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 La promiscuité rapproche. [Terminé]

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Message(#) Sujet: La promiscuité rapproche. [Terminé] La promiscuité rapproche. [Terminé] EmptyLun 18 Aoû - 19:56

Avant de pouvoir mettre de l’argent de côté pour se payer sa propre voiture et effectuer plus simplement les trajets entre l’hôpital, son domicile et son travail, Aiden devait apprendre à se servir comme une personne lambda et fauchée des transports en commun et c’était ce qui lui arrivait tout au long de l’année. Il ne s’en plaignait pas du tout, il n’était pas du genre à se plaindre du téléphone associé à des conversations bien trop bruyantes au goût de certains usagers, ou encore de l’hygiène de cette petite boite de conserve qu’était le bus et qui laissait un peu à désirer. Il avait pris l’habitude d’emporter avec lui un bouquin, un policier de préférence et de se plonger dedans jusqu’à l’annonce de la station à laquelle il  descendait. Il avait l’habitude de croiser toujours les mêmes visages et c’était tout simplement la routine qui s’était installée au fil du temps.

D’ailleurs, aujourd’hui rien ne semblait avoir changé, il monta dans le bus en sortant du travail et alla s’asseoir tout au fond dans l’espace dédié à quatre personnes parce qu’il était plus spacieux et lui permettait d’étendre davantage ses longues jambes si personne ne s’asseyait en face de lui. Mais après deux stations, une autre personne prit place juste sous son nez, une jeune femme à la peau un peu foncée qu’il n’avait pas l’impression d’avoir déjà croisé. Il ne chercha pas plus loin et se contenta de replonger la tête dans son bouquin. Mais bien malgré lui, il ne parvint pas à effacer l’image de cette femme de sa tête, certes, elle était charmante et il était bien normal qu’un homme se retourne sur son passage ou la dévisage un peu trop longuement, mais ce n’était pas ça qui poussait Aiden à relever la tête mais plutôt la curiosité. Il avait envie d’en savoir plus sur elle et c’était quelque chose qu’il avait du mal à expliquer.

Pendant de longues minutes, il leva plusieurs fois le regard vers elle, conscient qu’il risquait de l’indisposer et après une fraction de seconde, tentait de se remettre à son livre, lisant pour la énième fois la même ligne sans véritablement la comprendre. Non, décidément, il ne parvenait pas à se concentrer. En plus, le bus n’était pas très rempli en cette période de l’année et il n’arrivait pas franchement à essayer de focaliser son attention sur une autre personne. Prenant son courage à deux mains, il se lança enfin. « Vous venez d’arriver en ville ? » Demanda-t-il tout simplement pas trop gêné par cette entrée en matière, contrairement à ce qu’il avait pu imaginer. Aiden n’était pas un jeune homme timide, la vie ne lui avait pas fait de cadeau et lui avait appris à s’affirmer et à ne pas baisser les yeux devant les autres. Le ridicule ne lui faisait pas peur et même si elle devait ignorer simplement qu’il lui avait adressé la parole, il n’en ferait pas tout un plat. « Je me disais que je n’avais jamais eu l’occasion de vous croiser dans ce bus, ça fait pourtant un moment que je travaille dans le coin, j’ai l’habitude de voir tous les jours les mêmes visages. » L’explication tenait debout, en tout cas pour lui, Aiden désirait éviter de passer pour le gros lourd par excellence.


Dernière édition par Aiden J. Kingsbury le Mer 27 Aoû - 10:53, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: La promiscuité rapproche. [Terminé] La promiscuité rapproche. [Terminé] EmptyMar 19 Aoû - 0:45





La promiscuité rapproche
« Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après. »


Je ne sais pas ce que j’avais ce jour là. Il faisait beau, et je m’étais dis qu’il fallait profiter du temps pour découvrir la ville dans laquelle je venais d’arriver. J’étais seule, ne connaissais personne ni aucun endroit sympa ou aller. Mais c’était pas grave. J’adorais me promener seule. Les gens ne me faisaient pas peur, l’agitation d’une ville me plaisait autant que le calme de la campagne.  
J’étais donc partie avec mon livre et un peu de musique dans mon MP3 pour une bonne promenade et peut-être, un petit moment au calme sous un arbre avec mon bouquin. Et éventuellement, mais je ne comptais pas trop là dessus, une rencontre sympathique qui aurait pu occuper ma soirée.
J’adorais marcher dans la rue avec la musique à fond dans les oreilles, en regardant les gens dans le rythme de leur vie à eux. Et je me plaisais à imaginer où ils allaient, avec qui, quelle était leur vie, s’ils étaient divorcés, s’ils avaient des enfants, s’ils avaient perdu des gens... Bref. C’est en regardant l’agitation autour de moi, que l’idée m’était venue de prendre le bus. Quoi de mieux que le bus pour découvrir un peu la ville dans laquelle on habite ? On passe devant des parcs, des bars, des magasins... Etre si proche des gens tout en ne les connaissant pas, je trouvais ça génial, et ça me convenait parfaitement.
J’avais pris le premier bus de la première ligne que j’avais trouvé. Je ne savais pas du tout où est-ce qu’il allait, mais pour être franche, j’en n’avais pas grand chose à faire. Je voulais découvrir. Quitte à me retrouver dans des endroits un peu improbables. Tant pis. J’étais rentrée par l’arrière du bus. Il y avait pas mal de monde et au premier coup d’oeil, il ne restait pas beaucoup de places assises. Non pas que je n’aimais pas être debout, mais je ne savais pas vraiment pour combien de temps j’allais rester la dedans alors... La seule place que j’avais trouvé était en face d’un homme plutôt pas mal, voir même très beau, en fait, pour dire la vérité. Pour une première sortie, c’était sympa de pouvoir mater un peu. Même si ça n’allait pas vraiment m’aider à découvrir la ville, ni à lire d’ailleurs. Je sentais son regard sur moi, par intermittence. J’avais beau essayer de penser à autre chose, ou faire comme si de rien n’était, ça me perturbait. Une sorte de tension s’était installée en moi, mais je n’aurais pas pu la définir, car ce n’était pas désagréable. J’étais un peu gênée, et surtout très flattée qu’il me regarde comme ça. J’avais l’habitude de me faire accoster par des mecs un peu partout où j’allais. J’avais aussi l’habitude de les ramener chez moi, ou d’aller chez eux pour passer un bon moment à deux. Je profitais, et ça m’allais très bien comme ça. Et ce mec là, assis en face de moi, avait visiblement l’air intéressé. Au moment où j’ouvris la bouche pour lui demander...quelque chose, je n’avais même pas pris le temps d’y réfléchir, il m’avait demandé si je venais d’arriver en ville. Ma première réaction fut un haussement de sourcil et un sourire. Je trouvais ça mignon comme entrée en matière. Et je n’avais même pas eu le temps de répondre, qu’il justifiait sa question. Un rire m’échappa.

- Oui je suis nouvelle ici. Je suis arrivée il y a quelques jours. Et comme je ne connais pas la ville du tout, et que j’adore me promener, je me suis dis qu’un petit tour en bus dans un bus choisis au hasard pouvait être intéressant.

J’avais levé mes yeux vers lui, en pensant qu’il se foutrait un peu de se que je lui racontait, mais il avait l’air «là». Il me regardait intensément, comme s’il attendait une suite digne des péripéties de romans. Mais voilà, je ne savais pas trop quoi lui dire d’autre. Il était terriblement sexy et c’est vrai que visiter la ville était un peu passé en second plan dans ma tête. A moins que...

- Vous êtes ici depuis longtemps vous ? Je veux dire... Si vous prenez tous les jours ce bus, et que vous savez remarquer un visage inhabituel, c’est que oui... Enfin je me disais à l’instant que ça pourrait être cool si vous me guidiez un peu. Je sais qu’on se connait pas, mais...

Et voilà. C’est en croisant son regard que les mots m’avaient manqués. Je m’en foutais de la ville là tout de suite. La tension ressentie plus tôt était plus grande, plus intense. Mais je ne pouvais pas dire ça comme ça, dans un bus, à un mec que je venais de rencontrer trois minutes plus tôt. Je n’avais honte de rien, passer pour une salope ne me dérangeait pas puisque je savais que je n’en n’étais pas une, mais j’avais un minimum de tenue. Mais au fond de moi, j’espérais quand même qu’il me réponde oui et que nous aurions l'occasion de faire plus ample connaissance...dans mon lit, ou le sien...

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Message(#) Sujet: Re: La promiscuité rapproche. [Terminé] La promiscuité rapproche. [Terminé] EmptyMar 19 Aoû - 19:10

Bien que sa peur du ridicule soit presque totalement inexistante, le jeune homme ressentit un intense soulagement en constatant que la jeune femme ne comptait manifestement pas l’envoyer balader. Au contraire, elle lui répondit poliment et son timbre de voix laissait entrevoir une certaine gentillesse qui plaisait déjà à Aiden. Il n’avait pas l’habitude de fréquenter la haute société et avait toujours l’impression que s’il le faisait, il se retrouverait face à une hypocrisie et une méchanceté gratuite qu’il aurait du mal à gérer. Mais cette jeune fille, malgré une prestance qu’il jugeait évidente, ne semblait pas faire partie de ce monde de strass et de paillettes ou en tout cas, elle avait échappé à cette personnalité cliché qui le caractérisait. C’est donc avec le sourire que le jeune homme lui répondit, heureux de pouvoir poursuivre cette conversation qu’il avait eu tant de mal à lancer. « En effet, c’est un bon moyen  de découvrir la ville dans son ensemble et certainement moins fatiguant que la marche à pieds. » Répondit-il en rigolant, sans se moquer de la jeune fille, mais simplement parce qu’il aimait le ton léger que prenait cette conversation et tenait à le conserver. « Si je puis me permettre, pourquoi être venu à White Oak ? C’est une ville vraiment sympa, mais il est vrai qu’avant de m’y installer je n’avais jamais entendu personne émettre le désir d’y faire sa vie. C’est la première fois que je rencontre une personne qui vient d’emménager et j’avoue que je suis curieux de savoir quelle impression ça fait. » Peut-être se montrait-il indiscret mais il espérait que ce n’était pas le cas. Mais il avait conscience qu’il posait le genre de question normal dans ce genre de situation, il ne se voyait pas engager la conversation autrement et il éprouvait l’étrange besoin d’apprendre à connaitre cette jeune femme qui n’avait pourtant pas l’air perdue dans son  nouvel environnement. Tant pis, il ne pouvait de toute façon pas s’empêcher de jouer les bons samaritains lorsque l’occasion se présentait.

Fort heureusement pour le jeune garçon, son interlocutrice semblait désireuse de se prêter au jeu de questions et des réponses ce qui lui ôtait une vraie épine du pied et l’empêchait de penser pour le gros lourd harceleur trop curieux et avide de connaissance. Le trajet s’annonçait donc bien plus passionnant que tous ceux qu’il avait pu vivre depuis son arrivée à White Oak. Ce n’était pas la première fois qu’il adressait la parole à quelqu’un durant le trajet, mais c’était la toute première fois qu’il avait envie de rallonger le trajet pour continuer à en profiter. Visiblement, la jeune femme pensait exactement la même chose puisqu’elle lui proposa de but en blanc de faire le tour de la ville en sa compagnie afin de lui montrer les incontournables. Tout ceci lui semblait parfait, en plus, pour la première fois depuis un bon moment, il avait prévu un week-end libre pour profiter d’une petite pause bien méritée. Connor avait son premier goûter d’anniversaire chez un copain d’école ce qui lui laissait quelques heures libres. « Un petit moment, oui, et je n’ai surtout jamais changé d’emploi depuis que je suis arrivé, ça aide à mémoriser certains visages. » Expliqua-t-il brièvement. « Mais je m’y connais assez pour vous faire visiter la ville, et c’est avec grand plaisir que je le ferais. Ce week-end, ça vous conviendrait ? Peut-être pouvons-nous commencer par nous tutoyer déjà ? » Il n’en revenait pas d’être en train de planifier son week-end pour réussir à passer un moment en sa compagnie mais c’était pourtant ce qu’il était en train de faire et ça ne lui déplaisait pas. A White Oak, il n’avait pas beaucoup d’amis sur lesquels se reposer et il n’espérait que faire changer cela.
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Message(#) Sujet: Re: La promiscuité rapproche. [Terminé] La promiscuité rapproche. [Terminé] EmptyMer 20 Aoû - 11:50





La promiscuité rapproche

« Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après. »


Je ressentais quelque chose d’étrange. J’étais troublée par sa façon de me répondre car il avait réellement l’air de intéresser à moi, mais d’une façon dont je n’avais pas l’habitude. Il voulait savoir. Il voulait me connaître, moi, alors que je m’empêchais toujours de créer de vrais liens. Et même si la conversation ne prenait pas vraiment une tournure très sérieuse, ça me faisait peur. Comment lui expliquer que je m’étais retrouvée ici pour échapper aux gens que j’aimais parce que j’avais peur qu’il leur arrive quelque chose ? Comment expliquer ça sans passer pour une folle... White Oak était pour moi un nouveau départ, un lieu où je ne connaissais personne, et où je n’avais pas l’intention première de m’y faire des amis. J’avais tout abandonné dans la crainte de perdre les gens si chers à  mon cœur. Mais ça, il ne pouvait pas comprendre, et je ne voulais pas m’étaler sur ma vie. Parce qu’y faire rentrer quelqu’un, était prendre le risque de le perdre. C’est pourquoi je préférais prendre du bon temps, plutôt que de me mettre à avoir des relations sérieuses. Je gardais le contrôle. Je laissais les barrières, ce qui faisais souvent de moi un bourreau des cœurs, mais c’était mieux comme ça.

- Ho... Et bien... J’avais besoin de partir de là où j’étais, et le lieu en lui-même m’était égal. Mais pour la ville en elle-même, du peu que j’ai vu, ça a l’air vraiment sympa. C’est joli ici. Et visiblement, les habitants sont plutôt accueillants !

Touche d’humour et de gentillesse pour cacher mon malaise. Est-ce qu’il l’avait vu ? Est-ce qu’il se rendait compte que quelque chose clochait dans mon attitude ? J’étais complètement terrorisée à l’idée de m’ouvrir à quelqu’un. Ce qui était toujours un peu paradoxal avec mon mode de fonctionnement, puisque j’invitais souvent des personnes inconnues chez moi. Mais cet homme là, avait quelque chose qui me donnait envie de le connaître. Malheureusement, les relations doivent être posées sur un pied d’égalité. Je ne peux pas me permettre de vouloir que quelqu’un se dévoile pour ne rien dévoiler ensuite. Si je continuais cette conversation, si à un moment je laissais entrevoir la possibilité d’une amitié, ça voulait dire que je me jetais à l’eau, que je lâchais prise, et que je faisais tomber les premières barrières. Et c’est ce que j’avais fait. Mon intention première ne me quittait pas, mais je ne m’étais pas enfuie en courant, et c’était déjà bien. Faut dire que j’étais un peu coincée dans ce bus...Comme si quelque chose avait fait qu’il fallait que je le rencontre. Le destin ou un truc de ce genre. Je n’y crois pas, mais ce jour là j’avais un doute. Les émotions passaient en moi à toute vitesse, et je vivais des ascenseurs émotionnel très puissants. J’étais entre la peur et la joie, le désir et l’envie de le connaître d’avantage. Son regard était intense, c’était le premier homme que je rencontrais qui me regardais dans les yeux lorsqu’il me parlait.

- Oui, je préfère qu’on se tutoie c’est plus sympa en effet ! Ce week end ? Oui ça serait parfait ! Je n’ai rien de prévu, alors... C’est gentils de vous... Heu... te proposer, même si quand on y réfléchie, c’est moi qui t’ai demandé et...

Au secours. J’étais terriblement nerveuse. Tout ça prenait une direction autre que ce que j’avais prévu. Et du coup, j’avais du mal à m’exprimer. Je devais être rouge comme une tomate. La honte. Il fallait que je me ressaisisse. Quand il s’agissait de sexe, je n’avais aucun tabou. J’abordais tout ça avec calme et je m’amusais. Mais quand il était question d’autre chose, je me comportais vraiment comme une conne. Je n’avais pas l’habitude, mais ça, il ne pouvait pas le savoir. Tout aurait été plus simple si je l’avais allumé, qu’il avait dit oui, on se serait jeté l’un sur l’autre, on aurait eu une superbe partie de jambes en l’air, et tchao... Mais c’était trop tard maintenant.

- Désolée, je suis un peu nerveuse. Donc ce week-end. Où et à quelle heure ?

Et il me souriait. J’espérais qu’il ne me trouvait pas trop idiote. Parce que maintenant que j’avais fais un pas en avant, je ne voulais pas qu’il s’enfuie en pensant qu’il avait à faire à une folle.

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Message(#) Sujet: Re: La promiscuité rapproche. [Terminé] La promiscuité rapproche. [Terminé] EmptyMer 20 Aoû - 19:44

Visiblement, sans le vouloir, Aiden avait mis la jeune femme un peu mal à l’aise et il craignait fortement qu’elle coupe court à la conversation et décide de mettre les voiles. Elle avait eu besoin de partir d’où elle était ? Comment était-il possible qu’une aussi  jolie jeune femme puisse avoir eu des problèmes ? Ou alors, elle n’avait pas vraiment eu de problèmes mais s’était tout bonnement lassée de son lieu de résidence et avait souhaité mettre les voiles. Aiden avait honnêtement du mal à croire en cette hypothèse, il pouvait totalement comprendre qu’on puisse avoir la bougeotte surtout que son interlocutrice semblait être assez jeune, mais elle devait avoir une famille et des amis et pour sa part, il lui aurait été impossible de leur tourner le dos pour changer d’air et aller vivre dans une autre ville. C’était la force des choses qui l’avait poussé à s’exiler, quittant tout ce qu’il avait connu dans sa vie d’enfant, d’adolescent et de jeune adulte et il avait l’impression de mettre un temps infini à se reconstruire, alors évidemment, il ne pouvait pas s’empêcher de se demander ce qu’il avait bien pu lui arriver et s’il lui était réellement arrivé quelque chose. « C’est quand même bien étrange d’arriver à White Oak totalement, par hasard, vous avez eu de la chance au tirage au sort, je crois. » Et il était convaincu par ses paroles, cette ville lui avait donné droit au bonheur et il était prêt à saisir cette nouvelle chance pour en faire quelque chose de bien et de constructif. S’il pouvait insuffler cette énergie positive à d’autres personnes, ce serait encore mieux. « Accueillant, j’essaie de l’être pour ma part, mais quand on est plongé dans sa routine, ce n’est pas toujours évident de faire attention aux autres… Vous avez eu l’occasion de rencontrer beaucoup de monde, déjà ? » Loin de lui l’idée d’être jaloux, mais son instinct de protecteur l’obligeait à la questionner. Etait-elle livrée à elle-même ou avait-elle des personnes sur qui compter ? Ce détail était d’une importance capitale.

Il restait tout de même assez fier de lui avoir adressé la parole puisque manifestement, cette idée avait été plus que judicieuse. Ils étaient déjà en train de faire des plans pour le week-end comme s’ils étaient des amis de longues dates et pourtant ils avaient encore beaucoup de choses à découvrir l’un sur l’autre. Aiden était pourtant convaincu que c’était le début d’une belle amitié. Malgré le temps passé dans cette ville, il ne connaissait pas encore beaucoup de monde et craignait d’avoir du mal à faire des rencontres tant il était pris par son travail et la garde de son petit garçon. Comme quoi, les rencontres pouvaient se faire un peu n’importe où et celle-ci bien qu’un peu étrange n’avait rien à envier aux autres. « Samedi après-midi ? » Demanda-t-il en souriant. « J’emmène mon fils à un anniversaire vers quinze heures, on peut se retrouver après ? En centre-ville ? Devant le cinéma par exemple ? C’est le premier endroit que j’ai découvert en arrivant à White Oak et il est visible de loin, tu ne devrais pas te perdre. Et puis, c’est un bon début de visite, il y a plein de choses à voir et il y a une petite boutique du centre commercial qui fait les meilleures glaces du monde. » Aiden n’avait pas le souvenir d’avoir déjà été aussi loquace mais parler avec cette jeune femme semblait tellement simple que c’en était déconcertant. Toutefois, il y prenait plaisir, c’était indéniable et comptait bien profiter du reste de son trajet pour mettre à profit les quelques minutes restantes. « J’espère que ce n’est pas moi qui te rend nerveuse, il n’y a vraiment pas de quoi je suis plein de bonnes intentions. » Répondit-il en rigolant, désireux de la mettre à l’aise. Il avait tendance à oublier que les discussions n’étaient pas toujours aussi évidentes que pour lui lors des premières rencontres et bien qu’il ne comprenne pas franchement pourquoi tant cela lui semblait évident, il essayait de ne pas être trop brusque. « Je ne me suis même pas présenté, je m’appelle Aiden. » S’ils devaient se revoir et passer du temps ensemble, autant commencer déjà par connaitre leur prénom respectif, ils n’iraient sans doute pas bien loin sans ça.
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Message(#) Sujet: Re: La promiscuité rapproche. [Terminé] La promiscuité rapproche. [Terminé] EmptyJeu 21 Aoû - 13:30





La promiscuité rapproche

« Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après. »


En essayant de rester vague sur ma vie, j’avais le sentiment d’avoir éveillé sa curiosité. Merde. Pourquoi tenait-il tellement à me connaître d’avantage ? De toute façon, il était trop tard. C’était effectivement étrange que je me retrouve ici par hasard, même si c’était la vérité. J’étais venue à White Oak pour m’éloigner des gens que j’aimais. Ca aurait pu être à Tombouctou, que ça n’aurait rien changé. A part que je n’aurais pas rencontré cet homme curieux d’en connaître plus sur moi, ce qui, bizarrement me rendit un peu triste. Est-ce que je commençais à apprécier que quelqu’un s’intéresse à moi pour autre chose que mon physique ? Impossible...

- Pour être franche, je n’ai encore rencontré personne à part vous.

Les mots me manquaient, je devenais presque timide alors que ça ne me ressemblais pas du tout. J'étais généralement quelqu'un d'extravertie, et pas cette "potiche baffouillante" assise sur ce siège dans ce bus. En essayant de garder le contrôle sur ce qui était en train de se passer, je transformais une situation banale, en quelque chose de terrifiant. Beaucoup de gens se rencontrent comme ça, par hasard, sans arrières pensées, en se foutant pas mal de ce qui se passera par la suite, parce que la vie c’est ça : un enchaînement de rencontres, positives ou non. Mais moi, ce qui me faisait peur, c'était sa bienveillance, sa façon de me regarder et de me poser des questions toutes aussi justifiées les unes que les autres. C'était évident que ce n'était pas un pervers qui cherchait à en savoir plus sur moi pour me pister ou je ne sais quoi encore, et c'était presque ça le véritable problème. J'étais tombée sur quelqu'un de bien, qui était désireux de me connaître sans aucune raisons, simplement parce qu'il en avait envie.

- Oui, un cinéma ça ne devrait pas se louper. Il n'y a aucun problèmes pour moi, je serais là. Tu... Tu as un fils ?

Ce détail m'avait troublé. Peut-être avait-il une femme, une superbe maison, et qu'il vivait heureux avec sa famille... Je m'en voulais tout à coup d'avoir imaginé coucher avec lui.
J'étais clouée, et si j'avais pu prendre mes jambes à mon coup, ou bien m'enfoncer dans le sol, je l'aurais fait. M'exprimer devenait de plus en plus difficile, même si je faisais en sorte que ça ne se voit pas. Et malgré tout ça, je ressentais vraiment le besoin de creuser cette rencontre, d'aller plus loin, et de faire confiance en la direction que prenait cette situation.
Le fait qu'il rebondisse sur ma nervosité me détendit un peu. Son rire avait quelque chose d'apaisant. De tendre. J'avais envie de me laisser complètement aller, mais je m'en empêchais car il fallait absolument que je garde le contrôle. Et c'est quand il me donna son nom que j'ai compris qu'il était déjà un peu tard. Comme si à ce moment précis, j'avais compris qu'il m'ouvrait sa porte, qu'il me laissait entrer dans sa vie. C'était aussi grisant que terrifiant, mais maintenant que nous en étions là, je n'allais certainement pas rebrousser chemin. Quelque chose me disait qu'il était quelqu'un de bon pour moi, comme s'il était une solution à mes problèmes. C'était donc à mon tour de lui ouvrir ma porte, même si ça me coûtais, même si au fond j'avais un peu honte, et que j'allais le regretter quelques secondes plus tard.
Je lui sourit en essayant de décrisper mon visage, et en lui tendant une main mal assurée.

- Enchantée Aiden. Moi, c'est Misha...

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Message(#) Sujet: Re: La promiscuité rapproche. [Terminé] La promiscuité rapproche. [Terminé] EmptyJeu 21 Aoû - 22:28

Le jeune homme fut surpris d’apprendre qu’il était la première personne à croiser la route de son interlocutrice. Lorsqu’elle avait dit qu’elle venait juste d’arriver en ville, il avait pensé que ça faisait une semaine ou quelques jours mais pas seulement un ou deux. Apparemment, c’était le cas et il trouvait que cette jolie jeune femme s’en sortait très bien. Elle n’avait pas l’air vraiment perdue contrairement à lui lorsqu’il était arrivé en ville. En même temps, venir de débarquer dans une ville inconnue avec un enfant en bas âge, des tonnes de choses à installer, un boulot à trouver en urgence, une crèche et une potentielle future école, ça en faisait des responsabilités et Aiden s’était senti très vite dépassé par tout ça. Maintenant, il réalisait qu’il n’y avait pas vraiment de raison pour ça et il se trouvait même assez stupide de s’être fait autant de souci pour ça alors que les gestes du quotidien et les formalités administratives avaient fini par devenir presque spontanés et il était fier de ses progrès. « Waw, j’ai plutôt intérêt à faire bonne impression alors, ça serait dommage que vous fassiez de nouveau vos valises. » En vérité, Aiden ne ressentait nullement la pression mais il avait quand même envie que la jeune femme se sente à l’aise dans sa nouvelle ville et s’il était la seule personne qu’elle connaissait, il lui paraissait primordial de pouvoir lui être utile en cas de besoin. Même en étant très indépendant, et il ne savait pas si c’était le cas de son interlocutrice, on avait toujours besoin de quelqu’un sur qui compter et sans trop savoir pourquoi, il voulait être cette personne.

La visite de la ville était une première étape et il était vraiment content de pouvoir lui être utile, à sa façon. Il ne voyait pas trop ce qu’il aurait pu faire d’autre, mis-à-part venir l’aider à installer ses meubles ou à accrocher au mur quelques étagères. Lorsqu’il était adolescent, il avait l’habitude de bricoler pas mal et en tant qu’élève à problème, il s’était vu proposé un certain nombre de professions manuelles. Il avait donc fait des efforts pour s’intéresser aux bases de chaque métier qu’on lui proposait, jusqu’à ce qu’il parte en Europe et se rende compte que les préjugés de ses enseignants étaient totalement stupide. Exercer une profession manuelle ou non ne dépendait pas des résultats scolaires mais plutôt d’une certaine passion pour l’un ou pour l’autre. « Je serais là aussi. » Répondit-il pour se sortir de sa rêverie passagère. Ses yeux s’étaient illuminés en l’entendant parler de son fils, il était toujours heureux d’entendre des questions à ce sujet, comme s’il n’arrivait pas à croire lui-même que ce soit possible et qu’il ait bien son petit garçon avec lui. « Oui, tout à fait, j’ai un petit garçon de quatre ans. » Déclara-t-il avec une fierté mal dissimulée. « Il s’appelle Connor. Tu as des enfants, aussi ? » Son interlocutrice semblait être relativement jeune, mais pour lui, il n’était pas primordial d’attendre d’avoir plus de vingt-cinq ans pour faire un bébé comme le conseillait la société actuelle. Tant qu’on pouvait assumer une famille, en fonder une ne devait pas être interdit et il trouvait que les préjugés à ce sujet étaient bien trop nombreux.

En attendant, il était plutôt content de se rendre compte que sans se montrer réellement intrusif, il parvenait à en apprendre plus sur la jeune femme, qui se prénommait donc Misha et à tisser un réel lien avec elle. En plus, il avait visiblement réussi à ne pas passer pour un pervers, malgré ce début de conversation un peu étrange puisqu’il avait quand même passé beaucoup trop de temps à la contempler avant d’oser lui parler. En même temps, il ne pouvait pas dire sans mentir qu’il n’était pas insensible aux charmes de la jeune femme. Elle était vraiment jolie et devait avoir fait chavirer bien des cœurs. Il ne se permettrait probablement pas pour l’instant de poser des questions sur sa vie amoureuse de peur de paraitre bien trop intéressé, quoi que c’était une question qui pourrait paraitre relativement banale, mais certainement dans un autre contexte qu’une première rencontre dans un bus. « C’est un très joli prénom. » Répondit-il avec sincérité. Et un prénom assez original, il ne se souvenait pas l’avoir déjà entendu auparavant, mais une chose était sûre, il n’était pas prêt de l’oublier. « Puis-je me permettre de te demander ce que tu fais dans la vie, Misha ? » Demanda-t-il pour continuer à découvrir la jeune femme mais aussi par simple plaisir d’entendre la sonorité du prénom qu’il venait d’apprendre. Il se rendait compte qu’il se dévoilait petit à petit à la jeune femme mais que les réponses de cette dernière demeuraient encore très vagues, elle ne devait pas avoir l’habitude de se confier.
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Message(#) Sujet: Re: La promiscuité rapproche. [Terminé] La promiscuité rapproche. [Terminé] EmptyVen 22 Aoû - 14:20





La promiscuité rapproche

« Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après. »


Il n’avait nullement besoin de se mettre la pression pour me faire bonne impression, puisqu’il était déjà une entorse aux règles que je m’étais fixée. Et si je faisais ça, même si je ne savait pas vraiment pourquoi, c’est qu’il devait vraiment en valoir la peine... Un peu comme si cet homme avait manqué à ma vie. C’était ridicule, et je secouais la tête pour virer cette idée idiote de mon esprit. Plus la conversation avançait, moins je comprenais ce qu’il se passait. J’étais perdue, et n’avais plus du tout les pieds sur terre. J’étais dans une sorte de bulle, avec lui, avec mes peurs en sourdine, et mes voix intérieurs qui me disaient d’arrêter de lui parler sur le champ, mais je ne les écoutais pas. Donc je n’avais pu m’empêcher de sourire à sa remarque, sans pour autant lui répondre, car j’avoue que j’avais atteint mon quota de confidences (qui n’en étaient pas vraiment ) pour la journée.
Le fait qu’il ai un petit garçon m’avais perturbée. Il devenait tout d’un coup quelqu’un de fascinant, et ça ne faisais que confirmer ce que je pensais. Il était sympa, c’était un mec bien. Bien sûr, ça n’arrangeait pas mon problème, au contraire, mais j’étais heureuse de pouvoir parler à quelqu’un complètement différent de moi. Il était arrivé à un point dans sa vie, un point que je n’atteindrais certainement jamais. Et l’amour qu’il portait à son enfant crevait les yeux. Comment est-ce possible d’aimer quelqu’un aussi fort ? Il n’avait même pas besoin de le dire, ça se voyait. Inexplicable. Fascinant. Il devenait de plus en plus intéressant. Et même si je m’en voulais d’avoir imaginer coucher avec lui, la tension en moi était toujours là. C’était un homme, un vrai, du genre qui connait le sens des responsabilités, et ça m’excitais. J’étais naze, honteuse d’avoir des pensées aussi déplacée, alors qu’il me parlait de son fils. Mais lorsqu’il m’avait demandé si moi aussi j’avais des enfants, j’étais revenue sur terre, et je n’avais pu m’empêcher d’éclater de rire.

- Pardon. Non je n’ai pas d’enfants. Et je pense sincèrement que c’est mieux comme ça ! Pauvre gosse... Je ne mène pas une vie pour ça. Et je pense que je ne mènerai jamais une vie pour ça...

Mon rire s’était transformé en profonde amertume. Puis... Qu’est-ce que j’avais à me confier comme ça ? Mon quota n’était plus atteint mais largement dépassé, même prêt à exploser. Je n’étais pas moi. Où est-ce que j’étais passée ? C’était quoi ces émotions toutes plus contradictoires les unes que les autres ? Je ne comprenais vraiment plus rien.
Un joli prénom ? Moi ? J’étais affolée par tant de douceur, de sincérité... Tellement, que mon coeur en avait eu un raté. Soit il me faisait énormément d’effet, soit je ne sais pas. Ca ne pouvait pas être autre chose que ça. Pourquoi était-il si gentils ? Qu’est-ce que j’avais de si exeptionnel pour avoir droit à autant d’attention ? Il fallait vraiment que je me ressaisise, parce que j’allais finir par faire une crise cardiaque. Mais toutes ces questions que je me posais avaient besoin de réponses. Donc je ne pouvais pas couper court, je ne pouvais pas m’enfuir, pire, je ne voulais plus m’enfuir.

- Ho...Heu... et bien, en ce moment pas grand chose. Je viens d’arriver tu vois, je n’ai pas encore de boulot, mais je suis serveuse à l’origine. Dans les bars. Et toi ?

Des banalités, ça je savais faire. Même si j’étais loin de retrouver mon calme et mon assurance, je reprenais petit à petit le contrôle de mes émotions.

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Message(#) Sujet: Re: La promiscuité rapproche. [Terminé] La promiscuité rapproche. [Terminé] EmptyLun 25 Aoû - 10:14

Le rire de Misha était presque contagieux et lorsqu’il l’entendit pour la première fois, il eut envie de rire avec elle sans trop savoir pourquoi. Mais il s’abstint de le faire, se contentant de lui sourire en attendant des explications qu’elle ne tarda pas à lui donner. Il était dommage que la jeune femme ait une si piètre opinion d’elle-même, il devait lui être arrivé des choses difficiles dans la vie pour qu’elle se voie de cette manière, mais il était encore trop tôt pour qu’il puisse se permettre de lui demander de quoi il s’agissait. « Tu as l’air jeune, tu as largement le temps de voir venir et de changer d’avis. » Répondit-il sans trop vouloir s’immiscer dans la vie de la jeune femme. « Il faut simplement que tu fasses ce que tu as envie de faire. Tu n’es pas obligée de te fermer des portes. » Pourquoi se sentait-il obligé de lui dire ça ? Peut-être parce que, par expérience, il savait qu’on pouvait être jugé et avoir l’impression de ne pas être bon pour quoi que ce soit alors qu’en réalité, on pouvait s’en sortir aussi bien de n’importe qui d’autre. Depuis qu’il avait découvert ça, Aiden se forçait à se répéter que c’était à lui de définir ses limites et non pas aux autres. S’il voulait se lancer dans la politique, il pouvait le faire, s’il voulait se marier une seconde fois et avoir deux autres enfants, il pouvait aussi se le permettre, même si ce n’était pas dans ses plans en ce moment. Le monde lui offrait plein de possibilités et il refusait de faire des croix sur certaines d’entre elles pour rentrer dans un moule. « Si on m’avait dit il y a dix ans que j’en serais là, maintenant, je ne l’aurais probablement pas cru. On ne peut pas vraiment prévoir ce qui va nous arriver. » Sans trop vouloir raconter sa vie à la jeune femme qui n’avait probablement pas envie de l’entendre, il tenait à la rassurer, c’était plus fort que lui. Il s’était créé en quelques minutes une complicité étonnante entre eux et Aiden avait l’impression d’être en face d’une femme extrêmement attachante et un peu perdue, également. La revoir lui paraissait être une nécessité et devenir son ami, une obligation.

S’il avait rencontré la jeune femme deux ou trois ans auparavant, il aurait sûrement tenté de la draguer. Il n’avait jamais été le genre de garçon qui collectionne les femmes, mais Misha avait un truc en plus, ce petit truc qui lui donnait envie de construire une belle amitié avec elle et qui aurait pu lui donner envie de beaucoup plus dans un tout autre contexte que celui-ci. Maintenant qu’il y avait son petit garçon, Sky et sa vie organisée comme du papier à musique, il ne voyait pas vraiment les choses de cette façon, mais il se rendait bien compte que son interlocutrice devait faire facilement tourner les têtes et lui-même n’était pas insensible à son charme. Sans trop s’en rendre compte, il avait parfois un regard un peu trop insistant sur elle et c’était assez facile puisqu’il sentait qu’elle était troublée. En revanche, Aiden n’était pas capable de savoir si c’était lui qui la déstabilisait ou simplement la conversation. Il ne lui arrivait pas très souvent de tester son pouvoir de séduction, mais il devait bien reconnaitre que savoir qu’une aussi jolie femme pouvait le trouver à son gout avait de quoi le flatter. Mais il avait une conversation à poursuivre et ne voulait pas se laisser trop longtemps déconcentrer de peur de la mettre encore plus mal-à-l’aise. « Tu ne devrais pas avoir trop de mal à trouver du travail, alors, je crois qu’on recherche pas mal de personnes dans ton domaine. White Oak est une ville dynamique avec une population plutôt jeune, tu trouveras rapidement. » Il ne savait pas dans quel genre de bar elle aimait travailler, mais ça n’avait pas franchement d’importance, il y avait un peu de tout ici et au pire, il pourrait sûrement lui montrer tout ça samedi. Il était étonnant qu’il ait autant hâte de la revoir ce week-end, mais ça ne lui déplaisait pas, il n’avait pas beaucoup d’amis à White Oak, autant en profiter. « J’ai repris mes études récemment et je travaille dans un petit cabinet d’expertise comptable en tant qu’assistant en attendant de recevoir mon diplôme. Je fais aussi du bénévolat à l’hôpital à mes heures perdues. Pas très sexy, je sais. » Cette triste constatation lui arracha un sourire. Il n’avait pas honte de la vie qu’il menait même si elle n’était pas extraordinaire et pleine d’aventures, il n’avait pas du tout l’intention d’en changer.
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Message(#) Sujet: Re: La promiscuité rapproche. [Terminé] La promiscuité rapproche. [Terminé] EmptyMar 26 Aoû - 15:09





La promiscuité rapproche

« « Une rencontre, c'est quelque chose de décisif, une porte, une fracture, un instant qui marque le temps et crée un avant et un après.  » »


Il se voulait si... Rassurant... c’était destabilisant. Et même si je ne croyais pas vraiment en ce qu’il me disait, ça m’allait droit au coeur. Pourquoi prenait-il le temps de me dire ces mots si gentils ?  
Biensûr que je rêvais parfois d’avoir des enfants, un mari, une belle maison, des crédits... Mais voilà, fallait bien admettre que ma vie ne laissait aucune place à ça. Non. C’était moi, juste moi qui ne laissais aucune place à ça. Un homme aussi gentils que magnifique était là, devant moi, certainement avec l’envie de devenir mon ami, et moi, je ne pensais qu’à une relation d’un soir parce que c’était plus simple de ne pas m’attacher. Et à moins d’être à côté de la plaque, c’est pas comme ça qu’on fonde une famille.  
Qui était-il, lui, avant de devenir cet homme là, père d’un petit garçon de quatre ans, probablement marié à une belle blonde, avec une superbe maison  ?
Peut-être avait-il été comme moi un jour, avec cette peur panique de s'attacher à qui que se soit, mais que quelqu'un l'avait guéri... Peut-être que c'était possible.
Et dans ce cas, s’il avait réussi, ça voulait dire que je n'étais pas totalement perdu. Je me faisais des plans alors qu'en fait, je ne connaissais rien de lui. A part son prénom et son sourire si rassurant. Est-ce que je lui plaisais ? N'importe quoi. Pourquoi est-ce que tout devait en revenir à ça ?
J'étais gênée, pertubée par tous ces sentiments que je ressentais. J'avais à la fois hâte qu'il descende de ce bus pour que je puisse enfin me ressaisir complètement, et envie qu'il reste pour continuer cette conversation que j'avais pourtant du mal à suivre.
Il était réellement intéressant, il avait l'air intelligent, réfléchi... Tout ce que je n'avais pas l'habitude de cotoyer. J'avais besoin de me retrouver seule afin de pouvoir réfléchir à tout ça. Réfléchir à quoi au juste ? Même moi j'en savais rien. J'étais paumée, à côté de mes pompes, et je me sentais me liquéfier sur place.
Contrairement à se qu'il pouvait penser de lui, il n'y avait rien d'anti-sexy dans sa vie. Bien au contraire. Un jeune père, ayant reprit ses études, qui cumule un vrai boulot avec du bénévolat... J'étais tellement admirative, chose qui ne m'était pas arrivée depuis bien longtemps, que je me perdais dans mes pensées. J'avais besoin de quelqu'un qui me montre le chemin de la guérison, et visiblement, il avait besoin de quelqu'un avec qui s'amuser. Peut-être que nous étions complémentaires, et que pour une fois depuis des années, j'allais réussir malgré mes peurs, à me faire un véritable ami. J'espérais au fond de moi qu'il n'avait pas de femme, même si je voyais le ridicule de cet espoir : c'était espérer quelque chose de difficile à vivre pour un petit garçon de quatre ans. Décidemment, j'étais vraiment égoïste, et bien loin d'arriver à la hauteur de cet homme assis un face de moi.

- Je ne suis pas d'accord, c'est très admirable, et... aussi très sexy...

Sourire en coin, les yeux qui regardent mes pompes.. Dieu que j'étais ridicule. Tenter de draguer un mec après la honte que je m'étais taper plus tôt c'était nulle. Il me bousculais dans mes habitudes, dans mes sentiments, dans ma vie, mais chassez le naturelle et il revient au galop. Je ne pouvais pas m’en empêcher, il fallait quand même que j’essaie, puis j’avais déjà été beaucoup plus directe avec d’autres gens. A côté, cette tentative pouvait largement passer inaperçue.

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Message(#) Sujet: Re: La promiscuité rapproche. [Terminé] La promiscuité rapproche. [Terminé] EmptyMer 27 Aoû - 10:53

Cette conversation était plus qu’extrêmement perturbante et Aiden s’en rendait parfaitement compte. Il y avait une sorte de tension étrange dans le bus désormais et le jeune homme ne se rendait même pas compte qu’il jouait un peu nerveusement avec ses doigts le long de la fenêtre alors qu’ils continuaient à se découvrir tous les deux. En général, il ne parlait pas beaucoup de lui et même maintenant alors qu’il se retrouvait en face d’une femme charmante qui commençait à lui parler réellement d’elle, il avait du mal à lui dévoiler sa vie. C’était facile de parler de son boulot, de son fils, de sa petite vie sympathique, mais il se gardait bien d’entrer dans les détails, parce que ça avait toujours été plus facile de rester en surface et de ne pas s’attarder à ce genre de détails beaucoup moins sympathiques que ce qu’il venait de dire. Et puis, il ne pouvait pas s’empêcher de se rendre compte qu’il avait l’air de plaire un peu à Misha, ou alors, c’était son esprit qui lui jouait de drôles de tours mais il doutait que ce soit le cas. Elle rougissait parfois quand il parlait et il sentait ses yeux se poser sur lui lorsqu’il tournait la tête vers la fenêtre. Il avait toujours autant envie de la revoir ce fameux samedi et de devenir son ami, mais il ne pouvait ignorer l’atmosphère un peu bizarre qui s’était installée tout autour d’eux et menaçait de rester encore un moment, surtout si la jeune femme lui parlait de cette façon. Il venait simplement de plaisanter sur son métier, pas forcément aussi sexy que ceux de bien d’autres de ses amis qui étaient médecins ou pompiers et avaient fait pas mal d’études pour en arriver là aujourd’hui, mais visiblement la jeune femme pensait le contraire et le lui fit remarquer. Pas insensible aux propos de la demoiselle, Aiden déglutit difficilement, pas assez entrainé à ce genre d’exercice pour savoir immédiatement ce qu’il devait répondre à ce genre de propos. « Tu es bien la première personne à me dire une chose pareille. » Finit-il par dire après quelques secondes d’hésitation. « Mais visiblement, j’ai bien fait de choisir ce métier. » Piètre performance mais ce n’était pas son point fort alors elle devrait s’en contenter.

Aiden allait poursuivre la conversation lorsqu’en regardant le plus normalement du monde par la vitre, il vit défiler les trottoirs qu’il foulait du pied chaque matin pour prendre son bus et aller au boulot, c’était plutôt mauvais signe. « Merde, j’ai loupé mon arrêt ! » S’écria-t-il en se levant d’un bon, oubliant un instant qu’il se trouvait en face d’une inconnue et que la politesse était sûrement de mise dans ce genre de situation. « Désolé, on se voit samedi ? » Sans trop lui laisser le temps de répondre, il se dirigea vers le chauffeur qui venait de s’arrêter à un feu, échangea quelques mots avec lui pour qu’il accepte de le laisser descendre ici au lieu qu’il ait à revenir sur ses pas et perde un temps précieux. Visiblement, l’idée qu’il fasse attendre son fils à qui il avait promis qu’il viendrait le chercher à l’heure le toucha et Aiden se retrouva dans la rue en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, un peu déboussolé cependant. Le bus redémarra et il adressa, comme un parfait crétin, un signe de la main à la jeune femme lorsqu’elle passa devant lui. Le jeune homme mit quelques secondes à revenir sur terre et alors qu’il prenait son chemin habituel, il se surprit à penser qu’il espérait vraiment qu’elle sera là samedi.
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