Cela faisait quelques semaines que j'étais déjà de retour en ville. J'étais très stressée à l'idée de revoir Enzo mais il faudrait bien un jour que je prenne mon courage et que j'aille le voir si je compte un jour pouvoir entrer dans la vie de ma fille. C'est pourquoi, aujourd'hui j'étais en repos et ne me demandais pas pourquoi j'avais pris la direction de mon ancien appartement, celui dans lequel je vivais avec Enzo avant que je ne quitte la ville rapidement. J'étais en bas de l'immeuble et je regardais le haut du bâtiment hésitant à entrer à l'intérieur mais après une longue inspiration je poussa la porte et fis mes pas à l’intérieur. Je pris les escaliers afin de rallonger le temps avant de me retrouver devant la porte. Je n'avais pas préparer de discours mais je savais que j'allais être très mal accueillie et je le comprends totalement. Une fois devant la porte, je la regardais comme ci elle allait s'ouvrir toute seule devant moi mais je ferma les yeux et toqua 3 fois contre celle ci avant de trouver attraction vers mes chaussures. Je n'avais qu'à attendre qu'Enzo ne vienne ouvrir, s'il ne travaillait pas.

Enfin une journée de repos, et en plus de cela on était mercredi alors autant dire que j'étais content de pouvoir rester un peu à la maison avec ma fille. Il était maintenant 14 heures lorsque j'entendais toquer. La petite était assise sur le canapé en train de regarder un dessin animé que je venais de lui mettre. Je me dirigeais vers la porte, et regardait à l’œillet qui était fixer à ma porte. Mon sang se glaçait lorsque je vis la personne derrière la porte. Je ne savais pas quoi faire, mais il était hors de question que je laisse ma fille la voir, pas après l'abandon dont elle avait été victime. Je disais "Une seconde" pour qu'elle m'entende derrière la porte, j'allais vers le canapé et prenais Cléo dans mes bras, je lui murmurais "Papa doit avoir une discussion avec quelqu'un alors tu vas rester tranquillement dans ta chambre et après on ira au square d'accord?" La petite acquiesçait et parti dans sa chambre avant de fermer la porte. J'allais alors vers la porte, et ouvrait, je ne la détaillais pas mais rien que de la voir si rayonnante, je me prenais une baffe, je finissais par dire "Tu veux quoi?"

Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, pourquoi aujourd'hui? Ca faisait déjà 2/3 semaines que j'étais là et j'ai décidé aujourd'hui de venir le voir... Alors que je me rendais compte de ce que je venais de faire je m'apprêtais à m'enfuir, à partir une fois de plus mais je me suis toute de suite calmée car je ne devais plus fuir, il était temps que je prenne mes responsabilités en main. Je finis par entendre sa voix me disant d'attendre, et rien que ça je sentis mon coeur se resserrait sous la crainte de le voir. Je savais très bien qu'il allait me haïr ce qui est tout à fait compréhensible, je ferai pareil à sa place. Au bout de quelques secondes je finis par tendre le verrou de la porte et je relève donc doucement la tête pour affronter son regard. Je le regarde avec beaucoup de peine et de regret dans le regard suite à ce que j'avais fait il y a 4 ans, je le voyais il avait l'air de si bien se porter malgré la souffrance que j'avais pu lui affliger suite à mon départ. "Je ..." J'avais commencer à préparer de quoi lui dire alors que j'attendais devant la porte mais de le voir je perdis mes moyens surtout avec son regard froid sur moi, première fois que je le vois me regarder ainsi "Je m'en veux Enzo, pour tout, d'être partie, de ne pas avoir donné de nouvelles, de t'avoir abandonné, de l'avoir abandonné... Je suis désolée"

Je la regardais froidement, elle ne s'imaginait pas le mal qu'elle avait pu me faire, et surtout faire a Cleo qui réclamait sa mère lorsqu'elle était plus petite, désormais c'était passer, elle ne réclamait plus sa mère. Je ne la lachais pas du regard, elle parlait et ses mots me faisaient ni chaud, ni froid. Je regardais derrière moi pour être sûr qu'elle ne m'entende pas. " Tu rigole là? c'est 4 ans et demi après la naissance de la petite que tu te découvre une conscience de maman? La blague ! Laisse moi rire la!!" Je lui en voulais tellement de nous avoir abandonné lâchement , me laissant seul avec une petite fille de 1 semaine, et surtout désespérément seul. Je l'aimais de façon inconditionnel et je lui en voulais a un tel point que l'amour s'était transformer en haine, me rendant profondément triste.

Je le regardais dans les yeux et son regard me donnait vraiment froid dans le dos, ce regard je ne l'avais jamais vu sur moi et je n'aimais vraiment pas ça, mais dans le fond je comprends totalement après tout je lui avais vraiment fait mal. Je l'écoute me parler me dire mes 4 vérités en face je ne peux que baisser la tête quelques secondes et le regarder de nouveau les larmes aux yeux. "Excuse moi, j'ai paniqué, j'ai eu peur, c'était un trop gros changement dans ma vie. Je regrette tellement d'être partie, de t'avoir laissé seul avec elle, j'aurai jamais dû j'en ai conscience... Mais une fois partie j'ai juste eu peur de revenir et de vivre ce qu'il se passe maintenant.... mais c'est ma fille et j'ai besoin de l'avoir dans ma vie... Je vis avec ça sur la conscience depuis l'instant où j'ai passé le seuil de cette porte et je supporte plus, je veux plus vivre comme ça j'ai besoin d'elle Enzo..." J'avais les larmes prêtes à couler mais il ne fallait pas que je craque devant lui, il fallait que je sois forte malgré que mes larmes soient au bord de mes yeux quand je lui parle toujours.

《 Ta fille? Etre biologiquement mère ne veut pas dire être sa maman ! Tu l'as laissé seul quand elle avait le plus besoin de toi, tu l'as abandonné comme une lâche alors qu'elle n'était qu'un bébé qui venait de naître. C'est peut être ta fille, mais tu n'en es absolument pas la maman, tu n'as été la pour sa première dent, ses premiers mots, ses premiers pas, elle n'a jamais connu le bonheur d'avoir. une.maman parce que celle qui l'a mis au monde a préféré vivre sa vie sans elle. Tu regrette maintenant qu'elle a réussi a vivre correctement ses premières années et tu voudrais qu'elle taccepte comme ca du jour au lendemain. 》 Je sais que j'étais blessant mais ses larmes ne me faisait plus rien. Elle ne se rendaiy absolument pas compte du mal qu'elle nous avait fait et je ne voulais pas que ma fille resubisse un abandon comme elle l'avait déjà vécu.

"Je le regrette Enzo ok? Tu veux que je te dises quoi d'autres? Je me déteste assez comme ça, j'aurai préféré être là pour toutes ses premières fois, mais j'ai été conne de partir à cause d'un coup de panique et je savais que même en revenant 1 semaine ou 2 jours plus tard tu m'en aurai voulu... j'ai pris du temps avant de revenir car je voulais être sur de tout, je voulais essayer de me pardonner moi même d'être partie, mais je n'y arrive pas, tout ce que je veux c'est faire partie de sa vie, la rencontrer, lui parler, apprendre à la connaitre, tu peux pas me priver de ça Enzo..." Je savais très bien qu'il le pouvait après tout il l'avait élevé seul mais je voulais juste la voir, au moins une fois, lui parler car elle était tout de même ma chaire, mon sang.

《Le droit? Bien sur que j'ai le droit de ne pas vouloir que ma fille voit celle qui la abandonné quelques années plutôt. .. Je ferais tout ce qu'il y a de bien pour ma fille et crois moi que je prendrais les décisions que je souhaite pour son bien. Je... Je ne comprends pas comment tu as pu nous abandonné alors que j'avais tout fait pour te rendre heureuse, et pour qu'on ne manque de rien mais on ne devait pas être assez bien pour toi a l'époque, j'en sais rien mais tu parles que de ce que toi tu as ressenti mais tu ne te mets meme pas a ma place, les hurlements de ta fille la nuit toi tu ne les as pas entendu, ni même quand elle me demandaitppourquoi elle elle n'avait pas de maman, tu n'as pas vécu tout ça, tu reviens et tu crois que tout reprendra sa place? Non, Cleo est ma fille, cest moi qui l'ait élevé tu n'as pas le drit de rrvenir et de me la prendre, de me prendre la seule chose qui m'a permis d'avancer dans la vie》 J'en avais les larmes aux yeux d'imaginer qu'un jour je ne puisse plus avoir ma princesse avec moi. J'entendais des petits pas derrière moi, rt je sentais sa main sur ma cuisse, je me baissais pour la prendre dans mes bras avant de l'entendre me dire 《Pleure pas, Papa j'aime pas quand tu pleures...》 Je lui caressais la joue pour la rassurer, Alors qu'elle se blottissait dans mes bras.

Je le regarde en voyant que lui aussi les larmes lui monte "Je m'en veux Enzo de t'avoir laissé, je sais que ça n'a pas dû être simple pour toi, même pour elle... Je veux pas te la prendre, je ne veux pas ça, je veux juste pouvoir la voir, la connaitre Enzo, rien de plus..." Puis je finis par voir une petite tête blonde arrivée, j'eus l'impression que mon coeur venait de lâcher. Elle est tellement belle, magnifique même, comme dans mes souvenirs. Je ne parlais plus je l'admirais tout simplement, c'était la plus belle petite fille au monde que j'ai pus voir. J'avais les larmes qui coulés le long de mes joues me rendant vraiment compte de tout ce que j'ai pu louper depuis ces presque 5 dernières années

Je la serrais contre moi, et je m'en voulais un peu d'avoir mal parler à la mère de ma fille, mais il etait hors de question qu'elle me la prenne, elle faisait mon bonheur depuis presque cinq ans et notre lien était indestructible, je la rassurait en lui disant quelques mots à l'oreille, mais ses mains me serraient toujours aussi fort comme si elle avait peur que je m'en aille. Je regardais ensuite Tamara qui pleurait, je soupirais avant de dire à Cléo qu'elle devait se retourner, elle regardait sa mère avant de retourner la tête en murmurant 《 c'est qui?》 Je ne savais pas quoi répondre, je regardais Tamara avant de finir par répondre 《 Ta maman...》 La petite toisait sa mère du regard avant de dire 《 Ma maman est parti quand j'étais bebe et je suis resté avec mon papa, et je n'veux pas partir d'ici, c'est ma maison ici, mais je pense qu'un jour on devra se connaître...》 La petite était très intelligente pour son âge.

Je sais que pleurait n'arrangera rien mais la voir me faisait quelque chose et me faisait réellement prendre conscience de tout ce que j'avais loupé ces 5 dernières années. J'essayais tant bien que mal de calmer mes larmes en les regardant. Ils étaient tous les 2 beaux ensemble et j'ai loupé une étape de ma vie, de leur vie et il fallait que je répare tout ça. Puis je vois alors Enzo lui dire de se tourner vers moi, et me présenter comme étant sa maman. J'essaye de lui faire un petit sourire mais elle risquerait d'être fortement perdue et je fini par la regarder quand elle me regarde et me parle "Je ne veux pas t'enlever de ton papa ou de ta maison, je veux juste qu'on se connaisse et qu'on rattrape le temps perdu.."

La petite me regardait alors, cherchant surement ce qu'elle devait répondre à ça. Je lui caressais le dos mais elle ne voulait pas me détacher d'une seule seconde, je comprenais pourquoi elle réagissais comme ça, elle avait peur que je la laisse, mais jamais ça n'aurait été le cas, je lui murmurais alors à son oreille "je suis là ma puce" Je déposais un baiser sur la joue alors que de sa petite voix, elle disait à sa mère " D'accord, mais je veux que papa soit là à chaque fois." Je ne regardais plus Tamara, mais je reculais légèrement pour la laisser entrer, tout le monde était au courant dans l'immeuble de ce qui s'était passé, mais je ne souhaitais pas que tout le monde le sache, qu'elle était de retour.

Je la regarde toujours et hoche la tête quand elle me dit qu'elle voulait qu'Enzo soit toujours là. Je n'allais pas l'enlever de son père, je ne suis pas folle, j'espérais juste qu'avec le temps elle accepte qu'on passe du temps ensemble elle et moi et surtout qu'Enzo me laisse passer du temps avec elle. "D'accord, ton papa peut rester avec nous" Je vois Enzo se reculer et me laisser le passage, j'hésite un peu à rentrer mais fait un pas en avant pour rentrer dans l'appartement que j'avais quitté quelques années plus tôt. Ca me faisait étrangement bizarre de revenir ici, mais c'est pour la bonne cause, j'allais pouvoir voir ma fille ainsi que mon premier amour celui pour qui j'aurai certainement tout donné il y a encore quelques années.

Je connaissais ma fille quand elle avait une idée en tête il était bien difficile de la lui faire oublier. Je regardais Cléo qui ne voulait pas se détacher de moi. Je fermais la porte, même si revoir Tamara ici me faisait vraiment mal, comme jamais... J'allais vers le canapé pour poser Cléo, mais elle m'attrapait la main pour que je reste à côté d'elle, alors qu'elle prenait le doudou qu'elle avait depuis toujours pour le câliner, je finissais par dire "tu veux ton goûter Cléo?" Elle acquiesçait, je me relevais avant de regarder Tamara qui restait fixe comme un poteau électrique, ça me faisait mal de la revoir, je l'avais aimé comme personne, et elle m'avait laisser tomber sans avoir l'ombre d'un regret pour notre relation. Je la contournais alors que la petite regardait Tamara, elle disait " Dis pourquoi t'es parti? Tu ne nous aimez pas assez? Et c'est quoi ton prénom ?"

J'avançais doucement dans l'appartement en regardant autour de moi, rien n'avait changé si ce n'est les quelques jouets de Cléo en plus par ci par là. J'avais une drôle de sensation en revenant ici mais malgré tout je me sentais bien. J'avance vers le canapé et reste debout ne sachant pas trop comment agir avec Enzo ou encore Cléo. Il faudrait certainement du temps pour qu'elle m'accepte et pour qu'Enzo me pardonne mais je prendrai le temps qu'il faut pour que tout se passe bien. Je voyais Enzo aller préparer le goûter de notre fille et j'en profite pour regarder Cléo et l'avoir un peu seule avec moi. Elle me posa des questions et je finis par m'asseoir sur le canapé à côté d'elle mais laissant je pense une distance pour lui montrer que je ne suis pas là pour lui faire du mal "Alors je m'appelle Tamara" Je pense que c'était un bon début mais il fallait que je réponde à ses questions principales, je me devais d'être sincère avec elle "Je vous aimais plus que tout toi et ton papa, vraiment, je suis juste partie car j'ai eu peur de ne pas être assez bonne pour m'occuper de toi, je pensais que j'allais être une mauvaise maman, et j'étais encore assez jeune du coup à cause de la panique mes pensées m'ont fait avoir, je suis partie. Mais il n'y a pas un jour où je n'ai pensé à toi ou ton papa et pas un seul jour où je regrettais d'être partie vous laissant loin de moi."

Cleo ne semblait pas réellement convaincu par les paroles que venait de lui donner sa mère, elle croisait ses bras sans parler pour le moment. J'écoutais discrètement ses mots et je restais appuyé contre un mur, fermant les yeux, son retour me faisait plus que mal, me renvoyant a quelques années en arrière lorsqu'elle était parti. Je fermais les yeux laissant une larme couler le long de ma joue mes poings se refermant fortement. Je finissais par plisser mes lèvres essuyant d'un revers de la main la fameuse larme qui s'était échappé. Je revenais avec le verre de jus d'orange et le gâteau de la petite avant de massoir a côté d'elle sans rien dire avant qu'elle ne reprenne la parole 《 Moi j'aime mon papa plus que tout et jamais je partirais d'avec lui. Tu veux retomber amoureuse de mon papa? 》

Je ne sais pas ce qu'elle penserait de tout ça mais je parle avec mon coeur et la dernière chose que je veux c'est la blesser ou même blesser Enzo, je ne suis pas là pour ça mais je sais que le fait d'être revenue ne fera pas que du bien à Enzo. Dans le fond ça ne faisait pas que du bien non plus mais il fallait un jour que je revienne pour pouvoir parler avec Enzo mais aussi rencontrer ma fille. Je vis Enzo revenir et lui donner son goûter avant de s'asseoir à côté d'elle. Les voir ensemble me faisait vraiment comprendre tout ce que j'avais réellement louper. Je la regarde ensuite quand elle parle "Je ne t'enlèverai jamais de lui Cléo." Je regarde ensuite Enzo quand elle me demande si je veux retomber amoureuse de son papa et je secoue doucement la tête "Ton papa et moi on a été très longtemps amoureux, on a été très heureux, mais je sais que depuis que je suis partie, on pourra plus jamais être amoureux lui et moi!"

" La faute à qui?" Les mots étaient sortis tout seuls, j'aurais surement dû tourner ma langue sept fois dans ma bouche, mais finalement c'était la faute à qui tout ça? A elle qui avait tout détruit en partant comme une lâche. Je ne me voyais plus du tout avec elle en couple, loin de là, elle serait la "mère" de ma fille et c'était tout, elle m'avait bien fait trop de mal pour que j'imagine un jour me remettre un jour en couple avec elle, j'avais déjà assez de mal comme ça à envisager de me remettre avec quelqu'un. La petite me regardait avant de regarder Tamara avec une légère moue en disant " de toute manière, Papa il a besoin d'une autre fille à la maison, j'aime pas quand il est triste le soir" Je la regardais curieusement avant de dire "Cléo, on a déjà parlé de ça, on verra plus tard, déjà faut que je m'occupe de toi ma puce."

Je regarde Enzo quand il m'agresse presque en demande à qui était la faute. Je le regarde alors un peu froissée par la façon dont il m'a parlé mais je n'avais rien à dire, il avait raison d'être en colère après moi et je le comprenais totalement "Je sais c'est de ma faute, et j'en suis parfaitement consciente Enzo..." Dans le fond j'ai espoir qu'il ait rencontré quelqu'un d'autre, qu'il n'a pas fait que de vivre pour Cléo, mais de ce que j'entends de la part de ma fille ça ne semble pas être vraiment le cas et je la regarde en souriant doucement et j'entends la réponse de Enzo et le regarde "Maintenant que je suis de nouveau là, tu pourras peut-être pensé un peu plus à ça" Je sais que je n'ai pas à me mêler de sa vie mais malgré tout, il mérite d'être heureux, c'est un gars bien, et il mérite d'avoir une femme qui l'aime vraiment et qui ne le laissera pas tombé comme j'ai pu le faire.

" Je n'en ai pas l'impression." Je plissais mes lèvres alors que la petite me regardait curieusement à nouveau, elle n'avait pas l'habitude de m'entendre parler de ce ton là, où alors c'était vraiment lorsque j'étais réellement énervé, elle pensait qu'être là suffirait à faire en sorte qu'un lien existe entre elle et sa fille? Elle ne se rendait pas compte que ce n'était pas aussi facile. Cléo se levait du canapé pour aller vers la cuisine pour mettre le verre sur la table, elle revenait avant de dire "Je vais jouer Papa." Elle déposait un baiser sur ma joue avant de partir en sautillant, je finissais par regarder Tamara avant de continuer " Je pense que ça ne te regarde en rien, et m'occuper de Cléo et travailler ne me donnait pas réellement le temps de penser à une quelconque vie amoureuse, et je n'en avais pas du tout envie après ce que j'avais vécue."

Je le regardais sans plus rien dire ne préférant rien ajouter pour le moment, je vis la petite se bouger puis dire ensuite à son père qu'elle allait jouer. Je savais qu'à présent je risquais d'avoir une discussion avec lui la plus franche possible et ça risquait de nous faire mal chacun de notre côté mais pourtant il va bien falloir mettre les choses à plat. Je regarde alors Cléo partir et reporte mon regard vers lui quand il commence à me claquer des choses à la figure. "Je sais que ça ne me regarde pas, mais pourtant Enzo tu mérites d'être heureux, j'ai été conne avec toi, j'ai été conne de partir, mais tu mérite d'avoir quelqu'un qui soit là pour toi, qui t'aime pour ce que t'es parce que t'es le meilleur mec que j'ai pu connaitre dans ma vie... Je sais que j'ai déconné en partant qui sait on serait peut-être marié à l'heure qu'il est..."

"t'as raison ça te regarde en rien !" Je lâchais ça de façon très froide, je savais que je la blessais, mais ce n'était rien comparé à tout ce que j'avais pu vivre, les nuits blanches en attendant que Cléo se rendorme après ses biberons, les nuits où moi même je me demandais ce que j'avais foiré pour qu'elle soit parti, tellement de souffrance, que je ne me mettais pas à sa place, je la trouvais d'une lâcheté folle, surtout qu'elle comptait reprendre sa place, bien sûr qu'elle allait la reprendre, mais je ne laisserais pas ma fille s'éloigner de moi, alors qu'elle avait été la seule raison de me battre. " Ouais on serait marié, et on aurait un autre enfant, mais t'as décidé qu'il en serait autrement en allant faire ta vie ailleurs, loin de ceux qui t'aimaient, ton copain et ta fille qui n'avait qu'une semaine." Je soupirais "tu sais ce qui est le pire dans l'histoire? c'est qu'au début quand t'es parti, j'me suis dit que c'était de ma faute... Et en fait, avec le temps j'ai réalisé que la seule fautive dans l'histoire c'était toi, et bel et bien toi seule"

"Tout est de ma faute et je le reconnais très bien ... Je dis pas le contraire!" Je le regarde encore de la même façon à la fois blessée mais à la fois assez sérieuse ne voulant pas lui montrer ma faiblesse même si c'était certainement le cas car j'ai vraiment du mal de l'entendre me dire tout ça. "Je suis désolée de t'avoir fait souffrir Enzo, je savais qu'en partant je ne pouvais plus faire marche arrière et revenir comme ça et je m'en excuse vraiment..." Je le regarde encore et restais en fait très calme ce qui m'étonnait je sais que quelques temps auparavant, j'aurai pas réagit de la même façon.

" Tes excuses j'en veux pas... T'étais même pas présente au baptême de ta propre fille, tes parents eux ils sont venus, parce que même si leur fille avait fait une erreur, eux ils n'ont pas voulu passer à côté de leur petite fille. Je n'ai jamais rien caché à Cléo, elle sait tout, mais ce qui me fait le plus de peine là, c'est que t'essaie de tout arrangé en t'excusant, mais ici tout le monde sait ce que tu as fait..." Je soufflais, j'étais dur, je le savais, mais je savais qu'il fallait lui dire tout ça, je la blessais j'en étais conscient, mais ma fille ne méritait pas un deuxième abandon, surtout que maintenant elle comprenait encore plus les choses qu'avant. Je soupirais avant de prendre mon paquet de clopes qui était dans ma veste, une mauvaise habitude que j'avais pris. J'ouvrais la fenêtre avant de m'appuyer dessus, pour pouvoir recracher la fumer dehors. Je retournais ma tête vers elle "On méritait plus qu'un simple désolé..."

Je le regarde et commence un peu à m'énerver, je sais que j'ai tout les tords dans cette histoire mais je le regarde encore en restant assise dans ce canapé "Tu crois que j'ai fois quoi durant toutes ces années Enzo? Tu crois que j'ai profité de ma vie ou je ne sais quoi? Que je n'ai pas pensé une seule minute à vous? Je dormais mal à la nuit, je me pardonne moi même pas d'avoir fait tout ça ! Je m'en veux, je me déteste Enzo! Je savais que ça ne s'arrangerait pas en une seule minute ou je ne sais quoi, mais moi aussi je suis mal de t'avoir perdu et de l'avoir laissé tomber alors qu'elle avait besoin de moi! Je suis la femme la plus nulle au monde, elle ne mérite même pas de m'avoir comme mère, mais pourtant c'est ma fille et j'ai besoin de l'avoir dans ma vie même si je m'en rends compte trop tard...." J'avais des larmes qui avaient coulé le long de mes joues tout en disant cela, énervée et attristée par la situation. J'espérais pas qu'il me pardonne mais au moins qu'il me comprenne rien qu'un minimum.