| (#) Sujet: ice and fire (james) Jeu 26 Juin - 18:43 | |
| james & charlotte Ses yeux s’étaient ouverts, difficilement, comme aveuglés par la lumière du jour. La matinée semblait bien avancée, presque terminée pour ainsi dire. Charlotte avait passé la nuit à lire un nouveau roman, acheté la veille. Le lecture lui permettait de s'évader, de fuir la réalité. Depuis qu'elle était à White Oak Station, sa vie avait changé. Charlotte n'était plus l'adolescente populaire, connue par beaucoup. Elle était devenue plus solitaire. Elle n'avait jamais été réellement seule, même dans son enfance. Elle se réfugiait dans la lecture, pour penser à autre chose, pour s'imaginer une autre vie. Elle n'en oubliait pas moins la vie réelle. En entendant du bruit dans la cuisine, elle comprit que son colocataire était réveillé. L'odeur du petit déjeuner et son estomac réclamant n'a fait que la convaincre à sortir de son lit, en traînant des pieds. Un marmonnement en guise de bonjour et elle commençait déjà à manger. Elle n'était pas vraiment du matin.
En début d'après-midi, fraîchement préparée, elle était décidé à remplir sa mission : faire les courses. Elle repoussait le moment depuis quelques temps mais la liste accroché réfrigérateur commençait sérieusement à s'allonger de jour en jour. Les placards eux, commençaient à perdre de leur consistance. Il était réellement temps de prendre la direction du supermarché, l'argent du pot commun et la liste en poche. « Tu n'as rien besoin d'autres, t'es sûr ? » Keallian jeta un dernier coup d'oeil à la liste avant de finalement secouer la tête. Il n'en fallait pas plus à Charlotte pour qu'elle quitte l'appartement. Comme chaque fois qu'elle allait faire des courses, elle s'y rendait à pied. Ses cheveux bleus volaient sous la brise légère. Le bruit de ses talons la faisait sourire. Ce simple son lui permettait d'exister, même si les passants étaient peu nombreux. Elle savait qu'elle ne voulait pas passer inaperçu. Pas pour le moment, en tout cas. Malgré tout, en arrivant au supermarché, elle se maudissait de ne pas avoir de voiture, même pour un trajet comme celui-ci. Une fois son chariot entre les mains, en se dirigeant vers l'entrée, elle resta figée. A quelques pas d'elle, un visage connu. Un visage qu'elle n'avait pas revu depuis plusieurs mois. Le garçon de l'avion, cet homme qui l'avait écouté sans rien dire. Quelques sons avaient quitté sa bouche, son visage parlait de lui-même. Il avait réussi à la rassurer, simplement avec sa main caressant la sienne. Elle lui avait raconté sa vie, il avait simplement écouté les paroles d'une parfaite inconnue. Il connaissait beaucoup d'elle, elle ne connaissait rien de lui, pas même son prénom. « Le garçon de l'avion, quelle surprise ! » La surprise était réelle. Elle ne pensait pas le revoir, après l'avoir perdu de vu à l'aéroport. Il avait disparu. Elle ne l'avait pas vraiment cherché. Il avait marqué son esprit pourtant, suffisamment pour qu'elle pense à lui et le reconnaisse facilement. Son visage ne s'oubliait pas. « Je me sens presque gênée de te revoir. Même après tout ce temps. » Charlotte était arrivée en ville il y a trois mois. Trois mois qu'elle avait quitté cette avion, qu'elle avait perdu ce garçon de vu. Depuis qu'elle avait franchi les portes de l'avion, il s'était passé de nombreuses choses. Elle avait quitté l'hôtel pour s'installer en colocation. Elle avait revu Azel. Les choses avaient changé. Elle avait envie de rester dans cette ville. D'y construire quelque chose de nouveau. Revivre une vie mise de côté pour pas des histoires d'adultes qu'elle n'était pas prête à vivre. Une nouvelle Charlotte pour une nouvelle vie, c'est ce qu'elle voulait. C'est ce qu'elle essayait d'entreprendre. Durant ces trois mois, son état d'esprit avait changé. Elle était prête à oublier sa vie dans l'Ontario. « Je ne pensais pas te croiser à nouveau, dans un endroit aussi ... surprenant. » Le revoir au supermarché la ramenait trois mois en arrière. A ce moment où elle ne savait pas réellement ce qu'elle voulait. Pourquoi elle venait. En trois mois, elle avait eu l'occasion de penser à ce garçon, ce parfait inconnu.
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