~ À QUOI RESSEMBLAIT TA VIE AU LYCÉE?
kapi elle pensait qu'a deux choses. rouler et rouler sans s'arrêter. elle arrivait en roulant, parlait de tout de rien. travaillait, juste ce qu'il faut, sans abuser. discutait, riait. embrassait. puis elle repartait en roulant, revenait le lendemain. séchait, de temps en temps.

   ~ ES-TU HEUREUSE PRÉSENTEMENT?
kapi elle est toujours heureuse. qu'elle le soit ou pas, elle aura toujours l'air heureuse. toujours un sourire planqué au coin des lèvres. le désappointement, la haine ou la déception ne s'attardent jamais sur son visage. elle a ce qu'il faut, presque tout. pas grand chose, mais assez. elle pourrait être vraiment heureuse, mais elle est amoureuse.

   ~ OÙ TE VOIS-TU DANS DIX ANS?
kapi elle ne sait pas et elle n'y pense pas. elle déteste ça, prévoir, réfléchir. elle préfère attendre et laisser le sable couler entre ses doigts. car il ira plus lentement que si elle l'enserrait entre ses paumes

PRÉNOM ET/OU PSEUDO: alice ÂGE: jeune PAYS: france PRÉSENCE: écrire ici. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM? partenariat  AUTRE CHOSE À AJOUTER?  

kapitolina, viens ici chérie. elle aimait sa mère. profondément c'est vrai. malgré le prénom dont elle l'avait affublée, elle l'aimait. au fond d'un hlm de seatle à peine meublé, elle s'allongea sur le canapé. à coté de la baie vitrée menant au balcon, on voyait les étoiles.

roulant le long d'une rue désertée, la bise nocturne la faisait frissonner. elle passa devant un panneau, white oak station, sans s'arrêter. levant la tête vers le haut elle voyait les étoiles.

kapi, son père est parti. elle a jamais eu de présence masculine, de baseball à regarder à la télévision. c'était pas plus mal. elle a vécu simplement, jonglant parmi les aides sociales et l'école. elle aimait, autant qu'on l'aimait. pas parfaite, jamais, elle aimait taquiner, se chamailler. aller à des anniversaires, revenir avec des bonbons. elle a grandit, monté les grades au collège; puis son venus les premiers amours, les emmerdes. puis le skate. elle en avait trouvé un en marchant pour rentrer chez elle. un vieux truc en miettes, laissé là en plan. ais c'était largement suffisant pour une gamine en quête d'évasion. en montant dessus, elle avait l'impression de voler. et là nuit en roulant, elle pouvait voir le étoiles.

kapi, un jour elle a changé de pays. voir ailleurs, un endroit moins stéréotypé. sa mère et elle n'ont rien laissé derrière elles, à part l'image d'une famille de blondes au sourire aussi grand que la générosité. elles ont débarqué dans un petit appartement, lo loyer payé pars leurs petits jobs respectifs. puis pour la seconde fois, kapi elle a souffert. un coeur d'artichaut, disait sa mère en berçant sa tête contre son épaule. kapi elle a rencontré quelqu'un, puis l'amour s'est évaporé, comme une pluie d'automne, laissant derrière elle un tas de feuilles mortes, collantes et humides. puis son coeur s'est remis à battre à nouveau. et ce fut encore pire que ce qu'elle pensait. la mesquinerie, la méchanceté pure. elle été tombée amoureuse du gars dont il fallait pas. comme un hasard. mais c'était vrai, aussi vrai que la chair de poule quand il l'appelle. que le rouge de ses joues quand elle le voit. que l'eau qui tombe de ses yeux quand elle rentre chez elle. quand il l'a encore une fois, rejetée comme un sac. comme la trainée au macara dégoulinant, des séries américaines. et en pleurant, de sa fenêtre, elle voit les étoiles.