~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Le lycée, la libération tant attendue par les collégiens.  C’est ainsi que je l’ai vécu : une réelle source de liberté, bien plus d’amusement que de sérieux. Attention, j’étais quand même un lycéen "studieux", j’allais en cours, je bossais en rentrant chez moi, mais sans vraiment me tuer à la tâche. La moyenne m’a toujours suffit, je préférais largement m’amuser que passer des heures à travailler pour la simple gloire d’avoir de bonnes notes. Du coup, le lycée reste un beau souvenir pour moi, avec mon grand groupe d’amis, mes premières rencontres avec la gente féminine, ainsi qu’avec l’alcool et toutes sortes de choses à fumer que je découvrais avec hâte en soirée. Tout ça restait raisonnable, du moins jusqu’au 15 Avril 2007. Que s’est-il passé le 15 Avril 2007 ? Les médecins ont diagnostiqué à mon père une tumeur au cerveau à un stade plus qu’avancée, lui laissant quelques semaines à vivre. En l’occurrence, quelques semaines, cela signifiait deux. Deux semaines, quatorze jours, pour me faire à l’idée que j’allais perdre mon père, qu’il allait disparaitre, si vite, si brutalement. Celui qui avait toujours été mon modèle pour son humour, sa joie de vivre, allait mourir, et je ne pouvais strictement rien y faire. Cet évènement bouscula bien évidemment ma vie, je ne suis plus le même depuis ça, tout a changé, j’ai perdu mon repère, celui sur qui je pouvais compter en toutes circonstances. Autant dire que cela marqua aussi un véritable tournant dans ma vie bien calme de lycéen. Ce n’était plus une consommation raisonnée que j’avais d’alcool et de substances illicites, c’était devenu quotidien, continuel, je ne pensais plus qu’à ça, la seule chose qui avait encore un effet sur moi et qui me permettait de tout oublier. Miraculeusement, j’ai quand même décroché mon diplôme, sur les quelques acquis que j’avais emmagasiné avant mais rien de bien mirobolant. Donc ma vie au lycée s’est scindé en deux : le paradis, puis l’enfer.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Je pense clairement pouvoir dire que oui, je me sens heureux. Bien plus heureux que ces dernières années. Une colocation parfaite, avec des personnes que j'adore, qui me donnent au quotidien tout le bonheur et la joie de vivre dont j'ai besoin. J'ai toujours été un garçon très affectueux, qui nécessite de l'attention et de la vie pour se sentir bien, tout ce que j'ai perdu au décès de mon père. C'est aujourd'hui avec eux que je le retrouve, eux que je considère un peu comme une seconde famille. J'ai réussi à ma manière à me recréer ce cocon familiale, ayant souvent le rôle du petit rigolo qui met l'ambiance, mais en même temps de l'épaule attentive sur laquelle se poser au moindre besoin. A la fois le petit et le grand frère de la bande. J'ai tout pour être heureux. L'amour ? Ca viendra quand ça viendra. Pas que ça soit le dernier de mes problèmes, mais je ne cours pas désespérément à la recherche de l'amour. Pour l'instant l'amitié me rend heureux, et l'amour me rendra d'autant plus heureux quand il me tombera dessus, comme par magie. Ajouté à ça le rire, le café et la clope du matin, et c'est le bonheur assuré ! Il en faut peur pour être heureux, comme dirait l'autre.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Dans dix ans ? C'est loin dix ans ! Si vous voulez un schéma idéal, je serais surement avocat, plaidant corps et âme pour les bonnes causes. Peut-être spécialisé pour les enfants, ce sont eux qui méritent le plus la justice à mes yeux. Et personnellement parlant ? Peut-être marié, peut-être pas, peut-être papa, peut-être pas, même si concernant ce dernier point, je l'espère fortement. Une famille unie, c'est ce que je désire au fond, mais je compte bien prendre mon temps avant de la construire, afin qu'elle soit parfaite. Dans dix ans, j'aimerais voyager, découvrir le monde, partir dans des pays en difficulté, vivre chez l'habitant, m'adapter à toutes sortes de cultures et de façons de vivre. J'aime les gens dans leur diversité, avec tout l'amour qu'ils ont à donner et qu'ils rêvent de recevoir. Pas mal comme projet d'avenir non ? Sinon, vous voulez une réponse honnête et digne d'un élève d'école primaire ? Dans dix ans, je me vois simplement à un endroit où je serais heureux, qu'importe où cet endroit se trouve, et avec qui je m'y rendrais, même si j'espère garder auprès de moi le plus longtemps possible les gens à qui je tiens actuellement.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Lucky Lau / Laurie. ÂGE: 18 ans PAYS:France. PRÉSENCE:Tous les jours si tout va bien. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Oula je ne sais plus... Mais je m’y sens comme à la maison  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Scénario magnifique de Mila AUTRE CHOSE À AJOUTER?Après Nolan le manipulateur, et Shane le grand enfant, j’espère que Lucas, le petit rigolo trouvera aussi bien sa place parmi vous !  Looove

" Lucky, ranges ta chambre ! " " Mais Maman, Papa m'a promis qu'on irait au terrain de basket ensemble.. " " Ranges ta chambre je t'ai dis ! " C'est de cette façon que je peux le mieux résumer mon enfance je pense. Un père joueur, un grand enfant, qui profite de la vie. Un épicurien. Et une mère beaucoup plus stricte, obsédée par les études, partant du principe que l'on ne peut être heureux à l'âge adulte que si on a un bon métier, etc etc. Je ne pense pas avoir besoin de vous faire un dessin pour vous faire comprendre que, comme la plupart des petits garçons, je me situais beaucoup plus du coté de mon père. J'avais une relation privilégié avec ce dernier, on était fusionnel, on se comprenait au moindre regard. 30 ans d'écart mais la même façon de voir la vie, le même humour, c'était un vrai modèle pour moi. Et c'est ainsi que j'ai grandi : dans l'espoir de lui ressembler. Etant son seul et unique fils, il m'emmenait partout, au basket, au football, à la pêche, et toutes sortes d'activités à faire avec un père. Encore maintenant, je pense pouvoir dire que j'ai eu un père idéal, le père que je voudrais être plus tard. Du coup, dans ce petit cocon, rien de spécial à raconter de mon enfance et de mon adolescence. J'étais un garçon plutot rangé, certes un peu turbulent et passant beaucoup plus de temps à faire rire la foule en classe plutot qu'à étudier, mais je m'en suis toujours très bien porté. Juste un jeune garçon plein de vie, sans problèmes. Mais tout ça changea le jour où je perdis mon père. Comme je vous l'ai déjà raconté, ce fut le plus gros déchirement de ma vie et vous comprenez maintenant encore mieux pourquoi. Mais je ne vous ai pas tout dit. Le couteau s'enfonça dans la plaie, le jour où ma chère et tendre maman, m'apprit, quelques années à peine après le décès de mon père, qu'elle allait refaire sa vie, qu'elle avait trouver quelqu'un et qu'il venait habiter chez nous, lui et sa gamine. Vivant quotidiennement dans le souvenir de mon père, je ne pouvais pas accepter cette " famille " qui semblait s'imposer à moi. J'ai toujours été un garçon très sociable et accueillant mais avec eux je ne pouvais pas. Qu'il ne compte pas sur moi pour aller pêcher. Qu'elle ne compte pas sur moi pour lui lire des histoires ou pour l'emmener à droite à gauche retrouver ses amies. Ils ne feront jamais parti de ma vie, aussi gentils soient-ils. C'est plus fort que moi. Tellement impossible qu'après six mois de vie commune sous le même toit que cette petite famille, j'ai décidé de mettre les voiles, de partir, de tout laisser, de quitter ma ville, mon pays, et de recommencer ailleurs. Ailleurs ? Où ça ? A White Oak Station, une petite ville perdue en plein Canada, où vit mon cousin, Francis. Plus qu'un cousin, c'est un frère, le frère que je n'ai jamais eu. Celui à qui je pouvais tout dire, celui avec qui j'ai mes meilleurs souvenirs d'adolescence, celui avec qui j'ai fait toutes mes conneries, mes découvertes. Et donc, celui qui m'a sauvé de ce calvaire que je vivais chez moi, m'accueillant à bras ouverts dans l'appartement où il vit en collocation avec trois jeunes demoiselles. Mon cousin, loin de ma " famille ", avec trois femmes sous le même toit, que demander de plus ? Il m'offrait le bonheur sur un plateau.

" Bienvenue chez toi, Lucky ! " Et me voilà lancé dans une nouvelle aventure, un nouveau départ, avec de nouvelles personnes à apprendre à connaitre, à apprécier, plus ou moins facilement. Qui sont ces personnes ? Mila, Apolline et Daphné, trois très jolies jeunes filles, avec chacune leur caractère bien trempé. Mila et sa peinture, Apolline avec qui ça ne passait pas vraiment au départ, et Daphné, toujours accompagnée de ses romans. Voilà ma nouvelle petite famille, avec qui je vais vivre toute une série d'aventure que je ne soupçonne pas encore. Je ne peux donc pas vous parler de ma vie actuelle sans faire un petit topo sur tout ce beau petit monde. Ma première rencontre ? La première qui m'a " accueilli " ? C'était Apolline, qui, il faut bien l'avouer, n'a pas vraiment pris mon arrivée avec le sourire. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi, elle me voyait apparemment comme un jem'enfoutiste, qui, peut-être, profitait de la gentillesse de son cousin, je n'en sais rien. Et ce n'était pas du tout le cas ! Je me rappelle du jour où tout s'est calmé, le jour qui a vraiment été un tournant dans notre relation. Un soir où les autres n'étaient pas là, le petit couple surement sortis entre amoureux, et Mila divaguant encore on ne sait où, alors que je rentrais tranquillement à l'appart, j'ai vu Apolline face à un homme devant notre porte. Face à un homme qui ne lui voulait visiblement pas que du bien. J'accélérais donc le pas, me rapprochant d'eux et m'interposant très vite entre cet homme, peu agressif, mais bien alcoolisé qui semblait la chercher d'un peu trop près. Rien de bien courageux, ni même digne d'un héros, mais ce geste de protection envers elle fit changer le regard d'Apolline face à moi. Après tout on ne sait pas ce qu'il lui serait arrivé si je n'étais pas intervenu. Vu l'état de son " agresseur ", surement pas grand chose, mais la peur l'avait quand même bien marqué. On a ensuite passé la soirée à parler, tous les deux, autour d'une pizza sur notre canapé, et apprit à vraiment se connaitre, ce que nous n'avions jamais pris le temps de faire auparavant. Depuis, les choses se passent beaucoup mieux. Comme quoi, avec un eu de gentillesse, tout s'arrange. Et les deux autres ? Les deux artistes de cette colocation atypique ? Daphné et Mila ? Avec la première, tout s'est toujours très bien passé. Ravi de voir que mon cousin avait trouvé une jeune femme comme elle à avoir à ses cotés, j'ai toujours été très amical avec elle, très présent, la soutenant dans ses lubies folles d'écrivain. Ce n'est pas rare qu'elle débarque dans ma chambre tard le soir, voir même en pleine nuit, me réveille et me demande ce que je pense de son petit bout d'histoire qu'elle vient d'écrire. C'est une fille vraiment gentille, un peu folle sur les bords, mais gentille, avec le coeur sur la main, comme tous les habitants de cet appartement. On est tous différents, mais après avoir appris à tous les connaitre, je crois pouvoir conclure que ce qui nous réussit tous c'est cette gentillesse que chacun a au fond de lui. Je pense avoir à présent fini de vous parler de ma petite vie actuelle, de tout ce qui s'y passe, avec les gens qu'elle abrite et.. Quoi ? Il en manque une ? Ah oui Mila ! ( Nemo d'Avril ! Oui oui, je sors, d'accord.. ) Comment ai-je pu oublier de vous parler de Mila ? Ce petit bout de femme assez impressionnante de joie de vivre, et d'ambition, avec qui j'ai une relation assez particulière. Je l'avais déjà rencontré une fois où j'étais venu passer l'été chez Francis, mon cousin. Tous les deux sont meilleurs amis depuis l'époque du bac à sable je crois bien, ils sont inséparables, ils se connaissent par coeur, c'était donc inévitable que je la connaisse également.Une rencontre parmi tant d'autres cet été là, il ne s'était rien passé de spécial. Mais c'est bien différent depuis notre emménagement sous le même toit. On se chamaille constamment, on se cherche, on se taquine à longueur de journée. Certes je suis taquin avec tout le monde, j'aime faire des blagues, faire rire la galerie, même si c'est souvent d'assez mauvais gout apparemment.. Certes je suis très calin, très tactile, affectueux, peut-être trop au gout de certains.. Mais avec elle, c'est différent, c'est encore plus poussé. Surtout depuis ce fameux soir où on s'est embrassé, après qu'elle ait passé une bonne heure à me dessiner. Je ne sais pas lequel de nous en avait le plus envie, lequel à craquer, lequel à commencer, mais toujours est-il que l'on a , je pense, autant apprécier un que l'autre et que ça aurait pu aller bien plus loin si Apolline n'avait pas pointer son nez à ce moment là. Je ne sais pas vraiment comment définir ce qu'il se passe avec Mila, si c'est juste une attirance, ou s'il y a plus. On vit sous le même toit, on s'entend bien, forcément ça rapproche. Et puis ça ne m'a pas empêcher de profiter de la vie depuis, elle ne hante pas mes pensées, ni même mon lit, qui a été visité depuis par plusieurs personnes, tous sexes confondus. Car oui, je n'ai pas précisé, je suis bi-sexuel, je profite de la vie et de l'amour sous toutes ses formes. Tant qu'on est bien, ce qu'il y a entre les jambes de l'autre on s'en fiche un peu non ? Tout ça pour dire que rien n'est fixé avec Mila, personne n'a osé mettre cartes sur tables, mais je sens au fond que ce n'est pas qu'une simple amie.. Affaire à suivre !

" Lucas, on t'attend ! " Et voilà une nouvelle journée qui commence, la douce voix de mes colocataires qui me tirent de mes rêves devant mon bol de céréales, me rappelant qu'il faut que j'aille enfiler quelque chose assez vite, si je ne veux pas, une fois de plus, mettre toute la troupe en retard à la fac ou au boulot. Le boulet de service, l'enfant qui traine, le petit rigolo, le grand frère à l'écoute, le petit frère faignant ? Tout ça, c'est moi ! Je vous souhaite la bienvenue dans ma vie !