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| « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} | |
| Auteur | Message |
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| (#) Sujet: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Dim 2 Fév - 20:00 | |
| Mike Arthur O’Connel.« Capturer l'horizon où tout semble désert, il faut savoir se taire pour en tirer le son. »PRÉNOM(S) ET NOM: Mike Arthur O’Connel SURNOMS: Arthur, Tutur. Ou mon colonel (par ses amis français.) ÂGE: 25 ans. NATIONALITÉ: Irlando-française. ORIENTATION SEXUELLE: Hétéro officiellement, bisexuel officieusement et inconsciemment. STATUT CIVIL: En couple. EMPLOI/ÉTUDES: Gérant d'un bar. SITUATION FINANCIÈRE: Ca dépend des mois. AVATAR: Sam Thompson. CRÉDIT: Tumblr. ~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE? Tu entends quelqu’un crier ton prénom. Tu te retournes, alors que ton ami arrive en te sautant dessus. Tu lui dis gentiment de se calmer, que s’il continue comme ça il vous fera tomber un jour. Il rigole, alors tu te mets à rigoler aussi. Il te raconte sa vie avec sa copine, avec sa mère qui lui prend la tête à cause de son père et de sa nouvelle femme. Alors tu soupires, tu essayes de lui dire que ce n’est pas grave, que ça passera. Il te sourit, acquiesce, et te demande comment tu vas. Tu lui racontes à ton tour alors. Ton père, et ta copine aussi. Il te caresse l’épaule opposée du coté où il se trouve, te serrant gentiment contre lui. Il te dit de pas t’inquiéter, que ce sont des choses qui arrivent. Et heureusement qu’elles arrivent. Puis la cloque sonne. Vous vous séparez, vous allez dans vos classes respectives. Puis le cours commence, alors tu sors ton portable, et commence à rire en voyant le message de ton pote. Tu arrives à rester assez discret pour ne pas te faire prendre par le prof. Et le cours se termine, tu le retrouves. Vous checkez, et vous rigolez. Encore et encore, jusqu’à ce que vous rentriez chez vous, en vous séparant de nouveau.
Et ce sont ces rires là qui te manquent, peut être. Maintenant que la vie d’adulte a commencé. Maintenant que tu as un travail. Maintenant que tes relations ont changés. Ce sont sûrement ces rires purs et simples, ces rires d’adolescents innocents, ces rires qui résonnent encore dans ta tête qui te manquent le plus. Les cours, ta copine, ton père. Tout ça, tu n’en as que faire. Déjà que tu voulais prendre ton indépendance, partir de chez ton père, arrêter d’avoir ses cours qui te plombaient la tête, tu ne vas pas t’en plaindre. Bon, il y a bien sûr ta copine… Tu aurais préféré que cela se termine autrement avec elle. D’une autre manière, avec d’autres sentiments que ceux ressentis lors de la rupture, et après la rupture. Tu aurais préféré voir que c’était quelque chose de vrai, de réel, comme tu le pensais. Et non pas te rendre compte qu’elle avait raison, que ce n’était qu’un truc passager, factice, qui est parti comme un grain de sable dans le vent une fois que tout était fini. A part ça, tu ne regrettes rien de ta vie au lycée. Elle était bien, c’était une bonne partie de ta vie, tout comme le collège. Maintenant c’est derrière toi, il s’agit d’autre chose. Maintenant, tu as grandi, tu as changé. Tu n’es plus le même, ta vie n’est plus la même, plus rien n’est pareil. Et dans dix ans, dans trente ans, cela se renouvellera. Encore une fois, plus rien ne sera comme avant.
~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT? Tu vois Aurore qui arrive lentement vers toi un petit sourire timide aux lèvres. Tu sais qu’elle fait sa timide pour que tu enlèves cette carapace, mais ça ne marche pas toujours, voire même rarement, et c’est pour cela qu’aujourd’hui ne fait pas exception à la règle. Alors elle se met à bouder après t’avoir embrassé, en voyant que cela n’a pas eu l’effet qu’elle désirait. Mais tu la connais, tu sais que bientôt elle te prendra par la main, se collant doucement mais sûrement contre toi. Tu l’imagines déjà en train de le faire, que c’est effectivement ce qui se passe. Mais une image de quelqu’un d’autre vient briser ton petit film d’avant. Une personne à laquelle tu ne préfèrerais pas penser. Une personne qui est en train de te trouble, de te causer des problèmes internes. Tu essayes de la faire sortir, de penser à autre chose, mais rien n’y fait. Jake est toujours là, bien collé dans ta tête, un sourire fier aux lèvres, et une bière dans sa main. Tu fronces les sourcils. Tu n’aimes pas ça, pensé à lui, à toi et lui, pendant que tu es avec ta copine. Ta copine qui se frotte un peu contre toi parce qu’elle a froid, parce qu’elle aimerait bien que tu le prennes dans tes bras, que tu l’enlaces amoureusement comme tu le fais parfois. Alors c’est ce que tu fais. Tu le fais, l’enveloppant doucement contre ton corps, autour duquel elle passe ses petits bras de jeune fille. Elle sourit, elle est heureuse. Mais toi tu ne souris pas. Bien trop préoccupé par ton problème du moment. Par cette putain d’image dans ton esprit qui se refuse à partir. Par cette putain de personne qui a décidé de te hanter.
~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS? Elle te sourit, l’amour scintillant dans ses yeux. Tu vois déjà qu’elle imagine tout. Une famille. Une famille unie, aimante. Avec un animal de compagnie, peut être. Un chat ou un chien. Qui sait. Des enfants. Un ou plusieurs, filles ou garçons, peu importe. Elle t’en avait déjà parlé. De son envie de fonder une famille. Une belle famille, joyeuse, chaleureuse. Là on se sentirait bien, là où on voudrait rester. Elle t’avait dit que tu ferais un bon père de famille. Que peut être tu arrêterais de cacher ce que tu ressens vraiment quand tu auras des enfants. Tu lui avais rit au nez. En lui disant que ça t’étonnerait. Et que de toute façon, tu étais trop jeune pour avoir un enfant. Une famille. Tu n’en veux pas, pas maintenant, en tout cas. Avec elle ? Tu ne sais pas. Peut être, qui sait. Ou peut être avec une autre. Une autre fille, que tu aimeras plus qu’Aurore, qui te donnera l’envie de fonder une famille, une vraie. Mais tu es encore un peu effrayé par rapport à ça. Alors tu ne dis rien, rien du tout. Juste que tu es trop jeune, que tu veux prendre le temps de vivre. Que tu ne veux pas qu’un enfant te tombe dans les bras du jour au lendemain, sans t’être préparé psychologiquement, et physiquement. Car oui, il faudra que tu prennes des congés paternités. Et qui s’occupera du bar si tu n’es pas là ? Tu n’as personnes sur qui compter. Absolument personne. Peut être que quand le moment viendra il y en aura un. Une personne. Ou plusieurs. Mais pour l’instant, rien, rien du tout. Alors tu ne peux rien faire. Et tu ne veux pas faire. Tu ne veux pas fonder de famille. Tu ne pas quitter ton travail pour une affaire comme ça. Oh ça non. Et puis, zut, si tu as un enfant, tu ne pourras plus écrire. Tu ne pourras plus laisser ton cœur s’exprimer. Mettre sur feuille ce que tu ressens vraiment. Tu devras délaisser ton blog, là où tu mets tous tes écrits, là où certaines personnes viennent lire, et commentent ce que tu fais. C’est un passe temps comme un autre, mais c’est surtout un moyen d’extérioriser, de te laisser aller à tes sentiments. Et ça t’aide, beaucoup. Plus qu’on ne le pense. Aurore ne le sait pas. Personne ne sait. Absolument personne que tu connais. Et tu ne laisseras personne savoir. Oh ça non. Et c’est pour ça que tu refuses de fonder une famille dans les quelques années à venir. Tu ne te sens pas capable, pas encore, de pouvoir maîtriser tes émotions comme tu devrais le faire. De te passer du besoin d’écrire, de laisser tes mains gambader sur ta feuille, ou sur ton clavier, et de se lâcher, de tout avouer, de tout dire de ce que ton cœur cache aux autres.
Pour la répartition des groupes
Ce questionnaire servira à déterminer à quel groupe vous appartiendrez. Vos réponses aux questions à développement influenceront également la décision, mais si vous croyez que le groupe choisi ne correspond pas à votre personnage, n'hésitez pas à le signaler au staff, il est possible de revoir cette décision ensemble. Pour indiquez votre réponse, il suffit de la mettre en italique ou de barrer celles qui ne correspondent pas. - Spoiler:
Le matin, quand il est l’heure de se lever : › J'insulte le réveil et l’écrase d’un coup de poing. › Je profite des derniers instants sous la couette. › Je me lève d’un bond et file directement sous la douche.
Un métier qui conviendrait bien à mon caractère : › Chef d’entreprise entreprenant d’une multinationale. › Fonctionnaire d’une petite entreprise familiale. › Marchand de glaces itinérant.
Je croise au hasard une amie de l’école primaire, je lui dis : › « Il faut absolument qu’on se revoie ! » › « Ça m’a fait plaisir de te revoir ! » › « C’était le bon temps ! »
En vacances, je: › Pars à l’aventure dans un pays lointain, dépaysement total. › Vais toujours au même endroit depuis des années. › Fais un voyage organisé, pour avoir à ne me soucier de rien.
En ville, je préfère me promener: › Dans le parc de mon enfance pour faire le point. › Dans un square tranquille pour me relaxer. › En plein centre, là où la vie fourmille, afin de m’ouvrir sur de nouveaux horizons.
Ce qui me permet d’avancer dans la vie... › Les marques d'affection. › L'ambition. › La curiosité.
Avec les amis, j'adore: › Parler du bon vieux temps et se dire que c'était mieux avant! › Faire des plans sur la comète et refaire le monde! › Ne même pas avoir à parler pour se comprendre. Un sourire ou un regard suffit.
L'élément qui m'attire le plus: › L'air. › Le feu. › L'eau.
Un défaut que je me reconnais volontiers... › Je suis un peu rancunier/rancunière. › Je suis plutôt anxieux/anxieuse. › Je prends des décisions sans réfléchir.
PRÉNOM ET/OU PSEUDO: laytonesque. ÂGE: 17. PAYS: France. PRÉSENCE: La même chose que pour Maddox. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Bah… Maddox. 8D PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Scénario de Jake. AUTRE CHOSE À AJOUTER? JE VOUS AIME.
Dernière édition par Mike A. O'Connel le Mar 11 Fév - 23:32, édité 8 fois |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Dim 2 Fév - 20:02 | |
| Et je saute encore plus haut en espérant atteindre les rêves.« Si je m'inspire de vous, des nuits, aubes de mes dérives lucides. »Il était un jour, un enfant blessé. Tu pleures. Beaucoup. Tomber en skate, ça fait mal. Surtout quand tu n’as pas de protections. Tes amis de l’école rient. Ils s’amusent de toi. Du fait que tu sois tombé. Du fait que tu te sois fait mal. Du fait que tu pleures, comme l’enfant que tu es. Ils rient, ils rient. Mais toi, tu ne ris pas. Tu n’aimes pas voir leurs sourires et leurs regards arrogants et moqueur sur toi. N’importe lequel d’entre eux aurait pu tomber. N’importe lequel aurait pu pleurer comme tu le fais actuellement. Mais non, c’est toi. Et parce que c’est à toi que c’est arrivé, et bien ils ont le droit. Le droit de se moquer. De te regarder de haut. Ils pensent avoir le droit, alors qu’ils n’ont rien. Rien du tout. Ce ne sont que des enfants, comme quoi. Mais ils sont normaux ; ils te traitent différemment. Parce que tu es un étranger. Parce que tu as cet accent français quand tu parles anglais. Cet accent qui fait rire le monde, ta classe, ton école. Parce que tu parles différemment, parce que tes parents ne sont pas comme les autres. Tu les as entendus, un jour. Les autres parents. Quand tu étais seul, quand tu étais assis sur la marche de la porte de la cantine. Ils parlaient de toi. Ils te fixaient, avec peine, avec honte ? Tu ne savais pas, à ce moment là. Mais tu as clairement compris ce qu’ils disaient. Tu n’étais pas un idiot. « Le pauvre. » « Quelle idée d’épouser un français, elle nous fait honte. » « Surtout le genre qu’il est… Si seulement il venait d’une bonne famille, il n’y aurait aucun soucis, mais là… Elle a vraiment choisi la basse classe. » C’était une école de bonne famille. Une école privée. Ta mère était riche. Ton père beaucoup moins. Tu vivais surtout de l’argent de ta mère, mais ton père ne se laissait pas abattre. Il travaillait de plus en plus. Il ne voulait pas rester derrière. Il voulait être un exemple pour toi, il te l’avait dit. Et ça t’avait fait sourire. Tu l’avais serré dans tes petits bras d’enfants, avec un immense sourire sur ton visage. Tu lui avais dit que tu l’aimais, et que peu importe ce qu’il ferait, tu l’aimerais toujours. Ceux qui se prétendent être tes amis te rient encore au nez. Ils te disent que vraiment, avec une mère qui a épousé un tel homme, tu n’as vraiment pas de chance. Mais toi, tu ne comprends pas. Qu’est-ce qu’il y a de si dégradant à ce qu’une femme de bonne famille, épouse un homme boulanger ? Non, vraiment. Tu les trouves horribles. Méchants. Alors tu pleures encore plus. Et leurs rires se font encore plus forts. Ils te disent que tu ne ressemble en rien à un homme. Que les hommes, ça maîtrisent leurs émotions. Ca ne montre pas leurs faiblesses. Qu’ils ne pleurent pas. Qu’ils sont grands et forts. « Remarque, c’normal qu’il soit comme ça, t’as vu son père ? C’pas un vrai homme ! » Et les rires doublent. Et tu détestes ça. Tu te relèves, les larmes et la morve coulant. Mais tu t’en fiches. Tu n’as que faire de ton apparence actuellement. Tu te rapproches d’eux. Un coup de poing est lancé. Il était un jour, un père fier. Tu t’accroches à lui fermement. Tu refuses. Tu n’acceptes pas. Il n’a pas le droit. Pas lui. « Arthur. Lâche-moi. » Encore. Encore ce second prénom qu’il est le seul à utiliser dans la famille. Ce second prénom que tu aimes tant, uniquement parce que c’est ton père qui le dit. Qui le dit avec amour, avec sa langue française que tu aimes tant. Tu le supplies. Tu ne veux pas. Non, jamais. Tu lances un regard en quoi à ta mère. Elle est debout. Elle pleure. Elle te regarde. Tu vois dans ses yeux qu’elle espère que tu seras capable de le raisonner. Toi aussi tu l’espères. Mais tu penses que c’est inutile. Que ça ne sert à rien. Il est comme toi. Têtu. Tellement, tellement têtu. Tu lui demandes de reconsidérer l’idée. Te le lâches, comme il te l’a demandé avant, et tu prends ses valises. Tu les ramènes au salon. Tu lui dis de revenir, de se rasseoir sur son fauteuil. Tu ne penses pas que cela puisse arriver. C’est impossible. Pas à toi. Pas à eux. Pas après tout ce qu’ils ont dû traverser pour en arriver là. Jamais. « Non. Je ne peux pas changer pas d’avis. » Il regarde ta mère. Tu le vois. Qu’il aime encore. Qu’il voudrait rester ici. Tellement rester ici, avec vous. Continuer de te voir grandir, encore. Au moins un peu. Au moins jusqu’à la fin collège. Peut être un peu après. Ta mère laisse de nouveau éclater un sanglot. Elle prononce son prénom, avec une voix faible. Si faible. Comme si la voix allait se briser. Comme si elle allait sortir de son corps, et se laisser écraser sur le sol. Tu ne l’as jamais vu comme ça. Elle, femme si forte, si fiable. Si heureuse. La voilà piétiné. Son corps, son cœur. Elle semble épuisée. Elle l’a essayé, pourtant. De le retenir ici. Autant qu’elle le pouvait. Tu le sais. Tu les entendais parler, le soir. Tu entendais ta mère qui lui disait que tu étais encore là, que tu étais encore jeune. Que tu aurais du mal à te remettre de ça. Et il savait qu’elle avait raison. Alors il était resté pour toi, jusque là. Mais maintenant, il ne pouvait plus. Maintenant, il en avait trop supporté. Il en avait assez. Assez qu’on l’insulte, que l’on le rabaisse parce qu’il s’était marié avec une femme de bonne famille, une femme bien, la femme qu’il aimait. On lui reprochait d’aimer quelqu’un dont il n’a pas le droit. On lui reprochait d’aimer, tout simplement. Et ça, c’en était trop. Trop pour qu’il puisse accepter. Alors il avait fait ses valises, et avait décidé de les laisser. Ces misérables gens qui lui crachaient des paroles insensés, inutiles, mais pas vaines. Venimeuses, qui s’immisçaient lentement mais sûrement en lui comme le poison des serpents. Ils avaient gagné. Il tourne les talons, se dirige vers la porte. Tu t’avances vers lui, lui touches le dos. Tu le supplies, lui murmure des ‘s’il te plait’. Mais il n’en fait rien. Il tourne la poigné. Ses valises sont encore dans le salon. Tu ne comprends pas. Il tire sur sa veste, comme un enfant. Mais tu es encore un enfant. Un enfant adolescent. Tu es jeune. Trop jeune pour vivre ça. Mais c’est la vie, tu sais que tu n’y peux rien. Tu voudrais grandir. Comprendre. Pouvoir raisonner comme un adulte. Mais non, c’est trop tôt. Alors tu es obligé d’attendre. D’être impuissant. Comme toujours. Comme à l’école. Comme avant. Et comme maintenant. Encore, et encore. Tu resserres un peu ta prise sur le tissu. Il se retourne, te prend la main qui est attaché à sa veste te fait le lâcher. « Tu devrais apprendre à maîtriser ce que tu ressens. Tu ne devrais pas montrer tes émotions, Arthur. Ca ne t’apportera que des problèmes. C’est le dernier conseil que je te donne en tant que père. » Et pendant qu’il tourne la poignée une seconde fois, qu’il ouvre la porte, qu’il part. Toi, tu restes là, debout, devant la porte encore ouverte. Les yeux écarquillés. Le cœur qui s’est arrêté de battre, pendant quelques secondes. Pourquoi lui ? Pourquoi lui aussi, comme ses enfants qui se moquaient de toi, te dit-il la même chose ? Ta main qui était resté en l’air, descend lentement le long de ton corps. Tes dernières larmes continuent de couler le long de tes joues. Tu les essuies d’un geste de main. Tu as envie de pleurer. De sortir par cette porte. D’aller le chercher. De le ramener ici. Mais tu n’en fais rien. Tu fixes juste cet extérieur que tu aperçois devant la porte ouverte. Tu as bien compris. Tu as bien compris ses mots. Ce qu’il voulait t’enseigner. Alors tu appliques ses paroles. Mais ta mère le fait à ta place. Elle se rue dehors, appelle le prénom de ton père. Et toi, tu la regardes faire. Tu la regardes courir, balançant sa tête de droite à gauche pour voir par où il est parti. Et pour la première fois de ta vie, tu la trouves pitoyable. Il était un jour, un blog. Un shoot. Encore. Un troisième. Un quatrième. Tu n’as que ça à faire de la nuit, de toute façon. Ton bar est fermé. Tu l’as fermé parce que ce soir, c’est Noël. Et tu ne veux pas être dérange. Même si ça aurait été peut être mieux que tu le sois. Que tu bosses. Qu’il y est quelqu’un qui soit là pour toi, qui te porte compagnie. Dans tous les cas, que tu évites de te droguer, de boire, de faire la fête des pires manières. Tu le sais, que ça va t’avoir, un jour. Tu le sais, que tu le regretteras. Qu’un jour, ça ne se passera pas bien, pas bien du tout. Que tu auras des problèmes à cause de ça. Mais non, tu t’en fous. Tu continues. Parce que de toute façon, tu n’as rien à perdre. Si ce n’est ta copine. Si ce n’est le respect que l’on te porte. A part ça, tu n’as rien. Rien du tout. Ta mère est partie, seule, en France, où elle est morte de tu ne sais plus trop quelle maladie, t’es trop en train de nager dans les nuages pour te rappeler de quoi ce que soit. Ah, si, c’est vrai. Elle était partie pour le retrouver, celui qui te servait de père. Celui que tu espères revoir un jour, encore. Malgré tout ce qu’il a fait. Ce qu’il a dit. Il vous a abandonné. Mais maintenant que tu es devenu un adulte, tu comprends ce qu’il a du vivre. Alors tu lui as pardonné. Un peu. Comme si en réalité tu ne lui en avais jamais vraiment voulu. C’était ton père, après tout. Ton exemple. Celui que tu aimais plus que tout, avec ta mère. Mais tout ça est fini, maintenant. Tu n’as plus de père. Plus de mère. Plus de famille. Tout est terminé. Tu as juste ta vie, et c’est tout. Ton boulot, ta copine, tes shoots. Ton blog. Ah non, il y a lui, aussi. Cet homme. Ton copain de shoot, comme tu pourrais l’appeler. Tu l’avais rencontré en soirée. Une soirée banale, où tu te rendais habituellement après le travail. Dans un squat. Ces trucs qui te répugnaient quand tu étais encore un enfant, mais dans lesquels tu passais désormais la plupart de tes nuits, quand tu ne pouvais même pas rentré chez toi. Et tu ne sais pas si c’est parce qu’il semblait sympa, si c’est parce que t’avais déjà un peu trop fumé, mais dans tous les cas, ça a tout de suite été l’entente cordiale. Toi qui t’étais fermé à tous et à tout le monde, toi qui avait décidé de mettre en avant les paroles de ton père, et qui n’a plus jamais exprimé la moindre souffrance, ni ne t’est réellement lié à quelqu’un à part ta petite amie, voilà que tu t’étais retrouvé à parler avec lui, en échangeant un joint. Vraiment, ça te faisait bien rire, quand tu y pensais. Mais y avait des trucs bizarres, entre vous. Tu ne sais pas trop. Tu ne veux pas savoir, en fait. Tu ne veux pas te rappeler de ces nuits où tu étais seul, où tu crevais d’envie de l’appeler, de lui dire de venir chez toi pour boire jusqu’à plus d’heure. Tu refuses de te rappeler de ces nuits où tu avais rêvé de choses indécentes à son propos. Tu refuses d’accepter que ce soit ce genre de rêve, ce genre de truc ignoble, dégueulasse, qui t’avait fait bander le matin. Non, tu te refusais à penser ça. Tu te disais qu’il devait y avoir Aurore quelque part, cacher dans ces rêves un peu trop persistent. C’était obligé. Ca devait l’être. Il ne pouvait pas en être autrement. Tu ne devais pas penser à sa peau, à ses putains de lèvres qu’il bougeait de manière sensuelle dans tes rêves, tu ne devais pas y penser. Parce que tu savais que, au fond, ça devait être juste un truc d’une nuit. Un truc passager. Ou alors c’était Aurore, à force de te parler des manifestations contre l’homophobie, qui t’avait mis des trucs en tête comme ça. Ah celle là, tu la retenais. Dans tous les cas, tu faisais comme si de rien n’était. Rien ne s’était passé. Et à chaque fois que ça se passait, que tu réalisais que tu pensais un peu trop à cet homme, tu allais chez elle, pour passer du bon temps. Pour te remémorer que oui, vraiment, il n’y a que la douceur de la peau d’une femme que tu aimes. Il n’y a que les petits bras fins et fragiles, les longs doigts doux qui te caresse la joue, les petites jambes imberbes qui se nouent autour de ta taille. C’est tout ça, que tu aimes. Et uniquement ça. Et tout ça, tout ce que tu penses de ce que tu vis, tout ce que tu ressens, tu le mets par écrits. Sur des petits blogs. Des petits blogs lus par des amateurs, des gens qui te ressemblent, parfois. Des gens qui te comprennent. Tu aimes lire leurs critiques, bonnes ou non. Au début, quand tu étais collégiens, après que ton père soit parti, tu t’étais mis à écrire pour extérioriser tes sentiments sur quelque chose. Tu ne montrais plus rien, à personne. Tu étais devenu un homme de fer, qui ne parlait que pour dire des choses blessantes, aussi bien aux filles qu’aux garçons. Tu avais appris la dure réalité des choses, avec ta mère qui te faisait pitié, et ton père qui ne supportait plus les blâmes. Tu avais connu des choses que tu n’aurais pas dû connaître à ton âge. Trop jeune, trop sensible. Tu n’avais pas assez de recul pour tout comprendre, pour tout accepter. Et comme une huitre, tu t’es refermé sur toi-même, gardant tout à l’intérieur de toi, comme la perle qu’elle garde précieusement avec elle. La perle, c’était ton cœur. Que tu refusais désormais d’exposer. Plus jamais. Jamais. Alors tu n’avais trouvé que cette alternative là. Ecrire. Tu n’étais pas très doué pour ça. Mais au fur et à mesure, tu t’améliorais. Tu lisais, beaucoup. Enormément. Ca t’aidait à écrire, à donner un style. Et ces blogs que tu avais depuis le collège, tu les gardes précieusement. Tu continues à poster des trucs, de temps en temps. Poèmes, histoires, parfois même des petites séries d’histoire en plusieurs parties. Ca t’évite de craquer, parfois. De péter des câbles, de tout casser. De te montrer faible. Alors tu continues d’écrire, encore maintenant. Même si tu as une petite amie qui te rend heureuse, même si tu as un boulot qui t’accapares tout ton temps, ou presque. Même si tu as des petits soucis, aussi. Tout ça, ce n’est pas grave. Tu trouves toujours le temps d’écrire. Que ce soit entre un joint et un shoot, avant le boulot, ou durant tes nuits d’insomnies. Peu importe. Si tu n’as pas le temps, tu le prendras de grès ou de force. Car ça t’est devenu indispensable, de devoir écrire. Ça t’aide à rester clair. A rester toi-même. A garder ta vie.
Dernière édition par Mike A. O'Connel le Mar 11 Fév - 23:48, édité 10 fois |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Dim 2 Fév - 20:32 | |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Dim 2 Fév - 20:41 | |
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lost souls in revelry
› inscription : 24/06/2013 › pseudo : vercors. (chloé) › autres comptes : biddy la jolie. › crédit : ultraviolences, the vamps.
› statut civil : célibataire, mais son cœur bat de plus en plus fort pour son premier amour. › quartier : fairmount district. › occupation : couturière à hazelnut.
| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Dim 2 Fév - 21:28 | |
| rebienvenue avec ce personnage. un bg, en plus. tu connais le coin maintenant, mais si jamais tu as un souci n'hésites surtout pas. bon courage pour ta fiche,anyway. |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Dim 2 Fév - 22:26 | |
| Jake > MOI AUSSI JE TAIME FORT FORT JAKOUILLE DAMOUR.
Nono >Je m'en fous, pour l'instant je lui appartiens pas. ALORS MONTRE MOI TON AMOUR TOI AUSSI. 8D *part se tuer et vite*
Azel > Merci beaucoup ! Ouais, dès que je l'ai vu je l'ai kiffé ce mec. ** |
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kill em with kindness
› inscription : 21/08/2013 › pseudo : shiver./sarah. › crédit : spleen ocean/tumblr.
› statut civil : célibataire. › occupation : serveuse au madison grill & mannequin à ses heures perdues.
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down by the river
› inscription : 22/01/2012 › pseudo : sarah (twisted lips) › avatar : sasha pieterse. › autres comptes : micah. › statut civil : célibataire. › quartier : fairmount district. › occupation : étudiante en architecture et design intérieur.
| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Lun 3 Fév - 17:32 | |
| rebienvenue. bon courage pour ta fiche! |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Lun 3 Fév - 19:07 | |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Mer 5 Fév - 13:33 | |
| re-bienvenue parmi nous. bon courage pour la fin de ta fiche ! |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Jeu 6 Fév - 20:35 | |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Ven 7 Fév - 8:04 | |
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› inscription : 16/03/2013 › pseudo : charney (rose) › avatar : melissa benoist. › crédit : charney (ava).
› statut civil : célibataire. › quartier : dans un petit appartement, sur downtown area. › occupation : étudiante en droit, spécialisation en crime familiaux. barmaid au old pub.
| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Dim 9 Fév - 5:16 | |
| BIENVENUE PARMI NOUS ! Bonne chance pour la suite ! |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Mar 11 Fév - 12:28 | |
| Merci beaucoup à vous tous ! |
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down by the river
› inscription : 22/01/2012 › pseudo : sarah (twisted lips) › avatar : sasha pieterse. › autres comptes : micah. › statut civil : célibataire. › quartier : fairmount district. › occupation : étudiante en architecture et design intérieur.
| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Mer 12 Fév - 4:30 | |
| Il va seulement nous falloir l'avis de Jake avant de te valider. |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Mer 12 Fév - 6:25 | |
| C'est parfait ! Vous pouvez le valider ! |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Mer 12 Fév - 14:56 | |
| Félicitations, tu es officiellement validé(e)! J'ai adoré lire ta fiche, Mike est touchant, et j'ai hâte de voir l'évolution du lien avec Jake.
Selon le questionnaire, tu te retrouves dans le groupe Looking forward, mais Seize the day me semble mieux convenir, qu'en penses-tu ? Tu peux désormais te rendre dans la catégorie Gestion du personnage, où tu pourras faire toutes les demandes nécessaires et créer ta fiche de liens. Ensuite, tu peux aussi aller créer un ou plusieurs scénarios ici.
Bref, tout le staff te souhaite la bienvenue sur Feels Like Tonight! |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} Mer 12 Fév - 16:45 | |
| Merci beaucoup ! Je suis contente de voir que l'histoire t'ait plu. Je pense aussi que Seize The Day lui irait mieux. :3 |
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| (#) Sujet: Re: « Mais qu'est ce qui toujours nous pousse à dresser tant de barrières ? La peur, l'honneur ou l'orgueil ? » | Mike. {100%} | |
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