~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
le passage de l'enfance à l'adolescence, les rêves et désillusions. Comprendre. Surtout. J'ai passé mon adolescence derrière les bouquins pour fuir une éventuelle vérité, mes nuits dans un lit pour redécouvrir mes sens. Il faut dire que durant cette période de ma vie, j'ai découvert énormément de choses : comme ma vraie mère. Difficile d'avaler la pilule, lorsque votre père vous a menti toute votre vie. Mais cela n'a pas affecté mon image là-bas. Parce que j'avais une image à tenir : celle de la parfaite petite fille modèle assez dévergondée pour prendre des cajetons et sortir avec le mec le plus canon que le lycée ai connu. D'ailleurs, j'ai tout fait pour étouffer ce que les gens appellent mon "génie", c'est à dire mon QI au dessus de la moyenne. Seul ceux que j'appelle mes amis le savent. Comme Keallian.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
j'essaie tant bien que mal de garder le sourire. Je ne peux pas me permettre d'être malheureuse et de pleurer sur mon sort. J'aime encore trop la vie pour lui tourner tête. Mais je suis malheureuse en amour, je suis malheureuse quand je pense à cette mère qu'il m'a manqué durant dix neuf ans de ma vie, que mon père m'a caché parce qu'en réalité, cette femme ne me voulait pas. Il a toujours tout fait pour que je sois une enfant normale, peut-être plus intelligente que la normale et avec une mère manquante à l'appel, mais là, il m'a planté ce couteau dans le dos tellement fort que je regrette parfois qu'il ai fait tout ça pour moi.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Tout le monde me voit avec un grand avenir. Chef d'entreprise, chercheuse, un avenir toujours plus grand. J'ai toujours été une meneuse, quelqu'un avec un grand caractère et potentiel. Sauf qu'au fond, je ne crois pas que c'est ce que je veux. J'aimerais vivre une vie d'aventure, j'aimerais bouger, découvrir. En avoir le souffle coupé. Et puis peut-être fonder une famille aussi, retrouver ma mère et le temps perdu. Pouvoir renouer le contact comme je l'aimerais. J'ai le temps. Je crois.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: lydia/ayshi ÂGE: c'est si indispensable ? PAYS: la france mon ange. PRÉSENCE: tout le temps. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? google est mon meilleur ami, mon petit copain et aussi mon frère. Ah non, c'est dégueulasse ça. PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Un scénaro d'enfer. AUTRE CHOSE À AJOUTER? J'aime votre forum.   

Toute histoire a un commencement. Qu'il débute par "il était une fois", ou pas. La mienne ne commencera que par je suis née un soir d'octobre, et ma mère m'a lâchement abandonné aux bras de mon père. Oh, ne pleurez pas sur mon sort : je n'ai jamais été malheureuse, loin de là. J'ai eue une enfance normale, aux côtés d'un père omni-présent dans ma petite vie, sans réel soucis d'argent, aux sourires complètement fous lorsqu'il m'a vu lire avant tout le monde et crier son nom alors que les autres bégayaient encore. Je n'aurai pas pu demander mieux. Même le manque maternel ne me perturbait pas encore... pour l'instant.

Ce n'est qu'à mes sept ans que j'osai demander à mon père pourquoi je n'avais pas de maman. Nous étions sur la route de l'école. Il a brutalement freiné, comme si je lui avais lancé un éléctrochoc. Mon père m'a regardé à travers le rétroviseur, avant de me dire, presque attristé. « Tu sais Agnès, si maman n'est pas là, c'était pas de ta faute. Elle n'est pas ici, elle est trop loin pour que tu puisses la voir. Mais je serai toujours là pour toi, moi. » J'ai alors timidement hôché la tête, à la fois impressionée, gênée et perturbée tandis que les gens derrière se mettaient à klaxonner, et nous avons continué notre bout de chemin ensemble, dans un silence le plus parfait qu'il soit.

Le reste de ma petite vie a continué sans encombres. J'étais ce qu'on pouvait appeler un génie. Un enfant surdoué. J'en jouais parfois, mais devant les autres enfants, je préférais les cacher. Peut-être de honte, ou bien que je savais que ça allait m'encombrer en relation humaine ? Peut-être. Je n'en suis pas restée néanmoins quelqu'un d'assez populaire durant ma période collège et lycée. Peut-être avantagée par mon physique, mes cheveux roux, ou encore cette façon d'attirer les garçons ? Même maintenant c'est encore flou. Ce que je pourrai dire, c'est qu'un jour, j'ai rencontré un garçon. Keallian. Au début, je l'ai pris de haut, alors que j'avais un an de moins que lui. C'est assez idiot dit comme ça, non ? Et bien... rapidement, c'est devenu mon meilleur ami. Je partage et j'ai tout partagé tout avec lui : mes peurs, mes craintes, mes rires, mes envies. il a sûrement été la rencontre la plus bénéfique de ma vie. Sauf que la vie, c'est compliqué ensuite.

J'avais seize ans la première fois. J'étais tombé amoureuse. Enfin, comme toutes les adolescentes pensent : avec des papillons dans le ventre, son sourire gravé sur la rétine, des rougissements à en croire que j'avais de la fièvre. Sauf que ça n'a pas duré bien longtemps, ce beau mensonge. Tandis qu'il prétendait sortir avec moi, c'était avec une autre qu'il faisait ses petites affaires. C'est à ce moment là de ma vie dont j'ai eu le plus besoin de Keallian. J'étais brisée, et j'avais décidé de ne plus me baser sur les sentiments. Depuis, l'engagement m'effraie.

Je crois que c'est le jour de mes dix-huit ans que j'ai aperçu une femme devant chez moi. Elle me ressemblait trait pour trait, mais elle semblait lasse et fatiguée. J'ai cru d'abord avoir trop ingurgité d'alcool, mais quand elle m'a pris dans mes bras, j'ai compris que non, ce n'était pas une illusion. Elle m'a marmonné à l'oreille, comme une mère à son enfant mon prénom. J'étais troublée. Qui était cette femme ? Mon père m'avait bien fait comprendre qu'elle était morte ce fameux jour dans la voiture. Sauf que non.. Ensuite, elle est partie comme elle était venue : comme un voleur, me laissant à la fois heureuse et complétement choquée par cette altercation. Le lendemain, j'ai tout expliqué à mon père. Non, ma mère n'était pas morte : il me l'avait caché ça. Elle était en vie.Elle ne voulait juste pas de moi. Je me suis emportée, aussi violement que j'avais mal au cœur. « Putain pourquoi tu me l'as caché ? Tu m'as caché dix-huit de ma vie une mère, à chaque fois que je voulais la voir, tu me prétendais qu'elle était trop loin ! juste dans la maison voisine tu veux dire ! »

J'ai claqué la porte et je suis partie. J'ai claqué la porte d'une ancienne vie pour en recommencer une autre. Maintenant je suis volage, je fais comme je le sens. Les gens qui m'aiment comprendront pourquoi je le fais ainsi, et ceux qui ne m'aiment pas : et bien je leur dirai quel dommage.