~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Ma vie au lycée ? Ces trois années passées dans une sorte d'enclos pour nous rendre soit disant mature ? Elles se sont déroulées comme toutes les précédentes: rien ne me résistait. Ni les profs, à la fois bluffés et exaspérés par mon coté enfant surdoué, ni les filles qui bavaient sur mon passage, ni même mes parents pour qui je suis et resterai surement toujours un cadeau du ciel.
Quoi ? Vous me trouvez narcissique ? Il ne faut pas confondre narcissisme et réalisme. Je suis un garçon intelligent, qui brillait au lycée par mes résultats autant que par mes heures de retenue incessantes dues à l'ennui profond que me faisait ressentir les cours. A vrai dire, à part mes cours de sciences en Terminale, rien ne m'intéressait vraiment. ( Oui bon j'avais des légères vues sur la prof mais au moins j'ai pris tous les cours cette année là ! )Et malgré ça, j'étais doué, ce qui m'a surement vallu quelques ennemis.
Ah oui, parlons des ennemis. Beaucoup plus présent dans ma vie que mes amis. L'avantage avec les ennemis, c'est que tu sais que tu ne peux pas leur faire confiance, contrairement aux amis qui te font croire en leur bonne intention jusqu'au jour où ils te la mettent à l'envers. Ce jour arrive forcément, vous le savez. En tout cas, c'est ma vision de l'amitié. Pas que j'étais un solitaire au lycée, au contraire, j'étais toujours entouré de ma clique mais aucun n'a jamais compté réellement. Aucun depuis plusieurs années, mais ça c'est une autre histoire.
Ah oui, j'allais oublier: les filles, l'alcool, les boites.. Une grande partie de ma vie au lycée. Je passais d'ailleurs beaucoup plus de temps à me consacrer à ces trois là plutot qu'a mes cours. Avouez que c'est quand meme plus intéressant. Et les trois allaient ensemble, évidemment. Je veux dire, aussi loin que je me rappelle, je ne crois jamais être tombé amoureux. Ca peut vous paraitre triste mais moi je le vis plutot bien. Je n'ai pas vécu ces disputes incessantes , ces jalousies futiles, et tout ce qui vous a gaché la plupart de vos soirées.
Donc voilà, ma vie au lycée c'était ça, et je ne regrette absolument rien. 

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Disons que je me plais dans la vie que je mène, sans pour autant pouvoir affirmer que je suis heureux. A vrai dire, je me demande si je peux affirmer qu'à un quelconque moment que ma vie j'ai été heureux avec un grand H. J'ai toujours vécu ma vie au jour le jour, sans vraiment chercher de causes ni de conséquences à mes actes. Du coup la vision du bonheur dans la stabilité, l'amour, la certitude de me lever et de passer une bonne journée grâce à une personne présente dans ma vie ou à un job que j'aime, je ne connais pas trop. Tous les jours, je me lève, gueule un petit coup sur mon réveil, et pars en cours au volant de ma voiture pour essuyer les bancs d'un amphi, écoutant un vieux fou  nous parler de sa philosophie de vie. Mais en même temps, rien ne fait que je n'ai pas envie de me lever, pas de problèmes familiaux, ni de problèmes de coeur. Je sais que ma journée va certainement se finir au comptoir d'un bar avec des potes pas encore choisis ou dans le lit d'une belle femme rencontrée peut etre le matin même. Je profite de la vie, pars à l'aventure quand bon me chante, mais paradoxalement, je rentre dans une routine de mes aventures.
Il y a bien cette petite blonde qui met un peu de piment dans ma vie depuis 8 mois. Elle se prénomme Venus, du moins vous l'appelez surement comme ça. Pour moi c'est plutot Operetta; son petit nom de scène qu'elle tente de cacher. En effet, cette fille à papa bien sage ne voudrait pas que toute l'université sache ce qu'elle fait de ses soirées : danseuse de charme. Manque de bol pour elle, moi je l'ai découvert et je profite bien de ce moyen de pression magnifique que j'ai sur elle. Oui, on peut dire que c'est ma motivation du matin: comment est-ce que je vais pouvoir faire chanter Venus aujourd'hui ? Jamais je ne l'avouerai à quiconque ( mise à part vous, mais je suis certain que vous garderez bien le secret), mais sa présence me fait du bien, elle me redonne une pincée de joie. Au départ c'était juste de me sentir supérieur qui me rendait heureux et puis je me suis rendu compte que c'était juste elle, le mal qu'elle se donne pour moi, le fait qu'elle ne puisse pas s'éloigner de moi, qui me fait du bien. Allez savoir où ça va nous mener, mais je compte bien faire de mon mieux pour que ça ne se termine pas d'aussitot.  

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Alors là.. Magnifique question mais aucune réponse concrète pour satisfaire votre curiosité. Autant vous avouer que je ne sais déjà pas ce que je vais faire demain matin. Je vis au jour le jour, sans me poser de questions, sans attaches à droite ou à gauche. Alors je pense que dans 10 ans, je peux tout aussi bien être en Australie en train de nager dans la grande barrière de corail avec ma femme surfeuse, qu'en train de faire le tour de l'Amérique en décapotable. Je n'en sais absolument rien et je n'ai pas vraiment envie de savoir. Ca serait tellement triste de pouvoir connaitre son avenir, il n'y aurait plus de surprise, ni de bonnes en se disant qu'on a réussi, ni de mauvaises en voyant qu'on a une vie désespérément ennuyante.
En tout cas, je ne me vois pas vraiment casé, avec une grande maison, une voiture familiale, des gosses et un labrador dans le jardin. Peut etre bien que je changerai d'avis d'ici là.. Même s'il serait plus réaliste d'imaginer ces fameuses poules avoir des dents, que moi en papa gateau.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Lau. ÂGE: 18 ans. PAYS: France. PRÉSENCE: Le plus souvent possible. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Par un partenaire.  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Scénario de Venus   . AUTRE CHOSE À AJOUTER?   

• 20 Avril 1982. C'est ce fameux jour de printemps que mon arrivée fit le bonheur de mes parents. Premier garçon de la famille, premier et unique enfant de mes parents, je me suis posé dans cette famille comme un prince. Malgré ça, on ne peut pas vraiment dire que j'étais un enfant capricieux.. Celà dit, je n'avais aucune raison de l'être vu que rien ne m'était refusé. J'étais le genre d'enfant casse cou, très rarement chez lui et très souvent pendu aux branches d'un arbre ou sur la planche d'un skate. J'ai donc eu une enfance heureuse, peut etre plus dur à vivre pour mes parents que pour moi même.

• 10 Septembre 1994. C'est à cette date là que s'est produit le premier changement dans ma vie. Moi qui avais toujours été un aventurier assez solitaire, je suis tombé éperduement amoureux de Lila, une jeune camarade de classe. Assez banal me direz vous de tomber amoureux à 12 ans. Sauf que pour moi, c'était ma première vraie relation avec une personne de mon âge, je ne m'étais jamais vraiment intéressé aux autres avant elle, préférant largement la liberté et laissant libre court à mon imagination pour m'occuper. Très vite, nous sommes devenus inséparables, comme chien et chat. Grâce à elle, je me suis ouvert au monde et me suis d'ailleurs lié d'amitié pour son voisin, qui devint très vite mon meilleur ami.

• 8 Juillet 1995. Autre détour dans ma vie. Les vacances d'été venaient de débuter, j'étais bien entouré, je savais que cet été je n'allais pas m'ennuyer. Enfin je croyais. Tout aurait pu se passer au mieux si je n'avais pas surpris Lila et celui que je considérais comme un frère, en train de s'embrasser. Evidemment, ils n'ont été incapables de me donner une explication et m'ont simplement dit qu'ils étaient désolés. Désolés? Qu'est ce que j'en avais à faire de leur " désolés " moi ? Une simple déception amoureuse, et amicale, que j'aurais certainement mieux encaissé aujourd'hui mais à 13 ans, alors que je m'ouvrais pour la première fois, elle n'a jamais été digéré. Depuis ce jour, je me suis construit une carapace, dans laquelle je me complais parfaitement. Je vis sans attache, sans réel sentiment, sans véritable amis et du coup sans déception. C'est dans cet état d'esprit que j'allais entamer mes années lycées. Très vite assimilé à un connard, je faisais malgré tout fureur auprès des jeunes filles. Et oui, les connards sont des Dom Juan, personne n'y peut rien, les filles aiment les mauvais garçons. Elles ne pouvaient pas venir se plaindre, elles étaient prevenus après tout qu'elles allaient finir par pleurer.

• 20 Mai 2013.J'étais devenu à ce jour un étudiant en psychologie, branche choisie certes car le fonctionnement de l'homme me passionne mais aussi car c'est surement dans cette filière là qu'on peut se permettre du dormir le plus souvent en cours. Et oui, je pense à mon sommeil, c'est important l'hygiène de vie ! Ne dormant pas beaucoup la nuit, trop occupé à arpenter les boites et bars en tout genre, je me dois quand même de récupérer ces heures auprès de Morphée la journée. Trève de plaisanterie, que s'est-il passé ce 20 Mai ? Ce soir là, je découvrais une nouvelle destination de soirée, une sorte de boite de nuit qui employait des danseuses de charme pour animer leur soirée. Comme à mon habitude, je m'étais posé légérement en retrait pour garder ma part de mystère mais je ne ratais rien du spectacle. Soudain, une tête blonde apparut. Elle me paraissait bizarrement familière. En y pretant un peu plus attention, je reconnus Venus. Une jeune fille discrète, presque transparente, que s'était amusé à prendre pour cible une de mes ex. Taquineries entre filles, rien de bien méchant. J'avais à l'occasion appris que Venus était une gentille fille à papa, sans histoire, sans problème. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour me mettre en tete que j'allais profiter de cette situation, situation dont elle n'était surement pas très fiere. Après tout, elle n'est pas moche la Venus, ou Operetta comme ils l'appellent ici et puis avoir une fille à sa merci, ça peut toujours servir ! Je suis donc allé fièrement lui rendre visite après son show, histoire de lui montrer que je savais et qu'elle avait bien intéret à m'écouter à présent si elle ne voulait pas que son petit secret soit découvert. Qu'aurait penser son père ? Vous imaginez la réaction d'un gentil papa devant sa fille en danseuse de charme ? A sa place je n'aurais pas apprécié en tout cas.. A partir de ce genre, tous mes souhaits furent réalité, des courses à faire, jusqu'au passage dans mon lit. Et puis, au fur et a mesure, celà devenait peut etre plus un jeu que de réels gages, je n'avais plus trop l'impression qu'elle se forcait à etre à mes pieds et moi je me creusais la tete pour l'attirer à mes cotés.

Serais je en train de m'attacher à elle ? Non, impossible. Celà doit surement etre mon ego flatté et surdimensionné qui fait des siennes, encore.