~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Entre ses monologues de rebellions et ses disputes interminables avec ses parents, il faut croire que Cassandra, alias la très charmante Cassie, ne trouvait pas le temps de mettre son nez entre quelques livres de révision. À quoi bon étudier ? C'est en pensant ainsi que Cassie parvint à se mettre à dos au mois la moitié de ses enseignants.. et probablement la moitié des élèves. Cela n'était pas dû à son étrangeté ou encore à son allure insouciante, mais elle gagnait ce mérite grâce à son éternel sarcasme et à son caractère casse-pieds, têtue et rebelle. Néanmoins, il ne faut pas croire que Cassie était mal entourée ; au contraire, de nombreuses fêtes étaient prévues à son horaire où elle eut amplement l'occasion de dépenser son énergie débordante, bien qu'elle n'eut pas la permission d'aller à la moitié d'entrent-elles.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
Malgré son ancienne vie plutôt palpitante, mais néanmoins terminée, Cassie n'a jamais cessé de penser ainsi : demain sera un nouveau jour. Alors, pourquoi serait-elle malheureuse dans cette vie actuelle ? Elle a été en mesure de reprendre sa vie professionnelle en main et de rétablir ses priorités, bien que le divertissement fasse toujours partie intégrante de sa vie. Sa relation avec ses parents tire toujours autant du sarcasme et des sourires faussement enjoués, mais cela est probablement dû par son irritation à leur égard. Après tout, Cassie n'a jamais été très réputée pour sa patience. Autrement dit, elle revoit toujours quelques-uns de ses anciens potes à l'occasion, mais rien qui vaille...

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
Cette question révèle de l'impossible. Dans dix ans, mais la fin du monde n'était-elle pas prévue pour 2012 ? Sa vie semble la destiner à devenir une éternelle célibataire, tout comme la simple vue d'un accouchement la fait toujours autant souffrir. Quant à white oak station, il faudrait peut-être lui redemander dans dix ans, lorsqu'elle en aura plus que marre de supporter les habitants de cette ville. Jusque là, la paix perdure !

Je n'en reviens toujours pas qu'ils m'aient dit m'avoir aidé à m'établir dans cette nouvelle ville. Ce n'est certainement pas eux qui ont dû se débrouiller pour trouver un camion de déménagement suffisamment grand pour emmener au moins la moitié de leurs meubles ! J'ai dû me débrouiller seule. Certes, ce choix a été fait assez à la dernière minute, pour ne pas dire la veille au soir, mais j'ai tout de même dû m'arranger pour veiller à ce que tout ce matériel arrive à bon port. En parlant d'eux, je parle évidemment de mes parents. Les dignes seigneurs de la belle propriété dans le quartier le plus chic de ma ville - ou plutôt, de mon ancienne ville. Tellement riches que pour dépenser leur argent, ils en sont venus à des moyens radicaux comme faire de généreux dons à des oeuvres caritatives. Mais qui penserait donc à faire une chose pareille ? Certes, je ne suis pas égoïste à ce point, mais.. Bref. Cela dit, vivre aux côtés de deux médecins hyperboles n'a pas été chose facile, mais je crois m'en être assez bien tirée. Ce ne fût pas chose facile pour moi, car je dois avouer être assez différente de mes parents. Je sais être organisée et réfléchie, mais lorsque j'étais adolescente, j'avais une inexplicable envie de faire les choses que je ne devais absolument pas faire, d'enfreindre toutes les règles et de ne surtout pas obéir aux ordres, même si cela me semblait être la bonne décision. Je ne supportais absolument pas les ordres et c'est justement pourquoi je ne parvenais pas à m'entendre avec eux. Ma belle et charmante mère pensait qu'il suffisait de dresser une liste de quelques règles pour éduquer un enfant; alors, je me sentais obligée de lui prouver le contraire, comprenez-vous? Je passa ma tendre enfance dans une école privée pour enfants surdoués. Je n'entra pas là parce que j'étais intelligente à en faire crever les plus doués de ma classe, mais simplement parce que mes parents pensèrent que c'était pour moi une belle opportunité et qu'ils versèrent une somme ridiculement haute à la dite école pour que je parvienne à entrer. Heureusement pour moi et malheureusement pour eux, cela ne pris pas trop de temps avant que je ne sois mise à la porte. Alors, ils m'envoyèrent à une école privée. C'était encore pire. Une foule de gosses de riches qui se pensaient plus doués encore que ceux que j'avais croisé à mon ancienne école et qui pourtant n'avait pas la moitié de l'intelligence d'un poisson. C'est à force d'essayer de leur faire comprendre la bêtise qu'ils étaient que je fus à nouveau renvoyé. Alors, mes parents n'eurent pas d'autre choix que de m'envoyer dans une école publique. Là encore, je rencontrai de nombreuses personnes à qui je ne ressentais que l'envie de leur cracher à la figure, mais c'est en provoquant des brutes plus fortes que moi que j'appris à la dure qu'il vient un moment où il faut apprendre à baisser la queue et se montrer discret... Évidemment, j'appris cette leçon après avoir expérimenté toutes les drogues douces du marché illégal de mon école, après avoir brûlé tous les feux rouges, être arrivée aux côtés de la police au moins une fois chez mes très tendres parents et après avoir vidé toutes leurs bouteilles d'alcool. Mais, je finis par apprendre la leçon et c'est ainsi que je décidai de partir pour me refaire une idée de ce qu'était la vie, dans une nouvelle ville, en entreprenant de nouvelles études plus studieuses. Néanmoins, il n'en est pas moins que je ne vois pas plus l'intérêt d'abandonner mon caractère je-m'en-foutiste et encore moins mon aspiration à vivre au jour le jour.