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| little sister. (apple&tobias) | |
| Auteur | Message |
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| (#) Sujet: little sister. (apple&tobias) Dim 29 Déc - 18:46 | |
| Tu passes les portes du Madisons Grill, accompagné de quelques amis. Tu as décidé de sortir plus souvent, sans pour autant passer la soirée dans un bar à boire comme un trou. Eddie a donc proposé que vous vous retrouviez à plusieurs au Grill, pour y manger un midi. Tu as accepté, bien sûr, content de pouvoir passer un bon moment, en tant qu’adulte et non plus éternel adolescent. Mûrir t’as fait du bien, et tu te sens finalement davantage à l’aise qu’auparavant, même si cela ne t’empêche pas de continuer de profiter de la vie comme il se doit. Une table vous est réservée au fond de la salle, et vous vous y asseyez tout en continuant de parler. « Ça vous dirait d’aller au ski, un de ses quatre ? » propose le gars en face de toi, lançant par là-même une discussion sportive, sur la meilleure marque de matériel ou sur les pistes les plus intéressantes. Rapidement, une serveuse vient vers vous, et vous commencez par commander un apéritif. Tu ne fais pas trop attention à elle, tu lui lances simplement « Un demi pour moi, s’il-vous-plaît », en souriant faiblement, avant de te replonger dans la discussion. Skier te ferait du bien, et en parler te motives davantage. La montagne n’étant qu’à quelques kilomètres, vous n’auriez même pas besoin de louer une chambre pour le week-end : vous n’auriez qu’à partir le matin de White Oak Station, et revenir le soir après une fatigante journée. Une dizaine de minutes plus tard, la serveuse revient avec vos collations. Elle dépose délicatement le verre de chacun de tes amis, avant de se diriger vers toi pour te servir le tien. Au dernier moment, tu ne comprends pas trop ce qui se passe, mais le contenu entier du verre se retrouve sur ton ventre et tes genoux. Instinctivement, tu te recules en arrière, pensant peut-être que cela servirait à quelque chose – mais le mal est fait. « Ah merde ! » tu lâches, un peu dégouté et surtout trempé. Ton pull est gorgé de bière, tout comme le haut de ton pantalon. « Mec, t’es trop impressionnant, … t’es renversant. » Ha ha ha, tu lances un semblant de grimace à ton ami pour sa blague plutôt pourrie, avant de te lever pour essorer l’habit. Tu lèves enfin le regard en direction de la serveuse, un sourire un peu contrit sur le visage. « Vous n’auriez pas un sèche-cheveux par hasard ? Parce que je ne vais pas passer le repas comme ça, et vous devez bien vous douter que je n’ai pas de vêtement de rechange. »
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| (#) Sujet: [b]« »[/b] Dim 29 Déc - 22:26 | |
| Aujourd'hui je devais assurer le service de midi au Madisons Grill. Il n'est pas mon service préféré pour cause : j'ai la pression dès le matin de ne pas arriver en retard, je dois préparer les tables et le chaises et subir les remarques de l'autre serveuse qui est seulement là le midi et qui ne m'aime visiblement pas vraiment. Les premiers clients commencèrent à affluer aux alentours de onze heures et le restaurant était bondé à l'heure de midi. Je passais de table en table sans faire vraiment attention à la tête des clients, après tout, ils se ressemblaient un peu tous dans leur singularité respective. On y retrouvait toujours un couple de personnes âgées, certainement des habitués de longue date, des fonctionnaires qui critiquent la dernière action d'un autre absent, une famille où les enfants n'arrivent pas à tenir en place. J'affichais alors un rapide sourire avec les formules de politesse exigées pour prendre les commandes afin de me diriger vers les cuisines pour transmettre le tout et repartir vers les tables, distribuant boissons-repas. Tout cela, sans pause, sans petit arrêt de trente secondes pour reprendre son souffle car il n'y avait tout simplement pas le temps. « Allé dépêche-toi ! Hop, va prendre les commandes à la table 8. » En guise de réponse j'avais seulement acquiescé de la tête puis une fois le dos tournée, telle une enfant, je lui tirais la langue. Qu'est-ce qu'elle pouvait me mettre la pression... Je me faufilais donc entre les tables et sortis mon petit carnet afin de prendre les commandes. « Vous avez votre choix ? Bien. Qu'est-ce que je pourrais vous servir en premier ? » Notant rapidement sur le calepin, je retournais illico presto donner la commande et la rapporter quand je ne sais pas ce qui s'est passé, un verre m'a glissé des mains et son contenu avait fini sur un jeune homme de la table. « Mon dieu que je suis maladroite. Pardonnez-moi, je n'ai pas fais exprès. » C'est bon, j'aurai le droit à des petites remarques tous les jours venant de la part de l'autre serveuse. Super. Je ne relevais pas la plaisanterie de l'un des mecs de la table, même si mon envie de lever les yeux au ciel était très présente. « Vous n’auriez pas un sèche-cheveux par hasard ? Parce que je ne vais pas passer le repas comme ça, et vous devez bien vous douter que je n’ai pas de vêtement de rechange. » Je regardais enfin véritablement l'homme sur lequel je venais de renverser le verre. Un sentiment de déjà vu me prit brusquement par surprise et ça me déconcentra l'espace de quelques secondes. « Oui... oui... bien sûr nous avons un séchoir. Sui-suivez-moi je vous prie. » Je l'emmenais vers le très petit vestiaire que nous, employés, pouvions utiliser pour nous changer où un séchoir trônait à côté d'un lavabo. « Voilà. » Je ne cessais de regarder cet homme, m'efforçant de me souvenir où j'avais pu le croiser. Il était un peu trop âgé pour que ça soit à la fac, peut-être était-ce un habitué du restaurant ? Ou habitait-il dans le même immeuble que moi ? Ou était-ce simplement ma mémoire qui me joue des tours ? Je cherchais, je creusais pour qu'au final la réponse me fit l'effet d'une illumination. « Tobias ? »
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| (#) Sujet: Re: little sister. (apple&tobias) Lun 30 Déc - 14:07 | |
| Les vapeurs de bière que tu n’as pas eu le temps de boire te remonte aux narines et t’arrachent une grimace. Autant tu aimes bien en boire, autant sentir ces effluves sur un tissu imprégné, dans les cheveux – parce que oui, certaines personnes trouvent le moyen de s’en renverser dans les cheveux – ou encore sur le bois du comptoir te donne la nausée. « Mon dieu que je suis maladroite. Pardonnez-moi, je n'ai pas fait exprès. » Tu regardes la serveuse à nouveau et ton sourire se veut rassurant. Tu ne lui en veux pas, bien sûr, ce n’est pas sa faute et elle doit certainement avoir une pression d’enfer à cette heure-ci. Et puis, renverser un verre, cela t’es déjà arrivé aussi, plusieurs fois même en près de dix ans de carrière. Néanmoins, tu n’arrives pas à prendre ça totalement à la légère, parce que mine de rien c’est un sacrément beau sweat en laine que tu as mis, et qu’avec cette tache sur ton pantalon, on dirait juste que tu t’es fait dessus. Tu tentes quand même de paraître sympa, et hausses les épaules en secouant la tête. « Ça me rassure que vous n’ayez pas fait exprès, j'avais peur que vous aviez quelque chose contre moi. » Tu accompagnes ta faible tentative d’humour d’un sourire, comme pour lui dire que c’est bon, c’est pardonné. La jeune femme t’invite alors à la suivre, pour que tu puisses te sécher les habits. Son soudain bégaiement t’intrigue, parce que trente secondes plus tôt elle parlait normalement et de manière détachée. Tu doutes que ce soit ta blague ratée qui la mette dans cet état-là, alors quoi, elle a remarqué que c’était la honte d’avoir une grosse tâche de bière entre les jambes ? Elle se retient de rire, c’est ça ? Non, vraiment, tu n’y crois pas trop ; mais tu t’en inquiètes pas trop longtemps, parce qu’au fond tu t’en fous, toi ce qui t’importes c’est de ne plus avoir l’air idiot, et surtout de ne plus puer la levure rance. Tu te contentes donc de suivre silencieusement la serveuse jusqu’à ce qui te sembles être un vestiaire, et elle t’indiques un séchoir, juste à côté d’un lavabo. Un séchoir à main, oui. Pour sécher tes habits. Ça risque d’être joyeux. « Merci », tu finis par lui dire, malgré tout. « Ça vous embête si j’enlève mon sweat ? Parce que je vais avoir du mal à le sécher, sinon. » Ne montrant pas de signe de refus particulier, tu ôtes ton pull, te retrouvant torse nu, et commences par l’essorer au-dessus du lavabo. Tes doigts collent, et tu décides de tout passer à l’eau, pour être certain que l’odeur s’en aille complètement. « Tobias ? » Quoi ? Tu fermes aussitôt le robinet et fait volte-face. Elle t’a appelé par ton prénom, ou tu viens de rêver ? Est-ce qu’elle te connaîtrait ? Cela expliquerait peut-être son bégaiement, quelques minutes plus tôt. Maintenant, c’est à ton tour d’être troublé. En général, tu as une plutôt bonne mémoire des visages, et même si tu n’arrives pas forcément à remettre de noms sur les personnes avec qui tu parles, tu te souviens physiquement d’elles. Mais elle, cette serveuse, nada. Ce n’est certainement pas une fille avec qui tu as eu le plaisir de passer la nuit, elle est beaucoup trop jeune, et tu t’en serais rappelé. Peut-être une cliente de l’Old Pub ? Certainement, tu ne vois que cette solution. Mais pourquoi saurait-elle ton prénom ? Elle aurait pu l’entendre de la bouche d’un ou d’une collègue, mais pourquoi donc elle t’appellerait comme ça, là, dans le vestiaire du Madisons Grill, alors que tu as les pectoraux à l’air, en train de nettoyer ton pull imbibé de bière, et que vous ne vous êtes probablement jamais adressé la parole auparavant, hormis pour passer commande, peut-être, si elle s’est effectivement rendu dans ton bar ? Tu restes quelques minutes – vraiment, des minutes, pas un semblant de secondes qui paraissent s’éterniser – comme ça, à fixer la demoiselle, te posant un million de questions. Cela n’aurait pu que te perturber momentanément, et puis tu aurais finis par lui répondre « Oui c’est bien moi, mais désolé je n’arrive pas à te remettre, t’es qui ? », parce qu’après tout, ça peut t’arriver d’oublier. Mais là, tu sens que c’est bien plus important que ça, c’est peut-être l’expression de son visage, profonde, pas comme si elle venait de se rappeler le nom du gars qui l’a servi, un jour au bar. Tu sens qu’il y a un truc derrière tout ça, et tout d’un coup ça te prend au cœur, tu es soudainement persuadé qu’il va se passer quelque chose de grand, tu ne saurais pas expliquer pourquoi mais tu le ressens, c’est tout. Alors tu laisses mollement tomber ton pull dans le lavabo, et tu fais juste deux petits pas en avant. « Euh… oui ? » Tu finis par lâcher, pitoyablement. Belle, la réponse. À la hauteur de ton chamboulement. Mais tu n’arrives à articuler rien d’autre, c’est con, mais c’est comme ça. Tu avales ta salive, tout en continuant de regarder la serveuse dans les yeux, tentant de percer le mystère, et tu finis par lui poser l’ultime question, parce que la tension est trop palpable. « On se connait ? » |
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| (#) Sujet: Re: little sister. (apple&tobias) | |
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