y penser. A vrai dire, les conclusions qu'elle pouvait en tirer lui faisait peur. Elle préférait donc ne pas s'aventurer sur ce terrain.

Bref, ils étaient donc une nouvelle fois tous les deux au garage. La jeune stagiaire avait alors interrompu son collègue alors qu'il bidouillait quelque chose sous une Volkswagen. Pause syndical comme on dit. Après avoir bu leur café et accessoirement pété un boulon, elle avait trouvé préférable de retourner bosser avant d'envenimer la situation. Terry était quelqu'un de bien, ça elle le savait mais c'était aussi une personne assez particulière. Au fil des mois, elle avait réussi à nouer une relation amicale avec lui. Ou en tout cas, ce qui s'en rapprochait le plus connaissant l'animal. Ça lui avait pris du temps de fissurer un peu cette carapace qu'il s'était forgé. La miss ne connaissait pas les détails de la vie de son collègue mais au vu des maux qui le rongeaient, il avait du subir plus d'épreuves qu'à son tour. Elle ne voulait donc pas défaire ce qu'ils avaient construit... si on pouvait dire ça comme ça.
Et alors qu'elle discutait tranquillement avec lui, la petite voix était venue s’immiscer dans la conversation et avait, comme d'habitude, fait divaguer Éloïse sur des sujets qu'elle préférait ne pas aborder maintenant. Elle avait donc fini par se montrer grossière et malpolie en criant comme ça, sans raison apparente. Mais alors qu'elle tentait de s'éclipser à cause de la honte, une annonce plutôt inhabituelle se fit entendre dans les rues de white Oak Station.
Une tempête ? La miss écarquilla les yeux et son cœur se mit à tambouriner dans sa poitrine ! Il battait si fort qu'elle était persuadée que Terry pouvait l'entendre. En fait, Éloïse détestait les orages. Elle les détestait depuis le jour où son père n'était plus la pour la rassurer pendant les nuits orageuses. Repenser à son père maintenant n'était pas une bonne idée. Elle se retourna alors vers son collègue, le suppliant du regard de calmer ses frayeurs. Et il répondit à ses prières silencieuses :

_ Oui, forcément.

Il fit quelque pas avant de s'arrêter dans la cour du garage comme si il vérifiait que le petit
plaisantin ne soit pas au coin de la rue.

_ Tu vois, c'est Halloween. Après les vieux déguisements et les décorations banales, fallait bien qu'ils se réinventent.

Éloïse le rejoint. Elle regarda le ciel en cherchant partout le moindre signe qui annoncerait la venue d'une tempête. Pendant ce temps, Terry était devenu un expert dans l'art de lire dans ses pensées.

_ Et avec un ciel bleu comme ça, je me demande comment leur tempête pourrait bien se former.

Il retourna alors dans l'atelier. Éloïse quand à elle, continuait de scruter le ciel. Peut-être qu'à force d'y croire, de gros nuages noirs menaçants se formeraient... Mais elle dut se rendre à l'évidence (et à l'avis de Terry), le soleil brillait et aucun signe de quelques nuages qu'ils soient noirs ou blancs à l'horizon. Une petite brise passa dans ses cheveux... Non, c'était impossible, il avait raison.
Une blague pour Halloween alors. C'est vrai qu'on était le 31 octobre... Les gens ne savaient plus quoi inventer pour promouvoir cette fête. Elle regarda alors la boulangerie sur le trottoir d'en face et sa décoration simple et efficace. Pourquoi on ne pouvait pas se contenter de ça ? Ah la la, elle avait été vraiment naïve de croire à cette petite blague. Il n'y avait jamais eu ce genre d'histoire ici depuis qu'elle y habitait. Le ciel était bleu et les tempêtes à White Oak Station étaient aussi courantes que les chutes de neiges dans le désert.
Éloïse lâcha un petit rire en repensant à son comportement. Elle avait paniqué si vite... Elle n'avait pas marché mais couru. L'auteur de cette blague serait sûrement content du résultat qu'elle avait eu sur elle. Elle rentra alors dans le garage et remarqua que Terry était de nouveau sous la voiture. Elle se dit qu'il était temps qu'elle aussi retourne à ses factures. Avant de prendre le chemin de son bureau elle lâcha :

_ Je me demande qui à bien pu faire cette blague... En tout cas, il aurait bien rigoler en...

Éloïse s'arrêta. Quelque chose dans sa poche venait de vibrer la coupant dans sa phrase. Elle sortit son téléphone de sa poche et vit que l'appel venait de son fiancé. Intriguée qu'il lui passe un coup de fil en pleine journée et surtout, pendant les heures de travail, elle décrocha.

_ Allô ?
_ Au boulot, comme toi je suppose.
_ Non, tout va bien.
_ Alors toi aussi tu l'as entendu ? Mais...
_ Juste une blague, calme toi.
_ …
_ Non ! Certainement pas !
_ Tu ne peux pas partir comme ça.
_ Tu n'as pas besoin de venir me chercher.
_ Oui, je suis sûre.
_ Oui, je serais prudente.
_ D'accord.
_ Ok, je ne sors pas d'ici tant que tu n'es pas sur et certain que c'est une blague.
_ Eric...
_ D'accord ! Je te le promets ! Tu es rassuré maintenant ?
_ Aller, va travailler avant de te faire taper sur les doigts.
_ Moi aussi. A plus tard.


Éloïse raccrocha et se retourna. A priori, sa conversation avait du intriguer Terry qui était sorti de sous la voiture et la regardait d'un air perplexe. Elle lâcha un petit rire.

_ A priori, il n'y a pas que moi qui me suis laissée avoir avec cette tempête.

Elle montra son téléphone comme si c'était l'appareil qui se faisait un sang d'encre au sujet de cette histoire. Un petit silence gêné s'installa et la miss replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Pour une raison qui lui échappait à moitié, elle se sentait toujours mal à l'aise de parler de son fiancé devant Terry comme si elle était une enfant qui s'était fait prendre la main dans le sac, comme si elle faisait quelque chose de mal...
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Message(#) Sujet: Re: Storm is coming and we create it. [Terry :D] Storm is coming and we create it. [Terry :D] EmptyJeu 13 Nov - 22:45

Terry pestait silencieusement contre le boulon qui ne voulait pas se dévisser comme il le voulait. La plaque métallique sur laquelle il était fixé était complètement tordue et rendait l'enlevage des différentes attaches très difficiles, pourtant c'était indispensable de tout ôter. S'il tirait sur le cache, il risquerait de tout arracher et cela demanderait encore plus de temps à réparer. Malgré son air de gros ours mal léché, Terry aimait faire les choses bien et minutieusement, quand il était question de la mécanique en tout cas. C'était à peu près la seule chose qu'il effectuait parfaitement dans tout le bazar qu'était sa vie, et la seule chose qu'il faisait lui-même dont il était fier. À vrai dire, en dehors de sa grand-mère et de Nahuel, c'était ce qui lui permettait de tenir le coup. Tant qu'il arrivait à réparer les voitures qu'on lui confiait, il ne sombrait pas complètement dans l'abîme de son esprit. Une fois, une seule fois, il n'y était pas arrivé. On avait apporté au garage un gros 4x4 complètement détruit, du genre que l'on ne trouve que dans une décharge et on lui avait demandé de le réparer. Une histoire de valeur sentimentale : le propriétaire ne voulait pas le jeter, mais pas non plus le garder dans cet état. Il se chargeait lu-même de faire les petites réparations en général, mais là c'était bien au-dessus de ses compétences, ce pourquoi il faisait appel à un professionnel. Pourtant ce n'est pas d'un garagiste qu'il aurait eu besoin, mais bien d'un magicien. Terry c'était cependant mis en tête de lui rendre un véhicule en bon état si ce n'est comme neuf. La condition, malheureusement, était qu'il garde toutes les pièces d'origine, au moins concernant la carrosserie, ce qui était une mission impossible. Il avait dû redresser toutes les pièces, une à une, les nettoyer méticuleusement, les repeindre, les vernir. Il avait réellement réalisé un travail d'artiste. Et même si le résultat avait été bien au-delà des espérances du propriétaire, Terry en avait vu de toutes les couleurs. Un après-midi, il avait cru qu'il n'y arriverait jamais. Rien ne fonctionnait comme il l'aurait voulu, les pièces étaient trop abîmées ou trop vieilles, inutilisables. À ce moment-là, quand même la mécanique l'échappait, il avait eu l'impression de perdre pied, le sentiment qu'il n'était définitivement bon à rien du tout. Il s'était revu plonger, plonger, étouffer… jusqu'à ce qu'il relève le regard. Dans sa chute, il avait pris une dernière goulée d'air et avait croisé les pupilles brunes d'Eloïse. Sans trop savoir pourquoi à l'époque, c'est ce qui l'avait sauvé. Aujourd'hui, il en avait compris la raison. La jeune femme était la stabilité qui lui manquait dans sa vie. Tous les matins, il la voyait passer par la grande ouverture de l'atelier, lui faire un petit signe de la main avec parfois une petite question sur comment il allait, avant de s'enfermer dans son secrétariat. Tous les midis, il la voyait se chauffer son petit plat dans la cuisine du personnel, tous les soirs il la voyait repartir avec… son fiancé. Ce n'était peut-être pas la partie qu'il préférait, mais cela arrivait tous les jours. Sans exception. Il s'y était habitué. Eloïse, c'était son habitude. Sa routine loin d'être lassante ; le genre de routine que l'on aime, dans laquelle on se sent en sécurité, que l'on adore retrouver. Il y avait Nahuel, Grand-mère, la mécanique, et Eloïse. Les quatre points cardinaux de Terry.

« Je me demande qui a bien pu faire cette blague... En tout cas, il aurait bien rigolé en... » Le garagiste redressa la tête rapidement, intrigué que sa collègue ne termine pas sa phrase, sans penser qu'il était encore sous la voiture. Il se tapa la tête contre le moteur et étouffa un juron. Il porta la main à son front mais heureusement, il n'y avait aucune trace de sang. Il frotta vivement pour éviter qu'une bosse ne se forme et reporta son attention sur le travail qu'il était en train de faire. « Juste une blague, calme toi. » Malgré tout, Terry n'arrivait pas à se concentrer. Il se surprit à écouter la voix d'Eloïse, les intonations qu'elle prenait lorsqu'elle parlait à son fiancé. Il était persuadé que c'était lui à l'autre bout du fil ; il en aurait mis sa main à couper. Sa voix était un peu plus aiguë, un peu plus douce. C'était quelque chose de presque imperceptible, mais il avait de l'expérience en la matière, depuis le temps. Le fiancé ne manquait jamais à l'appel, à dix-huit heures pétantes, et les deux amoureux s'échangeaient toujours quelques mots avant de quitter le garage. Terry s'était toujours dit que c'était la voix de l'amour. Il aurait bien aimé qu'on lui parle comme ça, à lui aussi. Mais aucune fille ne l'avait jamais fait. « Tu n'as pas besoin de venir me chercher. » Le garagiste fronça les sourcils. Le fiancé voulait venir la chercher ? Il n'était même pas dix-huit heures. Et si c'était pour cette histoire de tempête – c'était très probablement pour ça – il valait mieux qu'il économise son essence. Ça n'allait jamais arriver, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Au fond, Terry était un peu ennuyé à l'idée que la stagiaire puisse partir en plein milieu de l'après-midi. Aussi étrange que cela puisse paraître venant de lui, il n'aimait pas être seul au garage. Enfin, si ; il appréciait son petit moment de solitude entre dix-huit et dix-neuf heures : c'était le même genre de solitude que lorsqu'il était dans sa chambre avec une bonne bouteille de whisky – quand il buvait encore de l'alcool sans se poser de questions. Une solitude tranquille. Pourtant, durant la journée, quand Eloïse devait être là mais qu'elle ne l'était pas, il ne se sentait pas tout à fait bien. Il avait l'impression qu'il lui manquait quelque chose d'indispensable. Terry s'extirpa de sous la voiture, pour la deuxième fois en vingt minutes et fit mine d'astiquer le capot de la voiture. « Moi aussi. À plus tard. » Je t'aime. Moi aussi. À plus tard. Voilà ce qu'il avait dû lui dire. Je t'aime. Quelle était la dernière fois où Terry avait prononcé ces trois petits mots ? Qu'on les lui avait dit ? Probablement jamais. Il n'avait aucun souvenir de le dire à quelqu'un. Après tout, il n'avait jamais été amoureux. Il ne savait pas ce que c'était. Il n'était pas capable d'imaginer ce que cela puisse faire. Comment cela pourrait l'affecter. Il n'était même pas certain qu'il puisse être touchée par cette étrange maladie. Terry reprit ses esprits quand Eloïse raccrocha. Il releva la tête alors qu'elle riait légèrement. « A priori, il n'y a pas que moi qui me suis laissée avoir avec cette tempête. » Il secoua la tête et jeta son chiffon sur l'établis. « Je pense que vous serez nombreux malheureusement. » Il haussa les épaules et continua. « C'est sûrement le but, en fait. » Il ne comprenait pas vraiment l'intérêt, mais il ne s'étonnait plus de rien maintenant. On pouvait inventer n'importe quoi, de nos jours. White Oak Station était une ville des plus tranquilles, peut-être un peu trop, et c'est sûrement pour ça que la mairie avait décidé de faire une petite blague à ses habitants. Terry trouvait qu'organiser des olympiades durant l'été était bien suffisant pour dynamiser la ville, mais il fallait croire que tout le monde n'était pas du même avis.

« Il ne vient pas te chercher alors ? » Finit par demander Terry après quelques longues secondes. La brune replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et le jeune homme se demanda si elle ne rougissait pas un peu des joues aussi. Le garagiste n'était pas un expert dans ce domaine, mais il en avait vu des filles rougir. Par pour lui, soit dit en passant. Terry s'en foutait comme de sa première chemise du reste du monde, mais il n'empêche qu'il était un grand observateur. Voilà, il observait. Il se fichait de ce qu'il voyait, mais il le voyait. Et pour ce qu'il savait, quand une fille agissait comme le faisait Eloïse, c'était parce qu'elle était gênée. Intimidée. Par lui ? Ou par sa question ? Terry avait le regard plongé dans celui de la jeune femme et, se rappelant que fixer les gens n'était pas ce qu'il y avait de plus poli, il détourna les yeux. Il fit quelques pas dans l'optique de retourner sous la voiture qu'il était en train de réparer, mais se ravisa. Après tout, il avait le droit à un peu de répit, non ? Garreck n'était jamais là et par conséquent, il ne pouvait jamais vraiment savoir si ses deux employés faisaient bien leur nombre d'heures. Tout ce qu'il voyait, c'était le résultat. Il avait énormément confiance en eux, et les deux n'avaient pour ainsi dire jamais pris de liberté. Ils avaient toujours travaillé durant toute la période imposée, sans se poser de questions. Ils avaient probablement le patron le plus libre de la ville et ils n'en avaient jamais profité. « T'aurais pas envie de faire une pause là ? » Terry s'était surpris lui-même d'avoir demandé ça, mais il était soulagé de l'avoir fait. Il avait enfin réussi, à sa manière, à briser la glace. Eloïse, elle, le faisait depuis des mois déjà, et plus encore depuis qu'il était revenu – grâce à elle – après avoir été viré. Elle lui faisait toujours des sourires quand elle le croisait, elle lui demandait toujours comment il allait, elle se souciait toujours de lui alors même qu'il répondait presque à chaque fois par un simple petit mot, qu'il ne souriait pratiquement jamais, qu'il ne rétorquait que par politesse. C'était tout nouveau pour Terry, qu'on lui accorde de l'attention, et il n'avait jamais vraiment su comment y réagir. Il n'avait jamais su jusqu'à maintenant. Après tous les efforts qu'elle avait fait, il voulait rendre la pareille à Eloïse. Pas seulement parce qu'il le lui devait, mais aussi et surtout parce qu'il en avait envie. Les deux entretenaient une relation particulière certes, mais une relation quand même, depuis de nombreux mois déjà. C'était une relation sans mots, mais ils ne partaient pas de zéro. Terry ne voulait pas en rester là. Eloïse était l'une des quatre petites veilleuses de son enfer enfer personnel, mais il savait qu'elle pouvait être beaucoup plus importante pour lui qu'elle ne l'était déjà. Il avait envie de la connaître davantage, de la découvrir, parce qu'il était persuadé que c'était une personne exceptionnelle. Il se rendait compte de tout ça aujourd'hui. Tout ça, qui était pourtant en lui depuis quelques temps. Depuis longtemps.

« Parce que bon, qu'on bosse ou qu'on bosse pas, Garreck le saura pas. »
Un petit sourire sembla même se dessiner sur ses lèvres glacées.
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