Catalina savait très bien que Constance, ayant besoin de se changer les idées, ne se contenterait pas d'un "cours" de sport pour penser à autre chose; Connaissant la blonde depuis suffisamment longtemps, elle se doutait pertinemment bien que ce ne serait pas suffisant et que malgré les sourires de son amie, il lui faudrait redoubler d'efforts pour la détourner de ses pensées le plus longtemps possible pour que Constance s'échappe véritablement, bien que momentanément, de ses soucis.
C'est pour cette raison que la brésilienne lui avait proposé de sortir, sans proposer de lieu particulier. Bien qu'elle manqua d'idées, elle s'était dit que, le temps de trouver mieux pour "occuper" Constance, le café du coin était la meilleure solution, et elle espérait vraiment que son amie ne lui tiendrait pas rigueur de son manque évident d'imagination.
Une fois entrées dans l'enseigne, Catalina se retourna, tout sourire, vers son amie.« Pas très original, je sais, mais c'est ce que j'avais de mieux », dit-elle, plus ravie que gênée.



HJ: Pardon, c'est court...

La brésilienne trouvait son amie vraiment courageuse. Non pas qu'elle ait quelque chose à dire sur Drew: il était son ami au même titre que Constance et elle se refusait catégoriquement à critiquer l'un en présence de l'autre. Et la blonde semblait l'avoir compris, même si Catalina savait que ce n'était pas forcément le genre d'amis, dans l'immédiat, que la jeune femme nécessitait. Seulement, Catalina ne pouvait pas se résoudre à jeter la pierre à l'un, ou tout simplement à se mêler de ce qui ne la regardait absolument pas. Comme elle avait vu qu'il était coutume, pour certains, de faire. Ce qu'elle désapprouvait totalement. C'était la vie de ces couples, leurs histoires, pas la peine de les compliquer encore plus en rajoutant le grain de sel de chacun et de faire déborder la salière.

Tandis qu'elle s'excusait du peu d'imagination dont elle avait été capable de faire preuve, Catalina aperçut un sourire, bien que léger, fendre petit à petit le visage de Constance. Seulement, il déchanta rapidement, malgré ses efforts, et Lina s'en était rendue compte. Elle soupira intérieurement. Elle ne savait pas trop comment réconforter son amie. C'était bien la première fois qu'elle était désarmée face à une situation. Mais en même temps, c'était aussi bien la première fois qu'elle était confrontée à cette situation, ce qui n'arrangeait pas vraiment le problème.
La brésilienne afficha une moue, à la fois contrariée mais compatissante. « Oui, je comprends, ne t'en fais pas... En un sens... je sais ce que c'est. » Elle savait ce qu'était la routine et le besoin de s'échapper, même si, pour elle, ce n'était pas du tout pour les mêmes raisons. Elle lui adressa un petit sourire avant d'appeler un serveur pour qu'elles puissent toutes deux commander.

Lina, peut amène à parler du problème de Constance, plus par peur de gaffer qu'autre chose, soupira, cherchant à tout prix à changer de sujet. Elle n'était pas particulièrement douée pour esquiver une conversation, principalement parce que la curiosité finissait toujours par la ronger. Mais là, elle estimait qu'elle n'avait pas le droit de se mêler de la vie privée de ses amis. C'étaient leurs problèmes et ils devaient faire avec. Comme elle, en fin de compte. D'autant que le plus grand problème devait apparaître à Constance qui ne pouvait pas forcément en parler à cœur ouvert avec elle sans tenter de la monter contre Drew. Bref, mieux valait que Catalina ne fasse pas sa curieuse.

Sans se faire attendre, la brésilienne eut une moue légère avant de s'empresser de rajouter, peut être un peu trop rapidement pour paraître naturelle « Bref, passons. » En temps normal, quand elle prononçait ces mots, c'était à l'appartement, quand un problème opposait les filles aux garçons. Soit plusieurs fois par semaine, si ce n'était par jour. Ils paraissaient donc à la jeune femme sortis de leur contexte habituel, lui procurant une impression bizarre qu'elle s'empressa de chasser, tentant d'en faire de même avec la délicate conversation qu'elles avaient eue jusque là. « Comment ça se passe le travail? Les petits ne t'en font pas trop voir de toutes les couleurs? »

Catalina compatissait réellement à ce que vivait Constance. Ca se voyait sur son visage qu'elle souffrait de cette situation. C'est pourquoi la demoiselle brésilienne s'entêtait à vouloir lui faire oublier, de quelque façon que ce soit, ses problèmes. Après tout l'entêtement faisait partie tant de ses qualités que de ses plus gros défauts, et elle l'admettait complètement. À quoi bon le cacher, de toute façon, quand on ne remarquait que ça, force de la connaître?

Catalina savait très bien que Constance adorait son métier. Quoi de mieux, pour chasser ses pensées noires, que de lui parler de quelque chose qui la ferait sourire et qui la ferait parler, donc arrêter de ressasser sa rancoeur et sa tristesse? La brésilienne esquissa un sourire affectueux. Il lui arrivait, à elle aussi, de travailler avec des tous petits, et même si elle avait parfois du mal à faire preuve de diplomatie avec eux, elle les adorait et les trouvait tous particulièrement attachants. « Oui, je le sais! » Dit elle avait d'éclater de rire face à l'anecdote de la blonde, qu'elle trouvait particulièrement amusante. « On croirait les petits de mon groupe du soir, après les étudiants... Sauf que ce sont les filles qui sont curieuses... enfin, tu t'imagines bien, vu le nombre de petits garçons qui viennent à mon cours... » Soit l'équivalent de deux ou trois contre au moins dix filles. Soit pas grand chose du tout. Elle haussa les épaules. « Ce serait bien s'ils étaient un tout petit moins curieux... tu as réussi à leur faire comprendre que, sans que l'accord de leur copine, il ne fallait pas qu'ils essaient de voir par eux mêmes? » Son sourire s'agrandit. C'était ce genre de situations cocasses avec les petits qui, bien que difficiles à gérer, faisaient les meilleures histoires à raconter. Et elle en était sûre, Constance en avait une tonne. Elle avait déjà hâte d'en entendre d'autres.

Spoiler:

Rien de mieux qu'un café pour réchauffer les cœurs... ou pas!

«Rien de mieux qu’une amie »

Constance était reconnaissante envers Catalina qui faisait tout ce qu’elle pouvait pour aider son amie. Elle savait bien que c’était particulier et elle ne voulait surtout pas la mêler aux tensions qu’elle avait avec Drew, en sachant qu’elle était aussi son amie. Elle ignorait que bientôt, elle pourrait vivre en respirant normalement sans lui. Juste un petit papier qu’il faudrait signer, un déménagement, de nouveaux contacts dans sa vie… Oui, un renouveau lui ferait beaucoup de bien mais elle n’était pas encore capable de l’imaginer, de le penser mais tout cela allait venir progressivement mais nous ne sommes pas là pour parler de l’avenir mais du présent.

Elle adorait les enfants, même si parfois ces derniers la fatiguaient, un peu plus même ses derniers temps, c’était sans doute dû à sa situation qui la fatiguait mentalement. Elle ne savait pas trop mais elle ne devait pas y penser de suite, elle sourit alors que son amie brésilienne lui disait que c’était pareil avec les enfants du groupe qu’elle s’occupait. Elle sourit alors qu’elle indiqua qu’elle avait des soucis avec les filles. Et demanda si elle avait réussi à faire comprendre que ça ne se faisait pas.

- Pour le coup, je dirais que c’est la petite fille qui leur a fait comprendre, enfin je pense qu’ils ont compris que cela ne se faisait pas. Mais je te jure des fois, ils sont impossible. Juste pour voir une petite culotte. Le pire c’est que la petite, elle n’a pas crié, elle a mordu directement… c’est le gamin qui a hurlé et de douleur bien sûr.

Elle fit un sourire à son amie en secouant la tête, l’air de dire qu’ils étaient vraiment impossibles. C’était le fait le plus grave de la semaine entre-autre, sinon c’était des petits bagarres pour rien, pour avoir tiré les cheveux d’une fille pour voir si on pouvait faire comment dans les publicités, parce que c’était une fille… oui oui, un petit garçon avait frappé une fille parce que c’était une fille et qu’elle lui avait dit qu’il n’y avait pas de raison qu’elle joue au policier.

Spoiler:

La brésilienne sourit à son amie. Les enfants, c'était toute sa vie. Elle savait que c'était également toute leur vie à toutes les deux, bien que Constance travaillait toute la semaine avec des enfants, ce qui n'était pas forcément son cas. Le seul regret de la brune, c'était de n'avoir pas trouvé chaussure à son pied pour avoir des enfants, bien que, à son plus grand regret, ce serait ce qui mettrait fin, le temps de s'en occuper, à sa carrière dans la danse, qui avait été sacrément mise en hiatus à un moment de sa vie, et qu'elle n'avait pu reprendre qu'en l'enseignant à d'autres.

Constance, malgré ses rires, avaient les traits tirés. Catalina se doutait bien qu'il ne s'agissait pas que de ça, elles avaient suffisamment parlé de ce qui la fatiguait et la faisait souffrir pour la journée, mais elle savait que les enfants étaient également une grande source de fatigue pour elle, qu'elle les adore ou pas d'ailleurs. Quoiqu'il en était, la brésilienne trouvait son amie particulièrement courageuse. Elle-même ne serait pas capable de ne travailler qu'avec des petits. Rentrée à la colocation, elle traiterait sûrement les autres de la même manière que les gamins, et n'arriverait probablement pas à mettre une barrière entre travail et vie personnelle. Et elle savait très bien que les autres n'auraient pas forcément apprécié et ça aurait encore plus mis de l'huile sur le feu quoi qu'il en fusse.

Catalina sourit face au dénouement que lui annonça Constance. « Ils sont trop mignons! À la fois tellement innocents et pleins de raison! » Ses yeux étaient sans doute émerveillés, mais son sourire était totalement béat. Elel adorait les enfants et leur façon d'être, si innocents et si raisonnables à la fois.
« Si seulement mes grands pouvaient être aussi chous! »