| (#) Sujet: ✰ screaming in the dark (drew) Lun 18 Nov - 0:34 | |
| ✰ I'm hearin what you say but I just can't make a sound You tell me that you need me Then you go and cut me down, but wait You tell me that you're sorry Didn't think I'd turn around, and say.. It's too late to apologize, it's too late. ✰ Un mariage est diffcile à entretenir, Drew et moi-même le savions mieux que quiconque. Bien entendu que j'avais su ce que je faisais, on ne se marie pas sur un coup de tête, enfin peut-être mais un coup de tête qu'on ne regrette pas alors. Vous voyez, avec Drew, c'était différent, c'était plutôt la suite logique de notre histoire, comme la suite d'une phrase qui se termine par deux points, quelque chose qui était écrit, prédit. Comme un ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Mais nous n'avons pas eu d'enfants. Non nous avons eu beaucoup de.. problèmes. On se demande souvent ce que le mariage change dans une relation et croyez moi que cela change beaucoup de choses. Pas forcément en bien. Est-ce qu'on sent soudain une sorte de pression sur nos épaules ? C'est sûrement ce qui nous pousse à tout gâcher, petit à petit. J'en étais rendue à un point de non retour, nous enchaînions les disputes, soirs après soirs, des choses futiles, mais qui, mises à la suite les unes des autres, commençaient à peser dans la balance. Il était de plus en plus distrait, il ne m'écoutait plus. J'étais de plus en plus autoritaire, lui criant dessus à tout bout de champs, essayant de guider notre vie à tous les deux comme je l'entendais, comme toujours. Ce soir-là, c'était moi qui rentrais tard, j'avais eu plus de travail que je ne pensais à faire à l'école, ainsi qu'une discussion assez intéressante avec Morgan. Tout se compliquait, mais rien ne s'arrangeait avec Drew. Il était déjà là lorsque je franchis le seuil de la porte d'entrée, assis dur le divan. J'allai l'embrasser, un baiser furtif sur les lèvres, en guise de bonsoir. "Comment était ta journée ?" commençai-je, n'attendant pas qu'il me pose une question, puisqu'il ne le ferait pas. Et j'aimais prendre les devants, oui, j'aimais tout contrôler, même une pauvre discussion banale de couple marié. C'était vaguement ce qu'il me reprochait toujours. Attendant sa réponse, je mis mon manteau dans le placard et posai mon sac. Je fis un détour par notre cuisine, rien n'était prêt, cette fois, il se fichait de moi. "Tu es rentré depuis quand au juste ?" demandai-je, suspicieuse, mais surtout, agacée. |
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