AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
flt ferme ses portes...
pour tout savoir, rendez-vous ici. :eyes2: :eyes2:
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Partagez
 

 JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Auteur
Message


Invité
Invité


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous EmptyMer 31 Juil - 2:30

Un rayon de soleil passe à travers les stores, t'éblouissant alors que tu ouvres difficilement les yeux. Tu grimaces avant de te retourner en gémissant légèrement, enfouissant ton visage dans l'oreiller. T'as mal à la tête putain. Tu fermes les yeux, tentant de t'évader encore quelques heures dans des rêves multicolores. Quelques secondes s'écoulent avant que tu ne comprennes que tu ne pourras pas te rendormir avant d'avoir pris un cachet. Alors tu te redresses. Tu te redresses avant de réaliser que t’as encore déconné. Ton regard se pose sur la masse à côté de toi pour y découvrir le torse d'un homme endormi. Malik. Les souvenirs reviennent lentement. T'as encore trop bu. Trop fumé. Trop tout. T'aurais pas dû te refaire une ligne. Putain ... Tu passes la main sur ton visage en posant les pieds par terre. Depuis que Julian est parti et que Malik est arrivé, ta vie est un vrai champ de bataille. Tu te défonces. Vous baisez. Et voilà. Il te console le soir puis t’ignore le lendemain. A chaque fois. Bordel, tu piges rien à ce mec …
Grognant légèrement, tu attrapes ton téléphone pour regarder l’heure. 10H15, hôpital. Tu fronces les sourcils, te demandant sérieusement pendant presque une seconde pourquoi il y a marqué ça sur ton téléphone. Puis tu regardes l'heure. 10H25 … Génial ! En plus d'avoir un mal de tronche à en crever, t'avais des examens à l'hôpital y'a dix minutes.

Te levant difficilement, tu laisses ton regard parcourir ta chambre pour trouver ton boxer. D'un geste chancelant, tu attrapes ton jean, ton teeshirt, ta veste, et même tes chaussettes. Mais t'es infoutu de mettre la main sur ton boxer. La flemme. Un soupire s'échappe de tes lèvres alors que tu te résous à ne pas en mettre. T’es con, t’as même pas pensé à en mettre un propre. Ça serait plus logique pourtant. Tu te rhabilles avant de quitter votre appartement, encore un peu déconnecté.

Le miroir de l'ascenseur est impitoyable, renvoyant un reflet de toi absolument détestable. T'as encore maigri. Les cernes sous tes yeux sont encore plus marqués et tes yeux n'ont jamais été aussi rouges. Des jours se sont passés sans que ton téléphone n'affiche son prénom. Le manque est là, bien présent. Tu penses à lui. Souvent. Tu penses à ce qu'il a dit avant de t'abandonner comme la dernière des merdes. « Tu es pathétique mon ange. » Ouais, c'est ça. Tu t'sens pathétique. Pathétique d'être aussi dépendant de lui. De son amitié. De sa présence. T'as essayé de passer au-dessus de ta peine en laissant Malik ou d’autres mecs te prendre comme Julian a pu le faire. Mais malgré le plaisir d'un instant, tu en ressors simplement plus lamentable.
La drogue ne disparaît jamais vraiment de ton organisme. Elle est là, accentuant encore plus ton impression d'être seul au monde. T'es trop con putain. Tellement con. Tu te défonces à en crever avant de sortir, te laissant aborder par des mecs qui ne font qu'abuser de ta détresse pour prendre du plaisir entre tes cuisses. Mais le temps d'un instant, tu te sens important. Tu te sens désiré. Juste le temps d'un instant. Avant que tout ne s'écroule et que tu ne te fasses à nouveau jeter, ou que ça soit toi qui te barre en réalisant à quel point t'es stupide. A croire que t'es bon qu'à ça. Être stupide.

Tu arrives à l'hôpital avec près de vingt-cinq minutes de retard. Et t'es dans un sale état. Ton médecin te fait la moral, comme pratiquement à chaque fois. Tu le laisses faire, te contentant de lâcher de petits 'mmh' de temps en temps. Il te fait faire tous les tests que tu fais désormais toutes les semaines pour vérifier l'avancement du cancer. Et tu fais une séance de radiothérapie aussi. T'as accepté de les faire en dépit de réaliser la chimio et tout le bordel. Enfin, t'as accepté … C'est surtout pour avoir tes antidouleur que t'as accepté en réalité. Mais peu importe … « Dans vingt minutes comme d'habitude Arseniy. J'te laisse aller dans la salle d'attente. » Tu hoches la tête, rejoignant cette salle que tu commences à bien connaître. Tu attrapes une feuille qui traine et vole un stylo du comptoir, t'asseyant sur une chaise en ramenant tes cuisses près de ton torse. Tu y poses une bande-dessinée puis ta feuille commençant à dessiner. Tu rêves à travers l'encre d'un stylo et la blancheur d'une feuille. Tu t'évades dans un autre monde. Où il n'y aurait pas eu cette putain de tumeur dans ton corps trop frêle. Près d'un quatre d'heure s'est écoulé lorsque tu relèves la tête pour la première fois, croisant involontairement le regard de l'homme assis en face de toi. Julian. Bordel, pourquoi faut-il qu'il soit là … C'est pas vrai … Tu le fixes quelques instants, ne faisant pas un mouvement pour te rapprocher de lui. Pour lui parler. Tu le regardes simplement. Et t'es complètement paumé, simplement par l'effet de son regard.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: Re: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous EmptyMer 31 Juil - 12:00

Des jours, ou peut-être des semaines que je n'avais plus vu Arseniy. Plongé dans le boulot et la drogue, je n'avais plus une seule minute à moi. Préférant me perdre dans la paperasse que retourner le voir pour tenter d'arranger les choses, petit à petit, je l'avais laissé partir. Tel un grain de sable coulant entre mes mains, mon meilleur ami avait disparu de ma vie du jour au lendemain, sans réellement crier gare. Ouais, lui aussi avait fait les frais de ma fierté. C'est d'ailleurs encore une fois à cause d'elle que j'avais foutu en l'air ce que nous avions pu être pendant des années. J'aurais très bien pu le prendre dans mes bras et lui dire que j'étais désolé mais les excuses n'avaient su quitter mes lèvres. Triste addiction à la destruction. Les larmes d'Arse me reviennent tandis que le bruit d'une ambulance me perce les tympans. Elles sont là, perçantes, douloureuses. Comment j'ai pu lui faire ça ? J'ai beau jouer au dur à cuire, putain, c'est fou ce que je peux m'en vouloir. Pourtant, pas une seule fois j'ai été capable, ne serait-ce que composer son numéro de téléphone. Vous entendez ? Même pas foutu de prendre de ses nouvelles. Un simple coup de fil pour lui demander si ça allait. Il pourrait très bien être mort écrasé par un bus que je n'en saurais rien. La couche d'égoïsme qui me recouvre est si grande que je ne sais moi même plus la contrôler. Les yeux encore rougis par la veille, la porte de l'hôpital se ferme derrière moi. Je suis machinalement les flèches m'indiquant la salle d'attente jusqu'à prendre place sur une chaise vide. Comme toujours, les lunettes de soleil masquent mon regard pour tenter de dissimuler la fatigue que possède mon corps. J'ai pas envie de passer pour un de ses malades alors que je suis en parfaite santé. Si je viens ici ce n'est que pour passer mes tests pour le sida. Vu le train de vie que je mène, ça ne m'étonnerait même pas de me retrouver séropo. Le risque 0 n'existe pas et il semblerait que je me sois fait à cette idée. Suffit d'une fois. D'une capote qui craque au mauvais moment et c'en est terminé pour moi. C'est à se demander si je ne cherchais pas à tomber malade pour partir le plus tôt possible. Ses foutues pensées noires décrochent chez moi un haut de cœur empestant l'alcool. Dénonçant ainsi comme je pouvais être à la dérive.

Un bruit de pas fait vibrer le silence morbide de la salle d'attente. C'est d'un geste machinal que je relève les yeux pour fixer le nouveau venu. Sauf que cette fois. Putain. Hors du temps. Mon regard s'accroche à Arseniy. J'prends quelques minutes à le regarder sans rien dire. Faut dire que je me retrouve tellement con, soudainement. On dirait que ça fait une éternité que je ne l'ai pas vu. Lorsque mon cerveau se remémore notre dernière discussion je peux sentir un voile noir se poser au dessus de ma tête. Et là, je ne sais même pas si c'est le choc de le voir ici mais putain, j'ai l'impression de me recevoir une massue dans la gueule. La fatigue est si grande que si je n'avais pas été assis en le voyant j'crois que … ouais je serais en train de marcher comme un pauvre gars ivre. C'est un peu comme si mon corps avait brusquement été vidé de toute énergie. Epuisé au possible c'est à peine si je parviens à respirer correctement. Et ces putains de flashs qui n'ont cesse de revenir au fil des secondes, pour mieux m'enfoncer. Me faire culpabiliser. Me traiter de connard. La seule chose que je parviens à faire est d'enlever mes lunettes histoire de ne pas recommencer la même connerie que la dernière fois. Parce que c'est difficile de fuir éternellement. Mais là, tout de suite, ce n'est même pas le fait de l'avoir baisé qui me déstabilisé mais plutôt de le voir ici. A moins qu'il ne flippe de se choper le sida après m'avoir baisé. Ca s'rait pas étonnant, tout compte fait. Un frisson secoue mon échine quand son regard se relève en ma direction et croise le mien, pour la première fois depuis notre dernière entrevue. J'attends un mot, une phrase, un geste, un regard méprisant mais je ne vois rien. Rien de tout ça. Arseniy semble aussi paumé que moi et j'ai juste envie de le secouer. De lui hurler dessus, encore une fois. Ca me déstabilise tellement de voir si peu de réaction … de colère que je me relève lentement. Je m'approche d'un pas de sa chaise, toujours aussi droit et impassible. Mais putain de fuck. Plus je m'approche de lui et plus le temps semble s'arrêter. Mon débit sanguin augmente alors que je lui tends ma main pour qu'il la prenne. C'est d'un signe de la tête que je lui fais signe de me suivre en lâchant un « Viens. » Ce simple mot quitte mes lèvres dans un murmure à peine audible. Je le vois déjà me demander d'aller me faire foutre et pourtant je tente quand même. Comme si je ne l'avais pas assez détruit comme ça non, faut que j'en rajoute une couche. Pauvre con.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: Re: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous EmptyMer 31 Juil - 12:11

Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu réagis si peu à sa présence. Peut être parce que tu n'as aucune idée de la façon dont il faut réagir. Tes pensées sont des paradoxes à l'état pur. Tu voudrais lui crier que tu le détestes tellement tu l'aimes. Ne jamais le revoir et le garder contre toi à jamais. Ces quelques semaines t'ont rappelé à quel point tu pouvais être dépendant de sa présence. Sans lui, tu te perds. Tu te perds dans la douleur et la solitude. Et ça te fais peur. Tu sais comment tu as finis la dernière fois. A fuir les dettes de drogue pour ne pas finir assassiné. Ton cœur bat fort alors que vous restez quelques secondes à vous fixer sans réagir. Malgré toi, tu ne peux t'empêcher de te demander la raison de sa présence. Parce que, en dépit de tout ce qui a pu se passer, tu t'inquiètes pour lui. C'est ta nature. Tu t'inquiètes parce que tu tiens à lui comme personne. Mis à part tes sœurs peut être. « Ouais, t'attends mais j'ai rien à te donner. RIEN. » Ses paroles te reviennent brusquement en mémoire. Comme une mise en garde. Comme pour te dire, souviens toi Arse. Souvient toi comme il t'a blessé. Alors tu te souviens. Tu te souviens de la douleur ressentie lorsqu'il t'a abandonné au milieu des chiottes comme la dernière des putes. Parce que, malgré la drogue et l'alcool, cette douleur là, c'est comme si tu la ressentais encore. Elle est là. Sauvage. Prête à tout détruire sur son passage. Alors lorsqu'il se lève, marchant jusqu'à toi avant de te rendre la main comme si de rien était, tu ne peux pas t'empêcher d'avoir envie de le secouer. De le frapper jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il ne peut pas faire ça. Il ne peut pas te faire mal à en crever et t'abandonner comme si vous n'aviez jamais rien vécu. « Viens. » Ton regard se plongent de nouveau dans le sien et il peut probablement y lire un éclair de colère. Viens. Il se fout vraiment de toi ! Juste viens, comme ça, normal. Tu te redresses sans quitter son regard et surtout, sans prendre la main qu'il te tend. Et le poing serré tu rétorques, la voix glaciale … Quoi ? T'as trouvé personne pour te vider alors tu viens récupérer ton meilleur ami pour l'abandonner comme la dernière des putes une fois que tu seras soulagé ?! » T'as appuyé ta voix sur 'meilleur ami'. Comme pour lui faire comprendre ce qu'il a fait. Bousiller votre amitié idyllique pour un putain de coup de bite. Tu pensais compter. Mais il a fini par te prouver le contraire. Te bercer d'illusions à toujours été ton truc de toute façon. L'âme d'un artiste qui oublie que l'imagination et la réalité ne font pas bon ménage. Et puis, Julian est trop égoïste pour tenir à quelqu'un. Même à toi. Ton poing se pose sur son torse lorsque tu le repousses. Sa dernière phrase te revient en mémoire. Et comme pour te venger de ce que tu n'avais pas sur quoi dire, tu lui réponds enfin. « …Tu sais, c'est toi qu'est pitoyable Julian. C'est toi l'handicapé des sentiments », puis tu détournes le regard. Tu veux pas l'affronter. Tu veux fuir toi aussi. Fuir cette peine qu'il t'inflige. T'aurais préféré ne jamais le connaître. Tu l'aimes trop, c'est trop douloureux.

Le silence s'installe, pesant. Tu sens plusieurs regards tournés vers vous. Peut être que tu as été un peu bruyant. Tu t'apprêtes à t'enfuir de cette ambiance pesante mais ton médecin choisit le moment idéal pour débarquer, posant son regard sur toi. Et pensant que Julian t'accompagne, il s'autorise à « … Faut que t'arrêtes de refuser la chimio Arseniy, la radiothérapie suffit plus et la tumeur a encore grossi. Le dossier est à l'accueil pour les détails. » Son bipeur retentit et un soupire s'échappe de ses lèvres « … Putain … Reviens demain pour les anti-douleurs. Pas le temps. » Il passe doucement la main dans tes cheveux avant de s'éloigner au pas de course. Et toi tu te retrouves là, les yeux écarquillés. Tu n'oses encore moins relever les yeux vers Julian. Putain mais il est con ce putain de médecin ! C'est même pas un médecin en plus ! Putain d'interne ! Pourquoi il lui a dit ?! Tumeur. Chimio … Difficile de trouver plus explicite. Putain de merde fais chier ! Ton cœur s'est remis à battre à cent à l'heure. Tu ne sais pas si tu dois lui parler ou partir. Alors, finalement, dans un moment de doute, tu relèves les yeux vers lui. Juste pour voir sa réaction. Est-ce qu'il va être fidèle à lui même et faire comme si de rien était ? Faire comme si ton médecin ne venait pas de lui annoncer qu'une putain de tumeur se développait dans ton corps et que tu refusais de te soigner ? Tu passes la main dans tes cheveux, cherchant dans sa réaction la bonne façon de réagir.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: Re: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous EmptyMer 31 Juil - 23:37

J'ai beau tenter de ne laisser rien paraître mes poings se serrent dans le vide, témoignant de mon mal être. J'ai toujours aimé être au centre de l'attention mais sur ce coup là je donnerais n'importe quoi pour disparaître de la surface de la terre. Les regards qui se posent sur moi me donnent la sensation d'être une attraction quelconque. La colère monte d'un cran à la simple vue de ces personnes un peu trop curieuses. La rage fait bouillir mon sang. Alors, toujours aussi sûr de moi je les regarde tous, un par un. Je les dévisage pour leur montrer le fond de mes pensées bien noires. Pour leur déballer à la gueule comme je peux être un salaud. Qu'un seul hausse le ton, qu'un seul fasse une remarque. Un seul et je lui fous mon poing dans la gueule. Qu'il soit handicapé, atteint de la leucémie ou quelque chose qui y ressemble. J'en ai rien à foutre, je détruis, comme j'ai toujours su le faire. « … Quoi ? T'as trouvé personne pour te vider alors tu viens récupérer ton meilleur ami pour l'abandonner comme la dernière des putes une fois que tu seras soulagé ?! » Il me rappelle cet affreux souvenir. Fin, affreux. Non, c'était plutôt agréable sur le moment. J'ai juste pas su tenir le cap, je suis à la dérive. Emporté dans une tempête qui fait rage. C'est une vague de ressentis qui traverse mon âme. Des sentiments. De la douleur. De la haine. De l'amour. De la nostalgie. Mon âme perd de sa grandeur à cette déferlante. Sa question me fait presque sursauter. Parce qu'au final, il a complètement tord. J'ai même envie de lui dire que j'ai besoin de lui. Combien j'peux l'aimer aussi. T'entends Arse ? C'est pas une putain de partie de baise qui va changer ça. J'le revois plus jeune, recouvert de pisse. J'ai de suite accroché avec ce gamin. Vous savez, ce genre de truc inexplicable. Et là, soudainement voir autant de haine venant de lui c'est un peu comme une nouvelle expérience. Son poing a beau se poser sur mon torse c'est à peine si je le sens. Les battements rapides de mon cœur le masquent. Ils dissimulent ce contact. Les mots qu'il me lance sont bien plus forts que n'importe quelle main posée sur mon torse. Je recule même d'un pas, pour mettre une barrière entre lnous. Lui donner ce qu'il désire et ne pas jouer à l'égoïste. C'est la première fois que je vois Arseniy dans un tel état. Et putain, pour le coup, j'crois que je m'en veux de le pousser à bout. Si je suis capable de le faire sortir de ses gongs alors je suis capable du pire. Je déglutis difficilement, toujours silencieux. J'en ai oublié les connards qui nous entourent. Mon regard reste planté dans le sien, trop occupé à capter la haine qui le hante. Je me perds dans l'immensité de ses pupilles noires. « …Tu sais, c'est toi qu'est pitoyable Julian. C'est toi l'handicapé des sentiments » Je le sais tout ça, si t'es là pour m'enfoncer, tu peux te casser. Je ferme les yeux pour mieux capter la force de ses mots. Enregistrer chacune de ses syllabes. Je veux que mon cerveau comprenne comme j'ai pu merder. Comme Arseniy est le seul à me connaître si bien. Un simple « Arrête ! » parvient à se frayer un chemin. Son regard lâche prise tandis que le mien ne bouge pas, il se perd dans sa chevelure, caresse sa joue. Le silence s'installe, pesant et je ne trouve rien de plus à rajouter. Pourtant, l'idée même de le laisser m'échapper une nouvelle fois me rend fou.

You're not alone sweetheart, I'm here. I'm here. Mais rien, rien ne quitte mes lèvres asséchées. Seul le silence accapare nos sentiments. Défonce le lien qui nous unie. Notre amitié est si cabossée que je peine à la reconnaître. J'me demande même si elle n'est pas totalement détruite. Mes yeux quittent difficilement le visage d'Arseniy pour se poser sur le médecin qui s'adresse à celui-ci. Coup de poing dans la gueule. « … Faut que t'arrêtes de refuser le traitement Arseniy, la tumeur a encore grossi. Le dossier est à l'accueil pour les détails. » La trappe s'ouvre sous mes pieds. Je tombe dans un puits sans fond. Seule, la force de mes bras ne suffira pas à me faire remonter à la surface. L'atterrissage approche, il s'annonce douloureux. Mais pour le moment, putain, pour le moment, je suis dans l'entre deux. Dans les airs, mes organes remontent jusqu'à ma gorge. Ce n'est pas douloureux, pas encore. Il faut à mon cerveau le temps de faire la connexion. Arseniy a une tumeur. Arseniy tumeur. Tumeur. De l'acide remonte jusqu'à ma bouche. Je déglutis, tente de ravaler ce liquide désagréable. Mon être tremble. J'ai soudainement froid. Je passe une main sur mon visage pour tenter de me réveiller de cet horrible cauchemar. Dissiper les effets de la drogue mais non je suis toujours dans cette foutue sale d'attente et putain je bouillonne. Je suis au bord de l'explosion. L'impulsivité dont je peux faire face est tellement incontrôlable que je peux la sentir en moi comme la lave d'un volcan. Un rire nerveux, un foutu rire prouve comme je suis en trains de me décomposer. Et mon regard rougit par la surprise se plonge dans celui d'Arseniy. « Tu comptais me le cacher encore longtemps où me faire la surprise une fois dans le cercueil ? » Malgré le choc et la douleur je reste encore droit. Et même si le masque s'effrite je parviens encore à dissimuler mes sentiments. Le gamin de cristal est en train de se briser entre mes doigts. Mon corps tremble encore un peu plus que tout à l'heure, explosion de la colère. « Tu croyais que t'allais pouvoir garder ça pour toi sans que j'remarque rien ? Mais ma parole … c'est TOI le putain d'égoïste. »

Mes doigts se plantent sur mes paupières fermées pour tenter de retrouver un semblant de calme. Un minimum d'équilibre nécessaire à ma survie. Une infirmière me regarde. Non, toute cette foutue salle me regarde. S'il savait comme je les emmerde. J'en ai rien à foutre de leurs pensées. Mon regard s'accroche une nouvelle fois à mon meilleur ami. Merde, il est pas invincible. J'sais pas si je supporterais de le voir partir avant moi. Je suis fort mais pas à ce point, oh nan. J'ai toujours détesté faire face à la perte. Alors, je reprends la parole même si je suis essoufflé, je fais un effort, déglutis difficilement. « T'es qu'un pauvre con. » Je suis tellement perdu que sur le moment je parviens pas à lâcher autre chose que des insultes. Complètement con de ne pas me l'avoir dit. Encore plus de penser une seule seconde que je puisse le laisser tomber. Mes yeux brillent. J'suis crevé, au bout du rouleau. J'ai beau contenir des années de larmes en moi, aucune d'elle ne quittera mes paupières. Le barrage n'est pas encore prêt à céder même s'il se fragilise. Je ne suis pas tombé aussi bas. Un homme ne pleure pas, encore moins un Novotny. Chancelant, je me recule et m'approche de l'accueil pour attraper le dossier et le mettre sous ma veste. La secrétaire me regarde et me demande de le laisser à l'accueil. Instinctivement je l'envoie chier avant de lancer un dernier regard à Arseniy et quitter l'hôpital d'un pas lent. Le besoin de respirer se fait oppressant. Lorsque la porte s'ouvre, je m'assois sur l'une des marches de l'entrée et resserre entre mes bras ce foutu dossier médical. Dire qu'il contient une partie de la vie d'Arse. Mais aussi le début de sa mort. Le vent frais qui caresse mon visage parvient à calmer les battements tandis que je baisse les yeux pour recroqueviller sur moi même et tenter d'oublier le froid. La peur. La mort. La perte. La tumeur. A voir si je trouverai le courage de lire cette foutue réalité. Elle se trouve sous mes doigts, merde. Un peu d'encre sur du papier blanc, rien que ça, pour définir l'état d'une vie. Et merde.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: Re: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous EmptyJeu 1 Aoû - 0:16

Le silence est lourd. C'est comme si toute cette histoire devenait soudainement si futile qu'elle pourrait aisément disparaître sous un coup de vent. Le monde au tour de toi tourne au ralenti. C'est comme dans un film. Ouais c'est ça, t'es dans un film. T'as la musique triste qui passe en arrière plan et la camera rivé sur ton meilleur ami. Sur sa réaction lorsqu'il comprend que t'as un cancer. Et toi t'es là, face à lui. Tu te retrouves comme un gosse, totalement désarmé face à la situation qui t'échappe totalement. Tu trembles, n'osant pas vraiment lever les yeux vers lui de peur de ce que tu vas y lire. Toi qui était si en colère il y a quelques secondes … C'est comme si, brusquement, toute ta colère s'était évaporée. Ces putains de mot du médecin t'ont fait oublier toute la peine que Julian t'a procuré. Parce que qu'à cet instant précis, tu ne penses qu'à lui. Qu'à ce qu'il se dit. Tu vas mourir Arseniy. Tu vas mourir. Ne meurt pas seul. Pas sans lui. Il est toute ta vie. Est ce qu'il te déteste ? Tu te détestes toi. Tellement. Tu te détestes d'avoir cette foutu merde à l'intérieur de ton corps. Tu aurais préféré que ça se passe autrement. Parce que tu te sens désarmé. C'est désagréable. T'aurais voulu ne pas te sentir aussi perdu. Tes yeux se posent sur Julian. Julian qui passe la main sur son visage, comme pour réaliser la dure réalité de la vie. De la mort. La mort qui te happe chaque jour un peu plus sous ses yeux aveugles. Un rire nerveux s'échappe de ses lèvres. Et ton cœur se serre rien qu'à la vue de son visage décomposé par la nouvelle. Tu ne voulais pas lui faire de mal … « Tu comptais me le cacher encore longtemps où me faire la surprise une fois dans le cercueil ? » Sa voix est aussi froide que d'habitude, pourtant, cette fois ci, tu arrives à lire entre les lignes. Tu lis la douleur et le choc dans son regard. Tu lis tout ce cela provoque chez lui. Tu voulais pas … Tu voulais vraiment pas lui faire mal. A lui. A tes sœurs. Tu voulais pas le dire pour les préserver de la réalité. Tu reculais le moment fatidique pour leur laisser le plus de temps possible avant qu'ils ne comprennent. « Tu croyais que t'allais pouvoir garder ça pour toi sans que j'remarque rien ? Mais ma parole … c'est TOI le putain d'égoïste. » La colère le gagne, te faisant baisser les yeux. Tu voulais pas putain. T'as envie de lui dire que … que c'était pour lui. Que tu savais pas comment dire ça. C'est vrai quoi, comment on annonce ça ? Ton poing se serre, faisant blanchir tes phalanges. Tu sais pas quoi faire. Tes yeux se relèves vers lui et se plongent de nouveau pendant quelques secondes dans son regard qui te fait entièrement frissonner. « … Je… » Ta bouche s'ouvre, pourtant aucun mot n'en sort vraiment. « T'es qu'un pauvre con. » Ouais c'est vrai, tu te sens con là. Tellement con. Tu n'esquisses pas un geste alors que ton meilleur ami s'éloigne, récupérant ton dossier médicale au passage. Tu restes planté là quelques secondes, les yeux dans le vague. Puis finalement, tu jettes un coup d'œil autours de toi. Tant de regards rivés sur toi … Tremblant légèrement, tu passes la main dans tes cheveux, soufflant dans un murmure « … putain … » Et finalement, tu te précipites à la suite de Julian dans l'optique de le rattraper. De lui expliquer. Malgré tout ce qui a pu se passer, tu refuses de le perdre. Tu l'aimes trop putain. Tu t'apprêtes à courir dehors lorsque ton regard se pose sur lui, assis sur les marches de l'hôpital. Tu te figes. Brusquement.

Tu finis par t'approcher de lui « … Julian … » te plaçant juste devant lui. Doucement, ta main vient se glisser dans ses cheveux, comme par automatisme. « … Julian … Je suis … tellement désolé … Je... Je voulais pas... Je... » Tes yeux parcourent le paysage qui t'entoure alors que tu cherches tes mots. Les mots qui exprimeraient parfaitement ta pensée. Ta pensée si désordonnée par tous les sentiments qui peuvent traverser ton cœur en ce moment. « … Je … Je voulais pas … te blesser … Je savais pas... Je savais pas comment dis ça … » Tu fermes les yeux fortement avant de les reposer sur Julian. D'un geste peu assuré, tu viens t'assoir près de lui. Ta voix est légèrement tremblante sous le coup de l'émotion. « … tu voulais que je dise quoi … ? ''hey Julian … tu sais dans deux ans j'serais mort !'' … Je … Je pouvais pas …Jvoulais pas...Jvoulais pas te faire mal … » Tu te retiens d'ajouter ''moi'', mais tu ne préfères pas appuyer sur la douleur qu'il t'a infligé. Dans un soupire, tu passes les mains sur ton visage. Tu veux pas le perdre. Ses quelques semaines sans lui ont été une véritable horreur. Alors timidement, le cœur serré, tu relèves son bras pour venir se caler contre lui. « … J'ai besoin de toi … On … On oublie ce...ce qui s'est passé dans...dans les toilettes ? Et après aussi … ? » Tu laisses un petit moment de silence avant d'ajouter d'une voix peu assurée « … tu veux toujours de moi hein … ? » Ouais, t'as changé de sujet. Tu veux pas parler du cancer. Ni avec lui, ni avec personne. C'est trop réel d'en parler.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: Re: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous EmptyJeu 1 Aoû - 11:37

Je ferme les yeux, pour mieux encaisser, mieux me remémorer les paroles de ce médecin. Le regard d'Arseniy posé sur moi. Les dernières semaines d'absence. Les conneries. Je baisse un peu plus la tête pour ne pas avoir à affronter ce qu'il se passe autour de moi. L'idée de quitter les lieux me traverse l'esprit. Lorsque je tente de me relever j'en suis tout simplement incapable. Mes jambes me retiennent assit sur cette foutue marche. Affolé, mon organisme réclame déjà une dose de dope. La vérité est bien là, j'ai besoin d'être à 6 mile au dessus du sol pour affronter la vérité. Cette fois ce n'est pas une trahison. Une histoire de coucherie. La vie de mon meilleur est en jeu. Il est malade. Non, gravement malade. C'est tellement pire comparé au reste des choses. La haine de mon père. La tristesse de ma mère. Mon départ de Pittsburgh. Le déchirement de voir Lupka en asile. Rien, absolument rien ne semble pouvoir rivaliser avec la tristesse que je ressens en ce moment. J'ai beau me répéter qu'il est vivant, qu'il y a peut-être un espoir mais rien n'y fait. Mes pensées forment à présent un nœud trop serré. J'ai l'impression que mon crâne est prêt à exploser d'une seconde à l'autre. J'ai toujours tout fait pour le protéger. Putain. Jamais je n'aurais pensé à ça. J'crois qu'au final, j'avais fini par me persuader que cela n'arrivait qu'aux autres. Conforté dans cette idée depuis des années, la claque est encore plus grande. Douloureuse, aussi. Recroquevillé sur ce minuscule morceau de goudron, j'attends que la force me revienne. Que toute cette agonie se dissipe pour rentrer chez moi et me faire un fix. Dans mon âme, l'armure s'effrite, réclame sa dose pour retrouver de sa beauté. Mais rien ne vient à elle. Juste de nouvelles vagues de ressentis. J'ai beau sortir la tête hors de l'eau, le courant est toujours là pour me faire boire la tasse. Arseniy est ce courant en question. Il me fait perdre le contrôle. C'est fou comme l'envie de me tirer une balle peut grandir au fil des minutes. J'ai pas été taillé pour accepter la perte. Je pars. J'abandonne. Pas le contraire. Je suis cette douleur qui n'a qu'un sens. Cette plaie qui vous gratte le coude. Après vous avoir fait souffrir pendant des heures, elle finit par se fondre dans la masse et disparaître. Elle vous laisse une marque comme seul souvenir. Éphémère.

« … Julian … » Je déglutis difficilement mais ne relève pas les yeux. Comme un gamin je reste là à fixer un point invisible à l'horizon. Les mains posées sur les bras je reste silencieux. De peur d'être blessant, de faire une nouvelle connerie ou bien de craquer. Tout part en vrille de toute façon, alors autant laisser les choses faire sans abuser des mots. Le contact de ses mains dans mes cheveux ne fait que me déstabiliser d'avantage. Me touche pas … putain, lâche moi. J'ai juste besoin d'encaisser. « … Julian … Je suis … tellement désolé … Je... Je voulais pas... Je... » Un frisson secoue mon échine lorsque ses mots atteignent mes oreilles. Il est désolé. C'est tellement facile de se faire passer pour une victime quand on est aussi égoïste que moi. Arseniy est malade et il prend encore le temps d'être désolé. « … Je … Je voulais pas … te blesser … Je savais pas... Je savais pas comment dis ça … » Nerveux, paumé, je me fous à rire faiblement. Mon meilleur ami ne voulait pas me blesser. Et il est désolé. Je n'en reviens pas. Désolé. Lui. La colère est encore présente, contre lui, contre moi. Sur chaque parcelle de ce corps imbibé de cocaïne. Pourquoi il s'excuse putain ? Non, il devrait me cracher à la gueule, me montrer ce que ça fait de souffrir à cause de quelqu'un qu'on aime. Mais non. Il me préserve, encore, comme je n'ai jamais su le faire pour lui. Ma respiration se coupe. Mon cœur accélère la cadence. Les mots ne parviennent à quitter mes lèvres, ils sont si dérisoires pour le moment. « … tu voulais que je dise quoi … ? ''hey Julian … tu sais dans deux ans j'serais mort !'' … Je … Je pouvais pas …Jvoulais pas...Jvoulais pas te faire mal … » Deux ans. Ses paroles me décrochent un frisson alors que je tente de croiser son regard. Je n'ai rien à lui répondre. Vidé de tous sentiments, j'ai l'impression d'être une boîte en conserve vide. Ses mots résonnent en moi. Rebondissent contre les parois de mon corps stérile. Son corps s'approche du mien et la terre semble trembler sous nos pieds. Deux ans. Deux ans à le voir s'éteindre petit à petit. J'ai envie de lui dire que je ne suis pas capable de ça et pourtant … j'le laisse s'approcher de moi, me demandant d'oublier notre nuit désastreuse et mes paroles. La douleur endurée. Tout oublier. Tirer un trait sur ma connerie. D'un geste de la tête je réponds positivement à sa demande. De toute façon, je suis encore incapable de m'excuser pour ce que je lui fais endurer depuis des années. Et pour le futur. Ouais, il sait dans quoi il s'embarque, il l'a toujours su. Rien ne pourra jamais me changer, même pas un flingue sur la tempe. Même pas une bombe nucléaire … même pas un cancer. Son cancer.

« … tu veux toujours de moi hein … ? » En temps normal, cela m'aurait effrayé de ne pas voir de rancœur dans ses yeux mais aujourd'hui tout semble anormalement différent. Chaque regard de sa part semble porter une fin palpable qui me fait perdre pied. Son dossier entre les mains, je le fixe longuement, en silence, sans jamais oser l'ouvrir jusqu'à le tendre à Arseniy. Après tout, ça ne me regarde pas. Pas sans son autorisation. C'est pas le moment d'entrer dans les détails, j'ai pas envie de perdre espoir. J'ai peur de la vérité, alors je la masque, à ma façon. Mes lèvres tremblantes viennent déposer un baiser sur sa tempe tandis que je resserre un peu plus mon étreinte. « Je t'aime, tu le sais. » Ma voix n'est qu'un murmure. Elle est si basse et pourtant déjà foutrement sincère. « J'suis là pour toi, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Depuis qu'on est ados, c'est comme ça. C'est pas prêt de changer. » Les mots me manquent. Tout me manque. J'ai l'impression d'être retombé à l'état de légume. « Tu veux que je te ramène chez toi ? » Ouais, rien ne me dit qu'il a envie de me supporter plus longtemps. J'ai été tellement con la dernière fois.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: Re: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous EmptyJeu 1 Aoû - 23:59

Ça y est. Tu peux de nouveau respirer. Comblé par sa présence tout contre toi, tu fermes un instant les yeux. Tu respires son odeur. Il t'a fait mal ouais. Mais, et après ? Tu ne peux pas crever seul simplement parce que t'es infoutu de lui pardonner. Tu le connais après tout. C'est ta faute aussi. T'es juste trop naïf. T'as pensé qu'il serait différent avec toi. Tu t'es gouré. Voilà, t'as été un peu con. Pas grave. Tu vas t'y faire après tout.
Tu restes quelques secondes les yeux fermés. Tu penses à tout ce que t'as fait pendant qu'il n'était pas là. Tu penses à cette dépendance que t'as. Julian est une putain de drogue. Pire que toutes celles qu'on peut acheter. Pire que la coke, que l'héro, que l'ecsta. T'es carrément accro et c'est effrayant. Sans lui, t'en retombé dans les conneries dans lesquelles tu t'étais fourré l'année où il est parti. Et maintenant, tu vas devoir remettre la tête hors de l'eau. Ça va être dur. Tu sens d'ailleurs le manque de drogue te faire trembler.
C'est sur cette pensée que tu ouvres de nouveau les yeux pour voir Julian fixer ton dossier. Tu ne sais même pas s'il l'a ouvert. S'il l'a lu. Et honnêtement, tu sais même pas ce qu'il aurait pu lire dedans. Tu ne l'as jamais ouvert toi. Enfin, tu connais les grandes lignes évidemment. On te les a déjà dites. Et le savoir t'a déjà saoulé. Alors le lire, même pas la peine. Et finalement, il te le tend. Tu lui adresses un petit sourire avant de le récupérer, soufflant un petit « … merci ».
Un frisson te parcourt alors qu'il dépose un baiser sur ta tempe. Tu restes là, tout contre lui. T'es bien putain. Tu pourrais y passer ta vie. « Je t'aime, tu le sais. » … Non, tu sais pas. Tu doutes toujours. T'as toujours peur que tout ça ne soit que du vent. Parce qu'il prend toujours tout à la légère. Tout. C'est difficile parfois. De se rendre compte que rien ne compte vraiment pour lui. Pourtant, c'est vrai, depuis le temps, tu le connais. Tu sais que ce n'est qu'un moyen pour lui de se protéger. Mais c'est plus fort que toi. T'as peur qu'il ne t'aime pas. Qu'il ne t'aime plus. Ou qu'il ne t'aime pas assez. Bref, tu doutes. Sans arrêt. Et c'est chiant. Pourtant, tu lui réponds l'inverse, et d'une petite voix, tu souffles doucement « … oui je sais … ». Elle est toute fragile ta voix. Comme toi. Tu veux pas être brisé c'est tout … « J'suis là pour toi, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Depuis qu'on est ados, c'est comme ça. C'est pas prêt de changer. » Tu esquisses un petit sourire. Ces derniers temps, ça a changé, mais tu te retiens de faire le commentaire, te blottissant simplement un peu plus contre lui. Après tout c'est vrai, il a pratiquement toujours été là pour toi. Alors doucement, tu déposes un petit baiser dans son cou. Tout tendre. « … Jt'aime Ju ... » Tu le sens frissonner légèrement alors qu'il se détache légèrement « Tu veux que je te ramène chez toi ? » Tu hausses les épaules. Ouais, pourquoi pas. « Mmh … Ouais. J'vais juste rendre le dossier » Tu le laisses là un instant, l'abandonnant sur le trottoir pour pénétrer de nouveau dans l'enceinte de l'hôpital. Tu poses le dossier où Julian l'avait pris, t'excusant avant de repartir retrouver ton meilleur ami. T'oses pas vraiment lui demander s'il a de la coke. Ou un truc. Pour l'instant, le manque n'est pas encore très présent, mais vu les doses auxquelles tu tournais pendant son absence, le manque risque d'être violent.

Le chemin jusqu'à chez toi est peu bruyant. Malgré tout, une certaine gène s'est installé entre vous et elle risque d'avoir du mal à disparaître totalement. Alors, quand vous arrivez dans l'ascenseur, tu lâches le plus innocemment possible « … Hmm … T'aurais pas de la coke … Pour … Enfin, pour qu'on … Enfin, comme avant quoi. »Tu passes doucement la main dans tes cheveux, évitant de le regarder. De toute façon, il doit bien avoir cramé que t'as encore plus l'air d'un camé que d'habitude. Parce que, tu as la chance d'avoir naturellement une gueule de shooté. P'tete que ta mère se droguait quand elle était enceinte. T'en sais rien, mais en tout cas, on t'a souvent fait cette remarque. Peut être parce que t'es tout fin et que ton visage marque rapidement la fatigue.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: Re: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous EmptyVen 2 Aoû - 23:05

Ses lèvres se perdent dans mon cou. J'ai l'impression de brûler. Brûler de colère. De tristesse. De désespoir. Une déferlante de sentiments que je n'avais plus ressentis depuis trop longtemps. Depuis que mon père avait eu la bonne idée de me balancer une bouteille dans la gueule. Là aussi, j'avais l'impression de cramer, du sang sur la joue. Des morceaux de verre dans le visage. Les larmes aux yeux, j'étais à deux doigts d'exploser le monde entier pour sa haine si j'en avais eu la force. Mais comme aujourd'hui, je n'ai rien fait. « … Jt'aime Ju ... » Il est bien là, le problème. J'ai rien à lui donner. J'ai trop peu à offrir, si ce n'est ma bite. C'est dégueulasse, c'est bestial. C'est horriblement Julian. Qu'on me foute des coups de pioche dans la gueule, bon sang. Arseniy n'est pas le premier à espérer plus de moi. Il sera certainement par le dernier. Mais y a qu'à me voir putain. J'suis rien de plus qu'une merde dans un papier cadeau. Alors, quand il quitte le trottoir, mes mains attrapent mes lunettes calées sur le haut de ma chemise pour les poser une nouvelle fois sur mon nez.
Juste histoire de cacher ce vide dans mes pupilles. Cette colère qui détruit tout, même les plus beaux sentiments d'amitié.
Mais là, tout de suite, j'ai envie de dissimuler ce manque d'émotion.
Celui qu'on nomme état de choc.

Les yeux rivés sur la route, je trouve même pas une seconde pour fixer Arseniy. En temps normal, j'aurai pas arrêté de l'embêter. Parce que j'passais ma vie à ça, il fut un temps. Je le bouffais du regard sans aucune gêne. Ce temps là, il semble si loin qu'il résonne comme un vieux souvenir à peine palpable. J'ai brisé l'inconnu de nos corps qui nous liait. J'ai fondu la fine barrière qui nous séparait. Et aujourd'hui, j'en fais les frais. Je risque même d'en faire à tout jamais. Jusqu'à la fin de nos vies. Ou de la sienne. Mes doigts se resserrent sur le volant tandis qu'encore une fois je roule trop vite. J'ai même pas envie de faire attention aux feux rouges. J'pourrais même foncer dans le premier mur pour nous tuer tous les deux. Comme ça, aucun de nous  ne partirait avant l'autre. Quand on était encore que des gamins, on était persuadés de finir notre vie ensemble.
L'invincible jeunesse. Le temps chamboule tout.
Connard.

« … Hmm … T'aurais pas de la coke … Pour … Enfin, pour qu'on … Enfin, comme avant quoi. » Même derrière les lunettes, je peux le remarquer, son regard. Mais aussi les traits de son visage dévorés par la coke. À moins que ce ne soit la fatigue du cancer. J'en sais trop rien mais j'suis persuadé qu'il n'est pas le seul responsable de cette mine décomposée. Mon poing se pose délicatement sur la paroi de l'ascenseur tandis que mon autre main attrape son menton pour le relever en ma direction. « T'as pas mieux à faire que te défoncer la gueule ? » Comme une petite sœur qui compte sur toi. Elle y est pour rien, elle, si nous avons merdé. Si j'ai été un connard imbuvable avec toi. La petite, elle est innocente. Un profond soupire s'échappe de mes lèvres. Mes doigts se perdent dans sa poche pour y déposer un sachet de poudreuse. Ça sert à rien de lui faire une leçon, de toute façon. J'suis pas mieux.
Et surtout, on peut rien contre le manque. Absolument rien. C'est une agonie constante, que seule la drogue peut calmer. Et non pas un soit disant meilleur ami.

Planté devant sa porte, j'hésite à quitter les lieux. Ce s'rait plus simple de le planter ici et retourner chez moi pour me perdre dans mon propre désespoir. Encaisser à ma façon toute cette histoire. Pourtant, une force invisible me retient à côté d'Arseniy. Ma main attrape même la sienne, comme avant. Ce contact presque évident et permanent entre nous. Il veut peut-être pas de ma peau contre la sienne. Je teste juste encore une fois de plus les limites de ses sentiments avec moi. « J'reste pas longtemps. J'ai du boulot. » énième mensonge pour dissimuler cette triste vérité.
Finissons-en.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: Re: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous EmptyVen 9 Aoû - 23:05


tes paupières sont lourdes. la nuit a été chaude. très chaude.
tu es nu, comme un vers.
t'es dans un lit que tu ne connais pas vraiment. celui d'un certain arseniy. il est sex, certes. tu soupires, ouvre un œil. les rayons du soleil percutent ta pupille noisette. tu refermes l’œil immédiatement et tourne la tête, par crainte. les draps sont à moitié par terre.
tout à commencé avec une annonce pour une colocation. t'en a marre de vivre seul dans ton petit appartement alors ça t'as carrément intéressé. t'y as répondu, t'es donc tombé sur arseniy. il n'avait pas l'air dans son assiette. bizarrement t'as senti le besoin de l'aider, de l'écouter. au final, vous avez fini par vous ramonez le derrière à tour de rôle.
c'est tellement sexy.

à moitié réveillé, t'entends du bruit près de la porte d'entrée. doucement mais sûrement tu sors du lit, les parties à l'air. il serait peut-être préférable que t'enfiles quelque chose, mais non. t'es bien comme ça, et puis de toute façon t'es pas trop mal monté alors. même si une bite à froid, c'pas trop trop sexy. planté au pied du lit, tu réfléchis à la situation et à ce que tu pourrais faire. te barrer par la fenêtre et ne plus jamais donner de nouvelles ? rester dans le lit en faisant semblant de dormir ? sortir nu de la chambre ? tout se mélange dans ta tête. tu ne sais pas quoi faire. les bruits proviennent maintenant de l'intérieur de l'appartement et tu constates qu'arseniy n'est pas tout seul.

au final, tu décides de sortir, en caleçon. « salut les gars. » tu lances ça tout pété, tout serein, la tête à moitié dans le cul.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: Re: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous EmptySam 10 Aoû - 0:32

Tu l’sens malgré tout. Que votre relation a changé. Ouais tu l’sens. Il te regarde à peine. Ne t’embête pas. Il n’ébouriffe pas des cheveux. Te smack pas. Te chatouille pas. C’est con, mais c’était ça avant. C’était tous ces petits gestes agaçants qui avaient fini par devenir habituels. Et même si tu gueulais un peu pour la forme, t’aimais ça. Ces petites attentions qui n’étaient que pour toi. Tu t’sentais unique. Aujourd’hui, ça t’fait mal au cœur de voir que tout ça a disparu. Tu veux le retrouver. Julian. Tu veux le retrouver lui et pas ce masque qu’il offre aux autres. Tu veux ton Julian. Celui qui te fait rire. Qui te sert contre lui en déposant des baisers dans ton cou dégagé. Qui te caresse ou t’embrasse tendrement. Tu le veux. Il te manque. A en crever.
 
« T'as pas mieux à faire que te défoncer la gueule ? » Tu te demandes sincèrement s’il réalise ce que tu as vécu ce dernier mois. Tu te demandes s’il a ressenti tout ce vide que tu as éprouvé sans lui. T’étais vide sans lui. Affreusement vide. Pourtant, tu veux pas en rajouter. Tu veux pas remettre ça sur le tapis. Alors tu ne dis rien. Tu te contentes de le regarder avec tes yeux de gamin égaré. Tes yeux qui hurlent que non, tu n’as pas mieux à faire. Il soupire. Et là, tu sais que t’as gagné. Tu te laisses faire lorsqu’il glisse sa main dans ta poche. Tu sais pertinemment ce qu’il y a laissé. Alors tu souris. Tu souris, te contentant de passer ta main sur son bras pour le remercier. Un contact doux. Tout doux. Tu n’ouvres pas la bouche. Mais tu sais qu’il a compris. Il reste quand même certaines habitudes de votre relation. Tu t’éloignes un peu de lui alors que la porte s’ouvrir. Vous voilà devant ta porte. Tu t’arrêtes un instant. Planté là comme un con. Et alors, tu sens la main de Julian se glisser contre la tienne. Tu sens ton cœur raté un battement. Et tu souris. Tu souris comme un niais. Un putain de niais. T’aimes trop ça, sentir la chaleur de la peau contre la tienne. « J'reste pas longtemps. J'ai du boulot. » Tu ne peux retenir une petite moue de déception tandis que tu ouvres la porte. Tu l’aurais voulu un peu pour toi. Pour retrouver ce mois abandonné. Pour vous apprivoiser de nouveau. « Entre … » Tu le laisses passer avant, ne quittant pas sa main. Mordillant ta lèvre, tu pousses la porte du pied. Julian n’est pas venu depuis presqu’un mois. Et tu te souviens parfaitement de la dernière fois. Secouant légèrement la tête, tu chasses ces idées de ton esprit. En un mois, l’appartement a un peu changé. L’arrivé de Malik probablement. Il faut dire, t’avais pas vraiment le choix. Sans Julian pour payer vos consommations, tu pouvais pas gérer tout seul. Impossible. Soudain, tu réalises. Malik ! Putain. T’espères une chose, c’est qu’il ait bougé de ton lit pendant ton absence. Tu sais pas bien pourquoi, mais tu veux pas que Julian le voit à poil dans tes draps. Tu veux pas. Le cœur battant, tu avances dans l’entrée, tout juste derrière Julian. Tu le regardes. Tu regardes vos mains liées. Putain. C’est fou comme tu peux l’aimer. C’est fou que tu ne l’aies jamais vraiment réalisé. Alors tu l’arrêtes. D’un geste un peu précipité, tu déposes un petit bisou sur sa joue. Tu mordilles ta lèvres un instant, les joues roses avant de souffler « … Tu m’as manqué … Horriblement manqué Ju … » Tu lui souris. De ce sourire que tu sais si bien faire. C’est ce moment-là que choisit Malik pour sortir de ta chambre en boxer « salut les gars. » Tu ouvres la bouche pour la refermer sans laisser un son en sortir. Merde. P’tit con. T’aurais pu retourner sur le canapé. « Je…Hum… Hey ». Il a l’air tellement dans le cul que cela se voit comme le nez au milieu de la figure qu’il vient de se réveiller. Le boxer pas très bien remis aussi. Les cheveux en bataille. Les yeux défoncés. Glissant la main dans tes cheveux, un peu gêné, tu relèves la tête vers Julian. « Hum … J’te présente Malik, mon … colocataire … Et Malik, Julian … mon … heu… meilleur ami. » T’es gêné. T’aimes pas ça te retrouver dans une situation que t’avais pas prévu. Ton regard se pose sur le boxer que porte Malik. Putain. C’est pas le sien. C’est pour ça qu’il est petit. Ce con a pris ton boxer. Celui que tu retrouvais pas ce matin. Bordel. Évidemment, c’est un des boxer que Julian t’a offert pour ton anniversaire. Évidemment. C’est pas drôle sinon. « Heu … Vous voulez quelque chose à boire … ? » Tu passes ta main vers la hanche de Julian, comme pour le pousser vers la cuisine. Pour le détourner de Malik. Tu veux pas. Tu veux pas qu’il comprenne. Qu’il te prenne pour une pute ou quelque chose comme ça. T’aurais trop honte.
Revenir en haut Aller en bas


Invité
Invité


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: Re: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous EmptySam 10 Aoû - 4:38

Mes doigts se resserrent sur les siens. Comme s'il allait se volatiliser, là, à nouveau, encore une fois. On a déjà eu des moments sans rien. Sans une seule parole échangée. Toujours de ma faute, suite à des élans trop égoïstes de ma part. Ses lèvres se posent sur ma joue. Elles font naître un léger sourire. Arse sait comme je peux l'aimer contre moi. Comme chacun de ses contacts me sont précieux. Ça fait si longtemps que je le porte contre moi que me l'enlever serait l'une des choses les plus difficiles à accepter. « … Tu m’as manqué … Horriblement manqué Ju … » Non, non tais toi. Je le sais tout ça, je m'en fiche. J'ai pas envie de le savoir. Parce qu'en échange rien ne quittera mes lèvres. Pas une excuse, pas un sentiment. Juste ma main attachée à la sienne et ce sourire détaché. Comme si on l'avait collé vulgairement sur mon visage. Comme ça, ouais, pour faire bien. Pour faire joli. Si j'avais des couilles je lui dirais peut-être, que lui aussi, il m'a manqué. Plus que jamais.

« salut les gars. » Mon regard encore assombris par la colère passée se pose sur l'élément perturbateur. Il est là, planté au milieu de la pièce, en boxer. Un boxer que je connais. Que j'ai déjà vu de nombreuses fois. Et puis ce visage aussi, je le connais. Je l'ai déjà fixé. Je lui ai déjà souri. Parlé. Mais cette fois, il ne s'agit plus de bibliothèque ou de livres. Non, la situation a changé. Elle est soudainement attrayante. La voix d'Arseniy brise le silence. Mal à l'aise. Les mots sont écorchés. « On s'connaît, t'en fais pas. » Un sourire amusé s'affiche sur mes lèvres pour mieux dissimuler ma surprise de le voir ici. J'ai envie d'ajouter autre chose, quelque chose de cynique. Un truc dégueulasse, tout droit venu de mes pensées crasseuses. Rien ne s'y déverse. La main de mon ami m'oblige à le suivre. Presque docile.

« Heu … Vous voulez quelque chose à boire … ? » Mes mains se posent sur sa taille, sourire aux lèvres. Dos à moi, je laisse mon corps se coller à Arseniy. Tente d'oublier le cancer et ce passage laborieux à l'hôpital. Pourtant, malgré ce semblant de bonheur, tout est en train de se détruire à l'intérieur. Le château de sable emporté par une vague. Fallait se construire plus loin de la mer. Pas aussi proche de l'eau salée et déchaînée. Ma bouche s'approche de son oreille pour y glisser un faible « J'vois que t'as trouvé une bonne façon de passer le temps. » Ce serait presque une façon de le féliciter. Pourtant, ma voix n'est pas aussi joyeuse qu'elle le devrait. Pas aussi assurée. D'ailleurs, une réflexion sans intérêt l'accompagne. « J'espère que c'est un bon coup au moins. J''comptais me le faire un jour ou l'autre. » Je lui accorde un dernier regard, à la recherche de réponses. Je m'attendais à quoi, au fond ? Qu'il allait se terrer au fond de son lit peut-être. Me pleurer tous les jours à cette amitié détruite. Ouais, qui sait.

« J'suis pas venu pour boire ton jus d'orange de pauvre. Un type qui range des livres, ça doit pas être payé des masses non plus. Vous vous êtes bien trouvés, finalement. » Un rire moqueur traverse mes lèvres. Je les regarde de haut, tous les deux, à nouveau. J'mérite tellement de claques que mon visage en serait déformé. D'un geste de la main, je prends le temps de remettre en place ma chemise et m'approche d'un pas lent de la porte d'entrée. Tête haute. Regard noir. Grandiose. « Pensez à vous protéger. Ça serait con que tu te chopes le sida en plus de ça. »
Et la porte s'ouvre, sur cette phrase dégueulasse. Je tire ma révérence.
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty
Message(#) Sujet: Re: JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
JULIAN & ARSENIY ◭ tu es faible tu es fourbe tu es fou tu es froid tu es faux tu t’en fous
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» lea Mulligan ~ il y a un faux-contact dans le regard.
» #780-672-2894 (arseniy)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FEELS LIKE TONIGHT. :: ARCHIVES :: LAST KISS GOODBYE :: RPS ABANDONNÉS-
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser