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 du thé pour les pd. a.j.l.v.

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Message(#) Sujet: du thé pour les pd. a.j.l.v. du thé pour les pd. a.j.l.v. EmptyDim 1 Sep - 23:07





ON VIENT D'ARRIVER, ON MEURT DE FAIM. ON SE RETROUVE AU WISH POUR MANGER. 3 CHARLES STREET E. DANS 30 MINUTES.




Un soupir se glisse hors de mes lèvres, alors que je fais craquer mon cou, ou du moins que je tente, et cela pour la troisième fois depuis notre sortie de l'avion. À côté, Arseniy peine à garder ses yeux ouverts ; tout au long du trajet, il n'a cessé de serrer ses mains l'une contre l'autre, me laissant des regards signifiants. Les conversations sont superflus, depuis un moment, sans grand fond. Peut-être souhaitait-il aborder un sujet quelconque, quelque chose d'important, de sentimental même  ; qu'importe, je me suis contenté de faire comme si rien n'était. Je ne suis pas prêt, au fond, à mettre un non entre nous deux aussi brusquement, à plonger mes doigts rugueux au sein de sa poitrine, pour le blesser. Mes traits se font plus doux, presque lassés, alos qu'un fin sourire prend place sur mes lèvres. Ma tête se penche un peu et je range mon portable au fond de mes poches, puis, posant une main sur l'épaule d'Arse, je lui fais un signe de tête et le traîne jusqu'à un taxi. Mes doigts sont douloureux, à serrer la ganse de mon sac. C'est certainement la seule chose qui me tient encore éveillée, après une telle nuit. Et je ne crois pas à être le seul, cette nuit, à ne pas avoir fermé l'oeil. Empli de vêtements sans importance, mon sac va se perdre dans le fond de la valise, et puis, adressant un léger sourire à Arse, je lui prends son sac pour le placer à son tour. « Tu veux bien aller donner l'adresse au chauffeur, hm ? » Trop douce ; ce n'est qu'un souffle qui s'évade de mes lèvres, caressant nos traits tirés.

Et dire qu'on fait tout cela pour cet imbécile de Julian, que je me dis, un léger sourire en coin, avant de rejoindre, de te rejoindre, Arse, sur le siège arrière du taxi. Mon corps, las de toute cette fatigue, ne peut s'empêcher de s'affaisser contre le siège et mon bras, trop lourd, passe autour de tes épaules pour trouver un peu d'appui. Regard en coin, sourire vague. N'y vois pas d'amour, Arse. Ce n'est que de l'affection, de l'amitié. Ce n'est pas le moment, aujourd'hui, pour discuter de pareilles futilités. Il y a, là-bas, un autre égaré qui a besoin d'être ramené. Un enfant à éveillé, pour l'éloigner de ses cauchemars qu ne cessent de le tourmenter. Julian, le pauvre naufragé. La pensée me fait sourire, alors que j'observe d'un air vague les bâtisses qui défilent sous mes yeux. Ma tête se balance de gauche à droite, légèrement, au gré des trous qui fleurissent dans le sol. Voilà bien une chose qui ne m'avait pas manqué, à propos de Toronto.

Soupir, au creux de mes lèvres. Ma tête se pose contre l'accotoir et mes yeux se tournent vers toi. Tu joue encore avec tes doigts. Arrête moi ça. Ma main gauche se pose sur la tienne, mes sourcils froncés, presque agacés, pour que tu stoppes. « Tu es nerveux. » Constatation. Un fin sourire prend place sur mes lèvres, alors que mes doigts lâchent les tiens. De mon autre main, celle qui traverse tes épaules, j'ébouriffe un peu tes cheveux. « Calme toi. Je m'occupe de ça. » De ça. De Julian et de ses crises d'enfant, oui. De ses regards noirs et de ses remarques salaces, blessantes. Ma fatigue ne se fait que plus grande, juste à penser aux misères qu'il pourra faire naître, en étant lui-même. Ou celui qu'il veut être. Je ne sais pas réellement. Quelle importance...

Le taxi se stoppe. Le connard, au volant, demande l'argent. Une grimace se glisse sur mes lèvres alors que je lui tends d'un geste brusque, blessant presque ses doigts de mes bagues, au passage. Connard. Tu sors du taxi et je prends nos sacs. « Cesse de regarder la bâtisse comme ça et entre, plutôt. Les sacs sont lourds. » Je grommelle tout bas, un sourire amusé sur mes traits, pourtant. Une moue traverse tes traits, sans surprises, et tu t'avances. La fraîcheur de l'endroit n'a toujours pas disparu ; les murs sont toujours aussi blancs, la décoration des plus chics. Un instant, court, passe, et nous prenons place à une table. Le cuisinier, un ami, vient d'ailleurs nous voir pour nous serrer la main, chose qui engendre une malaise quelconque, ou une surprise, je ne sais pas, en toi. Je ricane tout bas alors qu'un garçon nous débarrasse de nos sacs. « L'univers de la restauration.  » Fin sourire, sur mes lèvres. La fatigue est toujours présente, et c'est certainement pour cela que je n'attends pas l'arrivé des deux autres, non, pour commander mon café.

Le doigts en l'air pour avertir la serveuse des plus adorables, je note l'arrivé de Julian et son ami, ce petit blondinet des plus...sales ? Hm... sauvage, peut-être, alors qu'elle s'approche. J'en profite pour faire un signe aux deux autres, non sans ignorer l'air malcommode de Julian, en voyant Arseniy à la table. « Je prendrais un café corsé. » La belle m'adresse un sourire gêné avant de noter sur son calepin, les joues rougies de bonheur. Et eux, ils prennent place. La tension semble des plus lourdes, d'un coup, et la fatigue ne se fait que plus grande. Oh, je ne suis pas là pour jouer aux adultes. Je ne surveillerais certainement pas un pareil jeu d'enfant. Mes sourcils se froncent, observant Julian ayant pris place à moi. « La demoiselle attend. Vous prenez du café ? Ou alors c'est du thé, pour les pd ? » Le ton est léger, moqueur. La petite glousse, avant de se stopper brusquement sous les prunelles noires de Julian. Pauvre idiote. Pauvre petite fleure. Je ricane doucement, amusé à mon tour.

L'étincelle au fond des yeux, je souris doucement.
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Message(#) Sujet: Re: du thé pour les pd. a.j.l.v. du thé pour les pd. a.j.l.v. EmptyMar 3 Sep - 1:45

La fatigue se lit dans ton regard à peine éveillé. Tu voudrais dormir. Poser ta tête sur l’épaule de Victor et te laisser aller aux songes. Seulement, le sommeil se refuse à toi. Tu penses trop peut-être. A Julian. A ce qu’il peut vivre. Et à son désir de traverser ça sans toi. « t’as déjà fait beaucoup pour moi » … Tu parles. T’as l’impression d’avoir rien fait. De ne jamais avoir rien fait d’ailleurs. Tu t’sens comme un boulet. Inutile et pesant. Et aujourd’hui, même lorsque tu pourrais être présent, tu t’défiles comme un idiot. Tu t’en veux t’avoir attendu que Victor prennent les places. Bien sûr, tu aurais eu du mal toi avec ta petite paye. Mais même. T’aurais dû le faire toi-même. Pour Julian.
Parfois, tu regardes Victor. Comme pour vérifier qu’il est toujours là. T’as envie de lui demander pourquoi il fait ça pour Julian. Et pourquoi il t’a proposé de venir aussi. T’as envie de lui demander ce qu’il pense. De toi. De lui. Et de vos retrouvailles un peu étranges. T’as plein de questions qui te brulent les lèvres. Mais tu n’oses pas vraiment les poser. Il a l’air au courant pourtant Victor. De ce que pense Julian. De ce qui se trame dans son petit cerveau. Peut-être qu’il pourrait t’expliquer. Peut-être. T’as trop de questions de toute façon. Elles t’envahissent la tête. Comme un putain de tsunami. Et la fatigue n’aide pas. T’es là, comme un con, à te torturer les mains, le cœur battant. Tu t’demandes comment va réagir Julian en te voyant. Peut-être qu’il te jettera. Ca s’rait pas la première fois. Il a l’air d’aimer ça. Te jeter.
 
Autour de toi, tout le monde s’agite. L’avion a atterri et tout le monde ne souhaite qu’une chose : quitter ce putain d’avion pour aller dormir un peu. Et il faut avouer que tu en rêves aussi. Et comme un zombie, tu fais comme tout le monde. Tu récupères tes affaires et tu sors. Tu retournes vers ta ville. Tu suis Victor en fait. Il a l’air tellement habitué. Toi, l’avion, c’est pas trop ton truc. Tu n’aimes pas trop d’ailleurs. Victor a l’air tellement à l’aise que tu te surprends parfois à l’observer. A le regarder avec tes putains d’yeux de gamin. Tu l’admires ouais. Il est tout ce que tu aimerais être. Etre fort. Courageux. Sans peur.
Perdu dans tes pensées, tu sursautes en sentant la main du brun se poser sur ton épaules pour te guider jusqu’aux taxis. Mais tu te laisses faire. Tu lui tends ton sac lorsqu’il te le quémande et va sagement donner l’adresse au chauffeur avant de te glisser dans la voiture. Tes yeux se ferment tout seul. Le bras de Victor vient se caler sur tes épaules. Tu souris un peu avant de poser ta tête contre lui. Tu t’sens bien dans ses bras. Comme dans ceux de Julian. Tu t’sens en sécurité. « mmh … ». Tu t’endormirais bien. Là. Juste comme ça. Mais tes pensées se remettent en marche et les mêmes questions viennent tourner dans ta tête. Tu sens Julian qui s’approche. Et tu sens ses reproches. Tu le sens. Tu le sais. Il va détester que tu sois venu. Il va croire que tu le penses faible. Ou quelque chose comme ça. Tu le connais un peu finalement. De nouveau, sans même que tu ne t’en rendes compte, ton genoux commence à trembler. Et tes mains. Tu joues encore avec. Comme un enfant. Tu gigotes encore et encore. Comme un enfant. Puis, il débarque. Ton grand frère. Ou ton père. Tu sais pas très bien. T’as jamais eu aucun des deux de toute façon. Ça t’aurait pas fait d’mal pourtant. Un peu de présence masculine. Autre que celle qui s’enfonçait dans ta bouche pour te dire bonne nuit. Une petite grimace s’affiche sur ton visage alors que tu secoues la tête pour chasser ce souvenir. Putain d’enfance volée. Et on se demande pourquoi t’as toujours l’air aussi gamin. T’as juste toujours été comme ça. Un enfant adulte. Un adulte enfant. Tu pourras jamais être complètement adulte. Parce que t’as jamais été complétement enfant. C’est con.
« Tu es nerveux. » C’est même pas une question. C’est tellement évident faut dire. Ton cœur bat fort tandis que tu te contentes d’hocher légèrement la tête, soufflant doucement un petit mot d'excuse. « Calme toi. Je m'occupe de ça. » Sa main dans tes cheveux t’apaise un peu. C’est le geste de Julian ça. De mettre sa main dans tes cheveux. Pourtant, ça ne suffit pas. T’as envie de lui  dire que ça ne suffit pas. Qu’il sera en colère. Peut-être qu’il ne te laissera même pas rester. Lui et son caractère de merde. Il pourrait te faire dormir dehors juste pour ne pas changer d’avis. Juste pour te prouver que c’est lui le maitre du jeu. Mais c’est ça le pire. C’est que t’irait. Parce que t’es trop con. Parce que tu veux pas le blesser. Jamais. Alors t’irais. Tu dormirais dehors pour lui. Et tu ferais tellement d’autres choses pour lui. Pauvre con.
 
Finalement, le taxi s’arrête. Là. Comme ça. C’est un peu brusque. Pourtant, tu ne dis rien. Tu regardes Victor tendre l’argent au conducteur et tu sors. Tu ne comprends pas tout de suite que c’est là que vous allez. Ce putain de bâtiment. Tu comprends pas tout de suite. Mais lorsque tu réalises, c’est en pleine gueule que tu te la prends ta pauvreté. T’as envie d’attraper le bras de Victor pour lui dire de pas rentrer. Pas là. C’est trop cher. Tu pourrais même pas t’acheter une salade. Même en vendant un rein.  Pourtant, tu te contentes de la regarder. Cette bâtisse. Elle pue la richesse. « Cesse de regarder la bâtisse comme ça et entre, plutôt. Les sacs sont lourds. » Tu ne peux retenir une petite moue. T’as pas envie d’aller là. Même sans l’histoire de l’argent. C’est l’ambiance et tout. T’as pas l’habitude de ça toi. T’aurais l’impression d’être un intrus. Pourtant, tu ne dis rien. Encore et toujours. Tu te tais, et tu avances.
 
Tu te fais tout petit. Tu te caches derrière Victor. T’es encore une fois un gamin. Tu regardes avec tes grands yeux, un peu intimidé. Et tu te demandes ce que tu fous là. Bordel. Les yeux brillant de fatigue et d’admiration, tu t’assoies face à Victor sur la table de quatre que l’on vous a dédié. Tu t’assoies sur le bord du fauteuil. Comme pour ne pas le salir. Et tu touches à rien. Surtout, tu touches à rien. « Monsieur Sawatzki ! Mais quel plaisir ! » Tu sursautes presque en entendant cette grosse voix derrière toi. Il vient serrer la main de Victor, et toi, tu le regarde avec tes putains d’yeux ébahis. Bordel. Bordel de merde. C’est vraiment n’importe quoi. « L'univers de la restauration.  » La restauration, chez toi, c’est pas pareil. Mais ça, il doit le savoir. Parce qu’il connait aussi. C’est ça le pire. C’est qu’il connait tout. C’est un caméléon.
Ton regard ne quitte pas Victor qui fait un signe à la serveuse pour l’appeler. Si bien que tu ne remarques même pas l’arrivée de Julian et de son … ami. T’es trop obnubilé. C’est quand il fait signe aux autres que tu les remarques. Et tu rougies. Tu rougies et tu te recroquevilles un peu plus. Comme si Julian pouvait ne pas te voir. Et voilà. T’aurais jamais dû venir. « Je prendrais un café corsé. » Les voilà qui s’installent. Julian à côté de Victor. Le blond à côté de toi. « La demoiselle attend. Vous prenez du café ? Ou alors c'est du thé, pour les pd ? » T’avais oublié de commander. Trop occupé à les regarder. Enfin non. A le regarder. Tu t’en fou de l’autre. Tu l’aimes pas. Non, tu le détestes même. Il te vole ta place à ses côtés. Et t’aimes pas ça. Oh ça non, t'aimes pas ça. « Je… Je vais prendre… Un café. Avec du sucre … et… Et du lait aussi. » T’aimes pas trop ça le café en fait. Mais ça réveille. Et ça t’en a bien besoin.
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Message(#) Sujet: Re: du thé pour les pd. a.j.l.v. du thé pour les pd. a.j.l.v. EmptyMar 3 Sep - 17:52

C'est toujours comme ça lorsque la mort frappe. On entend les larmes tomber jusqu'à l'autre bout du monde. L'eau salée se perd sur le sol dans un bruit de sanglots insupportables. C'est toujours comme ça que ça se passe, sauf peut-être dans la famille Novotny. Une mère assise dans le salon à regarder par la fenêtre sans un mot. Un fils perdu dans la ville, à sauter le premier mec qui acceptera de lui donner son cul. Un dieu prié un peu plus et une façon d'oublier la douleur dans la débauche. Deux cœurs qui agonisent, de façon différentes. Pourtant leur souffrance est la même. Grande et désespérée. Tout le monde souffre mais personne n'en parle. C'est comme ça que j'ai évolué, dans l'optique de laisser les sentiments de côté parce que je cite, 'ils n'apportent rien de bon'. On finit par se faire à cette idée et détester à son tour cette horrible chose du cœur. L'atmosphère est lourde lorsque la sonnerie du téléphone brise le silence. C'est à peine si la veuve se retourne pour me lancer un regard. De toute façon, je le fuirais, inévitablement. La mort de mon père ne changera jamais rien à la haine que j'entretiens pour elle. Et mon regard, qui se pose sur le portable se ressent comme une légèreté à la lecture du message.

ON VIENT D'ARRIVER, ON MEURT DE FAIM. ON SE RETROUVE AU WISH POUR MANGER. 3 CHARLES STREET E. DANS 30 MINUTES.

C'est à peine si je prends le temps de le lire correctement, le 'on' ne sonne même pas faux à mes pupilles. Le cerveau s'active immédiatement pour mettre en œuvre ma libération, quitter enfin cette maison vide de tout. Juste pleine de froideur, la même que nos âmes. Mes doigts claquent contre l'écran, rapides, pressés, pour fuir encore plus vite. 'Je viens te chercher dans quinze minutes. Sois prêt, on mange au resto. Je t'attendrais en bas, à l'entrée. À tout de suite, sunshine.' Mon corps se relève difficilement du canapé, mes muscles crispés se détendent tandis que le bout de mes doigts se posent sur l'épaule de ma mère. Elle semble avoir pleuré, mais aucune larme n'est sur ses joues. « J'te laisse, si t'as besoin de quelque chose, appelle moi. Je repasse demain. Je prends la moto de Papa. » Elle resserre entre ses doigts son alliance et réponds positivement à mes paroles, sans se sentir encore capable d'ajouter quoi que ce soit de plus. Son fils l'abandonne, que dire à ça ? Mon cœur semble se libérer lorsque la grande porte du manoir se referme derrière moi. C'est à peine si je prend le temps respirer, pressé de quitter les lieux, mon âme se retrouve posée sur le deux roues dévalant les rues à trop grande vitesse. Encore l'un de ces engins tape à l'oeil, incapable de tenir la route correctement. D'une durée de vie plus limitée qu'il ne le faudrait pour son prix. Le véhicule perd de sa vitesse à la vue de l'hôtel. Lupka est déjà là, à attendre. Un faible sourire naît sur mes lèvres, jusqu'à m'arrêter totalement face à lui. Ce n'est que d'un geste de la main que je lui fais signe de monter derrière et s'accrocher à moi, sans prendre la peine seulement de lui donner plus d'explications, juste de lui tendre un casque. Il comprendra sur le tas, de toute façon. C'est peut-être pas une bonne idée de le ramener jusqu'au restaurant mais j'me sens pas la force de le laisser seul dans cette chambre d'hôtel. C'est Lupka, après tout.

Le moteur trop fort de la bécane doit résonner dans le restaurant tout entier. Encore l'une des ces entrées spectaculaires qui demande toute l'attention. Julian est là, prosternez-vous. Devant l'entrée, le casque libère mon visage tandis que mes deux mains attrapent délicatement celui de Lupka et l'aider à lui ôter. Mes yeux se dérobent des siens pour entrer d'un pas lourd jusqu'à la table. Une longue remontée acide me prend à la vue d'Arseniy, confortablement installé aux côtés de Victor. L'idée de faire demi tour et me fondre dans la ville me traverse l'esprit. J'accorde un regard froid au tatoué. Sans lui, Arse ne serait jamais venu jusqu'ici. Sourcils froncés, corps crispé, je prends finalement place sur ma chaise, laissant tomber brusquement le casque au sol. « J'pensais que la fête des voisins était déjà passée. » Le cynisme glisse entre mes lèvres, comme du poison, il atteint les deux, sans pitié. J'ai pas le temps d'ajouter d'autres remarques saignantes qu'une serveuse de pointe. La voix de Victor atteint mes tympans, mon regard le lâche pour fixer la jeune femme, sourire aux lèvres. Si elle savait comme la simple vue de ses seins m'exaspère. « La demoiselle attend. Vous prenez du café ? Ou alors c'est du thé, pour les pd ? » Mon regard ne la lâche pas tandis que, toujours aussi moqueur, mes cordes vocales vibrent, à nouveau, pleines de mauvaises intentions. « Un café long, chaud et crémeux, comme je les aime. » Le bout de ma langue caresse mes lèvres jusqu'à ce que mes yeux sombres ne rencontrent ceux de Lupka. « Oh sinon, j'vous présente Lupka. J'le connais depuis quoi ? Ses quinze ans. Lupka, Victor et Arse. » Dans la foulée mon regard s'attache à Arseniy et, sans réellement le vouloir, lui offre un sourire, discret mais bien présent. Ça fait plaisir, au fond, de le voir à cette table. Ils sont même tous les trois un peu con, d'être ici aujourd'hui. Mais qu'importe, c'est trop tard pour les rejeter, maintenant. Et, pour détendre un peu plus l'atmosphère, même si le cœur n'y est pas vraiment, ma voix brise à nouveau le silence, presque agréable. « Vous avez de sales têtes. » Regard en coin accordé à Victor, juste de quoi me foutre doucement de lui.
Même la sympathie est à décoder.
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Message(#) Sujet: Re: du thé pour les pd. a.j.l.v. du thé pour les pd. a.j.l.v. EmptyMer 4 Sep - 6:09

Deux notes grinçantes impitoyablement crachées par mon 3310. Il ne m’en a pas fallu plus pour m’arracher à mon fragile sommeil. La lumière frappe mes rétines depuis trop longtemps plongées dans l’obscurité, à l’abri derrière mes paupières . Un gémissement plaintif quitte mes lèvres tandis que je me frotte les yeux en baillant aux corneilles. Je viens te chercher dans quinze minutes. Sois prêt, on mange au resto. Je t'attendrais en bas, à l'entrée. À tout de suite, sunshine. Mon visage s’empreint d’étonnement. Aucune sortie n’était prévue au programme. C’est d’ailleurs pour cette raison que je suis toujours en pyjama à une heure aussi avancée de l’après-midi. Ce n’est pas mon anniversaire, ni le sien, et je doute que la St Grégoire soit prétexte à faire la fête, alors quoi ? La tête lourde d’interrogations, je me traîne d’un pas nonchalant vers la chaise sur laquelle repose mes vêtements. Je les enfile avec tout autant d’énergie et un trajet d’ascenseur plus tard, me voilà au pied de l’immeuble à attendre dom Julian. Je peux prédire son arrivée avant même qu’il n’entre dans mon champ de vision. Trouvez ce qui attire l’attention, trouvez Julian. Cet axiome s’applique à un peu près tout ce qu’il fait. Et c’est qu’elle pétarade, sa monture d’acier. Impossible de la rater. Elle récolte les regards, tout comme son motard. Admiratif, je trottine jusqu’à elle et visse le casque que me tend l’avocat sur ma tête sans plus tarder. Ce n’est pas la peine de gaspiller mes mots avec lui. Je sais très bien qu’il ne m’en dira pas plus avant qu’on soit arrivé à destination. C’est donc en silence que je grimpe à l’arrière et ceinture sa taille de mes bras. Autant la perspective de me lancer dans une série d’acrobaties à plusieurs mètres du sol ne m’impressionne guère, autant cette virée à dos de bécane est loin de me rassurer. Je n’avais pas planifié de mourir. Pas aujourd’hui.

Dans un vrombissement assourdissant, nous nous enfonçons dans les artères de Toronto. Le paysage défile à toute vitesse autour de nous. Toujours aussi gris, toujours aussi monotone, toujours aussi triste. Rien n’a changé au cours de ces trois dernières années. Je connais les rues par cœur, pour les avoir trainées tant de fois avec mes amis. Cette ville n’a aucun secret pour moi. Je pourrais la parcourir les yeux fermés. Mais il semblerait que l’endroit où nous nous rendons appartienne à la zone d’ombre jetée sur ma carte mentale. Je me rappelle, quand on était môme, on s’asseyait sur la bordure, près de la frontière qui séparait le monde des requins de celui de leur repas. On regardait les gens passer, on se disait ‘ lui il va à Charles Street’, parce qu’il y avait des signes qui ne trompaient pas, la mallette par exemple. On pariait même parfois, on se faisait de l’argent en misant sur ces bobos qui confondaient le trottoir avec la croisette de Cannes. Et on se bidonnait, parce que ça nous faisait rire. Si un jour on m’avait dit que j’allais y terminer au bras d’un des avocats les plus influents originaire de cette patrie, j’aurais probablement rétorqué qu’il y avait erreur sur la personne. J’appartenais aux bas-fonds, et eux, ils nageaient à la surface. Comme quoi le destin aime se foutre de notre gueule.

Notre tandem finit par s’immobiliser devant une imposante bâtisse. J’ouvre des yeux ronds comme des soucoupes. Faut dire que ça change des HLM de ma cité. Je déglutis péniblement pendant que Julian me débarrasse de mon casque. Je discipline quelques mèches de cheveux rebelles et serre ce dernier contre ma poitrine. Je le chéris, parce qu’à l’intérieur, il sera le seul lien qu’il me restera encore avec ma réalité. Je m’engage alors à la suite de Julian. Ca doit être psychologique, mais j’ai la désagréable impression que tous les regards sont rivés sur nous, que le moindre de nos gestes est détaillé. J’ai envie de tirer le brun par la manche, de lui sommer de trouver un autre endroit pour terminer la soirée lorsque mes yeux croisent ceux de l’homme vers qui Julian se dirige. Nous ne sommes pas seuls. Douche froide. Je ne connais rien de ces gens et j’ignore complétement le rôle qu’ils tiennent dans la vie de Julian. A vrai dire, je ne suis même pas certain de la fonction que je remplis moi-même. Ce que je sais, c’est que je n’aime pas la compagnie. Ni les surprises de ce genre, d’ailleurs. Je coule un regard assassin à l’homme qui m’a traîné ici avant de m’installer à côté de celui qui semble être Arseniy. Je l’ai déjà entraperçu par le passé, alors que je quittais le loft de Ju’ comme un voleur. Il semble être aussi à l’aise que moi. Ca me rassure de ne pas être le seul étranger à ce monde, à cette table. Je m’efforce d’appliquer les quelques règles de conduite qui me reviennent à l’esprit. Ne pas poser ses coudes sur la table. Garder le dos bien droit, et la tête dans son alignement. Parfait. « La demoiselle attend. Vous prenez du café ? Ou alors c'est du thé, pour les pd ? » Je me retiens de ne pas éclater de rire à la réponse lourde de sous-entendus de Julian. Nerveux, mes mains se posent sur mes genoux tandis que j’attends sagement mon tour. « Est-ce qu’on va me juger si je prends juste un verre d’eau ? » Mon ton est partagé entre la sincérité et la moquerie. Je ne tiens pas vraiment à me retrouver avec l’étiquette miséreux collée sur le front, même si c’est plus qu’inévitable. Quand Julian se décide à révéler mon identité au reste de l’assemblée, je me contente de leur adresse un fade sourire. J’ai jamais été vraiment copain avec l’hypocrisie, et je suis presque certain que ma présence ici n’est pas désirée, alors pourquoi simuler ? Le ridicule me tue déjà assez comme ça. Il prend son temps, le connard. La soirée allait être longue. Que l’agonie commence.
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Message(#) Sujet: Re: du thé pour les pd. a.j.l.v. du thé pour les pd. a.j.l.v. EmptyJeu 5 Sep - 21:05




On la sent, n'est-ce pas, cette tension trop grande, dans les airs ? Elle effleure ma peau, je le sens, du bout de ses doigts trop gelés. Elle sourit, tout bas, essayant de plonger ses prunelles vides au fond des miennes, mais je ne vois pas. Je ne cherche pas à voir ; de toute manière, ce qu'elle y trouvera, c'est un vide encore plus énorme que le tien. Et elle fuira. Mais elle se glisse, là, tout contre vous, tout autour de moi. Elle s'enroule, vipère, autour d'Arseniy sans la moindre gêne. Elle épouse son corps d'un mouvement presque amoureux, et puis joue avec ses doigts, au point de les faire trembler violemment. Ils sont sous la table ; les autres, ils ne le voient pas. Moi.si. Il est à côté de moi, après tout. Julian, toi, tu souris. Tu n'es bon qu'à cela, après tout, avoir ce sourire de malfrat, sur tes lèvres. Je n'ai pas le moindre commentaire à faire, j'imagine. Il doit bien y avoir le même, presque identique, sur mes lèvres. Le même sourire un peu trop espiègle, moqueur de ceux qui ne connaissent même pas une onze de notre rancœur. Ils ne savent rien, tout autour, et puis pensent voir une grandeur, alors qu'au final, ce n'est qu'une rage, qu'une peur ou alors qu'une terreur, qui est là, sous leurs yeux. Et ce garçon... mes prunelle se tournent vers lui, un bref moment, alors que j'attends sagement, le sourire léger, toujours sur mes lèvres. Tu ne l'as pas mentionné, Julian, et Arse encore moins. Un sujet sensible, peut-être ? La blondeur de ses cheveux et l'éclat trop éclatant de ses yeux semblent le hurler bien fort. Sujet Sensible. Ne pas toucher. Mon sourire grandit, bien malgré moi, sur mes lèvres. J'ai envie d'y foutre mes doigts. J'ai envie de toucher, subitement, juste pour voir ce qui se passera, avec tout ça. Ce n'est pas réellement que j'en ai l'envie, mais juste pour le plaisir. Le plaisir d'entendre les cris.

Au moins, avec ces cris, il n'y aura plus ce silence morbide.
Au moins, les coeurs seront à vif, enfin, et on atteindra plus vite la véritable raison de ma présence. 

Mais je ne bouge pas, pourtant. Je me contente d'un sourire un peu plus grand, à peine voyant pourtant, lorsque le petit, de sa blondeur d'enfant encore, tourne ses prunelles vers moi, pour me dévisager en silence. Je ne m'y attarde pas ; j'ai déjà tout vu, il me semble. L'aura entière de Julian semble hurler un ; ne touche pas, et pour une fois, je me tais et j'écoute. « Un café long, chaud et crémeux, comme je les aime. » Une ombre de rire orne la gorge du blond, sans pour autant se faire entendre. Mes prunelles, attentives, se posent sur Julian. Le sous-entendu est trop grand pour que je ne le vois pas, et le sourire sur mes lèvres, discret, prend un peu plus de place, alors que mes prunelles se plissent légèrement. Pourquoi la situation est-elle amusante, à mes yeux ? Tu avais l'air sur le point de pleurer, pourtant, hier, et au téléphone, et nous voilà, là, en train de se moquer doucement, face à une réplique déplacée. C'est peut-être ça, au fond, l'amitié. Le bien fait d'être accompagné, de savoir sur qui  on peut compter. « Est-ce qu’on va me juger si je prends juste un verre d’eau ? » Mes yeux, sombres, se tournent en direction du blond alors qu'un rire me prend par la gorge. Il est un peu usé, un peu décalé certainement, mais sincère, du moins. La lueur au fond de mes prunelles le montre clairement. « Oh, ça m'étonnerait que l'on te juge...» Mes yeux se tournent vers la petite, là, qui attend sagement. « Hm, Julia ? » Ses prunelles semblent folles, alors qu'elle est rouge de gêne, encore. « Non, patron. Euh je- j'veux dire, Monsieur Sawatzky. » Un soupir bref s'évade de mes lèvres, alors que je détourne les yeux, lassé par ses mots. Ils se posent sur Arse, qui, brusquement, semble de nouveau prendre contact avec la réalité. Tant mieux ; c'est mal, de rêver. « Je… Je vais prendre… Un café. Avec du sucre … et… Et du lait aussi. »  La serveuse doit écrire sa commande, avant de partir rapidement, sur ses petites jambes. Qu'importe, je n'observe pas. Je n'ai pas que cela à faire  ; après tout, il y a un pd en détresse, dans cette salle. Qui serais-je si je ne lui venais pas en aide ?

La pensée, presque sale, me fait étrangement sourire. 

Le temps est chargé, aujourd'hui. La fatigue n'aide pas réellement les choses. J'ai l'impression que je pourrais être d'une tendresse affolante, et puis d'une hypocrisie des plus mordantes. Les misères de la vie. Qu'importe ; autant l'assumer pleinement, que je me dis, mes doigts se glissant le long de mon verre d'eau. « Oh sinon, j'vous présente Lupka. J'le connais depuis quoi ? Ses quinze ans. Lupka, Victor et Arse. » Mes prunelles quittent mon verre, tout comme mes doigts. J'observe le blond, là, qui nous adresse un sourire bien morne. Il n'a pas envie d'être là. Un fin sourire prend place sur mes lèvres. « Enchanté. » C'est un léger souffle, entre mes lèvres, à peine audible. Juste pour être poli ; j'imagine que c'est le côté professionnel, qui ressort, que je me dis. Oui, peut-être, que je me dis, alors que mes prunelles l'observent de nouveau, essayant de voir, certainement, qui il peut bien être. « Vous avez de sales têtes. »  Un de mes sourcils s'hausse, mon regard se posant sur Julian. Il sourit, doucement, un peu confiant, un peu tanguant. Prisonnier entre les deux, j'imagine. Il n'y a aucune attaque, pourtant, dans ses mots. Quelque chose de doux, peut-être, je ne sais pas. 

Mes prunelles se plissent, alors que la serveuse arrive, déposant les cafés. Je ne le lâche pas des yeux, pourtant. «  Que veux-tu... » que je lâche, là, au travers d'un petit sourire. « La nuit a été longue, pour lui comme pour moi » Le sous-entendu est obscène, alors que mes doigts se posent contre la nuque d'Arse, à côté de moi. Un rire me prend, léger, alors que je croise ses joues rougies et ses yeux étonnés. Pauvre petit Arse. Pauvre petit bébé. Le rire se fait un peu plus fort, se finit dans un soupir, trop épuisé pour continuer. Mes doigts glissent le long de son cou et puis reprennent place, prenant mon café, cette fois, pour une gorgée. « Il ne restait que des places en seconde. Les sièges étaient inconfortables. Impossible de fermer l'oeil. » Mes prunelles se posent sur Julian, alors que je dépose ma tasse, contre la table. Mon dos s'affaisse contre le dossier moelleux, et un soupir se glisse contre mes lèvres. Je pourrais m'y endormir, je crois bien. 


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Message(#) Sujet: Re: du thé pour les pd. a.j.l.v. du thé pour les pd. a.j.l.v. EmptySam 14 Sep - 10:35

Tu croises son regard et un frisson te parcourt entièrement. Il se crispe. Il se crispe en te voyant. Et même s’il ne fait aucun commentaire, tu sens bien que ta présence n’est pas réellement la bienvenue. Et ton petit cœur se tord un peu. T’avais espéré qu’il serait heureux. Il faut bien l’avouer. Même si tu avais peur de sa réaction, tu espérais quelque part qu’il te prenne dans ses bras pour être venu le soutenir. Mais non. Il s’installe. Avec son cynisme habituel et son petit blond. « Un café long, chaud et crémeux, comme je les aime. » Tu ne peux pas t’empêcher d’hausser les sourcils, esquissant tout de même un petit sourire. Julian sera toujours Julian. Même triste. Même déprimé. Il ne changera jamais. S’en est presque risible. « Oh sinon, j'vous présente Lupka. J'le connais depuis quoi ? Ses quinze ans. Lupka, Victor et Arse. » Tu ne tournes même pas la tête vers Lupka. Tes yeux restent rivés sur Julian. Et tu croises son regard. Il te sourit un peu. Un sourire sincère qui te réchauffe le cœur. Peut-être que tu avais tort. Peut-être qu’il apprécie plus ta présence qu’il ne veut bien le montrer. Tu te mords légèrement la lèvre avant de détourner finalement ton regard pour le poser sur Lupka. Tu le connais. Enfin, tu l’as déjà vu. Rapidement certes. Mais tu l’as déjà vu. Tu connais l’histoire qui les a liés. Julian l’a baisé alors qu’il avait même pas seize ans. Et aujourd’hui, il est là. Tu voudrais pouvoir dire quelque chose. Mais tu ne peux pas. Julian est ton meilleur ami. Et comme tu l’as si bien dit toi-même. Il fait ce qu’il veut. Il couche avec qui il veut. « Enchanté. » Dire que tu es enchanté serait … beaucoup dire. Alors tu te contentes de lui faire un petit sourire accompagné d’un « salut ». Simple salut.
 
« Vous avez de sales têtes. » Tu n’en doutes pas. T’as pas dormi depuis longtemps. Trop longtemps. En plus de l’avion, les insomnies dûes à la douleur de ta jambe se font de plus en plus fréquentes. Du coup, le sommeil se fait rare. Et ça se voit. Toi, tu ne réponds rien. Te contentant d’hausser les épaules.
 
Tes yeux se posent vers la serveuse qui revient vers vous. Tu ne peux pas t’empêcher de noter ce regard qu’elle porte sur Victor. Mi-effrayé, mi-admiratif. Le même que tu peux encore lui adresser parfois. A croire qu’il n’a pas cet effet que sur toi. Malgré tout, ça te rassure. Tu te demandes si elle ressent aussi cette putain d’attraction qu’il exerce sur toi. Ce magnétisme irrépressible et affreusement troublant. Perdu dans tes pensées, tu n’en sors qu'en entendant Victor répondre à Julian par une phrase pleine de sous-entendu. «  Que veux-tu... La nuit a été longue, pour lui comme pour moi » Et malgré toi, tu ne peux pas t’empêcher de. Tu baisses la tête, ne pouvant t’empêcher de te dire que cela aurait pu se passer. Que tu aurais pu coucher avec lui. Et à cette idée, tes joues prennent de nouveau une teinte rosée. La main du beau brun vient se glisser sur ta nuque. Ton regard se redresse et vos yeux se croisent. Tes pommettes ne sont toujours pas redevenues pales lorsque sa main descend doucement dans ton dos, provoquant un petit frisson dans ton corps d’adolescent. « Il ne restait que des places en seconde. Les sièges étaient inconfortables. Impossible de fermer l'œil. » La voila la vrai raison. Malgré toi, tu ne peux pas t’empêcher de regarder Julian. Juste pour voir sa réaction. Quoique tu la connais déjà à l’avance. Doucement, tu lui adresses un petit sourire. Un de ces sourires gênés. « Hum… Moui … » Tu voulais ajouter quelque chose. Mais tu ne sais pas vraiment quoi. La fatigue se lit sur tes traits. Elle est comme ancrée. Alors, dans l’espoir de te réveiller, tu attrapes ta tasse pour boire une longue gorgée. Amer. Le gout te fait grimacer tandis que tu passes la main sur ton visage. Brusquement, une question s’impose à toi. La question de celui qui n’a rien suivit et qui ne s’est occupé de rien. « … On a un hôtel hein ? ». Tu te vois mal venir dormir dans la chambre de Julian. Quoi que. C’est arrivé si souvent. Avant. Tu venais souvent chez lui pour te blottir dans ses bras. Pour ne pas dormir seul. Ça n’avait pas vraiment la même signification à ce moment-là. « … Vous… Vous dormez ou vous ? Chez toi ? » Tu regardes ton meilleur ami. Tu regrettes déjà ta question dont la véritable question ressort trop. ‘est ce que vous dormez tous les deux ?’
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