~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
Le lycée ?.. Je suis obligé de répondre à cette question ? Bon, puisque que vous insistez... A vrai dire, c'est une période que j'aimerais laisser derrière moi, l'enterrée, et l'oubliée à jamais. J'avais pas mal de difficultés à m'intégrer parmi les jeunes de mon âge, j'ai souvent été la tête de turc de ces idiots prétentieux, j'ai vraiment dégusté. Adolescent, j'étais beaucoup plus chétif que maintenant, une vraie crevette, et je faisais pas beaucoup de sport, donc forcément, on s'en prend souvent au plus petit... Et le fait que mes parents soient souvent absents, ça n'a pas aidé, bah oui, un père médecin et une mère architecte en bâtiment, c'est pas souvent à la maison. Enfin bon, j'ai pas tellement envie de m'étendre sur cette période là.

   ~ ES-TU HEUREUX PRÉSENTEMENT?
C'était probablement justement parce que j'étais trop heureux que les choses se sont dégradées. J'avais réussis à me sortir de mon enfer d'adolescent, j'avais même repris le sport, et réussis mes projets, notamment celui de devenir avocat. J'ai une femme qui j'aime plus que tout, et je m'était même sortit du cercle infernal de l'alcool et des jeux. Mais dernièrement, on me fait chanter. On veut détruire ma vie, et celle de ma femme. Alors en attendant de trouver une solution, je dois prendre mes distances, pour moi, mais surtout pour Penny.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
J'aimerais tellement que ma vie soit la même que la vision de ma femme. On en a déjà parler, je sais qu'elle veut des enfants, qu'elle souhaite la vie parfaite. Mais en ce moment, j'avoue que j'ai du mal à me projeter dans l'avenir. Je souhaite de tout mon coeur que les choses s'arrangent, je ne veux pas la perdre, sans Penny, je ne suis rien, absolument rien. Alors, ma vie, dans 10 ans ? Si elle n'est pas à mes côtés, c'est pas dit qu'elle existe, ma vie.

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: Minimoys ÂGE: 18 ans PAYS: France PRÉSENCE: Euh... Bah c'est un peu quand je peux COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? Sur bazzart je crois  PERSONNAGE INVENTÉ OU SCÉNARIO? Scénario AUTRE CHOSE À AJOUTER?  

Les albums de photos de famille, on peut dire que ça permet de reconnaître beaucoup de choses sur sa vie. On se retrouve en face des réalités, et on doit les accepter, parce qu'on en a la preuve en image et que là, c'est bien difficile de refuser les faits. Eze ouvrit l'album à la première page, le jour de sa naissance, évidemment, ses parents n'avaient pas fait dans l'originalité pour cet album. Il était dans les bras de sa mère, mais il ne reconnu pas ce regard que les mères sont sensées avoir sur leur nouveau-né, non, elle semblait... plutôt neutre en fait. Le jeune homme ne percevait absolument aucune émotions dans son regard, comme si avoir ce bout de chou dans ses bras de lui faisait ni chaud ni froid. En fait, elle devait plutôt se dire qu'il allait l'empêcher de travailler correctement, de faire ses heures, de gagner sa foutue paye. Eze n'a d'ailleurs qu'une photo avec son père, la seule qu'il ai probablement eu le temps de prendre, entre deux interventions chirurgicales. Il comprenait maintenant beaucoup mieux pourquoi il n'avait jamais eu de frère ou de sœur, papa et maman n'avaient pas le temps pour un deuxième rejeton. Enfin bon, ce genre de chose, on s'y fait rapidement, et c'est pas comme si on avait vraiment le choix.
Après, on trouvait quelques photos de repas de famille, mais surtout des photos de conventions réussites, de décorations d'honneur, et de nombreux médecins dont les noms étaient inconnu à Eze.
Il tomba finalement sur l'une de ses photos de classe du lycée. Il aurait voulu toutes les brûler celles-là, si seulement il avait pu. Tout ces mauvais souvenirs lui revenait en pleine tronche, les coups, les insultes, les moqueries de ses camarades. Il avait été la tête de turc durant plusieurs années, c'est tellement facile de s'en prendre au plus petit des garçons, au plus timide, au plus réservé. Heureusement qu'en suite, il s'est bien détendu, voir même peut-être trop.
La photo suivante révélait un garçon fêtard, une bouteille à la main, visiblement bien éméché. C'était comme ça souvent, bien trop souvent, alors en famille, il se tenait encore un peu, mais quand il buvait seul, il finissait avec une prostituée dans son lit. Il pensait qu'il ça n'arriverait qu'une fois, histoire de s'amuser, mais ça à continuer, encore, et encore. Par la suite, il a aussi découvert les escorcs, et la passion des casinos et leur jeux addictifs.
La photo après, c'est celle avec Penny, la première. A ce moment là, tout les deux n'étaient pas encore ensemble, un de ses amis avaient prit cette photo à un gala de charité alors que tout les deux n'étaient pas attentifs. Cette jeune femme ne l'a pas laissé indifférent, tout le monde le sait, étant donné qu'elle est devenue sa femme. Tiens, juste après, on y trouve la photo de leur mariage. Un jour qu'Eze n'oubliera jamais, le plus beau de sa vie, celui où il s'est sentit le plus aimé. Cette photo clôturait l'album, Penny disait que la prochaine serait celle de leur bébé, pour recommencer à zéro. Mais dernièrement, il doute.

Ezechiel referma l'album et le posa sur la table basse en face de lui avant de se laisser tomber dans son fauteuil, laissant échapper un long soupire. Mon dieu, mais dans quelle merde tu t'es foutu Davenport. pensa-t-il, passant ses mains sur son visage. L'instant d'après, il attrapait son verre de whiskey posé à sa droite, son vice du moment, son arôme favorite. Il n'aurait pas du retomber la dedans, il le sait très bien, mais on peut dire que les récents événements n'aident pas. Pourtant, il était bien entouré. Il était perdu dans ses pensées, quand la sonnerie de son téléphone retentit. C'était un message, comme à chaque fois qu'il recevait une menace. Bien sûr, il avait lancé des recherches sur cet homme qui voulait ruiner sa vie, mais les messages provenaient toujours d'un numéro de portable jetable, sinon, ça aurait été trop facile. Une nouvelle fois, sa gorge se serra, il avait l'impression de se revoir au lycée, quand il voyait arriver la horde d'élèves qui ne voulait qu'une chose : lui mettre une raclée, juste pour rire. Prenant son courage à deux mains, Eze attrapa son téléphone, et il fut soulager de voir que ce n'était que sa femme qui lui disait qu'elle allait arriver dans 5 petites minutes. Eze reposa son téléphone et se leva de son fauteuil, titubant jusqu'à la cuisine, histoire de se servir un autre verre. Il entendit la porte de la maison s'ouvrir à ce moment là, et la voix de sa femme résonner dans la cuisine. "Eze..." Le jeune homme se tourna vers elle, s'appuyant sur le comptoir derrière lui. "Bonsoir chérie. Ne dis rien, c'est bon, je sais." Lui dire qu'il l'aime en rentrant à la maison ? Elle devait en avoir sacrément envie. Mais ivre comme ça, serait-il vraiment crédible ? Et pourtant, il l'aime tellement, c'est d'ailleurs à cause de cet amour qu'il se détruit, à petit feu, un peu plus chaque jour. Penny l'aida à regagner le salon, elle était bien trop gentille avec lui. "Pourquoi tu fais tout ça hein, Penny ? Tu mérites tellement mieux que moi." "Repose toi." Elle allait partir, quand il lui attrapa le bras, tant pis, même ivre, il se devait de lui dire, après tout, elle est sa femme. "Je t'aime, tu le sais ça ? Je t'aime Penny." Sa réponse ? Il ne l'entendit pas. L'alcool avait déjà fait son effet.