~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Au lycée, c'était le paradis. J'étais l'intello de la classe, et contrairement à ce qu'on peut croire, j'étais très bien perçu par les "populaires", et j'ai toujours été apprécié par mes camarades. Je travaillais comme un malade, mais ça ne m'empêchait pas de sortir et de m'amuser. Mes parents gagnaient beaucoup d'argent, j'avais tout ce que je voulais en échange des bonnes notes que je ramenais à la maison. Ces trois années de ma vie ont été réellement idéales, et les revivre ne serait pas de refus, même si je préfère aller de l'avant et me concentrer sur le moment présent. C'était bien avant, mais c'est parfait aujourd'hui sans compter les regrets.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Ma vie a prit un tournant radical après le lycée. Ma mère est décédée dans un accident de voiture, alors que mes parents venaient juste de divorcer. Déjà très affecté par cette épreuve, sa mort m'a beaucoup affaibli. Je suis passé d'un garçon sage, attentif et bosseur à un délinquant inconscient en quelques semaines. Je sortais tous les soirs, rentrait à 4h absolument défoncé tous les jours, c'était un cercle vicieux. Tout ça pendant un an, sans travailler, dépendant des revenus certes importants, mais des revenus de mon père, ce dont je ne suis pas très fier aujourd'hui. Là, je me sens bien. J'ai surmonté cette épreuve, même si j'en ai gardé de lourdes séquelles. J'ai laissé mes études de médecine de côté pour le moment, même si je suis conscient que je ne pourrais peut-être ne jamais les reprendre si j'accumule un retard trop important. Tant pis, au moment présent, je suis bien, et je veux le rester.  

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Dans dix ans, je serai peut-être encore en train de profiter de ma jeunesse comme un malade, trente-trois ans, c'est pas encore trop. J'aurai peut-être repris mes études de médecine, je serai peut-être marié avec des enfants et un chien dans une jolie villa, je n'en sais strictement rien, et je ne veux pas m'en occuper maintenant. Mes parents ont toujours voulu que j'aie un parcours brillant et exemplaire, que je gagne un bon salaire. Bien sûr tout ça, c'était avant le décès de ma mère. Après cela, mon père qui venait juste de la quitter s'en est voulu pour je ne sais quelles raisons, et il ne s'est plus occupé de moi, notre relation ne s'est pas améliorée, contrairement à ce que l'on pourrait penser. C'est sûrement pour cela que j'ai sombré dans un état de toxico un peu dérangé pendant à peu près un an. Aujourd'hui, je suis toujours un peu comme ça, avec le côté dérangé en moins. Pour l'instant, entre ma vie passée que je ne peux que regretter et mon avenir auquel je ne veux plus penser, je préfère me concentrer sur le moment présent, mettre mes études de côté, et profiter de ma jeunesse. Demain est un autre jour, et dans dix ans, n'en parlons pas.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Ilona. ÂGE: Quinze ans en Novembre   . PAYS: France   . PRÉSENCE: 7/7   . COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? j'y étais y'a plus ou moins 6/7 mois, mon compte a été supprimé so I'm back♥ PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? personnage inventé. AUTRE CHOSE À AJOUTER? je suis de retour, pour de bon ♥

Ce n'est pas ta faute, papa. Arrête de pleurer. C'était qu'un accident, et tu le sais. Tu n'y es pour rien papa, et moi non plus. Je sais, c'est dur. Elle me manque beaucoup, mais il faut surmonter ça, papa.

92ème jour.

Le blanc immaculé de mon plafond me brûle les yeux. Ou peut-être que mon plafond n'est pas blanc, et que j'ai dû mal à y voir clair depuis quelques temps. Je lève une main lourde et brûlante que je pose sur mes yeux enflés, complètement explosés. Comme tous les matins, il est trois heures de l'après-midi, et je ne me souviens plus de ce qui s'est passé cette nuit. Ma langue est pâteuse, je ne la sens pas. Je suis encore habillé et mes vêtements puent l'alcool. C'est ma routine, c'est devenu mon quotidien. Tout juste trois mois, maman. Si tu savais comme tu me manque. Les jours se suivent et se ressemblent, je me suicide un peu nuit après nuit, comme pour te rejoindre, là-haut. Je sais que tu ne voudrais pas ça. Mais tu me manque, et c'est indescriptible. J'ai besoin de tes paroles réconfortantes, j'ai besoin que tu me prennes dans tes bras. Je noie mon chagrin dans l'alcool et tout le reste, mais tu n'as pas besoin de savoir ça, maman. Papa s'en veut, tu sais, mais je sais que ce n'est pas de sa faute.

Je bouge mes jambes endolories et je sors en grimaçant de mon lit, une douche, un repas et je repartirai. Ce soir, je suis invité chez un ami. C'est soit ça, soit je vais en boite, soit c'est moi qui invite. Je ne me laisse pas un jour de répit, ça me serait fatal. Je sors pour oublier, pour que l'image de ma mère de me vienne pas en tête subitement, pour ne pas m'effondrer. Et que c'est dur.

365ème jour.

Aujourd'hui je vais mieux, maman. Ton visage reste présent dans mon esprit, aucun de tes traits ne s'est effacé. Je me souviens de toi, comme si c'était hier. Un an déjà que tu es partie, tout a changé, maman. Je me suis laissé emporter par le chagrin, et j'ai commencé à faire n'importe quoi. Je sortais tous les jours, mais j'ai décidé de changer ça. Je veux me reprendre en main, que tu sois fière de moi comme tu l'étais avant. J'arrête les études un petit moment, mais ne t'en fais pas, je les reprendrai bien vite. Je veux juste profiter, être heureux, me souvenir de nous comme étant le bon temps mais sans le regretter. Je veux vivre ma jeunesse et être heureux comme tu aurais voulu que je le sois. Je ne t'oublie pas, jamais.