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 who would have thought that we will end up here? (léo,azel)

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Azel Novak

Azel Novak
lost souls in revelry

inscription : 24/06/2013
messages : 8363
points : 39
pseudo : vercors. (chloé)
avatar : cora keegan.
autres comptes : biddy la jolie.
crédit : ultraviolences, the vamps.
âge : vingt-trois ans.
statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour.
quartier : fairmount district.
occupation : couturière à hazelnut.

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Message(#) Sujet: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptyMer 10 Sep - 19:38



who would have thought
who would have thought that we will end up here? you and me, like, again? for the third time...


Je prends une grande bouffée d'air, revigorante. Ca m'avait tellement manqué, cet air. Cet atmosphère. Ces odeurs. Ces paysages. Ceux de mon village natal. Je regarde tout autour de moi et il n'y a que ça : des champs, des forêts, des prairies encore et peut-être une rivière. Je me sens bien, je me sens dans mon élément. J'aime beaucoup White Oak Station, il n'y a pas à dire : l'Alberta est d'ailleurs une très belle région. Mais ce n'est pas pareil ; ça ne sera jamais pareil qu'ici, à Freshmount. Je ne me sentirais jamais aussi bien que là où j'ai grandi, où j'ai vécu pendant plus de vingt ans. Où j'ai passé les plus belles années de ma vie ; mais aussi les moments les plus déchirants.

Malia est restée à la ferme, je l'ai confié aux parents. J'ai envie qu'ils passent du temps ensemble, tous les trois et, avec grand-mère aussi. Ils l'adorent, et elle le leur rend bien. Elle a déjà quatre mois et ils ne l'avaient encore jamais vue, mises à part quelques photos que je leur avais envoyé. Ils ont besoin de rattraper le temps perdu, de faire connaissance. Ce sont tout de même ses grands parents - les seuls qu'elle aura. Ça me permet, aussi, de sortir, de prendre du temps pour moi, de me ressourcer. Depuis que la petite tête blonde est née, je n'ai à vrai dire pas eu une seconde à moi. Un bébé demande énormément de temps ; et je ne m'en plains pas. Mais, cela fait du bien d'être seule, parfois. Lorsque je la faisais garder, c'était généralement pour me permettre de faire autre chose, où la présence de Malia n'était pas vraiment souhaitée. Un rendez-vous important pour la boutique ou la discussion avec Lucas, par exemple. C'est aujourd'hui la première fois que je peux me permettre de profiter de ne rien faire. De faire ce qu'il me plaît, sans me soucier d'avoir un enfant à nourrir, à surveiller, à changer.

Après avoir passé une bonne heure dans la forêt, à repasser parmi les endroits préférés de la gamine que j'étais, je bifurque sur un petit sentier qui, je le sais, mène à la rue principale du village. Je repense à tout un tas de choses, depuis mon entrée au lycée jusqu'à mon départ d'ici. Est-ce que j'ai fait les bons choix ? Est-ce qu'ils ne m'ont apporté que du bon ? Je ne sais pas, je n'arrive pas à répondre à cette question. Si je n'étais pas partie, je n'aurais pas abandonné Charlotte... mais d'un autre côté, nous nous sommes retrouvées à présent, et tout va pour le mieux. Si je n'étais pas partie, je n'aurais pas eu Malia. Je n'aurais pas connu Lucas. Je n'aurais pas connu Shane, Ellie, et toutes ces autres personnes que j'ai rencontré à White Oak Station. Mais si je n'étais pas partie je n'aurais pas eu la peine de me faire abandonner par Augustin, puis par Zoe. Peut-être que c'est ce qui rend la vie intéressante : faire des choix sans savoir ce qu'ils vont nous apporter à la sortie, prendre le risque de découvrir des choses merveilleuses tout en recevant en contrepartie une petite dose de malheur. Ce risque je l'ai pris et, quoi qu'il en soit, je ne le regrette pas.

Perdue dans mes pensées, le regard trouble, regardant sans voir, je ne me rends compte qu'à la dernière seconde que quelqu'un se trouve devant moi, à la sortie du sentier. Une seconde n'est pas assez pour anticiper et je ne peux rien faire d'autre que de lui rentrer dedans. « Oups » je lâche, bêtement, avant de lever les yeux vers le visage de...
Non.
Non, non, non.

Tout me revient en mémoire. Les regards, les sourires, les caresses, les cafés, les nuits, les petit-déjeuners, les balades, les disputes, les soirées télé, les soirées jeux vidéo, les vaches à changer de champs, les après-midis devant le feu, les discussions. Son corps, ses lèvres, ses yeux, ses mains, les muscles de ses joues, de ses bras, de son bassin. Je prends une grande inspiration. Pas pour respirer l'air champêtre, cette fois-ci, mais pour me donner du courage. Me vider l'esprit. « Léo ? » je demande, incrédule. Lui, ici ? Bien sûr, c'est aussi dans ce village qu'il habite. Mais se croiser là, vraiment ? Alors que je ne suis arrivée que depuis hier ? Quelle coïncidence. Ou serait-ce le... destin ? Je n'arrive même pas à croire que je viens de penser ça. Cela ne peut pas être le destin, plutôt la fatalité. Je me rappelle, aussi, la façon dont nous nous sommes quittés la dernière fois. La dernière chose qu'il m'ait dite, le dernier regard que nous nous sommes échangés. Je devrais être en colère contre lui, à cet instant précis. Je devrais tracer mon chemin, ou alors lui crier tout un tas d'insanités. Mais de l'eau a coulé sous les ponts et... il est tellement beau. Il me fait le même effet qu'il me fait à chaque fois : il me retourne le cœur. Il me transporte ailleurs, loin de toute cette réalité. J'ai l'impression que notre première rencontre se reproduit à chaque fois que je croise son regard. Ma respiration s'accélère et, aussi absurde que cela puisse paraître, je n'ai qu'une envie à ce moment : l'embrasser. Oui. Après tout ce qu'il m'a fait souffrir, après être partie durant un an loin d'ici, loin de lui, près d'Augustin, après avoir eu un enfant avec ce dernier, après m'être fait abandonné par lui, après... après tout ça, je retrouve Léo et j'ai envie de l'embrasser. Mais je me retiens. Je ne peux pas, il ne faut pas. Alors après l'avoir observé pendant quelques longues secondes, je recule. Je m'éloigne de lui. Trois pas en arrière. Trois petits pas, mais ce qu'il faut de distance pour que je ne sois plus - que je sois moins - tentée par ses lèvres. Je me force à planter mes yeux dans les siens. « Que, qu'est-ce que tu fais là ? »
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptyMer 10 Sep - 21:55

who would have thought that we will end up here? (léo,azel) 402967ImageFirstRP

Je sortais du village par un petit sentier, j'avais besoin de me promener pour décompresser. J'avançais tête baissée, en traînant les pieds. J'avais la tête ailleurs, je me remémorais tous les bons moments que j'avais vécu dans ce petit village. Mes années lycées où j'avais rencontré Azel. Elle me manquait, mais elle n'était plus là, tout était fini. Elle m'avait surement oublié, ou alors elle pensait à moi et aux injures qu'elle voudrait me balancer à la figure pour me faire comprendre à quel point j'avais été lâche.

Je regardais mes pieds et marchais toujours tout droit, sans même réaliser qu'en face de moi, de l'autre côté, quelqu'un en faisait tout autant. Il était trop tard, la personne en face se cogne sur moi. Une voix qui m'est familière s'excuse alors, doucement, je lève la tête et mon regard croise le sien. C'était elle, c'était Azel. Je n'arrivais pas à y croire, pendant quelques secondes je restais figé face à elle, aucun son ne voulait sortir, j'étais paralysé. Puis je reprend mes esprits. « Désolé. » je ne savais même plus pourquoi je m'excusais, étais-ce pour la collision qui venait d'arriver ou pour tout le mal que je lui avais fait auparavant ? Peu importe, elle était là et c'était déjà beaucoup.

Quelques secondes après, elle prononce mon prénom, alors bêtement je me met à sourire. Elle ne m'a pas oublié. Ce n'était rien, mais dans le fond, pour moi, c'était rassurant. Sa voix résonnait dans mes oreilles, elle englobait l'espace qui nous entourait, je ne voyais plus qu'elle, le sentier n'existait plus. Il n'y avait plus qu'elle et moi. J'étais aux anges, même si je ne savais toujours pas si elle m'avait pardonné. Je la fixe, mon regard se perd dans le sien et je repense à tous nos moments à deux, on s'aimait, on était heureux. Je me mord les lèvres, afin de ne pas oublier que ce n'était pas le moment pour rêvasser, qu'elle était vraiment là, en face de moi, et qu'elle venait de m'adresser la parole à nouveau. « Bah... je me promène pour me vider la tête, mais... et toi, que fais-tu là ? Tu es de retour dans le coin ? » j'avais envie de lui dire que je l'aimais, que je regrettais ce que je lui avais fait endurer, mais il ne fallait pas, elle aurait surement fuit et ce n'est clairement pas ce que je veux. Je regardais attentivement ses lèvres, j'avais envie de l'embrasser, de la prendre dans mes bras. De lui raconter à quel point elle m'avait manqué tout ce temps. Puis je repense à notre séparation et je réalise qu'il reste un obstacle.

« Augustin est venu avec toi ? » Au même moment je réalise que j'avais dis une chose que je n'aurai pas du, doucement, son visage se défigure, je me tais et imagine les pires scénarios possible. Je ne savais pas ce qu'il c'était passé.
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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptyJeu 11 Sep - 17:44


Je ne cesse pas de fixer Léo, éberluée. Je n'arrive toujours pas à croire que l'on vient de se rentrer dedans, alors que l'on faisait chacun notre balade de notre côté. Quand je lui demande ce qu'il fait là, il me répond tout bêtement qu'il marchait pour se vider l'esprit. Je hausse les sourcils. Les baisse, puis les fronce. Mon dieu. Qui aurait pu penser que nous nous retrouverions ici ?

« Eh bien, euh, super super » je réponds, comme si tout ça ne m'atteignait pas. Vraiment ? Cela se voit gros comme une maison que ça m'affecte. Je fixe mes pieds quelques instants avant de relever la tête. « Oui, oui je suis revenue. » Je fais une courte pause, tentant de trier le million de pensées qui me traversent la tête, avant de reprendre. « Je suis venue rendre visite à mes parents et ma grand-mère. » Je hoche la tête et continue sur ma lancée. « Un an que je ne les avais pas vu, et puis ils voulaient voir - » Je m'arrête à temps, surprise de la bombe que j'allais lâcher. Augustin est venu avec toi ? Je soupire d'abord, soulagée. Et puis mes sourcils se froncent de nouveau et mon regard s'assombrit. Pourquoi veut-il savoir ça ? Qu'est-ce que ça peut lui faire, hein ? Qu'Augustin m'accompagne ? Pour qu'il aille se venger ? Je baisse la tête et la secoue. Je prends une grande inspiration pour me calmer et réponds à sa question, le plus indifféremment du monde, la tête haute. « Non, il n'est pas là. » Je continue de soutenir le regard de Léo, tentant de déchiffrer ce que je peux y lire. Du soulagement ? Du dégoût ? Du regret ? Je ne veux pas y penser. Je ne veux pas penser à Augustin, je ne veux pas penser à Léo. Je veux rentrer chez moi, je veux retrouver Malia, mes parents, ma grand-mère et manger la compote qu'elle nous a préparée en regardant les chevaux galoper dans le nouveau champ. « Excuse-moi » je lâche, en me décalant sur le côté. « Je dois y aller, bonne fin de journée. » Je fixe un point loin devant moi et je commence à marcher. Tout droit. Sans me retourner. Je ne me retournerais pas. Je ne me retournerais pas.
Et...
je me retourne.
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptyJeu 11 Sep - 19:22

Je la fixais, parfois j'avais l'impression de voir la même Azel qu'avant, celle que j'aimais et qui m'aimait, puis il y avait ce regard froid, sans sentiment, qui me faisais comprendre qu'elle était passé à autre chose, que je n'étais plus qu'une connaissance pour elle, avec des souvenirs.

Elle m'annonçait qu'Augustin n'était pas là, je voyais bien que ma question l'avait dérangé mais j'avais envie de savoir. J'étais soulagé dans le fond, cela voulait dire que la voie était libre, qu'il y aurait sans doute moins de complications si je tentais quelque chose. Malgré tout, je ne pouvais pas me permettre de tenter quelque chose sans savoir ce qu'elle en pensait elle.

Puis elle me dit qu'elle s'en va, j'ai la lourde impression qu'il s'agit d'un adieu.
« Prends soin de toi. »
Je la regarde partir, s'enfoncer dans le décor. J'ai l'impression que tout s'écroule, que tout m'échappe. Je me mords les lèvres et savoure le moindre mouvement d'Azel, comme si c'était le dernier que je verrais d'elle. Je commence alors à baisser les yeux au sol, si je la regarde partir, tout ne sera qu'encore plus douloureux. J'écoutais les bruits de ses pas, le son était de moins en moins fort, puis d'un coup, plus rien. Le son s'était arrêté bien trop vite pour qu'elle soit déjà dans le village, je relève les yeux, elle n'est pas parti, elle est juste un peu plus loin, et me regarde.

Je commence à sourire bêtement et la rejoins. « Je suis désolé, je n'aurai peut-être pas du te poser cette question, ça ne me regarde pas. » puis je pose amicalement ma main sur son épaule, pour lui montrer qu'elle peut me faire confiance. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là. » c'était peut-être pour moi un moyen de me faire pardonner. Bien que mon geste était amical, le regard que je portais sur elle en disait long. C'était un moment assez étrange, je n'avais pas pour habitude de me comporter comme un simple ami avec elle.
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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptySam 13 Sep - 22:13


Peut-être que j'espérais, quelque part, que Léo court pour me rattraper. Peut-être que j'espérais sentir sa main se refermer sur mon poignet, et l'entendre souffler mon prénom. Mais il ne le fait pas. Il ne le fait pas et je me retourne quand même. Je me retourne parce que je ne peux pas faire autrement. Je sens, au fond de moi, que je l'aurais regretté, une fois arrivée à la ferme, de l'avoir quitté comme ça. Que je le veuille ou non, nous avons une histoire commune, avec Léo ; une histoire qui remonte à quelques années, et qui a duré pendant de nombreux mois. Nous avons eu beaucoup de bas, des disputes, et des ruptures difficiles : mais pour tous les bons moments passés ensemble, je me dois de me retourner, je me dois de lui donner des adieux d'une meilleure façon. Je fixe Léo dans les yeux, je cherche une lueur, quelque chose qui me pousserait à rester. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, il faudrait que je parte, que je parte loin. Que je fasse mes adieux définitifs pour que l'on ait chacun un bon dernier souvenir de l'autre. Que l'on se quitte ensuite et que l'on ne se revoit plus jamais ; pour ne plus jamais se faire souffrir. Mais quoique je me dise, je n'arrive pas à détacher mes yeux de son visage. Je n'arrive pas à me dire que je ne reverrais plus ses beaux yeux, ses lèvres parfaites et son corps de rêve. Je n'arrive pas à me dire que l'on ne se parlera plus, que l'on ne rira plus jamais ensemble et que l'on ne se fera plus d'après-midis flemmardises, à regarder toute la saga d'Harry Potter en mangeant des brownies cuisinés par grand-mère. Je fixe Léo et je réalise que je n'ai peut-être jamais tourné la page. Je capte son sourire et je le vois se rapprocher. Mes lèvres s'étirent, à leur tour. Je perçois le pétillement dans son regard et je me dis que j'ai fait le bon choix. Le choix de ne pas perdre tout ça. Je hausse les épaules avant que Léo dépose sa main sur l'une d'elle. Des frissons me traversent le bras et mon sourire se fane légèrement. « Non, non » je commence, la voix faussement nonchalante, « t'inquiète pas, c'est pas ça. » Je fais un geste de la main en l'air, comme si je m'en contrefichais royalement. Je ne suis pas certaine de vouloir lui annoncer maintenant ce qu'il en est d'Augustin. Je sais pertinemment que si je commence à dire un mot sur lui, il faudra que j'explique tout. Je ne sais pas si je suis prête à en parler du début à la fin, et je ne suis pas sûre que Léo soit vraiment disposé à l'entendre. Je hoche la tête en retrouvant mon sourire. Je pose ma main sur la sienne, sans quitter son regard. « Merci » je réplique simplement. Ses yeux me transpercent et je ne sais plus quoi dire. L'atmosphère entre nous est complètement différente de celle qu'il y avait une année et demie plus tôt. Nous sommes tous les deux un peu gênés, un peu timides. Je retire sa main de mon épaule mais la garde encore quelques secondes dans la mienne. « Tu... tu voudrais marcher un petit peu avec moi ? » Je demande presque timidement, ayant un peu peur qu'il refuse, après coup. Azel Novak, ou comment retarder le moment de dire au revoir. Les adieux n'ont jamais été mon truc, de toute façon.
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptyDim 14 Sep - 12:45

Azel semblait vouloir me préserver de son histoire avec Augustin, par peur de me faire du mal peut-être, ou tout simplement car la fin de l'histoire est négative et qu'elle ne tien pas à m'en parler.
Elle venait de tenir ma main pendant quelques secondes avant de me demander si je voulais l'accompagner. Ce geste, ce n'était pas rien, j'avais l'habitude de lui tenir la main, de lui montrer que j'étais là pour elle, pour l'accompagner là où elle voulait mais aussi pour la protéger, la rassurer. Cherchait-elle à retrouver tout ça ? Ce n'était que peu probable, elle vivait surement encore avec Augustin et ne voulait pas me le dire. « Évidemment mademoiselle » répondais-je comme un gentleman en riant légèrement, afin de détendre l'atmosphère, de retrouver notre complicité.

Je marche à côté d'elle et me tourne régulièrement pour la regarder. Elle a toujours ce petit air gêné, j'ai toujours trouvé ça mignon. Ce petit air qu'elle avait quand un professeur lui posait une question, ou tout simplement quand j'arrivais par surprise, un peu comme là, tout de suite. Je marchais à son rythme, de plus en plus proche d'elle. Je cesse de respirer. « Tu sais, ça me fais plaisir de te revoir ici... » lâchais-je avec un grand sourire. Je réalise peu à peu que je me dévoile à elle, j'avais prévu d'être moins rapide au risque de la perdre, mais les mots sortaient d'eux-mêmes, comme si ils devaient sortir et étaient évidents. Peut-être la peur de la perdre qui me faisait agir, je n'en savais rien. C'était dit, je repris ma respiration calmement tout en la regardant. Puis je mis ma main dans l'une de ses poches et y déposa un morceau de papier avec mon numéro. Elle me regardait avec étonnement, comme si j'avais mis ma main dans sa poche pour lui voler quelque chose, je lui souri bêtement avant de reprendre.  « C'est juste pour garder contacte, à toi de voir. » Puis je baisse le regard au sol, je mettais ma fierté de côté, c'est la première fois que je le faisais pour elle, d'habitude, c'était elle qui me courrait après, je n'avais rien à faire, mais cette fois, c'était moi. Je ne voulais pas la perdre, peut importe la relation que nous garderons, je ne veux pas oublier son visage, sa personne, sa façon d'être, son petit air gêné qui me fait craquer et son regard tendre qui m'apaise. Je ne veux pas oublier toutes nos paresses du matin, où elle était dans mes bras et où on ne se lâchait plus pendant des heures, je ne veux pas oublier nos délires sur ce bon vieux canapé, où à force de rire on en devenait rouge et on en pouvait plus. Je ne veux pas non plus oublier tout ces baisers que je lui ai volé. Non, je ne veux pas, mais le choix ne revient pas qu'à moi, est-ce qu'elle le veut ?  Peut-elle me pardonner ? Puis je reprend mes esprits et souffle bêtement, tant de questions aux quelles je voudrai des réponses, mais je ne peux pas lui poser, pas maintenant.

Je lui montre le bracelet que je porte au bras. « Tu t'en souviens ? C'est celui que tu m'as offert ce jour de pluie au lycée, en me disant que tu ne voulais pas que je t'oublie un jour, je l'ai toujours, je ne l'enlève jamais et je ne t'ai pas oublié. » le bracelet était abîmé, je l'ai toujours gardé au poignet, il n'a toujours pas craqué. Je le replace correctement sur mon bras et lâche un grand sourire, satisfait d'avoir tenu cette promesse, car oui, je n'ai jamais oublié Azel.
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptyMer 17 Sep - 21:59


Évidemment mademoiselle. Je souris comme une idiote, alors qu'il tend le bras en parfait gentleman pour indiquer le sens de la marche. Mes pieds s'activent alors et se placent sur le sol l'un à la suite de l'autre, comme s'ils étaient complètement déconnectés de mon cerveau et que je ne contrôlais plus rien. J'ai l'impression que mon corps et mon esprit sont totalement détachés. J'ai le sentiment d'être sur une autre planète tout en ayant les pieds bien sur Terre. Pourquoi je suis comme ça ? Au trouble de cette sensation cotonneuse s'ajoute la perplexité du pourquoi je suis dans cet état. Je ne devrais pas réagir comme ça, je ne devrais pas être si heureuse de marcher aux côtés de Léo. Malheureusement je n'y peux rien ; c'est pourquoi, quand il m'avoue que ça lui fait plaisir de me revoir, je réponds du tac au tac, sans réfléchir « Moi aussi. » Je lui offre mon plus beau sourire, avant de me rétracter quelques instants plus tard pour afficher une mine intriguée, alors que Léo glisse sa main dans ma poche. Je fronce les sourcils et y plonge ma main à mon tour, en même temps qu'il m'explique partiellement ce qu'il vient de faire. Pour garder contact ? Je comprends ce qu'il veut dire au moment où je déplie le petit bout de papier. « Oh, Léo » je commence, à la fois émue et attendrie, par son attention mais aussi par la façon qu'il a de baisser le regard, humble et... soumis. Je ne l'ai encore jamais vu comme ça. Il avait souvent l'habitude, quand nous étions ensemble, de m'imposer ses choix et de me regarder de haut quand je ne les acceptais pas. Il est à présent dans une toute autre posture : il me donne le choix, celui de garder son numéro ou de le déchirer en petits morceaux. J'ai l'impression, maintenant plus que jamais auparavant, d'être importante pour lui. De pouvoir réellement influer sur son état, sur le cours de sa journée, de sa vie. « Je n'ai jamais supprimé ton numéro » je lâche enfin, en souriant. Bien sûr, nous nous sommes quittés, un an et demi plus tôt, dans des conditions qui auraient pu laisser présager que je supprime tout le concernant. Son numéro, ses lettres, ses photos, ses petits mots, ses cadeaux. Mais, je ne suis pas comme ça. Du bon temps passé avec quelqu'un reste du bon temps, même si la relation se termine mal. Et puis... je ne me suis jamais résolue à faire tout ça. Augustin m'y a encouragé, pourtant, afin de sortir définitivement cette brute de ma vie. Mais je n'ai pas pu ; je n'ai pas pu parce que je voulais pouvoir rester connectée, d'une manière ou d'une autre, à Léo. Que ce soit par un numéro de téléphone ou par une photo, je voulais pouvoir me rappeler de lui, de nos bons souvenirs, je voulais pouvoir l'appeler, si jamais. J'en ai aimé, des garçons, mais pas tous autant que j'ai pu aimé Léo. J'ai aimé Augustin, aussi ; du moins je croyais l'avoir aimé. Je me dis que je l'ai aimé, pour me rassurer. Mais, ça n'a jamais été pareil. Augustin était mon meilleur ami avant tout. Léo, lui, a toujours été l'amour de ma vie.

Je baisse les yeux sur le poignet de Léo quand il me montre le bracelet qui y est accroché. Oh. Il l'a gardé. Je souris et hoche la tête, doucement, laissant les souvenirs m'envahir de nouveau. Je me rappelle des trombes d'eau qui tombaient alors que j'étais sortie en ville pendant une heure sans cours. Je me rappelle m'être abritée dans une petite boutique presse-tabac en attendant que la pluie cesse. Je me rappelle avoir attendu des minutes entières, avant que mon regard ne se pose sur ce petit étalage de bracelets en tissu. Je me rappelle les avoir regardé un à un alors que la pluie ne cessait de tomber. Je vais prendre celui-là, j'avais dit au vendeur. J'avais regardé le bracelet bêtement une fois acheté, sur lequel était inscrit un petit signe d'infini. La pluie ne s'arrêtait toujours pas alors j'avais décidé d'y aller coûte que coûte. J'étais arrivée au lycée complètement trempée, mes cheveux et mes habits gouttant sur le sol - je devais être hideuse à voir. J'avais pourtant souris en voyant Léo se détacher de la foule des lycéens et venir me rejoindre. À cette époque, je n'arrivais pas encore bien à comprendre comment un apollon comme lui pouvait bien sortir avec une fille comme moi. Mon cœur s'était alors serré, réalisant que nos moments ensemble étaient probablement comptés ; qu'un jour, il se rendrait compte que je n'étais pas assez bien pour lui et qu'il me lâcherait, tout simplement, oubliant tout de moi, tout de nous. Il avait déposé ses lèvres sur les miennes et j'avais sorti le bracelet de ma poche. « Tu ne m'oublieras pas, hein ? » J'avais attaché l'infini autour de son poignet, et avait répété « Promets-moi de ne pas m'oublier. »
Il ne l'a pas fait. Il ne m'a pas oublié.

Et tout me revient en plein visage, comme une grosse claque. Mon départ, ma nuit avec Augustin, Malia. La boutique, Lucas, White Oak Station. Tant de choses qui se sont passées, tant de choses que Léo ne sait pas. Tant de choses qui me ramènent à la réalité. Je descends de mon petit nuage, mon sourire se fane et mon regard s'assombrit. Je n'ai pas oublié Léo, mais est-ce que je suis pour autant prête à le faire entrer dans ma vie de nouveau ? Est-ce qu'il ne va pas fuir en apprenant tout ça ? Je pourrais facilement répondre oui à la première question ; mais je suis sceptique par rapport à la deuxième. S'il n'a pas changé, il tournera les talons à la seconde où j'annoncerais que j'ai un enfant. Ma petite bulle de bonheur où Léozel existait encore a éclatée. « Léo, je... » Je me mords la lèvre inférieure, ne laissant aucun doute sur l'état de gêne dans lequel je suis actuellement. Je prends une grande inspiration avant de reprendre. « Il y a tellement de choses que tu ne sais pas. » Je soupire, dépitée. Nous sommes définitivement revenus sur la planète Freshmount, et je regrette de ne pas être restée plus longtemps sur Happycity. Mais je ne peux pas, je ne peux pas continuer à me leurrer, à me baigner d'illusions. Je ne peux pas, compte tenu de ma vie et, surtout, compte tenu de notre passé. Je ne pourrais même pas mettre de mots sur ce que j'envisageais - ou alors c'est que je ne veux pas me l'avouer - mais je dois abandonner l'idée. Tout de suite. Avant de tomber dans le panneau.
Et de souffrir, à nouveau.
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptyMer 17 Sep - 23:16

Je n'ai jamais supprimé ton numéro j'esquisse un sourire, elle n'a jamais vraiment voulu m'effacer de sa vie et tirer un trait sur ce que l'on avait vécu. Ses mots remplissent ce vide que je sentais et qui me faisait mal au plus profond de moi. Elle était vraiment la seule à pouvoir faire ça. Avant ce n'était pas comme ça, je n'avais pas pris le temps de réaliser à quel point je pouvais être attaché à elle, à quel point elle était vitale pour moi. Je jette un oeil sur le bracelet, l'infini puis je me dis qu'elle l'avait bien choisi, c'est ce que je veux, l'infini. Avant ce bracelet ne représentait pour moi qu'un pauvre morceau de tissu offert qui finirait par craquer, un peu comme j'imaginai ma relation avec Azel dans nos débuts. Je ne lui donnais que très peu d'importance pour le plus grand bonheur de mes amis. Je l'avais mis à mon bras uniquement pour lui faire plaisir, et je ne l'ai finalement jamais retiré. Pas même quand je l'ai quitté brutalement, pas même quand j'ai rencontré d'autres filles. Puis je me dis que le bracelet représente notre relation, dans le fond, même quand on était séparés, on était encore liés, et c'est encore le cas.

Je reprend mes esprits doucement en entendant Azel prendre la parole. « Léo je... » puis je la vois se mordre la lèvre inférieur, c'est mauvais signe. Mon coeur s'accélère, ce genre de moment est stressant, on ne sait jamais à quoi s'attendre. Je sens mes mains devenirs moite peu à peu et une chaleur écrasante envahie tout mon visage. J'étouffais. Elle pouvait m'annoncer tout et n'importe quoi, il pouvait se passer tellement de choses en une année que je ne savais plus où donner de la tête. « Il y a tellement de choses que tu ne sais pas. » Je ne respire plus, mon coeur freine et mon regard se perd dans celui d'Azel. Au bout de quelques secondes je me décide à prendre mon courage à deux mains, à ne plus être lâche et à ne plus fuir les problèmes. J'étais plutôt comme ça avant, oui, mais cette période est finie, je ne peux plus éviter les problèmes et penser qu'ils vont se résoudre seuls, surtout à présent, quand il s'agit d'Azel et moi.
« Je... » je perdais les mots. « Azel... je me doute bien qu'en une année il s'est passé des choses et... » je cesse à nouveau de parler, hésitant à dire la suite. « Et même si c'est dur à entendre, j'ai envie d'être là pour toi, Azel...  je vois bien que c'est pas tout rose, et dans le fond quand on y réfléchi c'est peut-être même de ma faute, alors... dans tous les cas, même si je ne sais pas vraiment à quoi m'attendre, je ne peux en vouloir qu'à moi même... » Je devais à tout prix me retenir, peu importe la nouvelle qui allait me tomber dessus, je ne pouvais pas gâcher ces retrouvailles, il en était hors de question. Je devais faire cet effort, pour elle, pour nous. Je me sens mal, gêné. J'ai peur de ce qui m'attend. J'ai peur de tout perdre tout à coup, alors que nos retrouvailles se passaient si bien, j'ai l'horrible impression que tout ça va virer au cauchemar. Qu'un obstacle va casser cette infime lueur d'espoir que j'avais en croisant son regard tout à l'heure. J'ai l'impression d'avoir raté quelque chose d'important maintenant, je réalise que j'ai beaucoup perdu sur Azel, que la vie a tourné pour elle et qu'au final j'étais bien loin de tout ça. C'est une nouvelle Azel, et je me dois de la découvrir, je me dois de l'écouter, de récupérer sa confiance et notre complicité qui me manque tant. Tant d'efforts à faire, mais je sais pourquoi je les fait, je sais que ça vaut le coup. Je sais maintenant que pour elle je suis en parti prêt à tout.
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Azel Novak

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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptySam 20 Sep - 17:27


Je vois bien que l'expression de Léo change du tout au tout, quand je lui annonce qu'il y a beaucoup de choses dont il est n'est pas au courant. Est-ce qu'il va prendre la fuite dès maintenant, avant même que je n'ai pu lui avouer quoi que ce soit ? Peut-être que ça ne serait pas si mal, au final. Cela m'éviterait bien des peines. Mais est-ce que j'ai réellement envie qu'il tourne les talons ? Que nous nous quittions, une fois de plus, sur une mauvaise note ? Que le dernier souvenir que j'ai de lui soit sa silhouette de dos, marchant loin de moi ? Si tant est que l'on ne se recroise pas de nouveau à Freshmount, et que l'on soit encore là, face à face, se basculant maladroitement d'un pied sur l'autre sans savoir quoi dire qui ne blesserait pas l'autre tout étant assez sincère pour espérer se revoir. Je ne détourne cependant pas mon regard de celui de Léo, redoutant déjà sa réaction au moment où il ouvre la bouche, alors que je n'ai encore rien révélé. Je suis partiellement soulagée quand Léo a fini de parler, même si je sais bien que cette sensation est temporaire. Un sentiment de culpabilité m'envahit au passage, irrationnel. Le fait qu'il admette être - ne serait qu'en partie - responsable de la fin de notre relation me fait me sentir mal. J'aurais envie, à cet instant, de lui dire que ce n'est rien, que je suis toute autant fautive que lui ; mais il ne faut pas. Il ne faut pas que je me rabaisse, d'autant plus que, objectivement, ce n'est pas le cas. Ce n'est pas moi qui ait joué à la connasse, à la cœur de pierre, à l'égoïste plus préoccupée par ce qu'on pourrait penser d'elle que par son propre copain.

Je baisse les yeux, et mon regard glisse de son nez à sa bouche, de son menton à son torse, et vient se poser sur sa main. Je prends une grande inspiration - j'ai l'impression de ne faire que ça, ces dernières minutes - et prends sa main dans les miennes. Je la fixe, comme si j'allais y trouver le courage de tout lui raconter. Je la retourne et presse sa paume de mes pouces. Après quelques longues secondes, je relève la tête pour regarder Léo droit dans les yeux.
Je ne sais même pas par quoi commencer.

Peut-être par le début ? Soit la fin de notre histoire, de notre couple, de notre relation. « Peu après qu'Augustin t'aies... hum, mis à la porte... il s'est engagé dans l'armée. » Je fronce les sourcils, avant d'ajouter « Même si ça n'a aucun rapport avec le fait qu'il t'aies viré... » Je me mords la lèvre, en me rendant compte que le boulet de canon va partir plus tôt que je ne l'aurais pensé. Je me débrouille comme je peux pour retarder l'échéance, testant au passage la réaction de Léo. Je n'ai aucune honte, vraiment, à dire que je suis la mère de Malia, quatre mois. Non, ce n'est pas par honte que je ne veux pas lui dire, c'est toujours par peur, cette peur que je ne cesse de ruminer depuis que j'ai posé les yeux sur Léo, cet après-midi. La peur de le perdre encore une fois. Une troisième fois. « Il s'est entraîné pendant quelques temps dans une base à deux heures de Freshmount... avant d'être assigné pour sa première mission. » Une boule se forme dans ma gorge alors que je me rappelle de tout ça. Le simple fait qu'Augustin m'annonce qu'il doive partir en mission m'avait détruite, alors ne parlons pas de quand il m'a précisé qu'avant ça, il devait partir à l'autre bout du pays. « Je n'ai jamais bien compris pourquoi, mais il a été affecté à une base en Alberta, à quelques kilomètres de la ville où j'habite actuellement. Il devait se rendre là-bas avant d'être envoyé au front... En Afghanistan, je crois bien... » Je suis consciente que je ne fais que relater des faits, que ce n'est pas ça qui intéresse Léo, que ce n'est pas ça qu'il a raté, que ce n'est pas ce dont il n'est pas au courant. Mais ça me permet d'y arriver plus en douceur et aussi, de tourner la page sur tout ça. De faire le deuil de l'abandon d'Augustin. « Je l'ai suivi, je ne voulais pas le perdre tu comprends... l'armée lui mettait à disposition un logement gratuitement, et c'est là qu'on a habité pendant une semaine... jusqu'à ce qu'il parte pour remplir son devoir. » Je baisse les yeux sur nos mains et lâche la sienne, portant mon pouce à la bouche pour en ronger l'ongle et le retirant trois secondes plus tard. Je mets mes mains dans ma poche, les ressorts, croise mes doigts, les tords dans un sens puis dans l'autre, et finis par me mordre la lèvre jusqu'au sang. Je me décide alors à relever le regard, à prendre une nouvelle inspiration et à débiter d'une seule traite ce que j'ai à lui dire, peut-être un peu trop rapidement. « La dernière nuit, je ne savais pas que ce serait la dernière mais lui devait le sentir, je ne sais pas, il y a une nuit, cette nuit, la dernière, on a couché ensemble. »

Voilà. C'est dit. Ce n'est pas tout, ce n'est qu'une partie, certainement pas la plus petite puisqu'elle implique tout le reste, et c'est déjà ça. C'est déjà ça de sorti. Je n'ai plus qu'à voir comment il réagit. S'il prend la peine d'écouter la suite ou s'il s'en va dès maintenant. J'ai envie d'être là pour toi, Azel. C'est ce qu'il a dit. Mais est-ce qu'il le pensait vraiment ?
C'est maintenant que je vais le découvrir.
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptySam 20 Sep - 18:21

Elle prend l'une de mes mains entre les siennes et la regarde, puis relève la tête. Nos regards se mélangent. Je sentais bien qu'elle n'était pas sereine et que m'annoncer tout ça n'était surement pas une partie de plaisir pour elle. J'angoisse, j'imagine tout et n'importe quoi, mes pensées s'embrouillent et doucement un léger maux de tête prend place. Il n'y a plus cette atmosphère qu'il y avait quelques secondes avant, quand nous nous sommes retrouvés, tout s'est enfuit, remplacé par de tristes réalités qui se doivent sans doute d'être révélées.

Elle ouvre la bouche et mon coeur s'arrête, aucun son n'était encore sorti et j'avais juste envie de lui dire que ça ne servait à rien, que ce n'était pas si important, l'essentiel, c'est qu'elle était là, et moi aussi. Je n'avais pas à tout savoir.

Puis elle me parle d'Augustin, le sujet ne m'intéresse pas mais je l'écoute, j'observe le moindre mouvement de ses lèvres et m'imagine l'embrasser. Je la regarde dans tous les recoins, ses yeux, sa bouche, son nez, ses joues, elle était belle. Puis je me mord les lèvres en me disant que tout ça ne m'appartient plus, elle n'est plus à moi.

Je l'ai suivi, je ne voulais pas le perdre tu comprends... l'armée lui mettait à disposition un logement gratuitement, et c'est là qu'on a habité pendant une semaine... jusqu'à ce qu'il parte pour remplir son devoir. au même moment elle lâche ma main et ses paroles me donne des frissons. Elle a vécu avec, une semaine seulement mais une semaine de trop. Mon visage se crispe, il me l'a volé, il me l'a prit et il l'a enfoncé plus qu'elle ne l'était déjà par ma faute. La colère, c'est la seule chose que je ressens à présent. J'avais envie d'attraper Augustin et lui faire regretter, comme il me l'avait fait. Je sens mes poings se durcir, j'avais envie de le frapper. La haine que j'avais à son égard ne faisait que s'amplifier. Je regarde Azel prendre sa respiration. Elle ne m'a pas encore tout raconté alors je me calme du mieux que je peux et la fixe.

La dernière nuit, je ne savais pas que ce serait la dernière mais lui devait le sentir, je ne sais pas, il y a une nuit, cette nuit, la dernière, on a couché ensemble. j'avale ma salive et tremble légèrement. J'ai chaud, mes poings se ressers et je grince des dents. Je n'en revenais pas, il avait osé toucher à Azel, ma Azel. Puis je tape les cailloux au sol avec mon pied et les fait voler. « OH CET ENF' ! » je me retiens de finir ma phrase pour Azel. Les mots étaient sortis tout seuls, je n'avais pas réussi à retenir toute ma haine envers lui. Puis je met mes deux mains dans mes cheveux. « Désolé Azel, je ne voulais pas réagir comme ça... Pardonne moi. » puis je baisse le regard en ayant l'impression d'avoir tout fait rater. Azel ne me pardonnera pas et partira. Une fois de plus je n'aurai pas fait les bons choix. Je m'en veux tellement.
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptySam 20 Sep - 22:30


J'écarquille les yeux lorsque Léo frappe le sol du pied et se met à insulter Augustin. Je ne sais pas comment réagir, je ne sais pas si je suis en colère qu'il traite mon meilleur ami - enfin, mon ex meilleur ami - d'enfoiré, ou si je suis heureuse qu'il n'ait pas encore couru jusqu'à l'autre bout du village. Je reste sans voix. Je cligne plusieurs fois des yeux alors que Léo présente ses excuses. Mais de quoi veut-il se faire pardonner ? D'avoir dit la stricte vérité ? Je réalise à cet instant qu'il a raison. Il a marqué un point : Augustin est un enfoiré. Même si Léo l'a certainement insulté plus parce qu'il a touché mon corps, ce corps que lui-même avait l'habitude de caresser, que parce qu'il m'a abandonné au petit matin - ce que je n'ai pas dit à Léo, en réalité - il est clair qu'Augustin a été un parfait salaud avec moi.
Et avec sa fille.

Je secoue la tête de droite à gauche, toujours muette. Je respire calmement, néanmoins perplexe devant l'expression de Léo. La tête baissée, il semble culpabiliser. Encore une chose que je n'avais jamais vu chez lui. Du moins, pas quand il est question de m'avoir potentiellement blessée. Il s'en est voulu, oui, quand il a fait tomber le vase de grand-mère, même si elle n'y attachait finalement pas une grande importance ; il s'en est voulu aussi, quand il avait oublié de refermer la porte de l'étable et qu'il a fallu rattraper, sous la pluie, les quarante vaches qui s'étaient enfuies dans le champ. Mais, il n'a jamais culpabilisé de cette façon après s'être énervée contre moi. Jamais.

Je dépose ma main sur son bras et le caresse doucement, pour le rassurer. « » je murmure, avant de continuer, « c'est rien. Tu... tu as raison. C'est un enfoiré. » Je hausse les sourcils, surprise de ce que je viens juste de dire. Complètement étonnée de l'avoir dit à haute voix, moi qui avait pour habitude de le défendre dans presque toutes les situations. Je reprends cependant vite mes esprits et mon sérieux. « Et tu n'as pas encore tout entendu... » Je redoute terriblement le moment où je vais avouer le plus gros de mes confessions, car c'est probablement la chose qui fait le plus fuir les hommes, en général. Je n'ai pas regardé les statistiques, mais je ne serais pas étonnée d'apprendre que le sujet bébé est la première cause de rupture ou de dispute chez les couples. Que ce soit l'annonce d'une grossesse que le petit ami fuit ou bien un bébé qui fait ressortir les tensions chez les parents. J'attends que Léo relève les yeux et me regarde. Je plonge mes pupilles dans les siennes et lâche la bombe. « J'ai un bébé, Léo. J'ai un bébé. »
Tout ce que j'espère, c'est que l'explosion ne causera pas trop de dégâts.
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptySam 20 Sep - 23:32

Azel soutient mes propos et caresse mon bras comme pour me rassurer, me dire que je n'ai pas dit de choses en trop. Doucement ma haine s'en va grâce à Azel et la chaleur qui m'avait envahie en fait de même. J'esquisse un léger sourire tout en gardant la tête baissé. Elle arrive à me donner le sourire tout en m'annonçant des choses qui me font sortir de mes états. J'ai besoin d'elle, cette fille, elle me change et je pense que ces changements, c'est que du bon. Quand je pense à ces années où je n'ai pas hésité à lui faire du mal, je me dis que j'étais vraiment bête. Si je n'avais jamais agis comme ça, Augustin ne lui aurait pas fait de mal puisqu'elle serait encore avec moi, il ne se serait rien passé entre eux et tout aurait été mieux. Je m'en veux tellement d'avoir suivi mon instinct pour une fois. Pourquoi ai-je écouté mes amis ? En y repensant, tout ça me donne envie de pleurer, là, tout de suite, devant Azel. Mais non, ce n'est pas dans mes habitudes, et ça ne le sera pas. Je pense que je me dévoile déjà bien assez à présent, j'ai fait tellement d'efforts et j'espère qu'Azel les a remarqués. J'espère que tout ça mènera à quelque chose.

Et tu n'as pas encore tout entendu... mon visage se crispe à nouveau, elle ne m'avait pas encore tout dit. Je m'attendais à pire que ce que je venais d'entendre. Je lève le regard au ciel quelques secondes et respire une grande bouchée d'air puis rebaisse le visage, afin de pouvoir admirer Azel. C'est compliqué, très compliqué. Je n'aurai jamais cru qu'un jour je me retrouverais ici, face à Azel, à entendre tout ça. C'est encore plus compliqué d'admettre que ce qu'elle me dit est vrai et qu'il est trop tard pour empêcher tout ça. Que ce qui est fait est fait et que nous n'y pouvons plus rien. Qu'Azel souffre par ma faute et celle d'Augustin. Jamais un jour j'aurai imaginé, en étant avec Azel sur le canapé, que tout ça allait arriver. Jamais je n'avais imaginé une telle suite à notre relation. « Je doute que ça puisse être pire que ce que tu m'as dis alors... vas-y. » je craque mes doigts et cesse de respirer. Mon coeur s'emballe et je me mord les lèvres. Quelques goûtes de sueur s'échappent de mon visage en feu. L'angoisse m'enlace.

J'ai un bébé, Léo. J'ai un bébé. je la fixe et devient tout blanc. Je suis au bord du gouffre. Elle a eu un enfant avec Augustin. Puis je me met assis à même le sol, la tête dans les mains. Je ne me sentais pas bien, l'annonce était trop forte pour moi. Puis je lâche quelques larmes. "Non... non... non." c'est ce que je répète, comme si ça allait annuler la naissance de cet enfant qui a pour père cet enfoiré que j'ai envie de tuer, là, tout de suite, maintenant. "Non... ce n'est pas possible..." j'aimerai que tout ça soit faux mais ce n'est pas le cas, Azel est sincère, elle a un enfant. Cet enfant n'est même pas le mien, il vient de cet abruti. Je m'en veux de plus en plus. Non, je n'ai plus l'impression d'être celui qui a fait le plus de mal à Azel. C'est lui qui l'a fait, et je lui en veux terriblement. Je pleure comme un petit à qui on vient de voler un jouet, mais là ce n'est pas un jouet, c'est beaucoup plus important. Puis je relève la tête vers Azel. Je ne peux qu'accepter cet enfant, ce n'est pas le mien et je hais son père, mais ça reste l'enfant d'Azel, alors je n'ai pas le choix. J'essaye de me calmer en la regardant, je sais que son visage m'apaise. Je tremble encore. « C'est... une fille ? » Quand je m'imaginais avoir un enfant avec elle, je voulais une fille, une mini Azel. Alors même si ce n'était pas le miens, j'espérais quand même qu'il s'agissait d'une fille. D'un petit bout de femme ressemblant à sa mère.
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptyDim 21 Sep - 0:19


Je doute que ça puisse être pire que ce que tu m'as dis alors... vas-y. Je n'ose pas lui dire que si, ça peut être pire. Je n'ose pas et je ne veux pas, je ne veux plus faire durer la tension. Je veux en finir, je veux enfin savoir s'il va fuir ou s'il va rester, s'il va être lâche ou prendre le risque de chercher plus loin que l'ex petite amie qui a couché avec le connard qui l'a séparé de la dite petite amie et qui a au passage mis cette dernière enceinte. Je lâche l'aveu tant attendu et tant redouté, et la réaction que Léo a est moins pire que celle à laquelle je m'étais préparée. À vrai dire, je m'étais brièvement fait le scénario de Léo insultant Augustin, m'insultant, insultant mon bébé et me tournant le dos. Il ne fait rien de tout ça, et tout ce qui suit me surprend et me fait chavirer. Non... non... non. Je ne sais pas pourquoi il dit ça, si c'est parce que j'ai eu un enfant avec Augustin, si c'est parce que j'ai eu un enfant tout court. S'il ne supporte pas l'idée que j'ai pu mettre au monde un bébé qui possède la moitié des gènes de son pire ennemi, ou si c'est parce que j'ai vingt-deux ans et que je suis déjà maman. Que ce n'était pas dans ses plans, en me revoyant. Non... ce n'est pas possible... Léo est assis par terre, recroquevillé sur lui-même, et j'entends des sanglots dans sa voix. Je m'accroupis devant lui et dépose délicatement mes mains sur ses jambes. Léo pleure. Léo pleure devant moi, pour la première fois. Cela fait beaucoup de premières fois. Humilité, culpabilité, pleurer. Aurait-il changé ?

Je ne dis rien. Je reste muette, parce que je ne sais pas quoi dire. Rien ne pourra changer les faits et je ne pense pas que quelque chose puisse le réconforter. J'ai un bébé que j'aime, pour lequel je ferais tout, et si Léo ne l'accepte pas ce n'est pas compliqué. Si je dois faire un choix, je n'hésiterais jamais à faire celui de mon enfant. Je comprends, cependant, la réaction de Léo. Il ne faut pas se leurrer ; si j'étais dans son cas et que j'avais appris qu'une pétasse était tombé enceinte de lui, j'aurais complètement vrillée. J'aurais d'ailleurs été certainement beaucoup moins calme qu'il ne l'est actuellement. J'attends patiemment, jusqu'à ce qu'il relève la tête. Je plante mon regard dans le sien. Je souris faiblement pour lui donner du courage et caresse tendrement ses jambes. C'est une fille ? Mon sourire s'élargit à sa question. Je hoche la tête avant même de répondre. Léo n'est pas parti. Il est toujours là, devant moi, et il ne compte pas partir. « Oui » je confirme, avant de continuer. « C'est une jolie petite fille de quatre mois. Malia. » Je ne sais pas si lui préciser tout ça lui fera se sentir mieux ou si au contraire, cela appuiera un peu plus la dure vérité, mais il l'aurait appris à un moment ou à un autre. Plus c'est tôt, mieux c'est. Car s'il se découvrait des envies de fuir, autant qu'il n'attende pas davantage. Qu'il ne m'habitue pas trop à sa présence. Je cherche le regard de Léo, je cherche une petite lueur, quelque chose qui me prouve que nous sommes sur la bonne voie. Qu'il ne m'abandonnera pas.
Et sans plus réfléchir, je le prends dans mes bras.
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptyDim 21 Sep - 17:52

C'est une jolie petite fille de quatre mois. Malia. voilà ce qu'elle me répondait. Dans le fond j'étais encore sur les nerfs, j'avais envie de tout casser, de l'autre je savais que je devais me calmer si je voulais garder Azel à mes côtés, si je ne voulais pas la perdre une fois de plus, alors je prend sur moi. C'est lui qui a eu une fille avec Azel, lui. Malgré tout, si elle est contente d'avoir cet enfant, je me dois d'être content pour elle, je ne peux pas faire autrement. Malia, alors c'est elle, la mini Azel. Ce sujet était encore complexe pour moi mais j'avais quand même envie de voir cet enfant, voir si je retrouverai Azel dans son regard.

Azel me prend dans ses bras et je me sens revivre, mon coeur se met à rebattre calmement, sa peau, son odeur, tout me manquait chez elle. Je me relève doucement et place mes bras autour d'elle, puis je pose ma tête sur son épaule. Je la sers assez fort pour éviter qu'elle ne s'en aille, comme si elle allait à nouveau disparaître. Nos corps collés, sa chaleur me réchauffait. Je l'avais retrouvé, je ne pouvais pas la laisser partir, pas cette fois. Je retrouve le sourire et reprend « Je pourrai voir mini Azel ? » je rigole bêtement et repense aux moments parfois ridicules que nous avons vécus ensemble. Comme cette fois où je tendais les bras à Azel, qu'elle a couru vers moi et a trébuché, heureusement ce jour là je l'avais attrapé de justesse. Où ce jour où nous sommes tombés du canapé, on roulait dessus, l'un collé à l'autre jusqu'à ce que mon dos heurte le sol, Azel était sur mon ventre. Tant de choses que je voudrai revivre avec elle. Je prend une mèche de cheveux d'Azel et la fixe, puis la replace correctement. Je m'écarte de quelques centimètres d'Azel afin d'avoir son visage face au mien. « Peu importe ce qu'il s'est passé tout ce temps Azel, je ne veux pas te perdre plus que je ne t'ai déjà perdu, je ne veux pas que tu disparaisses totalement de ma vie, je ne veux pas t'oublier, je ne veux pas tirer un trait sur toute une période de ma vie. Promet le moi, s'il te plait, maintenant c'est moi qui te le demande, promet moi que tu ne m'oublieras pas. Que je ne serai pas qu'un vieux souvenir qui finira par disparaître. Que je pourrai toujours être là pour toi, et que je pourrai compter sur toi. Je ne veux pas que tu gardes de moi cette idée négative, je sais que je t'ai fait énormément de mal, j'étais bête, je le sais. J'ai eu le temps de grandir et de réaliser que je ne savais pas mesurer l'importance des choses. Tu fais partie de ma vie Azel, je ne peux pas mettre fin à tout ça. Notre relation a connu des virgules, mais je ne veux pas qu'elle connaisse de point. Tu es bien plus importante que cette bande d'amis avec qui je traînais et pour qui je t'ai lâché. » je regarde Azel dans les yeux, je souris tout en lâchant une larme. Une fois de plus je me dévoile, j'ai bien évidemment gardé le plus important pour moi, je ne lui ai pas dis que j'espérai pouvoir goûter à nouveau à ses lèvres, pouvoir la prendre dans mes bras comme avant. Ma fierté était restée à la maison en ce jour où j'ai retrouvé Azel.


Dernière édition par Léo Daelen le Jeu 16 Oct - 20:23, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptySam 27 Sep - 17:01

Léo ne me repousse pas et passe ses bras autour de moi. Nous nous relevons, toujours attachés l'un à l'autre, et il vient poser sa tête sur mon épaule. Mon nez plongé dans son cou, je prends une grande inspiration. Son odeur m'avait tellement manqué, je m'en rends compte aujourd'hui. La senteur de son parfum, mélangé à celle de son déodorant, de son savon et de son odeur corporelle, je la reconnaîtrais entre mille. Elle est rassurante et réconfortante. Léo resserre son étreinte et je fais de même. J'aimerais ne plus jamais le quitter. Je sais pourtant qu'il va falloir à un moment ou à un autre me détacher de lui, lui dire au revoir et retourner à la ferme, puis en Alberta. Je serais alors à plus de neuf cents kilomètres de lui. Je l'étais bien pendant plus d'un an, mais nous nous étions quittés dans des conditions qui imposaient que nous nous ne voyions plus. Je pensais à lui de temps en temps, bien sûr ; mais comme un souvenir un peu lointain, tantôt positif tantôt négatif. Ma vie était bien trop remplie pour que je puisse envisager de revoir Léo, mon esprit bien trop occupé pour qu'il puisse me manquer. Mais maintenant que nous nous sommes retrouvés, je doute que j'arriverais à faire abstraction, j'ai peur qu'il me manque réellement à présent, que son absence me fasse trop souffrir. Alors je serre Léo et je profite des moindres instants que je passe contre lui. Je pourrai voir mini Azel ?, il me demande alors. Je souris contre sa peau, heureuse. « Bien sûr », je murmure. Bien sûr qu'il pourra la voir ; à vrai dire, je n'attends que ça. J'ai hâte de voir comment il réagira en la voyant, s'il s'attendrira ou si, au contraire, il s'effraiera. Je sais pertinemment que s'il voit en Malia son pire ennemi, je ne le supporterai pas. Cela m'attristera forcément s'il regarde toujours mon bébé avec un air de dégoût. Heureusement, on m'a souvent répété que Malia avec les mêmes yeux que moi et le même sourire. Personne n'a jamais pu vraiment faire la comparaison avec Augustin, puisqu'ils ne l'ont pas connus. Il n'était en effet pas revenu assez longtemps pour que je le présente à mes amis. Charlotte, qui elle l'a bien connu, n'a cependant jamais eu de mouvement de recul en voyant Malia, et dieu sait combien elle le déteste. Cette pensée me rassure un peu. J'ai hâte aussi de voir comment la petite blonde agira avec Léo. Elle est souvent très démonstrative avec les personnes qu'elle apprécie – et ce instantanément, dès qu'elle pose le regard sur elles. Ça a été le cas avec Shane, son parrain. Étrangement, elle montrait moins d'engouement envers son père ; mais je ne peux que la comprendre. Elle a dû pleurer un peu quand il est parti définitivement, mais elle s'en est rapidement remis, à vrai dire. Et heureusement. Même quand elle ne montre pas d'effusion de joie envers les autres, elle est toujours adorable, souriant à tout va. En ce sens, c'est vraiment une mini moi. J'espère sincèrement qu'elle réagira à Léo de la même façon qu'avec Shane. Cela me rassurerait tellement.

Léo écarte une mèche de cheveux de mon visage et vient la replacer derrière mon oreille. Je plonge mon regard dans le sien et je repars deux ans en arrière, quand nous étions encore ensemble. J'ai l'impression que rien n'a changé, que nous sommes toujours en couple, que nous allons nous donner la main et retourner à la ferme comme si de rien n'était. Léo retrouve son air sérieux et je fronce légèrement les sourcils. Au moment où il entrouvre les lèvres, les battements de mon cœur s'accélère. J'ai peur de ce qu'il s'apprête à dire. J'ai peur qu'il soit encore plus raisonnable que je ne le suis et qu'il me dise que c'est peut-être mieux que l'on ne se voit plus. Que l'on se dise au revoir une bonne fois pour toute et qu'on ne reste plus en contact, qu'on coupe les ponts, et qu'on bâtisse notre vie chacun de notre côté. Même s'il y a dix minutes, c'est certainement ce que je pensais dire, je sais à présent que ce n'est pas ce que je veux. Léo parle et je l'écoute, du début à la fin, pendue à ses lèvres. Je ne sais pas à quoi tout ça correspond, mais je suis sûre d'une chose, c'est qu'il ne m'avait encore jamais fait un discours aussi poignant et aussi bourrée de sincérité. Aussi sentimental, aussi touchant. Il finit en souriant, une larme coulant le long de sa joue. Je ne peux pas empêcher mes yeux de se remplir de larmes, eux aussi. Je suis complètement perdue, parce que je ne sais pas quoi penser. Je ne sais plus quoi dire, je ne sais plus ou me mettre, je ne sais plus quoi faire. Tout se bouscule dans ma tête : nos moments joyeux et malheureux, ses sourires et mes pleurs, ses compliments et ses insultes. Est-ce que c'est une bonne idée que je garde Léo dans ma vie, ou est-ce que cela ne va pas me faire souffrir encore davantage ? Est-ce qu'il a réellement changé ou est-ce qu'il est pire encore, et que cela n'est qu'un jeu pour me duper ? Je ne pense pas d'ailleurs me tromper en affirmant que Léo vient de s'excuser de m'avoir fait souffrir. L'aurait-il fait, même en mentant ? Non, sa grande fierté ne l'aurait pas permis. Je ne pense pas non plus me tromper en disant qu'il n'a pas envie de me quitter, qu'il a envie que l'on reste en contact, au minimum. Ma lèvre inférieure tremble doucement et je la mords, pour ne pas qu'il le voie. Ma vision devient complètement floue et je ferme les yeux pour évacuer les larmes. Mes mains toujours dans le dos de Léo, agrippées à son t-shirt, je lui réponds. Je commence d'abord tout doucement, tentant de faire le vide dans mon esprit, tentant de comprendre où nous en sommes, de savoir ce que je dois lui dire, ce que je veux lui dire. Au fur et à mesure que je parle, mes pensées s'éclaircissent, se dessinent plus précisément. « Je ne t'ai pas oublié Léo, et je ne t'oublierais jamais. Je peux t'en faire la promesse, bien sûr ; et je te la fais maintenant. » Je place ma main sur son cœur, non pas pour faire comme dans les films ou pour dramatiser la scène, mais pour sentir le rythme de ses battements. Pour lui montrer, aussi, que ce ne sont pas des paroles en l'air. « Mais quoiqu'il arrive je ne peux pas t'oublier. Tu as été mon premier amour et ma première fois, et ça ne s'oublie pas. On a vécu beaucoup trop de choses ensemble pour que je puisse t'effacer de ma mémoire. Même si je voulais, je ne pourrais pas. De toute façon, je ne veux pas. » Je souris, à l'apogée de mon bonheur. Je n'avais pas vécu un moment aussi tendre depuis des décennies. « Je ne me rappellerais pas de toi comme celui qui m'a fait souffrir, ne t'inquiète pas », j'ajoute pour mettre fin au doute principal dont il m'a fait part. Je reprends alors, sans réfléchir et sans évaluer les conséquences, « Je me rappellerais toujours de toi comme l'amour de ma vie. »
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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptyJeu 16 Oct - 20:49

Azel était agrippée à mon t-shirt, en larme. D'un côté, je m'en voulais, elle pleurait une fois de plus par ma faute. Bien que ce ne soit pas réellement négatif cette fois-ci, cela me gênait pour elle. De l'autre, c'était en réalité un point positif pour moi, elle tenait à moi et ses pleurs n'étaient qu'une preuve de plus qui me semblait suffisante pour me laisser croire que je n'avais pas encore tout perdu, qu'il y avait encore de l'espoir.

Je ne t'ai pas oublié Léo, et je ne t'oublierais jamais. Je peux t'en faire la promesse, bien sûr ; et je te la fais maintenant. mon rythme cardiaque s'accélère une fois de plus, une sensation de fourmis m'envahit et mes lèvres sont comme attirées par les siennes, je me retiens tant bien que mal et continu à tendre l'oreille.

Mais quoiqu'il arrive je ne peux pas t'oublier. Tu as été mon premier amour et ma première fois, et ça ne s'oublie pas. On a vécu beaucoup trop de choses ensemble pour que je puisse t'effacer de ma mémoire. Même si je voulais, je ne pourrais pas. De toute façon, je ne veux pas.
Elle a dit ce que je voulais entendre, ses mots me rassurent et je me sens comme apaisé, tout va alors pour le mieux dans le meilleur des mondes. Elle ne m'a pas oublié, et n'a pas non plus envie de m'oublier. Je ne me rappellerais pas de toi comme celui qui m'a fait souffrir, ne t'inquiète pas tous mes doutes disparaissent petit à petit et je revis. Je revois l'Azel que j'ai toujours connu. Celle que j'ai toujours désiré, mais que j'ai renié par fierté. Celle que je prenais dans mes bras tous les matins avec l'odeur de ses cheveux dans mes narines, et ses doux baisers qu'elle déposait un peu partout sur mon visage. Oui, c'est cette Azel que j'ai face à moi. J'ai envie de la prendre dans mes bras, là, tout de suite, sans perdre plus de temps, mais je sais que ça ne serai sans doute pas sage de ma part.

Je me rappellerais toujours de toi comme l'amour de ma vie. Mes yeux brillent au moment où Azel lâche ces paroles. Je la regarde et reste immobile. Puis je la ressert un peu plus et fini par coller mon front contre le sien, mes mains sur ses joues. « Merci Azel, merci pour tout. Sans toi ma vie n'aurait pas été celle qu'elle est aujourd'hui, et je t'en remercie. » Je souris et fini par décoller mon front tout en laissant mes mains. Mes lèvres me brûlent, et je la dévore du regard. Je fini par lâcher son visage. « Tu veux que je te raccompagne à la ferme ? Je pourrai en profiter pour voir la petite bouille par la même occasion. » lâchais-je avec un sourire jusqu'aux oreilles.

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Azel Novak

Azel Novak
lost souls in revelry

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Message(#) Sujet: Re: who would have thought that we will end up here? (léo,azel) who would have thought that we will end up here? (léo,azel) EmptyLun 20 Oct - 19:49

J'essuie les quelques larmes qui avaient malgré tout perlé au creux de mes yeux. J'ai toujours été une fille sensible et émotive et, si j'ai pu me retenir de pleurer jusque là parce que je m'étais promis de ne pas faiblir devant Léo – pas cette fois – le petit discours que j'ai fini par avouer a eu raison de moi. La réaction de Léo me touche encore plus, car même s'il ne pleure pas délibérément, ses yeux brillent et tout son visage indique qu'il ne prend pas ce que je lui ai dis à la légère. Il place alors son front contre le mien et ses mains contre mes joues, et les battements de mon cœur accélèrent d'un coup. Je me mords l'intérieur de la lèvre, mes pommettes rougissant. Je crois que j'ai vraiment envie de l'embrasser, là, tout de suite. Mais il ne faut pas que je cède. Il ne faut pas que je cède parce qu'il pourrait le prendre mal – même si mon petit doigt me dit qu'il en a envie, lui aussi –, parce que cela impliquerait certainement tout un tas de choses, parce que quoi que cela implique il habite ici et moi là-bas, parce que j'ai un enfant et lui n'a que vingt-deux ans, parce qu'il m'a souffrir des années durant, parce que je ne peux décidément pas retomber dans le panneau, retomber amoureuse de lui. Et si je n'avais jamais cessé de l'aimer ? J'efface cette pensée de mon esprit aussitôt. Non, non, bien sûr que non. J'en ai aimé des garçons après lui, oui, plusieurs. Beaucoup trop, quand on y pense. Alors non, je ne suis plus amoureuse de Léo. Et je ne le serais plus jamais.

Merci. Léo me remercie. J'ai l'impression qu'un énorme poids s'enlève de mon corps et je me sens soudain beaucoup mieux. Ces quelques phrases, pas anodines même sorties du contexte, m'emplissent de bonheur. J'ai l'impression que c'est l'apogée de notre rencontre, le point culminant de ma journée. L'équilibre de notre relation, aussi. Je m'étais toujours sentie inférieure par rapport à Léo, à cause de la façon dont il me parlait et du peu d'estime qu'il avait en moi. Je m'étais souvent sentie lésée dans l'histoire, parce qu'il n'y avait toujours que moi qui souffrait. Le fait qu'il s'excuse là, devant moi, me fait oublier toutes ses insultes, ses crises de colère et ses dénigrements. Je ne réponds rien et me contente de sourire, un air stupide sur le visage. Un air heureux. Lorsque je lui dirais au revoir, je lui dirais au revoir le cœur léger. Je garderais un bon souvenir de lui, dénué de toute tristesse ou colère. Léo s'écarte de moi et nous nous relevons ensemble. Ma main se perd dans la sienne quelques instants, avant que je finisse par rompre le dernier contact qu'il restait entre nous deux. « Oui, je veux bien » je réponds le sourire aux lèvres, en hochant la tête. Léo veut rencontrer Malia, je ne peux pas laisser l'occasion passer. Je veux voir comment il réagira – j'espère qu'il réagira bien. Et puis, cela me permettra de passer encore un peu de temps avec lui. Un tout petit peu, au moins. Le temps d'aller jusqu'à la ferme, de le présenter à mon bébé, de le re-présenter à mes parents. Puis de lui dire au revoir. Je garderais la tête haute et je ne pleurerais pas. Non, je ne pleurerais pas, parce que l'on se reverra. Dans deux mois, dans six mois, dans un an peut-être. Mais nous nous reverrons.
rp terminé
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