I like this.

   ~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Le lycée ça passe ou ça casse.
On débarque dans un univers complètement différent, personne ne se ressemble et pourtant des dizaines de groupes se créaient et nous coupent du monde. L'autorité nous fait frémir et nous révolte, nous pensons tous pouvoir tout gérer seul, et oui, nous sommes grand et autonome c'est bien connu... Comme de nombreuses étudiantes je voulais être sur le devant de la scène. Un style décalé mais classe pour me faire remarquer, une attitude hautaine me faisant passer pour la fille inaccessible ( et pourtant complètement seule et coincée) je me fais désirer et ça me plaît. Mes notes sont correctes, pas de quoi casser trois pattes à un canard mais suffisamment pour que mes parents me laissent en paix. J’enchaîne soirées sur soirées, je comprends rapidement que l'alcool et moi ça fait 2 mais je ne m'arrête pas pour autant.Bref, pendant ces 3 longues années de lycée je suis devenue la fille que je ne suis pas. Une fille cool et populaire. La pire des manipulatrice.    

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Suis-je heureuse ? En voilà une drôle de question ! Au premier abord je vous dirais oui sans hésitation, je réussi mes études, je suis enfin délivré de mes parents et ma relation avec eux devient nettement plus détendue maintenant que nous ne sommes plus sous le même toit. J'ai perdu plus des trois quarts de mes amis mais j'ai toujours de bons contacts avec les plus fidèles au bataillon. J'ai un job, un appart et me voilà lancé dans une nouvelle vie, une vie «  d'adulte ». En clair tout va bien dans le meilleur des monde mais finalement, le bonheur c'est quoi ? Pouvons nous êtres réellement heureux un jour ? Nous désirons sans cesse de nouvelles choses, nous ne sommes jamais rassasié et trouvons toujours à redire à notre situation. Je me tape des études barbantes alors que je déteste ça, j'aime la bonne cuisine de grands restaurants et me voilà à manger des salades de tomates / mozza chez moi car je suis incapable de me faire à manger seule, je débarque dans une ville ou personne ne me connaît, je peux devenir qui je veux, je redémarre tout et ma popularité est au plus bas, rien de plus frustrant après 3 ans de diva au lycée. Finalement tout n'est pas rose et je ne pense pas que ça le devienne un jours. Pour ne pas se prendre la tête nous dirons que je suis bien. Ni heureuse, ni malheureuse, le temps fera le reste . Cette nouvelle vie, ces nouvelles rencontres, tous ces paramètres qui feront peut-être de moi une nouvelle personne.... Reste encore à savoir qui je veux être.  /i>

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
N'en avez vous pas marre de me poser des questions existentielles ? Je me torture la tête, c'est votre faute.
Mon avenir est comme une photo complètement foiré ; il est flou et nous ne distinguons que quelques formes et ombres par ci par là. J'ai des tas de rêves tous plus fou les uns que les autres, je veux voyager, je veux vivre au jour le jour sans prise de tête. Pour l'instant l'idée d'avoir des enfants m'éffleure à peine, avec tous les progrès de la médecine inutile de tomber en cloque à 24 ans. Je serais encore une de ces mères de 45 ans avec un bambino de 10 ans qui me tient la main et je me prendrais sûrement quelques claques dans la geu** du style «  vous êtes sa grand mère » Bim. Pour le moment le plus important c'est ma carrière professionnelle, j'ai toujours été ambitieuse et surtout trop caractérielle pour me faire dicter des ordres, je cède donc volontiers la place de la photocopieuse, ma place à moi c'est d'être chef. Je ne vais mentir à personne, le cabinet d'avocat Parkesty est tellement connu dans le monde que je n'aurais pas de mal à me faire connaître à mon tour, à moins d'être une vraie poutre et de planter tout mes procès, certes. J'ai confiance à mon père, il à beau avoir été absent de longues années je pense qu'il veut se racheter, il ne me laissera pas tomber – du moins, il ne laissera pas couler sa boite, tout dépend sous quel angle nous voyons les choses -. Je vous ai parlé de voyages ? La France, l'angleterre, la Thailande, toutes ces destinations qui me font rêver. J'espère avoir l'occasion de visiter un bout du monde mais pour l'instant je pense avoir trouver un endroit qui me convient, je suis bien ici, j'ai un bon pré-sentiment. L'objectif du moment : me sortir du céliba, à ce rythme je vais vraiment finir vielle fille avec des chats ! 3 ans que je suis seule, quelques aventures sans suites. J'ai beau être très sur de moi et aimer me faire voir je perds tout mes moyens devant un homme qui me plaît, je redeviens la petite fille de 8 ans terrorisé à l'idée de réciter sa poésie devant toute la classe, va falloir remédier à ça... facile à dire !  

20 ans plus tôt...

Si l'on m'avait prévenu que tout serais si compliqué, que la vie était remplie d'obstacles et qu'à peine relevé j'allais retombé, croyez moi ou non mais je me serais caché dans le ventre de ma mère encore une bonne trentaine d'année. Ma naissance, première étape, première embûche. Ma naissance ressemblait plutôt au scénario tragique d'une série américaine plutôt qu'au début d'une vie paisible et remplie de bonheur.

Il était 7h du matin lorsque ma sœur et moi décidions de pointer le bout de notre nez. Fatale erreur. Et oui, ma mère avait la chance ( ou non) d'attendre des jumelles. Me voilà entrée dans un nouveau monde, j'étais la plus grande, quelques minutes seulement. Mes parents étaient heureux mais pas le temps de chômer, la seconde arrivait. Tout se déroulait bien, les cris se firent attendre mais finirent par arriver.

Nos premières années furent mouvementées, 2 gamines surexcitées qui se chamaillent sans cesse et qui retournent la maison en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Toujours en binome dans les bêtises et les caprices, de quoi rendre nos parents chauves.


17 ans plus tard...

Le temps passe vite dis donc. Nous voilà en terminale, j'opte pour la ES tandis ce qu'elle s'oriente en S ( suicidaire ! ). Ma sœur et moi poursuivions notre bout de chemin, nos parents étaient de plus en plus absents mais à deux tout nous paraissait surmontable. Nous étions lié comme jamais et même nos copains respectif devenaient fou à liés à force de nous voir traîner ensemble. De nous deux j'étais sans doute la plus dévergonder, elle suivait le mouvement avec sa motivation et son sourire.
Un soir, alors que nous avions prévu une sortie avec des amis me voilà cloué au lit avec une gastro horrible. Angel partait donc seule au point de rendez-vous, pour lui épargner mes microbes je restais loin d'elle et lui souhaitais une bonne soirée.

Le téléphone se mit à sonner, mes yeux engourdis par les tonnes de médicaments que je venais de gober s’ouvrirent. Le réveil annonçait 3h45. Encore un idiot qui fait des blagues pourries ? Ma mère ne prit même pas la peine de se lever mais dans le doute je sortis difficilement de mon lit et décrochait le téléphone.

«  - Allo ?
-Mme Parkesty ?
- Je suis sa fille, elle n'est pas là. (je mentais avec un aplomb du tonnerre!)
-Agent River, officier de police. Je vous dois vous annoncez une nouvelle délicate..
Mon cœur se serra, le son devenait flou et la panique montait.
-votre sœur à eut un grave accident de voiture sur la nationale, elle a été admise en urgence à l’hôpital... son état est critique.

Non non non, dite moi que c'est une blague, un mauvais rêve peut importe...
-Mlle ? Allo ?
Bip..... raccroche.

Pas le temps d'enfiler des vêtements convenables, je courus réveiller ma mère tout aussi paniquée et nous voilà parti vers l'hopital. A notre arrivée les médecins se dirigèrent vers nous l'air renfermés et la voix remplie de compassion. Je ne compris rien à leur parole, j'avais complètement déconnecté et leurs simples regards m'avaient fait comprendre toute la suite de la discussion. Ma mère fut prit de sanglot... je restais inerte, choquée.

Vous avez tous des amis sans qui vous ne pourriez pas vivre ? Une personne qui connaît tout de vous même les pires secrets. J'avais ma sœur.. A présent seule chez moi je frôlais la dépression, j'avais perdu un morceau de moi, perdu mon identité. Les jours passaient et son souvenir restait toujours encré en moi comme une tâche indélébile pourtant j'ai continué ma vie comme si de rien n'était. Angel n'était pas du genre à baisser les bras, je lui devais bien ça et malgré ce fardeau qui me suivait en permanence je suis restée la même, cette jeune fille souriante un brin hautaine.




3 ans se sont écoulés depuis son décès, mine de rien le temps passe vite et je continus de lui parler dans mes rêves.. Chaque 22 mai à 3h45 je prends ma voiture et part en promenade.
La musique résonne dans l’habitacle, le moteur ronfle et crache une fumée assez flippante, l'aiguille du compteur monte jusqu'à afficher 130. Je ne pense à rien, je pourrais me manger un fossé en l'espace d'une seconde mais cette peur qui m’envahit est enivrante, l'adrénaline quoi ! Le lendemain me voilà repartie pour une année ou mes excès seront plus ou moins maîtrisés, je redeviens une jeune femme sérieuse.

«  Je peux vous inviter à boire un verre ? Dit un beau brun.
« Heuu... ba.... Une prochaine fois peut être.

Et voilà un potentiel petit ami refoulé par une maladresse folle. Un homme m'approche et je me retrouve couleur poivron rouge. Une nouvelle vie, de nouveaux gens, ici on ne me qualifie pas encore de fille coincée, c'est l'occasion rêver pour devenir celle que je veux... !